Lundi 2 décembre: Musique (ColineM)

Cadeau de Noël avant l’heure, Céline Dion fera son grand retour en France en 2020. Celle ci est, en effet, en pleine promotion de son nouvel album sorti ce 13 novembre : Courage. Il s’agit de son 25e album et surtout du premier créée entièrement sans son mari et producteur, René Angelil disparu il y a 4 ans. Cet album, c’est celui de la renaissance de Céline après cette épreuve et surtout de la nécessité de se ré-inventer pour avancer. Après le déchirant Encore un soir (sorti quelques mois seulement après la disparition de René) plutôt classique, ce nouvel opus est beaucoup plus pop et plus solaire dans la veine de Ashes, titre qu’elle signe sur la bande originale de Deadpool 2 (David Leitch, 2018). Non content d’un concert à La Défense Arena (Paris), le 26 juin, la diva canadienne s’offre un set au cours du célèbre festival breton Les Vieilles Charrues. Si les 55 000 places de ce dernier se sont vendues en 10 min, il en reste encore quelques unes pour la date de Paris à l’heure où sont écrites ces lignes.


Mardi 3 décembre : Gaming/ Star Wars : Jedi Fallen Order (MaëlD)

C’est avec méfiance que nous avons reçu le dernier titre de l’univers Star Wars le 15 novembre dernier. La série de jeux basée sur l’univers est depuis 2010, avec Star Wars le pouvoir de la force II,  légèrement en retrait puisqu’elle n’a connu que 2 jeux depuis cette date (Battlefront et Battlefront II) qui n’ont pas rencontré le succès. Star Wars : Jedi Fallen Order avait alors suscité bien des interrogations après son annonce à l’E3 2019 (convention de jeux vidéo). C’est cependant un excellent titre que nous livre là Respawn Entertainment, connu par ailleurs pour la série des Titanfall.Le jeu se déroule après Star Wars Episode III : La revanche des sith et nous place dans la peau d’un ancien padawan, Cal Kestis, qui a réussi à échapper à l’ordre 66. Pour sauver un de ses amis il aura recours à la force. Il sera alors traqué par les Inquisiteurs, un ordre de chasseur de jedi sous les ordres de Dark Vador. L’empire est tout puissant mais déjà des actes de rébellion fleurissent dans toute la galaxie. C’est dans ce contexte que nous rencontrons l’équipage du Mantis, le vaisseau qui nous permettra de voyager de planète en planète. Star Wars : Jedi Fallen Order s’inspire du gameplay des anciens Tomb Raider. Il mélange en effet le jeu de plateforme et les phases de combat en zone fermée. Mais ce n’est pas là sa seule influence, on peut notamment citer Dark souls et la série des Metroidvania comme fondement de son gamedesign. Un patchwork d’inspiration qui ne gâche en rien l’expérience de jeu qui bien que classique est très convaincant. Les combats quant à eux semblent inspirés d’un Sekiro Shadows Die Twice qui donne un bon challenge mais qui n’est pas aussi punitif. Avec un panel de coup, certes limité, mais qui permettra de sentir une vraie montée en puissance de notre héro. Les pouvoirs de la force nous permettront en plus d’être très utile en combat de pouvoir explorer notre environnement plus en profondeur pour y découvrir ses secrets. Une exploration pas trop compliquée qui saura vous récompenser par des éléments de personnalisation sympathiques à collectionner. Un  jeu qui est sorti des ombres et qui saura ravir pendant les 25h qu’il dure les jeunes padawans en herbe de notre galaxie avant les fêtes.


Mercredi 4 décembre : Arts / Exposition Tolkien : Voyage en Terre du Milieu (ColineM)

Depuis le 22 octobre et jusqu’au 16 février 2020, se tient à la BNF (Paris) une exposition toute particulière: Tolkien, voyage en Terre du Milieu.  Celle-ci, comme son nom l’indique, est conçue comme un véritable voyage en Terre de Milieu, certes, mais en tant qu’imaginaire de son créateur J.R.R Tolkien. Manuscrits originaux cohabitent ainsi avec des aquarelles réalisées par l’auteur mais également des artefacts et références qui ont inspiré le professeur de langues anciennes. Il ne s’agit donc pas de la soeur jumelle de l’exposition qui s’est tenu à Oxford un peu plus tôt dans l’année. L’événement parisien s’applique, en effet, à mettre l’oeuvre de Tolkien dans son contexte extrêmement riche d’inspiration et mettre au jour l’oeuvre d’un artiste complet.  La BNF réussit surtout le défi de proposer une exposition tout autant pour les fans de l’auteur comme pour les amateurs et, surtout, pour tous les âges.  Des conférences se tiennent également en parallèle de l’événement. Pour toute infos à ce propos, voir site officiel de la BNF (rubrique “Autour de l’exposition”) :  https://www.bnf.fr/fr/agenda/tolkien-voyage-en-terre-du-milieu Il est à noter également qu’au vu de l’affluence des premiers mois d’exposition, il est préférable de réserver vos billets en ligne.


Jeudi 5 décembre : Série / Chernobyl, HBO (AnastasiaM)

Véritable phénomène de cette année 2019, la série a même réussi l’exploit de dépasser Game of Thrones dans le classement des séries les mieux notées. Pour celles et ceux d’entre vous qui seraient passés à côté, la série retrace les événements qui ont précédé et suivi la catastrophe de Tchernobyl. Le premier épisode plante le décor et nous plonge dans une tension digne des meilleurs films de suspens. La série nous permet de savoir ce qu’il s’est réellement passé. Car on doit l’avouer on est tous au courant de la catastrophe de la centrale, du nuage qui par miracle n’a pas franchi nos frontières et en fait ah bah si il est bien passé par chez nous ! La série retrace ainsi l’histoire en détails, les décisions qui ont été prises bonnes (et mauvaises) et surtout les conséquences. Le nombre de mort direct et indirect est impressionnant et surtout effrayant. Tout comme l’est la série. Effrayante de réalisme, elle appuie son propos avec des enregistrements originaux des appels passés aux pompiers le soir de l’explosion, ainsi que des images d’archives. Elle nous montre surtout le visage d’une U.R.S.S au bord de la rupture prête à tout pour cacher la catastrophe. D’ailleurs elle n’aura pas survécu longtemps après la révélation du drame. Aujourd’hui encore la ville est interdite au public même si des imprudents s’y risque quotidiennement. Aucune forme de vie n’a su retrouver son chemin à Tchernobyl. En ces temps de réflexion écologique sur l’impact de l’homme sur notre planète il semble plus qu’évident que les centrales nucléaires ne doivent plus être envisagées comme solution à l’énergie, Fukushima en est le dernier exemple malheureux. Encore faudrait-il que les gouvernements prennent la mesure de l’enjeu et mettent en place des solutions concrètes et réellement engagées. Les décisions prises par le Brésil et les États Unis ne vont visiblement pas dans ce sens. Reste à compter sur la jeunesse avec en tête de file la jeune Greta Thunberg qui représente l’espoir d’un renouveau pour notre planète et sa survie. 


Vendredi 6 décembre: Cinéma / Green Book: Sur les routes du Sud (ColineM)

Si il est un film à retenir de cette année 2019, c’est bien Green Book. Le pitch s’intéresse à l’histoire du pianiste afro américain, Don Shirley et de son chauffeur italo-américain, Tony Lip, au cours de sa tournée dans les états du Sud. Inspiré d’une histoire vraie, le film nous plonge dans l’Amérique ségrégationniste et pleine de clichées des années 60. Celle-ci n’est, d’ailleurs, pas sans rappeler subtilement (ou non), le climat que fait régner un certain président à la mèche blonde. Le tout porté par le duo Viggo Mortensen et Mahershala Ali (Alita Battle Angel, Moonlight…) qui fonctionne superbement même si on salue surtout la performance géniale de Ali.  Green Book, donc, est sorti en salle en janvier 2019 et fut largement récompensé par de prestigieux awards. On retiendra notamment 3 Oscars (meilleur film, meilleur scénario et meilleur second rôle pour Ali) ainsi que 3 Golden Globes (meilleur film musical ou comédie, meilleur scénario et meilleur second rôle).  On connaissait, d’ailleurs, Peter Farrelly plutôt pour son duo avec son frère Bobby Farrelly avec lequel il a notamment réalisé Mary à tout prix (1998) et Dumb et Dumber (1995). De ce passif, il garde principalement une expertise du gag qui tombe toujours parfaitement.  Le titre du film fait référence au Negro Motorist Green Book, guide de voyage américain du nom de son auteur Victor.H.Green, postier afro-américain, qui notifiait tous les établissements, stations services et autres commerces ouverts aux afro américains dans le pays. Ce livre vert fut publié entre 1936 et 1966. La loi ségrégationniste ayant été aboli qu’en 1964.  Si Green Book ne se revendique pas grosse machine à émotions à la suite d’un Blackkklansman (Spike Lee, 2018) , il ne s’agit pas non plus d’un simple feel good movie. Le film ne s’intéresse pas simplement à la critique de la discrimination raciale mais explore les différentes strates des clichés et autres préjugés socio-économiques. On note, en effet, que Don Shirley est, certes, afro américain mais aussi riche et célèbre tandis que Tony, est videur de boîte de nuit et surtout d’origine italienne (communauté soumise à de nombreux préjugés également).  Le film a surtout beaucoup fait parler de lui en raison de la controverse qu’il créée parmi la communauté noire. D’aucuns le déclare, en effet, film raciste en ce qu’il s’agirait de la question noire vue sous le prisme d’un blanc notamment parce que Tony apprendrait à Don la “manière d’être noir”. Le sujet est, en effet, difficile à traiter mais Peter Farrelly s’en sort cependant aussi bien que possible.  C’est aussi l’occasion de se plonger dans l’héritage musical du véritable Don Shirley disparu en 2013.


Samedi 7 décembre : Littérature / Tebori, José Robledo (auteur) et Martial Toledano (illustration) / (ColineM)

Yoshi, jeune Japonais turbulent, est placé par son père chez Seijun, grand maître tatoueur. Contre toute attente, le garçon apprend avec assiduité cet art, y compris la technique complexe du tebori. Dix ans plus tard, Seijun confie ses secrets à son élève: ses clients sont de redoutables yakuza, et chaque tatouage a une signification précise, souvent en lien avec des meurtres. Lorsque Yoshi découvre que son amie possède le même étrange tatouage que l’un des chefs d’une puissante famille, son univers bascule… Le terme Tebori désigne dans la langue japonaise les techniques de tatouage à la main. Il signifie littéralement “couper à la main” . Le tatouage traditionnel se disant Irezumi et couvrant une large partie voire l’intégralité du corps. S’il est aujourd’hui largement reconnu en Europe pour son esthétique, il est encore fortement connoté en Asie. Certains bains traditionnels préfèrent d’ailleurs refuser l’entrée aux personnes tatouées plutôt que de laisser entrer le déshonneur. Cette mauvaise réputation est principalement dûe aux yakuzas et aux travailleurs de professions considérées comme impures qui ont pour tradition d’arborer de larges pans de peaux encrés. Le tatouage est cependant reconnu par tous comme un art véritable. Il est surtout entouré d’une foule de rituels et demande un apprentissage et une technique rigoureux. La série Tebori nous plonge ainsi à la suite de Yoshi l’apprenti, dans une initiation en 3 tomes où se mêle symboles, traditions et secrets enfouis. Les 3 tomes furent publiés entre 2016 et 2017 mais en raison d’une découverte récente et au vu de sa qualité, nous avons souhaité l’intégrer à ce calendrier 2019.