Pour notre nouvel article sur le thème de l’hommage nous allons aborder l’usage de référence dans les séries. Comme vous avez déjà pu le lire dans l’article de mon cher collègue Maël certaines séries rendent hommage à la pop culture à laquelle elles appartiennent et s’inscrivent ainsi dans la lignée de la géniale Community. Les références sont parfois subtiles pour les néophytes que nous sommes. Par exemple aviez vous noté la référence au film Heat dans un épisode de Kaamelott ? Outre sa fameuse réplique »Foutez-moi le camp » empruntée à notre légendaire Louis de Funès, Alexandre Astier a souhaité rendre hommage à ce grand film qui réunit pour la première fois sur le même écran Robert de Niro et Al Pacino. Ainsi le Roi Arthur (Alexandre Astier) et Lancelot (Thomas Cousseau) réinterprète la célèbre scène du restaurant où nos deux légendes se livrent à un dialogue devenu culte. Quelles soient subtiles ou pas elles, font souvent le charme et la marque de fabrique d’une série.
The Big Bang Theory
En matière d’hommage à la pop culture, Community n’est pas la seule série à faire régulièrement des références à des films ou séries cultes. En effet, The Big Bang Theory excelle en la matière.
Ça n’est un secret pour personne, nos scientifiques préférés sont fans de science-fiction. C’est pourquoi des références à des séries télévisées ou des films du genre sont régulièrement présentes. Les plus courantes sont : Star Trek, Star Wars, Stargate, Battlestar Galactica, Babylon 5, Doctor Who, Firefly,Le Seigneurs des anneaux, Twilight, Game of Thrones, The Walking Dead, Terminator, Buffy contre les vampires ou encore Harry Potter pour ne citer qu’eux.
Ainsi, les références se multiplient au fil des saisons. Notamment avec l’appartement de Will
Wheaton le pire ennemie de Sheldon dont le numéro 1701 n’est autre que le matricule de l’U.S.S Enterprise dans la série culte Star Trek : la nouvelle génération. Série dans laquelle, par ailleurs, jouait Will Wheaton.
Autre référence, les équations qui ornent les tableaux sont pour la plupart authentiques
cependant il arrive parfois que l’équipe de la série s’autorise de petites libertés. Comme par
exemple lorsqu’elle s’est amusée à reproduire à l’identique les équations que l’on peut apercevoir sur la tableau d’Indiana Jones dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue.
Mais les références ne renvoient pas constamment à des séries ou films de SF. Parfois il s’agit simplement de classiques du cinéma comme lors de la scène dans la chambre de la mère d’Howard qui fait référence à celle du film Psychose d’Alfred Hitchcock,on reconnaît même la scène du film grâce notamment à la célébre musique du film. Ou encore lorsque Howard, Bernadette et Amy sont au Cheescake Factory et que Bernadette simule un fou rire. Cette scène fait référence au film Quand Harry rencontre Sally, dans lequel Sally simule un orgasme dans un restaurant.
Les Simpsons
On ne peut parler de référence culturelle dans les séries sans parler des Simpsons. La série
animée est bourrée de références culturelles. Qu’il s’agisse de cinéma, de musique, de série ou de littérature la série a su s’approprier les codes de la pop culture avec brio et humour. C’est très simple chaque épisode contient au moins une référence culturelle.
Les références cinématographiques peuvent se manifester par une simple mention, mais le plus souvent il s’agit de la reproduction d’une scène ou d’un plan du film. C’est souvent le cas lors des épisodes spéciaux d’Halloween : le Simpson Horror Show. Nous avons ainsi pu redécouvrir l’histoire de King Kong à travers King Homer, ou encore la reproduction du célèbre Shinning de Stephen King.
Les films ne sont pas les seuls à être utilisés comme références dans les Simpsons. En effet, certains tableaux et photographies célèbres sont également repris dans la série animée. C’est le cas de La Persistance de la mémoire de Salvador Dali, de La Joconde et bien d’autres.
De nombreux acteurs et personnalités ont fait cameos on également au cours des saisons. Certaines personnalités se sont alors prêtées au jeu du doublage mais toutes n’ont pas accepté comme Anthony Hopkins ou Clint Eastwood. Leur personnage a donc été doublé par une autre personne. En revanche, certains n’hésitent pas à donner de leur voix comme c’est le cas du groupe Metallica qui a repris sa célèbre chanson Master of Puppets lors d’un épisode.
Certaines références peuvent être propres à la version originale ou bien à la version française ou même parfois à la version québécoise. On peut citer l’exemple de l’épisode Les Ailes du délire, qui fait référence au film de Wim Wenders, Les Ailes du désir. Cette référence ne se trouve que dans les versions françaises et québécoises. La version anglaise quant à elle s’intitule Lisa the Skeptic.
Autres exemple, l’épisode Mini golf, maxi beauf s’intitule Dead Putting Society dans la version anglaise, en référence au film Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society), film auquel il n’est pas fait référence dans la version française. Il est donc probable que d’un pays à l’autre, l’épisode soit totalement différent.
American Dad [
American Dad est une série qui dépeint le quotidien de Stan Smith, agent de la CIA, de sa petite famille et de l’alien qui vit chez eux Roger. Elle est une critique à l’Amérique sécuritaire et parano de Bush. La série est elle aussi bourrée de références. Pour commencer, chaque titre d’épisode est une référence à un titre de film, de littérature ou encore de chanson. Casino Normale, par exemple, fait référence au James Bond, Casino Royal. Ou encore, Whole Slotta Love fait référence à la chanson Led Zepplin, Whole Lotta Love.
Mais les références sont le plus souvent amenées par Roger. En effet, l’extra-terrestre est friand de déguisement et à chaque épisode il nous livre un nouveau personnage. Ainsi, lors d’un épisode où il joue le personnage d’un sportif célèbre médaillé aux J.O, il va entretenir une relation avec sa médaille d’or semblable à celle de Gollum dans le Seigneur des Anneaux. S’ensuit alors une quête durant laquelle Stan et son fils Steve essayent de détruire la médaille en se rendant au sommet d’une montagne où se trouve la flamme olympique.
How I Met Your Mother
Oui, je sais encore cette série ! Et oui encore je vous avais prévenu je suis une fan inconditionnelle et puis ce n’est pas de ma faute si elle colle au thème ! En effet, les références à Star Wars et Indiana Jones sont fréquentes tout au long de la série. Pour commencer Barney possède tout de même un Stormtrooper (soldat de l’armée impériale) le décor est donc posé (c’est le cas de le dire).
Ensuite nos trois amis que sont Ted, Marshall et Barney ont pour tradition de regarder tous les trois ans la première trilogie de la saga (parce qu’on le sait tous c’est la meilleure). Enfin, c’est bien évidemment le film préféré de Ted, à tel point que c’est un critère pour choisir une fille. En effet lorsqu’il s’apprête à épouser Stella il lui fait d’abord regarder la trilogie qu’elle n’avait jamais vu.
L’avenir de leur relation ne tient alors qu’au simple fait de savoir si elle a ou non aimé le film.
Nos chers amis sont également fans de la saga Indiana Jones. C’est pourquoi, lorsque Ted devient professeur d’architecture à la fac, Marshall ne peut s’empêcher de lui offrir le même chapeau et le même fouet que son héros, Indiana. De même au cours de la dernière saison, Ted est amené à choisir entre plusieurs filles pour passer le weekend, ces choix sont alors commenté par le gardiens du Graal faisant référence à la scène du Graal dans Indiana Jones et La dernière croisade.
Vous l’avez donc constaté la culture pop a inspiré de nombreuses séries et continue de le faire à travers la culture geek et animée. Preuve que toute une génération reste encore marquée par tous ses grands classiques Les références à d’autres séries (ou autres oeuvre et personnalités cultes du genre) insèrent la série dans la communauté de la pop culture lui conférant ainsi une certaine légitimité. La pop culture est alors hissée au rang de culturelle réelle.
C’est avec un plaisir immense que je vous présente de cette série car elle est pour moi l’une des meilleurs séries humoristiques de son époque. Elle fait référence à tellement d’œuvres de la pop culture qu’elle devrait être vue par tous ceux qui s’y intéresse. Il est regrettable qu’aussi peu d’œuvres (série, livre, film) soient capable de retranscrire la pop culture avec autant de finesse et de talent.
Pour remettre les choses dans leur contexte, cette série prend place dans les années 2010-2015, au travers de 3 saisons cultes et de 3 autres passables voir médiocres suite au départ forcé de son capitaine pour la quatrième saison. Les deux dernières saisons n’arrivent jamais vraiment, malgré le retour de Dan Harmon aux commandes, à remonter la pente. Quelque chose s’est brisé. Le départ de certains acteurs rompt également l’harmonie dans la série. L’histoire se déroule dans une fac publique américaine fictive, Greendale Community, où nous suivons un groupe de 6 personnes inscrites dans un groupe de travail d’espagnol. Chacun des 6 protagonistes ont leurs propres problèmes, leurs faiblesses qui résurgent d’un manque de confiance en soi. Rien de plus classique me direz vous mais vous ne pouvez pas avoir plus tort! Elle réussit cependant là ou beaucoup d’autre échouent ,c’est à dire à se démarquer par des personnages finement joués et des situations impensables faisant douter de la santé mentale du réalisateur, entre génie et folie.
Les épisodes
Les épisodes sont construits comme référence à une série ou à un film, à chaque épisode son univers. On passe, par exemple, de Star Wars aux westerns, de la nuit des morts vivants à Dr Who et Donjons et dragons. Les références y sont tellement nombreuses qu’il serait difficile de toutes les lister. Pour comprendre la pop culture il faut s’attaquer à des œuvres majeures, mais la retranscrire dans une série c’est se mettre en danger. Là où Community réussi à être absolument jouissif et géniale, c’est qu’elle réussi à construire sa narration dans un univers différent de ce qui fait le cœur de son intrigue, et cela sans jamais trébucher ! Les épisodes sont construits afin que ce soit la référence qui serve le récit et non l’inverse. Community ne tombe ainsi jamais dans le fan service, bien au contraire. Les situations sont toujours amenées de telle sorte qu’on ne saurait que rire même si l’on ne connaît pas la référence exacte.
Les personnages
C’est l’essence même du concept de la pop culture qui est ici transfigurée dans les personnages, surtout un, Abed, fan de pop culture, par qui d’ailleurs beaucoup de l’humour et des références de la série passe. Les 6 personnages représentent pour beaucoup les différents aspects de nos vies et de nos angoisses : l’âge, le fait d’être parent, de vouloir avoir de l’argent, nos folies et nos craintes. Un hommage évident est fait aux schémas dits classiques (le roi, le fou, le soldat, le rebelle, l’élément perturbateur, etc), cependant analyser la complexité des personnages au travers de ce seul prisme serait réduire leur importance dans la construction de la narration. Ils représentent, en effet, davantage les névroses des USA et cette fresque hilarante nous fait toucher du doigt l’inconscient de l’Amérique.
Pourquoi c’est si bien ?
Même si l’on peut rire des clins d’œil qui sont faits tout au long de la série, les œuvres dont s’inspire les épisodes ne sont jamais traitées avec légèreté mais avec un sérieux proche de la folie maniaque qui inspire un respect pour le réalisateur. Les 3 premières saisons sont un hommage sans égale à ce que peut être la pop culture, une référence commune à un certain nombre d’œuvres majeurs. La 4ème saison tombe malheureusement dans un fan service et une méconnaissance des œuvres, ainsi qu’un manque de finesse flagrant dans l’exploitation de celles ci. A ce titre, on peut comparer cette quatrième saison au film Ready Player One dans sa gestion de la pop culture, en ce qu’elle s’adresse au plus grand nombre sans finesse. Là où les 3 premières saisons peuvent s’adresser à tout le monde, la 4ème saison donc ne s’adresse qu’aux novices en pop culture et aux fans de la série. Un hommage à un hommage à la pop culture c’est trop, soyons honnête.
Community est une série à part, car le réalisateur comprend d’une telle manière le matériel de base que chaque épisode possède sa logique et son déroulement tout en s’inspirant de ce qui caractérise l’œuvre sous-jacente. Un prouesse bien rare et qui permet de mettre en avant l’œuvre duquel elle s’inspire. Enfin un véritable hommage à la pop culture!
La nostalgie est un sentiment qui nous rappelle à nos bons souvenirs et, malgré un média aussi jeune, les jeux vidéo n’y sont pas exempt. Il a effectivement bien fallu que le jeux vidéo débute pour nous arriver aujourd’hui avec ces codes et ces références. Ce ne sont cependant pas ces balbutiements qui vont nous intéresser mais l’image que nous en avons aujourd’hui, sur son culte et ses limites.
Comme dans tout art, il y a des périodes dans les jeux vidéo, des classiques et des œuvres fondatrices. Ces œuvres sont le plus souvent tirées de la période où l’on comptait la puissance de notre machine en Bits. C’est la période de la grande démocratisation des consoles de salons. Il s’agit pour beaucoup de la naissance de genre du jeux vidéo et très souvent en 2D ou fausse 3D.
Chrono Tiger, Sonic, … autant de références devenues des canons du genre mais se concentrer sur certains gros titres serait se concentrer sur l’arbre qui cache la forêt. Les jeux vidéo sont un genre beaucoup plus riche. Il est évident nous n’avons pas eu les mêmes expériences vidéoludique, chacun a donc ses propres canons. Mais il existe des titres qui ont su capter une génération et marqué leur temps.
La reconnaissance de ces titres fondateurs en font des classiques, qui sont souvent mis en avant lorsque l’on parle de retrogaming, et de gaming en général. Il n’est pas rare de se rappeler de l’époque ou les cours de récré était remplie de carte pokémon à échanger. Mais n’est-ce pas toujours le cas ? Chaque génération a ses idoles et ses classiques, ce n’est pas une ringardise mais une résurgence de nos expériences et de nos références. Elle est très prégnante avec les jeux vidéo car c’est un art relativement nouveau qui est encore en train d’écrire ses lettres de noblesse. Les principaux acteurs et commentateurs de cet univers ont pour la plupart découvert les jeux vidéo à cette époque. Ils ont donc construit leur références sur ces jeux, cultes de leur enfances.
Le retrogaming est mis sur un piédestal, alors qu’il reste par bien des côtés difficilement jouable de nos jours. Il peut cependant être difficile de juger ces œuvres tant nos habitudes en matière de graphisme et de gameplay ont changé. On peut notamment s’exaspérer devant la difficulté de certains titres qui feront rager les jeunes générations, et les plus anciennes d’ailleurs. On peut penser au joueur du grenier qui nous délecte de ses crises de rage contre les jeux rétros.
Ces défaut ne doivent cependant pas masquer le fait que certain jeux sont cultes car ils sont tout simplement très bon. Que ce soit leur ambiance ou leur gameplay ils sont toujours aussi bons même aujourd’hui. on peut citer parmi les plus célèbres : les Zelda, Final fantasy ou encore Mario. Quoi comment ca ils sont tous japonais. D’accord, alors voici deux titres occidentaux Doom et Rogue. Comme ça tout le monde est content. Ce ne sont ici que des titres ultra connus mais fondateurs dont la reconnaissance va tel qu’ils ont fondé leur genre, à l’instar du Roguelike (like=comme), toujours employé aujourd’hui en hommage au jeu Rogue et son innovation de la construction des niveaux de manière procédurale (Doom-like, Zelda-like, etc). Ils ont fondé leur genre et c’est à ce titre qu’ils sont vénérés, mais de manière générale les héritiers sont assez éloignés des titres originaux. C’est bien l’inspiration qu’ils ont apporté qu’il faut mettre en avant, parfois plus que les titres en eux même. Cette inspiration relève plus souvent d’une narration, d’une ambiance ou d’un gameplay, que d’un jeu dans son ensemble.
Il ne faut cependant pas oublier ces œuvres, car comme je le disais plus haut, certaines reste très jouable et agréable, comme les Marios et les Zelda qui n’ont pas pris une ride, enfin si peu ! Jouer à ces œuvres emblématiques c’est aussi comprendre leur place et l’inspiration qu’ils ont instigué dans le monde du jeux vidéo. A l’instar des classiques du cinéma il est parfois bon de se plonger dans les œuvres passées pour mieux comprendre et apprécier la qualité dont font preuve les œuvres modernes.
Le retrogaming permet de découvrir et/ou de redécouvrir des œuvres classiques qui inspire encore aujourd’hui les développeur de jeux vidéo. Les analyser et y jouer c’est alors comprendre l’évolution des jeux vidéo. Ils ne faut cependant pas oublier que ce œuvres ont été retravaillées et améliorées par beaucoup d’aspects (mécanique de gameplay, technique, artistique ou encore musicale), ce qui les éloigne de beaucoup des œuvres fondatrices. Ainsi donc ce n’était pas mieux avant mais c’était fun quand même. A jouer sans modération !
Nous avons tous grandi avec les contes de Grimm, Perrault ou encore Andersen. Ils ont bercé notre enfance notamment grâce aux multiples adaptations de Disney. Qui n’a pas rêvé devant Cendrillon, ou été effrayé face à la méchante sorcière de Blanche Neige. Pourtant le discours est bien souvent enjolivé en comparaison des versions originales. Par exemple, le long métrage animé Cendrillon, présente de mignons petits oiseaux de qui l’aident gentillement à préparer sa robe tout en sifflotant. Eh bien lorsqu’on lit le conte on s’aperçoit rapidement que les gentils petits oiseaux ne le sont pas tant que ça. En effet, ils n’hésitent pas à crever les yeux des deux demi soeurs de Cendrillon. Ambiance !
La petite sirène d’Hans Christian Andersen ne connait pas tout à fait la même fin selon la version. Si vous regardez le Disney, Ariel rencontre son prince et ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux.
Dans le conte Andersen l’histoire est tout autre. En effet, la pauvre Ariel ne finit pas avec son prince charmant. Ce dernier se marie avec une autre laissant Ariel à son triste sort qui se suicide de chagrin. On est bien loin des fins joyeuses des Disney !
Ces histoires et personnages s’ils sont aujourd’hui un peu délaissés des plus âgés sont cependant largement (ré)interprétés. La série, nouveau conte populaire, n’est pas en reste. qu’il s’agisse de les reprendre mot pour mot ou simplement leur schéma narratif, ces histoires continuent de nous inspirer.
Le 20 mars dernier avait lieu la journée mondiale du conte. L’occasion pour nous de revenir sur des séries qui se sont inspirées de nos contes préférés et les ont adapté d’une manière différente de celle que nous avons connu.
Once Upon a Time (2011-2018)
Once Upon a Time est une série de 7 saisons diffusée sur la chaîne ABC qui retrace les aventures de personnages de contes de fées qui vivent dans la petite ville de Storybrook. Tout commence au Pays des Contes, la Méchante Reine interrompt le mariage de Blanche Neige et du prince Charmant en les menaçant de jeter une malédiction qui les privera tous de leur fin heureuse. Les jeunes mariés, inquiets pour leur enfant à venir car Blanche Neige est enceinte, (vous ne voyez pas ma tête mais je viens de réaliser qu’ils se sont marier dans le péché !! OMG ) les deux amoureux courent voir Rumplestiltskin un dangereux sorcier peu scrupuleux. 28 ans plus tard Emma Swan une auxiliaire de justice reçoit la visite de son fils qu’elle avait abandonné à la naissance. Ce dernier lui demande de le suivre pour venir en aide à tous les personnages de conte pris au piège dans la petite ville de Storybrook. En effet, ils ont tous perdu la mémoire suite au sort lancé par la Méchante Reine. D’abord réticente elle finit par accepter s’en suit alors une ribambelle de péripéties.
Si la série nous permet de nous replonger dans nos contes préférés, elle offre surtout un nouveau regard sur ces histoires aux premiers abords féeriques. Les auteurs ont choisi d’emprunter des chemins plus obscures qu’à l’accoutumée se rapprochant plutôt des versions originales des contes. Ainsi, Blanche Neige n’est pas aussi pure et innocente qu’elle n’y paraît et la Méchante Reine a quelques raisons de lui en vouloir. Bon certes sa réaction est un peu disproportionné mais tout de même la petite fille martyrisée par sa méchante belle mère n’est pas si innocente qu’elle voudrait le faire entendre.
Si la série débute avec l’histoire de Blanche Neige, les saisons qui suivent verront vivre les
personnages de la Belle et la Bête, Robin des Bois, Peter Pan (qui n’est lui non plus pas aussi
innocent qu’il en à l’air) , le magicien d’Oz, la Reine des Glaces et bien d’autres. La série a donné lieu à un spin-off, Once Upon a Time in Wonderland dans lequel nous pouvons suivre les aventures d’Alice en quête de son âme soeur.
Grimm (2011-2017)
Diffusée sur NBC la même année que Once Upon a Time, Grimm se déroule dans un monde où les monstres des contes et légendes sont réels. Nick est policier à Portland lorsqu’il découvre qu’il fait parti d’une lignée de gardiens en charge de protéger l’humanité et de détruire les créatures qui deviendraient dangereuse. La série met, ici, en avant la noirceur de l’univers des contes, en jouant sur les deux visages des créatures.
En effet, ces créatures (les Wesen) sont dotés de deux visages. Le premier est un visage
d’apparence normale, humaine et, le deuxième révèle le vrai visage des créatures. Ce
deuxième visage n’est visible que par les Wesen eux-même et notre cher Nick.
Mais comme dans la vrai vie tout n’est pas blanc ou noir. Ainsi, alors que Nick a pour mission de de tuer tous les Wesen qui croiseront sa route, il se lie d’amitié avec un Blutbad (le loup garou du petit chaperon rouge), Monroe. Nick souhaite une cohabitation pacifique entre les différentes espèces humaines et légendaires. Il doit alors faire face à un lourd passif de traditions et de préjugés au sein duquel sa famille n’est pas innocente. Au cours de la série, on se rend compte progressivement que les Wesen ont infiltré les plus hautes sphères de la société. Ainsi on apprend qu’Hitler était un Wesen, évidemment un homme aussi cruel que lui ne pouvait être qu’une créature surnaturelle.
The Beauty and The Beast (2012-2016)
Nous parlerons ici du remake de 2012 et non pas de la série de la fin des années 80.
L’histoire prend place lorsque l’agent de police Catherine Chandler est encore enfant. Elle est alors témoin du meurtre de ses parents et est sauvé de justesse par une étrange créature. Même si personne ne l’a jamais cru elle a toujours été persuadée que c’est un être humain qui l’a sauvé et non pas une bête.
Devenue adulte Catherine est donc agent de police. En enquêtant sur un meurtre elle suit une piste qui la conduit à un ancien médecin prénommé Vincent Keller. Le problème est qu’il est supposé être mort en Afghanistan où il a servi en 2002. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle apprend qu’il est toujours en vie et qu’en plus c’est lui qui lui a sauvé la vie des années auparavant. Il a dû vivre caché comme un reclus pendant 9 ans car Vincent a un secret. Lorsqu’il s’énerve il devient une bête. Alors, je vous vois déjà venir, rien de comparable avec Hulk, faut pas abuser non plus. Mais il peut faire des dégâts et surtout lorsqu’il est dans cet état il ne fait pas la différence entre les gens qu’il aime et ses ennemis, tout le monde devient une cible potentielle.
Mais il en faut plus pour effrayer Catherine qui jure de le protéger et de garder son secret.
Vous l’aurez donc compris les adaptations séries de nos contes de fées préférés mettent en avant la noirceur de ces histoires, prenant le contre pied des dessins animés qui ont bercé notre enfance. En soit, c’est en quelque sorte un retour à la réalité. La multiplication des séries sur le thème au début des années 2010 peint des monstres qui sont devenus les nouveaux héros. Pour preuve, les nombreuses séries ayant pour thème vampires, loup garou et autres sorcières qui inondent nos écran depuis le succès planétaire de Twilight. Peut-être est-ce une façon de montrer que nous avons tous une part de noirceur en nous et que savoir l’accepter ne nous fera que mieux avancer. Il s’agit là d’un retour à la nature originelle des contes qui est d’enseigner et dans laquelle tout n’est pas noir ou blanc.
“Seul celui qui a des idées personnelles est capable de rendre hommage aux idées
d’autrui. Seul mérite un hommage celui qui est capable de rendre hommage à
autrui.”
L’hommage dans le milieu culturel peut être rendu de diverses manières. Un écrivain rend
hommage à un autre écrivain en le citant, un chanteur reprend une chanson de son artiste
préféré, un metteur en scène réalise un remake d’un autre film ou adapte un livre. Si certains qualifient ses actions comme un manque d’imagination et de créativité, elles sont souvent le fruit d’un hommage réellement sincère.
Les séries, comme tout autre production culturelle, possède un riche panthéon auquel rendre hommage. Et ce de différentes manières…
Le cosplay
Nous l’avons vu les séries rendent hommage grâce à différents procédés. Mais alors qui
rend hommage aux séries et à nos personnages préférés ? Et bien nous. Nous les
spectateurs fan de Game of Thrones, de The Walking Dead, Supergirl et bien d’autres encore. Grâce au cosplay nous avons la possibilité d’exprimer notre créativité et rendre
hommage aux personnages de nos séries cultes.
Le terme cosplay est un mot valise composé des mots anglais « costumes » et « play ».
Si le phénomène a été très largement popularisé par le Japon dans les années
1980, le cosplay fait sa première apparition aux États-Unis en 1939. Un certain Forrest J
Ackerman se déguise en homme tout droit sorti du futur pour le WordCon, une convention
autour de la science-fiction. Cependant, il faudra attendre les années 1970 et 1980 avec le
succès des sagas Star Trek et Star Wars pour voir le phénomène se développer de plus
en plus. Les premiers concours font alors leur apparition.
Le Japon est très vite contaminé par le phénomène et va tellement s’en emparer
qu’on en oublie presque qu’il est américain. Mais les japonais vont plus loin que nos amis
américains. En effet, la précision dans les costumes doit être absolue à tel point qu’ils sont
réalisés à la main. Le but étant de se rapprocher le plus possible du personnage d’origine.
En Europe, il faudra attendre le milieu des années 1990 pour voir le phénomène
apparaître avec la France, l’Allemagne et l’Italie. Les européens se différencient alors de par
leur côté spectaculaire et bien souvent scénarisés. En effet, les cosplayeurs européens ne se contentent pas
uniquement de parader dans leurs plus beaux costumes, ils se livrent également à des
combats virtuels sanguinaires et reproduisent des scènes cultes de leur film ou série
favoris.
Le phénomène est tel que le cosplay se développe dans les domaines du jeu vidéo, du
cinéma, des mangas et bien évidemment des séries télés. Chaque genre ou fan club à sa convention. Si vous êtes un aficionados des jeux vidéos vous trouverez votre bonheur à la
Blizzcon l’un des concours de cosplay les importants du monde, vous pourrez alors croiser
dans les allées des personnages tels que Mario, Zelda ou des personnages de World of
Warcraft. Si vous êtes plutôt branchés super héros des licences Marvel et DC alors votre
repère sera la Comic-Con. Ici vous tomberez sur de nombreuses reprises des Iron Man,Captain America, Batman ou encore Superman. Mais votre coeur bat il peut être pour les
mangas ? Dans ce cas un petit tour à la Japan Expo et ce dernier sera comblé. Vous y
verrez les inévitables Naruto et autres Dragon Ball se mélanger à des personnages moins
connus du grand public.
Bien entendu tous ces personnages sont de plus en plus souvent rejoints par les héros de séries télévisées. Ainsi, les personnages de Game of Thrones sont représentés en masse et
vous pourrez croiser une quantité impressionnante de Daenery Targaryen ou encore de
Jon Snow. Suivi de près par le Docteur de la cultissime Docteur Who. Enfin vous essaierez
de ne pas trembler devant la horde de zombie qui déferlent depuis quelques années sur les conventions, en hommage à la plus zombiesque des séries The Walking Dead.
Les cameos
Si aujourd’hui la pratique est de plus en plus courante et sert même à des fins de
promotions il n’en pas toujours été le cas.
Cameo est un terme italien qui signifie camée. Dans le monde du cinéma et de la télé il
désigne avant tout l’apparition furtive d’une personnalité célèbre qui joue soit son propre
rôle, soit un personnage fictif. Dans le monde du cameo les maitres en la matière reste
sans nul doute Stan Lee, le créateur de nos héros Marvel, et le réalisateur Alfred Hitchcock. À la frontière entre le clin d’oeil et l’hommage il est très souvent utilisé dans les sitcoms
pour son pouvoir humoristique. Ainsi sont passés derrière les caméras de « The Big Bang
Theory » Stephen Hawking, l’astronaute Buzz Aldrin, la regrettée Carrie Fisher et
Christopher Lloyd.
Autre série habituée des cameos la géniale « Friends », avec, pour n’en citer que
quelques uns, Charlie Sheen, Robin Williams, Brad Pitt, George Clooney, Charlton
Heston, Julia Roberts, Reese Witherspoon et bien d’autres.
https://www.youtube.com/watch?v=4AhdomqJJ2w
How I Met Your Mother n’est pas en reste, ce n’est pas pour rien qu’on l’a considère
comme la digne héritière de Friends. En effet, la série n’est pas avare non plus en matière
de guests avec Jennifer Lopez, Britney Spears, Katy Perry ou encore Katie Holmes.
Vous l’aurez compris le cameo est très largement utilisé dans les séries comiques tout
simplement car il renforce la situation comique. Certains sont même tellement efficaces
qu’ils sont récompensés. Ainsi, lors de la première saison de The Newsroom, Jade
Fonda livre une prestation qui ne manque pas de séduire le public. Elle est alors nommée
deux années consécutives pour le Emmy de la meilleure guest.
Vous l’aurez compris, plus un caméo est récurrent et plus il a du succès. C’est le cas du caméo de Bryan Cranston invité pour plusieurs épisodes dans How I Met Your Mother (oui j’ai un faible pour cette série ce n’est plus un secret maintenant !). On se souvient de lui dans le rôle du patron de «Ted Mosby architecte » avec un petit penchant pour les buildings de forme phallique …
Le cameo est devenu quasiment incontournable, il a même traversé les frontières. En
effet, le Suisse Joël Dicker a fait des petites apparitions dans la série adaptée de son
roman La vérité sur l’affaire Harry Quebert.
Hommage aux personnes disparues
Dans un registre moins joyeux l’hommage est généralement adressé aux personnes
disparues. Qu’ils s’agissent de membre de l’équipe de production, de l’équipe technique
ou des acteurs de la série un hommage leur est rendu. Pour les premiers, il s’agit
généralement d’un message inscrit à la fin de l’épisode le plus souvent « à la mémoire
de ».Mais lorsqu’il s’agit d’un acteur qui compose le cast de la série l’hommage est tout autre.
En effet, lorsqu’un des membres du casting décède l’émotion se fait ressentir du côté des
acteurs et des membres de l’équipe de tournage cela va s’en dire mais également chez
les spectateurs souvent très attachés à cet acteur et à son personnage.
Lorsque Luke Perry, célèbre pour avoir joué le rôle Dylan dans la série Beverly Hills
90210, est décédé en mars dernier ses anciens partenaires lui ont rendu un hommage
vibrant sur les réseaux sociaux. Mais ils ne sont pas les seuls, l’acteur était au générique
depuis 3 ans de la série pour ados Riverdale. Si dans un premier temps la diffusion de la série est stoppée elle finit par reprendre avec un message à la fin de l’épisode
rendant hommage à l’acteur très sobrement avec sa date de naissance et l’année de son
décès. Si aucune information n’a encore fuité, un épisode hommage serait également en
préparation.
Autre décès brutal d’un acteur d’une série, celui de Cory Monteith qui interprétait le rôle de
Fin Hudson dans la série musicale Glee. Un épisode spécial a été réalisé pour annoncer
la mort du personnage sans donner la cause réel de ce décès cependant. L’épisode est bien entendu
rempli d’émotion. Je vous avoue que j’ai moi même versé ma petite larme (bon ok elle
était très grosse !).
Toujours est il que ces épisodes sont souvent très tristes, voir bouleversant et pour cause
même si elle est inévitable, la mort est bouleversante. Alors même si bien entendu il est
important de rendre hommage aux personnes disparues, on préfère quand même les
hommages humoristiques grâce aux caméos.
Hommage personnel
Pour terminer notre dossier du mois, je tenais à rendre hommage à une série qui pour moi
fait partie des séries sous cotées et qui est pourtant excellente, il s’agit de Buffy Contre les
Vampires.
Oui allez y riez, moquez-vous ! Mais oui Buffy est une série de grande qualité qui a su
parfaitement allier l’horreur à l’humour, à l’amour et aux problèmes que traversent
pléthores d’adolescent en pleine crise existentielle.
D’abord diffusée au cinéma sous la forme d’un film « Buffy, tueuse de vampires » parut en
1992, il ne rencontre pas le succès escompté. Il faudra attendre 1997 et la diffusion du
premier épisode de la série renommée Buffy contre les vampires par son créateur Josh
Whedon. La série connaît alors un grand succès auprès du public.
Cependant, ce n’est que très récemment que la critique s’entend pour dire que la série
était en avance sur temps, notamment en matière de féminisme. Fini le temps des
hommes qui sauvent de jeunes demoiselles en détresse, aujourd’hui ce sont les femmes
qui sauvent l’humanité et à plusieurs reprises même ! Exit la pleurnicharde qui part se réfugier
dans les bras de son héros masculin, ici le héros est un héroïne et ça fait du bien.
La sexualité y est également très libérée. Qu’elle soit signe de domination avec Faith ou
de punition avec Angel, elle est présente. Et même si elle n’est pas montrée de manière
explicite avec le couple homosexuel Willow-Tara ( puritanisme américain oblige …), Josh Whedon a su exprimer la sensualité du couple à travers des séances de magies extatiques. Notons également que la série est l’une des premières à mettre en avant un couple de même sexe sur le petit écran.
De nombreux thèmes comme le consentement ou les violences domestiques y sont
également abordés. Au cours des sept saisons de la série, Buffy est ramenée de force à la vie alors qu’elle coulait une mort paisible dans ce qui semble être le paradis. S’ensuit alors une longue période de déprime dans laquelle le seul moyen pour elle de ressentir une quelconque émotion est d’être dans les bras d’un mort à savoir Spike. Et même si je souhaitais les voir finir ensemble pour toujours (fuck Angel) force est de constater qu’il n’était qu’un objet sexuel pour elle. Jusqu’à ce moment où la situation va s’inverser et où Spike va reprendre le dessus sur elle. Alors que Buffy refuse d’avoir un rapport avec Spike, il tente tout de même de la forcer jusqu’à ce qu’enfin elle parvienne à se libérer de son emprise. Cette scène montre bien que peu importe la force et le caractère d’une femme elle n’en reste pas moins vulnérable face à ce genre de situation.
Autre épisode marquant, l’épisode 11 de la saison 2. On y voit la mère de Buffy sortir avec
un homme qui n’inspire aucune confiance à Buffy. Les premières réactions sont
classiques. Elle ne peut être que jalouse face à cette nouvelle représentation masculine au sein du foyer. Force est de constater qu’elle a finalement raison puisqu’il s’avère que
son nouveau beau père est en réalité un robot qui tue toutes ses fans, une sorte de veuve
noire au masculin. Lors d’une scène marquante, Buffy le surprend dans sa chambre, une
dispute éclate et il finit par la frapper. Une bagarre éclate alors entre les deux. Le problème est
que même si Ted est un robot, Buffy n’en reste pas moins la Tueuse et sa force
supérieure à la sienne. Ted fait une chute dans les escaliers et décède. S’ensuit alors un défilé de policiers venant lui poser des questions et
remettant en cause son témoignage car elle n’a aucune marque de coup sur le corps.
En abordant tous ces thèmes, la série et son créateur ont, à leur manière, rendu
hommage aux femmes en les montrant sous leur meilleur jour. Et si la femme est à
l’honneur lorsqu’elle est montré en position de faiblesse ce n’est que pour mieux dénoncer
les inégalités dont elle est victime au quotidien.
Ainsi, il existe une multitude de possibilités, toutes plus créatives les unes que les autres afin de rendre hommage dans le monde des séries. Qu’il s’agisse de rendre hommage aux séries cultes qui ont fait le genre, à leurs personnages tout aussi cultes ou encore à leur créateurs. Tout ceci créer alors véritable patrimoine de la culture pop dans les séries.