# ExploCiné: REVOLUTION/ La rébellion par le cinéma

# ExploCiné: REVOLUTION/ La rébellion par le cinéma

Dans notre monde contemporain, le cinéma est à son insu la courroie de transmission la plus efficace de la propagande. Il n’a pas son pareil pour propager idées et opinions”, Edward Bernays 

Le plus célèbre des publicitaires ne s’y est pas trompé. Lors de l’écriture de son Propaganda, Comment manipuler l’opinion publique en démocratie (Bible s’il en est de tout marketeux et affiliés) à la fin de 1920’s, il prévoit l’immense pouvoir des images animées sur le public. O combien il avait raison ! Le 7e art est l’outil par excellence de démonstration du discours à destination des masses. Fictionnel ou documentaire, animé ou filmé in situ, les conteurs en usent et abusent afin de propager leurs idées et rallier le public. Le poids des mots, le choc des … plans, qu’ils disaient à Paris Match

Des films qui dénoncent 

Certains films ont permis de pointer du doigt et mettre sur le devant de la scène injustices et grandes questions existentielles. Il arrivent également que certaines de ces productions participent au démarrage d’une rébellion. C’est d’ailleurs là que le discours doit être pris avec des pincettes. Le cinéma est un art et repose donc sur un discours. Qui dit discours, dit potentielle manipulation. Le choix du script, de l’angle de vue et de montage peuvent amener à déformer le réel. Il est donc nécessaire de s’intéresser au contexte de production d’une telle oeuvre (qui ? quoi ? où ? comment ?) avant toute analyse hâtive. 

AI (S.Spielberg, 2001) & Blade Runner (R. Scott, 1982): Ces deux oeuvres sont des précurseurs dans le domaine de la réflexion autour de l’intelligence artificielle. Elles amènent également une belle parabole sur l’acceptation de la différence. 

The Dallas Buyers Club (J.M. Vallée, 2014): Une très belle histoire (vraie) sur le combat de la communauté homosexuelle pour sa reconnaissance. 

Mais aussi :

Les Misérables (Ladj Ly, 2019)
Bowling for Columbine (M. Moore, 2002)

Des films étendards 

D’autres films, encore, cristallisent une lutte d’une manière saisissante. Ceci à tel point, qu’ils en deviennent l’emblème de la cause. Ces films sont, la plupart du temps, considérés comme des oeuvres de premier plan, passionnent les foules en salle et deviennent cultes. Oui, oui! On insiste si vous ne connaissez aucuns des films de cette catégorie, filez tout de suite dans votre canapé, un bol de pop corn à la main. 

Soleil vert (R. Fleischer, 1974) : Cette oeuvre d’anticipation explore la question du monde moderne sur industrialisé et des inégalités sociales qui en découle. Attention ! A ne pas mettre sous toutes les paires d’yeux. 

Le Congrès (A.Folman, 2013) : Le réalisateur de Valse avec Bachir (2008) s’intéresse, ici, à la virtualisation grandissante de notre perception du monde 

Home (Y.A. Bertrand, 2009) et Océans (J.Perrin, 2010) 

Dans un côté plus social, on notera le très beau (mais un peu classique) Human (Y.A. Bertrand, 2015) ou si on pense fiction, l’impact de Slumdog Millionnaire et, bien sur, V pour Vendetta

Des films du souvenir 

Une rébellion, une cause ou toute autre combat passe par trois phases: l’étincelle qui met le feu aux poudres, le combat en lui même et, enfin le devoir de mémoire. Se souvenir des évènements et des acteurs qui y ont contribués est, en effet, nécessaire en signe de respect mais aussi à titre d’exemple pour l’Histoire future. 

La Guerre du Vietnam et Seconde Guerre Mondiale (notamment le Débarquement et la Résistance), notamment, sont très représentés à l’écran. Il s’agit effectivement d’événements tragiques d’ampleur mondiale. Ils sont encore considérés comme des traumatismes et participent d’un travail de “digestion patrimonial” pour les USA avec la première et pour l’Europe avec la seconde. 

Platoon (0.Stone, 1987) & Apocalypse Now (F.F.Coppola, 1979) : Ces oeuvres cultissimes dénoncent le traitement des soldats par les hauts lieux dans une guerre qui a perdu son sens.

Les Sentiers de la Gloire (S.Kubrick, 1975): Le grand manitou de 2001, l’Odyssée de l’espace (1968) et Orange Mécanique (1972) se penche ici, à l’instar des oeuvres précédentes, sur les conséquences des choix stratégiques en temps de guerre. 

Mais aussi :

12 years a slave (S.McQueen, 2014)
L’étincelle: Une histoire des luttes LGBT + (B.Masocco, 2019)

Le cinéma est un outil (si ce n’est THE outil) puissant pour conter histoires et idées. Il peut être très utile lorsqu’il s’agit d’alerter l’opinion publique et de faire bouger les choses. Son discours est néanmoins à prendre avec d’extrêmes précautions. Entre propagande et témoignage, le 7e art n’a pas fini de déchaîner les passions.

#Beatlist : REVOLUTION

#Beatlist : REVOLUTION

Hippy, punk, métal et même reggae et funk, musique et révolution (politique, artistique…) sont bien souvent liées. Petite sélection, non exhaustive, des titres qui ont fait histoire…

Illustration de couverture : Sex Pistols, live in London

Rock it ! 

. My Generation, The Who (1965, album: My Generation) 

. Search and Destroy, Iggy Pop & The Stooges (1973, album: Raw Power) 

. Anarchy in the UK, Sex Pistols (1976, album: Anarchy in the UK/ I wanna be me)

. Antisocial, Trust (1980, album: Repression) 

. Take the power back, Rage against the machine (1991, album : Rage against the machine) 

. New World Order, Megadeth (1994, album : ThIrt3en) 

. Rise up, Testament (2012, album : Dark Roots of Earth)

Funk for your rights 

. Higher Ground, Stevie Wonder (1973, album: Innervisions) 

https://www.youtube.com/watch?v=XV1DK9tSHio

. Get up, Stand up, Bob Marley & The Wailers (1973, album : Live !) 

. Fight The Power, Public Enemy (1988, album: It Takes a Nation of Millions to Hold Us back) 

. Where is the love, Black Eyed Peas (2003, album : Elephunk) 

. I don’t wanna wait, Soja (2009, album: Born in Babylon) 

Pop(ulistes) songs with barricade folks 

. The Times they are a changin, Bob Dylan (1964, album: The Times they are a changin) 

. Imagine, John Lennon & The Plastic Ono Band (1971, album : Imagine)

On vous recommande aussi « Power to the People » sur l’album Shaved Fish (1975)

. Talkin’ bout A Revolution, Tracy Chapman (1988, album: Tracy Chapman) 

. They don’t care about us, Michael Jackson (1995, album : HIStory) 

. Care About us, Xriss Jor (2005)

. I wish a punk rocker with flowers, Sandi Thom (2005, album: I wish I was a punk rocker) 

#Terraforming (2): CodeStream/Stargate et si l’Humanité franchissait la porte

#Terraforming (2): CodeStream/Stargate et si l’Humanité franchissait la porte

Traverser une porte semble plutôt simple, usuel même ! Il n’est cependant rien de plus courageux et probablement inconscient que de le faire dans notre cas. Je vous parle évidemment de la Porte des étoiles, Stargate pour les intimes !

La conquête de l’espace semble parfois bien lointaine mais lorsque nous consommons chaque année plusieurs planètes pour nos besoins économiques et scientifique, il est normal que l’envie nous prenne de vouloir conquérir l’espace pour ces mêmes besoins. Entre progrès et invasion il n’y a qu’un pas. A ce titre, la série Stargate utilise le terraforming dans une version bien à elle. Une mise en abîme des enjeux derrière l’exploration spatiale voulue par l’humanité

  1. Et la porte ils traversèrent

L’aventure Stargate a débuté en 1994 avec le film « Stargate la porte des étoiles » de Roland Emmerich. Cette aventure spatiale débute par la découverte d’une relique de l’Ancienne Egypte en 1928 à Gizeh. Pendant près de 60 ans, cette relique reste cachée et inexploitée car son usage est inconnu. Avec l’arrivé d’un égyptologue aux théories loufoques sur le projet, l’usage de la porte est enfin découverte. Elle permet de voyager vers une autre planète. Une équipe entreprend le voyage et se retrouve sur une planète désertique face à un ennemi mortel, les goa’ulds!

Le film est devenu culte, ce qui à permis de donner naissance à trois séries, deux films et une web-série. La série la plus connue et la plus longue est Stargate SG1, avec ses 10 saisons. Après le premier film, les équipes découvrent que la porte peut amener vers différents mondes habités par d’anciens esclaves terriens. Ces humains sont asservis par des faux dieux inspirés de nos croyances terriennes, les fameux goa’ulds précités.

Afin de poursuivre l’exploration de l’univers, des bases sont installées sur différentes planètes à plusieurs moments de la série. Deux de ces déménagements intergalactiques vont conduire à la création de nouvelles séries, Stargate Atlantis et Stargate Univers. Elles sont donc le prolongement de la série principale Stargate SG1. Elles sont visionnables indépendamment mais fonctionnent de concert, surtout Stargate Atlantis qui fait beaucoup de liens et d’épisodes communs avec Stargate SG1. Stargate Univers n’a pas connu un grand succès ce qui a temporairement arrêté la production de la licence. 

Les fans de la série étant très nombreux une nouvelle production a été lancée avec Stargate Origins en 2018. Cette série est un préquel et nous raconte la découverte de la porte des étoiles. La web série n’a pas rencontré son public mais reste toujours en cours malgré une période de plus d’un an sans épisode.

Désormais, “traverser la porte” à un tout nouveau sens pour vous!

Les mondes qui sont visités par les différentes équipes, même si ce constat est moins vrai pour Stargate Univers, est adapté à la condition de vie des humains. On comprend la nécessité de la série à rendre les voyages intergalactiques possibles pour les humains, sinon la série serait tout bonnement impossible à produire ou beaucoup plus complexe à réaliser. On retrouve cela également au travers des différentes races de la galaxie qui sont rencontrées par les équipes lesquelles ressemblent à la morphologie humaine. Un anthropomorphisme qui permet sans doute de réduire les coûts et les costumes. Les grands ennemis, les goa’ulds, sont des parasites qui utilisent les corps des humains comme hôte pour commettre leurs méfaits. Encore une fois une simplification de tournage qui pourtant n’entame en rien la cohérence de l’univers et qui ajoute même à l’horreur de la situation. Imaginer se retrouver piégé dans son propre corps pendant des siècles. Une situation qui s’explique dans la série par le fait que les goa’ulds ont asservi les humains et les ont introduits sur les différentes planètes.

  1. L’univers hérité de nos ancêtres

Une petite explication de la porte est sans doute nécessaire pour comprendre le contexte de la série. La porte est donc un artefact conçu par une race nommée les Anciens. Cette race est aujourd’hui disparue mais reste celle qui fut la plus avancée technologiquement de la galaxie. Elle a laissé derrière elle beaucoup d’artefacts utilisés aujourd’hui par les différentes races de la galaxie. Ces portes furent placées sur les différents mondes habitables potentiellement par les Anciens eux même. Cela explique également en partie la facilité pour les humains de voyager entre les mondes. Je ne vous en dit pas plus!

Pour comprendre notre recherche du terraforming dans l’univers de Stargate, il est nécessaire de définir le terme et le concept. Le terraforming (ou terraformation pour les non anglophones) est la science permettant de transformer les conditions de vie sur une planète, un satellite ou un astre pour le rendre habitable aux conditions de vie humaine dans notre cas. Il s’agit d’un sujet d’actualité car on parle de plus en plus d’aller sur Mars et pourquoi pas de le terraformer pour en faire la première colonie spatiale humaine. Un exploit que l’on imagine extraordinaire mais qui n’est pas sans être extrêmement effrayant en même temps. Rassurez vous ce n’est pas pour tout de suite

Aucune mention n’est faite dans la série que les anciens ait terraformé une planète. Leur niveau technologique ne laisse cependant  aucun doute sur leur capacité à réaliser cette prouesse. Un choix a été fait par ce peuple de voyageur à un moment de leur histoire car ils ont dû fuire leur planète d’origine (cf la fin de Stargate SG1). Cela explique pourquoi ils ont préféré développer des technologies liées à l’exploration, tel que les portes des étoiles ou bien les voyages intergalactiques à bord de leurs vaisseaux spatiaux. Le réseau de portes des étoiles est immense et cela reste quand même assez surprenant statistiquement parlant que le nombre de planète adaptées aux conditions de vie humaine soient aussi importantes dans une galaxie finalement si petite. Peut être un constat que la galaxie est indulgente pour les peuples humanoïdes ou une petite facilité scénaristique, qui sait.

  1. Façonner notre environnement

L’univers est donc plutôt clément avec les être humains et assimilés car beaucoup de mondes leur sont habitable et le peuple le plus avancé scientifiquement a décidé de laisser derrière lui une porte permettant d’accéder à ces plantes très éloignée en quelques secondes. Ce constat laisse peu d’intérêt pour le terraforming dans le monde de Stargate. Les scénaristes ont cependant décider de traiter le sujet dans l’autre sens. Et si, retournement de situation, c’était les planètes habitables par les humains qui en faisaient les frais?

Le sujet est abordé pour la première fois dans la série (Stargate SG1 Saison 3 episode 12 et 13 – Les Flammes de l’Enfer) lorsque le dieu Sokar, dieu de la mort dans la mythologie égyptienne, transforme la lune de sa planète mère en véritable enfer. Pays désolé et extrêmement chaud ressemblant à l’intérieur d’un volcan. Cette lune sert de prison à ses ennemis qui le prennent pour Satan. Il a détruit, en effet, toute forme de vie sur cette lune pour instaurer la peur chez ses ennemis. Le terraforming est dans notre cas uniquement utilisé à des fins politiques et idéologiques. Ce cas fait écho à la situation que nous rencontrons actuellement déjà sur Terre. Lorsque l’on voit, en effet, la course à la conquête lunaire que s’est lancé entre les USA, la Russie et la Chine. Il est inquiétant de voir de tel enjeux politiques derrière ces prouesses humaines et scientifiques. Nous revenons à la course à l’espace que nous avons connus il y a des années pendant la Guerre Froide. A nous de faire attention de ne pas voir notre chère Lune se transformer en une boule de lave et de feu pour faire le parallèle avec la série ou tout simplement une mine à espace ouvert. 

La deuxième référence au terraforming dans Stargate est lors d’un épisode (Stargate SG1 Saison 4 épisode 9 – Terre brûlée) dans lequel des colons humains sont menacé par un vaisseau immense en train de détruire la planète qu’ils ont élu pour refuge. Suite à cette rencontre, l’équipe de SG1 découvre qu’il s’agit d’un vaisseau de terraforming utilisé pour sauver une race entière. Les conditions de vie nécessaires à leur survie sont radicalement différentes de celle des humains. Cet épisode pose la question de l’ingérence que nous pouvons avoir sur notre environnement. ll est en effet nécessaire avant de transformer un environnement de connaître l’impact que cela pourra avoir sur les autres espèces et les autres formes de vie. La question se pose notamment lorsque nous prévoyons de coloniser la planète Mars et donc de terraformer la planète pour la rendre habitable par l’Homme. Les scientifiques découvrent régulièrement de nouvelles données sur la vie potentielle sur Mars, passée ou future. Sommes nous alors en droit d’interférer avec le cours naturel de la vie? Nous avons également une tendance très forte à l’anthropomorphisme et cela nous limite très souvent à ne pas imaginer ou à snober d’autres expressions de la vie qui ne serait peut être pas détectables encore par nos scientifiques. Il est également nécessaire de se poser la question des autres formes de vie développées dans le reste de l’univers. Ces êtres pourrait quant à eux avoir besoin de cet environnement particulier pour vivre. Avons nous alors le droit de détruire ces environnements?

Stargate, entre ses films et ses séries nous pose une question sur notre propre avenir et sur nos choix. Une question qui est aujourd’hui posée au monde avec l’attitude de Donald Trump dans sa volonté de conquérir l’espace.

#ONTHEROAD (6) : Sur la route … des jeux vidéos

#ONTHEROAD (6) : Sur la route … des jeux vidéos

La route c’est avant tout une expérience ! Les paysages qui défilent à toute allure à travers la fenêtre ouverte. Le récit inépuisable de Neal, entre prise de drogue et ivresse du volant. Il n’en faut pas plus pour faire rêver pendant 60 ans plusieurs générations. Son influence s’étend bien au-delà du média de la littérature puisqu’elle inspire encore aujourd’hui des auteurs de cinéma ou des musiciens. Et pourquoi pas les jeux-vidéo ?

I.                     C’est quoi l’esprit sur la route ?

L’ouvrage éponyme « Sur la route » nous décrit les années 50 et la beat génération à travers les yeux de l’auteur. Le livre mythique de Jack KEROUAC nous propose un voyage en bagnole à travers les Etats-Unis au côté de Neal CASSADY et d’une foule d’autre personnages fous et géniaux. Cette œuvre est la plus représentative de cette génération et de ce petit groupe comprenant notamment Allen GINSBERG et William BURROUGHS. En plus de porter ce mouvement, ces auteurs ont un style particulier si caractéristique, la prose spontanée et le surréalisme. Il en fallait autant pour décrire cette génération de gens battus par la vie, clochard à leur heure perdu, mais surtout en quête perpétuelle de sens.

L’esprit de cette œuvre est la découverte de nouveaux mondes. Loin d’être uniquement physiques, ces mondes sont souvent mystiques et la plupart sur temps intérieurs. Cette génération refuse l’ordre des idées bien faites et préfèrent se perdre sur la route pour comprendre le monde d’une manière empirique et frénétique. Sur la route c’est avant tout une expérience de vie transmise comme un héritage, un témoignage d’une nouvelle façon de penser à l’occidentale.

Ce que l’on peut attendre d’un jeux s’inspirant de cette œuvre est avant tout la richesse de la découverte. Il s’agit, en effet, de l’épicentre de la volonté de l’auteur. La place de la quête personnelle est également un indispensable puisqu’elle justifie en partie l’aventure et la découverte. Les jeux peuvent prendre différentes formes, dont l’inattendu serait souhaitable pour nous bousculer, et comme les chamanes, nous ouvrir l’esprit à d’autres lieux.

II.                   Les open-worlds

L’open-world semble être de part sa nature le support idéal pour nous proposer une lecture du phénomène de la beat génération. Dans ce style de jeu, le joueur est instinctivement poussé dans l’exploration du monde et des enjeux de son univers. Un jeu couloir aura plutôt tendance à mettre en avant la narration.

Le jeu Mad Max à tout, semble-t-il pour être le parfait archétype de l’univers de sur la route. Dans notre esprit on s’imagine déjà parcourir les plaines de ce monde désolé avec nos voitures tout-terrain équipées pour affronter l’horreur de cette vie post apocalyptique. Il est cependant navrant de voir qu’il ne réussit pas ou peu à nous faire prendre l’ampleur de la quête métaphysique que nous avait inspiré le film, dont s’inspire le jeu. Le principal problème, et régulièrement dans les jeux en open world c’est la variété très pauvre des objectifs et activités qui sont proposés. Cette lacune casse le rythme et l’immersion, on se concentre alors plus sur le gameplay que sur l’histoire, son univers et la quête du personnage. Récolter des ressources pendant des heures pour changer vos pneus ne vous en a jamais appris plus sur vous-même. Le monde est vide de tout sens, le désert parait bien … désertique ! Le jeu n’est pas raté puisqu’il est capable de nous proposer des personnages haut en couleur, ainsi qu’une ambiance brutale à outrance. La route n’est malheureusement pas à la hauteur du voyage. Il reste cependant un bon jeu post apocalyptique, par son ambiance et son système de craft.

Construire un open-world pour nous faire vibrer n’est pas chose aisé. Il y a cependant un grand champion en la matière : Zelda Breath of the Wild. Le titre du dernier Zelda nous promet une plongée dans la vie sauvage et l’aventure avec un grand A. Dès les premières minutes, un aspect fortement déconcertant réside dans l’absence d’objectif précis et ordonné pour nous raconter l’histoire. La plus grande partie de la narration c’est le joueur qui la fait en se fixant des objectifs en terre d’Hyrule. Hormis la quête principale d’aller tuer Ganon, il est possible de prendre les quêtes dans l’ordre que l’on veut et que l’on trouve. Cette liberté pousse à l’exploration et à la découverte. Il n’y rien de plus grisant que de trouver un PNJ en plein milieu d’une montagne qui vous donne une quête, ressentie comme cachée et inédite. La construction du monde est également un appel à l’exploration puisque tous les décors ont été conçus de manière pyramidale, laissant alors le choix de les traverser par le haut ou par les côtés. Ce choix dans le paysage pousse à aller voir ce qui se trouve derrière le prochain obstacle, et ainsi de suite de vous faire passer le week-end sur une exploration naïve mais tellement jouissif. Une aventure à faire par vous-même, pour vous-même. On sort grandi et émerveillé de toutes ces aventures, à condition de pouvoir en sortir ! Un bon jeu à tous les niveaux qui a inspiré les derniers open-world, à tel point qu’il est devenu très dure de revenir à nos jeux anciennes versions. Il n’y a qu’à voir l’émotion des joueurs lorsque la suite à été annoncé lors du dernier E3.

III.                 Les aventures oniriques ou les nouvelles expériences

Nous quittons désormais la route des open-worlds pour nous pencher sur des aventures surprenantes et inattendues. Il existe, en effet, des concepteurs de jeux-vidéos qui estiment ce média comme une nouvelle façon de raconter des histoires touchantes et oniriques.

Comme un écho au nom de « sur la route », le jeu Journey (voyage) nous propose une quête métaphorique sur le cycle de la vie. De la naissance à la mort nous suivons les aventures d’une créature en quête de l’histoire de son peuple et d’une montagne. Comme un objectif métaphorique à atteindre, cette montagne symbolise la renaissance. L’absence de dialogue durant tout le jeu nous identifie davantage à cette créature faite de tissu dans ce monde si chaud et désertique. On retrouve ici les caractéristiques d’un voyage intérieur, si touchant et si calme qu’il ne nécessite rien de plus pour nous toucher et nous marquer dans notre vie de joueur. Une attention toute particulière a été apporté sur les décors et les musiques qui nous propulsent immédiatement dans ce nouveau monde. Le joueur est laissé libre de le comprendre à sa manière, de la question écologique à la recherche d’un sens de la vie. Il n’y a aucune contrainte dans le jeu, ce qui incite à l’exploration et à l’émerveillement. Il est en effet question d’expérience dans ce jeu, un questionnement qui bouleverse et transcende. Le jeu est court puisqu’il dure entre 1h et 3h suivant votre rythme, que je vous conseille de faire en une seule fois pour profiter pleinement de l’expérience. Journey ne ressemble à rien de connu, spécialité du studio Thatgamecompany, papa du fameux Flower en 2009. Dans le style on peut penser également à Abzû du même directeur artistique, Matt Nava, et développé par Giant Squid, sortie en 2016 et qui nous promet une exploration des fonds marins.

Dans un style beaucoup plus viscéral, le jeu Hellblade : Senua’s Sacrifice, nous emporte dans la mythologie scandinave. Le jeu nous fait ressentir la folie et la descente aux enfers au travers de son héroïne Senua. La représentation artistique de ce voyage nous met les sens en éveil et permet de déstabiliser le joueur durant sa quête. Le jeu s’attache, en effet, à nous bousculer pour nous faire ressentir des émotions nouvelles et intenses. Une quête épique qui offre son lot de surprises tant scénaristiques qu’artistiques. La proximité avec le personnage accentue d’autant plus l’empathie pour Senua, qui nous fend le cœur à bien des moments de son voyage pour sauver l’âme de son époux. Un système d’effacement de notre sauvegarde si l’on meurt trop régulièrement ajoute, également, un stress supplémentaire. La proximité avec le personnage principal en est renforcée puisque les émotions ressenties par le joueur font échos à celles de Senua.

Et pour un petit live qui va bien :

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la nature d’un jeu importe peu lorsqu’il s’agit de nous faire voyager. Ce qui importe le plus c’est la façon qu’il a de nous toucher et d’interagir avec nous. La caractéristique principale du jeu est donc la découverte. Elle est, en effet, primordiale car elle permet de nous comprendre et cela de manière empirique. Que ce soit au travers de l’exploration de son environnement ou dans une quête personnelle et métaphysique, la découverte doit rester totale. Ainsi le mouvement initié par Jack KEROUAC et sa bande n’est jamais très loin puisqu’au fond nous sommes tous en quêtes de notre propre réalité.

#ONTHEROAD (4) : SERIE/LA ROUTE FANTASTIQUE

#ONTHEROAD (4) : SERIE/LA ROUTE FANTASTIQUE

Pour conclure notre mois sur le thème de la route, je vous propose de parcourir ensemble

quelques séries qui ont su à leur manière aborder le thème de la route que celle ci soit le

thème principal ou d’un simple épisode.

Le thème est souvent propice à l’évasion et à la réflexion lorsqu’il est solitaire. Qui ne

s’est jamais surpris à rêvasser au volant de sa voiture ou lors d’une longue promenade.

Mais la route peut être prise à plusieurs, entre amis ou en famille. Pour partir en voyage

ou pour accomplir une mission. La route devient alors le symbole de l’émancipation, elle est un chemin initiatique. Nos héros sont souvent à la recherche d’un sens à leur existence. 

Nous verrons à travers trois séries comment le thème de la route est abordé. 

Supernatural

Supernatural suit la quête de deux frères, fils d’un chasseur de créatures démoniaques et

mystiques. Lorsqu’ils sont enfants leur mère est tuée par un démon, leur père décide alors

de devenir chasseur de créatures surnaturelles afin de venger sa mort et entraîne ainsi ses fils dans sa quête. La première saison prend place 22 ans après la mort de leur mère. John

Winchester, leur père a disparu et son fils Dean décide de partir à sa recherche avec

l’aide de son frère Sam.

Chaque saison est construite selon un fil conducteur mais chaque épisode raconte une

histoire différente. Les frères avancent de villes en villes au volant de l’Impala de Dean,

essayant de résoudre les enquêtes surnaturels auxquelles ils sont confrontées. L’Impala

est d’ailleurs un élément essentiel de la série. Dean la surnomme son « bébé » et pour

son acteur Jensen Ackles elle est « la vie, le sanctuaire de Dean ».

Sons of Arnarchy

La série relate l’histoire d’un club de bikers, les Sons of Anarchy Motorcycle Club

Redwood Original (SAMCRO) dont les affaires sont perturbées par une lutte de

territoires entre dealers et trafiquants d’armes.

Le club fait régner l’ordre dans la ville de Charming en Californie. Et si le gang est craint il est aussi respecté pour son code d’honneur et la justice dont il fait preuve.

La série nous fait découvrir divers gang de bikers comme les Mayans qui ont d’ailleurs eu

droit à leur spin off.

The Walking Dead

Comment évoquer le thème de la route dans les séries sans parler bien évidemment de

The Walking dead. En effet, la série est un véritable phénomène dès la première saison elle rencontre un succès d’audience fulgurant. Plus de 5 millions de téléspectateurs sont devant leur écran pour découvrir cette première saison adaptée de la bande dessinée à succès. La 4ème saison enregistrera une audience record de plus de 17 millions de téléspectateurs. La série est donc un véritable succès tant du côté des audiences que des critiques. 

Je vous plante donc le décor : Rick se réveille à l’hôpital après plusieurs mois de coma (les fans du genre auront sûrement comme un sentiment de déjà vu avec 28 jours plus tard) et découvre que le monde a changé. Une guerre semble avoir éclatée, le chaos règne des les rues et c’est alors qu’il découvre avec stupéfaction que les êtres humains ont changé, ils sont devenus des zombies ! 

Rick part alors à la recherche de sa femme et de son fils à dos de cheval portant son

uniforme de shérif. Sur son chemin il va croiser des zombies et alors que la mort semble

inévitable (à tout point de vue) il croise Glenn. Celui-ci vient alors à sa rescousse et lui propose de rejoindre son groupe de survivants. C’est dans ce groupe qu’il va retrouver sa femme, son fils mais également son meilleur ami. Le groupe va alors partir sur les routes d’Atlanta pour tenter de trouver un remède ou tout du moins une solution pour survivre à cette apocalypse.

La série a elle aussi eu droit doit à son spin off avec Fear the walking dead qui se déroule

à l’époque où l’épidémie se propage. Les individus ne savent alors pas ce qui se passe ni

comment venir à bout de ses monstres qui semblent ne jamais mourir. 

La route est donc synonyme de fantasmes. Nous l’avons vu les héros de nos différentes séries ont tous un but différent mais le chemin qu’ils empruntent est souvent le même. Il est sinueux et tortueux. Nos héros, sont la représentation parfaite du anti héro même si Rick démarre du côté du héros classique il bascule rapidement dans le côté obscure de la force. Ils sont tous à la recherche d’un sens à leur vie. Certains veulent simplement trouver un foyer, d’autres essayent tant bien que mal d’en finir avec une vie de hors la loi et enfin certains tentent tout simplement d’accomplir une vengeance. On les imagine alors très bien sur le dos de leur destrier à la recherche d’une princesse à sauver. 

Peu importe le but, la quête de nos héros leur route est pavée de fantastique. Il ne cesse de les accompagner. Quel comble serait de découvrir que le monde apocalyptique ne serait en réalité qu’un rêve de Rick encore plongé dans un long et interminable coma. Le fantastique aurait donc atteint son apogée et notre déception aussi ! 

#HOMMAGE: LA FOLIE DES SERIES

#HOMMAGE: LA FOLIE DES SERIES

À moins d’avoir passé ces 10 dernières années dans une caverne vous n’avez pas pu passer à côté de la folie qui s’est opérée autour des séries.En effet, la multiplication des plateformes de streaming (Netflix, OCS, Canal Play, Amazon Prime …) , des applications dédiées aux séries (TV Time …), et les stratégies de marketing de plus en plus élaborées à l’image de Game of Thrones ou Netflix nous prouvent que de nos jours les séries sont un véritable phénomène.  Mais alors pourquoi ? Pourquoi maintenant et pas avant ? Parce que oui les séries n’ont rien de nouveau pour preuve les interminables rediffusions de Zorro sur France 3 que mes grands parents regardaient déjà dans des temps anciens. Essayons alors de comprendre comment est né un tel engouement autour du genre.

Les origines

Je vous le disais les séries n’ont rien de nouveau. Si l’on s’intéresse uniquement à la télévision,  il faut remonter à la fin des années 1940 et les débuts de la télévision commerciale aux États-Unis pour voir apparaître les premières séries. Cependant, si on prend seulement le terme de série au sens large son origine est dans ce cas beaucoup plus ancienne. Le roman feuilleton date de l’année 1836 avec les nouvelles de Maupassant, Balzac ou encore Charles Dickens. Si le genre est à l’époque critiqué, il va ouvrir la voie au feuilleton audiovisuel.

Dans les années 1910, Pierre Souvestre et Marcel Allain donnent naissance au personnage de Fantômas sous la forme d’un feuilleton littéraire. Il rencontre un tel succès qu’il est adapté au cinéma avec dans les rôles principaux Louis de Funès et Jean Marais.

Les débuts des séries peuvent principalement être imputés à la littérature mais, la radio n’est pas en reste. En effet, au début des années 1930 la radio s’essaye au soap opéra. Ces séries sont alors sponsorisées par des marques de savon (le mot soap signifiant savon en anglais) et ont pour objectif de prendre dans leur filet la fameuse ménagère américaine. On retrouve alors tous les codes qui régissent les séries d’aujourd’hui : des rebondissements, des coups de théâtre et des fins d’épisodes qui laissent l’histoire en suspens donnant inévitablement envie au spectateur de connaître la suite et créent donc l’attente. Peu à peu le genre va se développer et se démocratiser à la télévision.

En pleine période de l’âge d’or des séries télévisées (le premier), 1959 pour être précis « La quatrième dimension », fait son apparition. Elle dépeint la société de manière assez philosophique. Chaque décennie suivante connaîtra alors son lot de séries à succès. Entre 1960 et 1970, la télévision est de plus en plus présente dans les foyers américains. Les séries vont donc se multiplier à l’image de « Ma sorcière bien aimée », « Star Trek », « Columbo » ou encore « Mission impossible ».

Même si l’effet de mode tarde à traverser l’Atlantique, l’Europe n’est pas en reste quant à la production de série. Ainsi, dans les années 1960 la France voit naître des « Belphégor » ou encore « Janine Aimée ».  Nos amis britanniques, quant à eux, sont les premiers véritables concurrents des américains, avec les cultissimes « Chapeau melon et bottes de cuir », « Doctor Who » et « Le prisonnier ».

Le deuxième âge d’or

Si les premières séries font leur apparition dans les années 1940, il faudra cependant attendre 1997 pour voir les séries se développer de manière significative. C’est avec la chaîne américaine HBO que le genre va peu à peu donner un nouveau visage à la télévision. Le fait que celle-ci soit payante lui confère une certaine indépendance dont les chaînes classiques ne disposent pas. HBO va donc commencer à produire des séries aussi géniales que dérangeantes et qui cassent les codes de la télévision. Naissent alors les géniales « Oz », « Sex and the city », « Les Soprano », « The Wire » ou « Six feet under » pour ne citer qu’elles. Le succès est tel que les autres chaînes du câble se lancent dans l’aventure et proposent à leur tour des séries plus audacieuses comme « Nip/Tuck » sur FX, ou « Weeds » et « Dexter » sur Showtime. https://www.youtube.com/watch?v=zeKBCXL5ys8

https://www.youtube.com/watch?v=zeKBCXL5ys8

En France, même si les années 1980 ont leur lot de séries à succès telles que Dallas, le genre se démocratise également en 1997 grâce à la cultissime trilogie du samedi qui a bercé mon enfance sur M6. Grâce à la chaîne française nous avons pu découvrir des séries américaines telles que « X-Files », « Charmed », « Stargate SG1» ou encore « Buffy contre les vampires ». Le phénomène ne fera alors que croître et les années 2000 verront éclore de nombreuses séries qui resteront cultes comme « Desperate Housewives »,« Dr House », « Lost », « 24 Heures chrono » ou encore « Les experts ».

L’ère du numérique

Mais c’est surtout à l’ère du numérique que les séries se développent et prennent une réelle ampleur. L’expansion du numérique et de l’instantanéité de nos modes de consommations provoquent une multiplication des séries et de leurs canaux de diffusion. Les séries ne se regardent plus uniquement devant un seul écran. Aujourd’hui, on peut regarder un épisode devant son écran d’ordinateur, sur sa tablette ou même sur son téléphone.

Pour preuve l’épisode interactif de Black Mirror qui permettait aux spectateurs de décider, via leur téléphone, de la suite des événements. Ou encore les applications qui permettent d’organiser ses séries, d’être tenu au courant de la date de diffusion des prochains épisodes, et découvrir de nouvelles séries. C’est le cas de l’application TV Show Time.

À cela s’ajoute la multiplication des séries. Tous les ans des centaines de séries sont diffusées le choix est donc vaste et grâce aux plateformes de streaming légales (Netflix,OCS…), ou illégales, les saisons peuvent être regardées d’une traite. De cette pratique est né ce que l’on appelle le binge watching.

En effet, Netflix est devenu un géant de l’audiovisuel avec des séries à succès produites aux États-Unis, en France, en Espagne, en Italie, bref partout dans le monde. La plateforme permet aux séries de dépasser les frontières. Les américains qui, d’habitude, inondent nos écrans avec leurs séries, découvrent à leur tour les séries européennes et se retrouvent victimes du phénomène espagnol “La Casa de Papel”. La série est un tel succès qu’elle reçoit le prix de la meilleure série de l’année lors des Emmy Award de 2018, devenant ainsi la première série espagnole à remporter ce prestigieux trophée.  

La plateforme permet donc aux pays européens de rentrer en concurrence avec les pays anglo-saxons qui d’habitude règnent en maître sur l’univers audiovisuel.

La représentativité dans les séries

La série est un véritable phénomène de société et cette société justement, elle s’emploie à la dépeindre de toutes les façons possibles.

L’anglaise Skins, nous raconte le quotidien de jeunes un peu paumés auprès desquels il est facile de s’identifier à l’inverse de la série Gossip Girl qui nous dresse le portrait d’une jeunesse dorée. Car c’est ça aussi le secret du succès planétaire des séries, leur capacité de permettre aux spectateurs de se reconnaître.

Qui ne s’est jamais senti concerné par la scène qui se déroulait devant nos yeux. Qu’il s’agisse d’une scène de rupture, de perte douloureuse, d’une soirée complètement imprévisible ou tout simplement de purs moments de joie, on s’est tous identifiés au moins une fois aux personnages et aux situations de nos séries favorites. Pour prendre exemple sur une excellente série, combien de fois il m’est arrivé de me dire face à une situation du quotidien « tiens c’est comme dans cette scène d’ « How i met your mother » ». Ou encore la fin du lycée, qui signifiait une période de transition énorme pour la jeune fille que j’étais à l’époque, mes personnages favoris des « Frères Scott » vivaient à ce moment la même situation que moi et passaient par les mêmes émotions.

De nombreux comptes sur les réseaux sociaux reprennent des citations venant de différentes séries. Des citations dans lesquelles on peut s’identifier. Ce sentiment d’appartenance est encore plus présent aujourd’hui à l’heure de la représentativité des genres, des religions, des cultures … Et ça, les scénaristes l’ont très bien compris. À l’image de Shonda Rymes la célèbre showrunner américaine des séries à succès Grey’s Anatomy, Scandal et How to Get Away With Murder. Shonda, en effet, a mis un point d’honneur à ce que chaque communauté, chaque genre, orientation sexuelle et religion soient représentés en mettant un accent un peu plus prononcé sur « le girl power » voire même le « black girl power ».

Le développement des séries françaises

Les américains sont incroyablement prolifiques en matière de création de séries et leurs projets inondent nos plateformes chaque année. Cependant, la France n’est pas en reste. En effet, elle a saisi l’importance et l’enjeu autour des séries. C’est surtout grâce à la politique ambitieuse de Canal + que le genre se développe dans notre pays. En 2005, « Engrenages » va ouvrir la voie aux autres séries. S’ensuit alors de nombreuses créations françaises produites par Canal + dans un premier temps comme « Le Bureau des légendes », ou encore « Versailles ». D’autres groupes tels que France Télévision vont produire leurs propres séries comme « Dix pour Cent » laquelle nous peint d’ailleurs l’envers du décor de la production audiovisuelle.  Ou encore TF1 et son adaptation du roman de Joël Dicker « L’affaire Harry Quebert ». Plus récemment, c’est le géant Netflix qui a décidé d’investir en France et de créer ses propres fictions françaises. Nous avons donc pu observer les relations de différents individus dans « Plan Coeur » ou encore les histoires politiques d’un maire en fin de carrière dans « Marseille » Et enfin M6 avec la génialissime Kaamelott qui va d’ailleurs bénéficier d’une suite au cinéma.


La reconnaissance

La série est aujourd’hui un genre à part entière et si, à l’origine un acteur commençait sa carrière dans une série dans le but de propulser sa carrière au cinéma de nos jours la frontière entre grand et petit écran n’est plus aussi imperméable.

En effet, à l’instar de Georges Clooney qui a lancé sa carrière dans la cultissime Urgence, de nombreux acteurs se tournent aujourd’hui vers les séries. C’est le cas de Glenn Close, Kevin Spacey ou plus récemment Julia Roberts et Nicole Kidman. D’autre part, si la mode était à l’origine d’adapter des séries au cinéma, le phénomène est s’inverse de nos jours. De plus en plus de films sont adaptés pour le format télévisuel.

Preuve ultime de la reconnaissance du show business et encore plus du numérique, Netflix pourra faire concourir ses films lors de la prochaine cérémonie des Oscars en 2020. Le numérique semble être la suite logique de l’audiovisuel. Reste à savoir si les deux peuvent cohabiter ou si l’avènement de l’un entraînera la chute de l’autre.

Affaire à suivre …