Noël et ses calendriers de l’avent s’achèvent ? Qu’a cela ne tienne ! En attendant les festivités du Nouvel An, voici notre « Calendrier de l’après » ! Retrouvez donc ici une courte sélection de ce qu’il ne faudra pas manquer en 2020. You’re welcome.
Musique/ Notes on a Confidential form, 1975 (ColineM)
C’est une très belle année qui s’annonce du côté musical. De grands noms figurent au Walk of Fame de notre agenda comme notamment Rihanna, The 1975, Tame Impala, The Weekend ou encore (dès janvier) Halsey ! Un album, en particulier titille notre curiosité: Notes on a confidential Form prévu pour le 21 février 2020. Cet album intrigue, en effet. Le dernier album du groupe, A brief inquiry into Online Relationships, tout d’abord, n’a que 8 mois lorsque Matt Healy et sa bande annonce ce nouvel opus. C’est toutefois un featuring bien étonnant qui retient toute notre attention sur le contenu de ce nouvel opus. Ce featuring, c’est bien Greta Thunberg ! La jeune femme (qui a d’ailleurs été nommée personnalité de l’année 2019 par le magazine Time), pose sa voix sur l’intro de NoaCF et nous livre un discours sur le principe de la “désobéissance civile”. Une entrée en matière qui promet un album inscrit dans l’air (militant) de son temps.
Cinéma : Dune, Denis Villeneuve (ColineM)
C’est l’un des projets les plus fous que le cinéma ai vu depuis quelques décennies et ce dans tous les sens du terme. Dune, c’est d’abord une oeuvre littéraire de SF éponyme écrite par Frank Herbert. C’est aussi une adaptation à l’écran par l’énigmatique David Lynch en 1984. Dune c’est également le projet pharaonique de Alejandro Jodorwsky malheureusement abandonné et dont un documentaire autour du projet, Jodorowsky’s Dune, est présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2013. Dune c’est donc toute une mythologie, des fans pointilleux (des fans de SF en somme) et surtout la réputation d’un projet infaisable ! Rien qui n’effraie Denis Villeneuve, lequel a annoncé la sortie de son adaptation en salle le 23 décembre prochain. Le réalisateur de Blade Runner 2049 et Premier Contact n’a, pour ce faire pas hésité à mettre les petits plats dans les grands. Il prévoit, tout d’abord, une construction en deux parties afin de s’offrir la place nécessaire au développement à l’écran. Le casting surtout à de quoi donner des frissons : Timothée Chalamet, Jason Momoa, Zendaya, Charlotte Rampling … Sans oublier, une bande originale composée par Hans Zimmer ! Villeneuve souhaite, de plus, moderniser ce classique de la SF et surtout donner plus de consistance aux rôles féminins. L « Nombre d’éléments de Star Wars s’inspire de Dune. j’aimerai faire le film Star Wars que je n’ai jamais vu. Un Star Wars pour adulte… », ajoute le réalisateur. e Croisons les doigts pour enfin voir sur nos écrans ce qui s’annonce comme une pépite !
Gaming: Cyberpunk 2077, CD Projekt (MaëlD)
Si vous avez suivi l’actualité jeux vidéo de cette année vous n’avez pas pu louper le prochain titre du studio polonais CD Projekt, Cyberpunk 2077. Inspiré de l’univers du jeu de rôle Cyberpunk 2020, le titre sera un RPG en monde ouvert dans la ville de Night City. Vous serez plongé au coeur d’un monde dystopique, à la fois sale et dangereux que vous pourrez explorer, dans le monde réel et dans le cyberespace. L’aventure c’est à vous de la faire avec comme promesse un panel de possibilités impressionnant, tant dans l’approche des situations que des dialogues. Le studio CD Projekt est la garantie de la qualité du titre puisque ce sont eux qui ont édité en 2015 The Witcher 3 que l’on ne présente plus. Tous à vos implants le 16 avril prochain !
Série : Dracula, Mark Gatiss et Steven Moffat pour Netflix (AnastasiaM)
L’année 2019 s’achève et 2020 pointe le bout de son nez avec son lot de nouvelles séries. Certaines ont su attiser notre curiosité.Qui d’autre pour susciter l’envie que le plus célèbre des vampires : Dracula. En effet, Netflix lance sa mini série sur le Comte. Si on est sait peu sur l’intrigue, ce qui est sûr c’est qu’elle se déroulera semble-t-il entre la Transylvanie et Londres (comme le roman d’origine). Mais alors me direz-vous pourquoi tant d’engouement pour une série dont on ne sait pas grand chose au final ? Et bien déjà parce qu’il faut l’admettre Dracula exerce une certaine fascination sur nous. Ensuite parce que la bande annonce donne franchement envie ! Elle nous promet une série glauque à souhait loin des dernières séries pour ado sur les vampires. Ce vampire là est effrayant comme ils sont supposés l’être. La sortie est prévue pour le 4 janvier sur Netflix. Chez Purple Haze on connaît le programme télé du 4 janvier ! Et vous ? Vous laisserez vous séduire par le comte Dracula ?
Série: Madam C.J Walker, Netflix (ColineM)
Madam C.J. Walker, une mini-série en quatre parties, raconte l’histoire totalement inédite et irrévérencieuse de la femme d’affaires et pionnière des soins pour cheveux afro-américains Madam C.J. Walker., qui a su dépasser rivalités épiques, mariages tumultueux et histoires de famille pour devenir la première femme noire millionnaire aux États-Unis à une époque qui s’y prêtait pourtant peu. (source: communiqué presse, Netflix France) .C’est le moins que l’on puisse dire. Sarah Breedlove naît en 1867 en Louisiane. Elle naît ainsi seulement 2 ans après l’annonce de l’abolition de l’esclavage. Tout est à faire, donc, en matière de droits civils. Sarah, d’autant plus, part avec un second handicap en raison de sa condition de femme dans un monde encore très machiste (les suffragettes, blanches et aisées, commencent à peine leur campagne). Sarah, génie du marketing, élèvera cependant seule sa marque de cosmétique Madam CJ Walker Manufacturing Compagny au rang d’institution. Son produit phare ? Le Wonderful Hair Grower, l’un des premiers produits beauté commercialisés pour les cheveux afro. La série est annoncée pour fin juillet 2020 par son producteur et diffuseur, Netflix. C’est Octavia Spencer (Ma, La Couleur des sentiments..) qui en interprètera le premier rôle. En attendant de voir ce destin extraordinaire sur nos écrans, on se plonge dans le livre de l’arrière-arrière-petite fille de Sarah, A’Lelia Bundles, On Her Own Ground dont est inspirée la série (by the way).
Que serait un Noël sans soirées films/plaid/pizza ? Nous non plus, on voit pas. Mais vous vous êtes perdu dans les tréfonds de votre Netflix/ OCS/ disque dur (rayez la mention inutile) ? On vous a compilé une petite sélection (non exhaustive) qui égayera vos froides soirées d’hiver. Avec l’expression de nos sentiments distingués.
Les classiques
. Love Actually, R.Curtis, 2003
En cette veille de Noël, l’amour est partout, mais souvent imprévisible. Pour le nouveau Premier ministre britannique, il va prendre la forme d’une jeune collaboratrice. Pour l’écrivain au coeur brisé, il surgira d’un lac. Pour le témoin de mariage de son meilleur ami, pour ce veuf et son beau-fils, pour cette jeune femme qui adore son collègue, l’amour est l’enjeu, le but, mais aussi la source d’innombrables complications.
Love Actually c’est la base du film de Noël, un classique parmi les classiques. Si il peut contenir quelques longueurs, c’est l’un de ces films qui éclaire n’importe quelle journée (ne serait ce que pour Colin Firth) !
. Les bronzés font du ski, P.Leconte, 1979
La joyeuse troupe d’amis (plus connu sous le nom des Bronzés se retrouvent aux sports d’hiver. Les retrouvailles passées, problèmes sentimentaux, mésaventures en altitude et fous rires rythment les vacances des amis pour la vie ! L’équipe ira même se perdre en montagne.
La crêpe au sucre des Xmas movies.
. Quand Harry rencontre Sally, R.Reiner, 1989
Harry et Sally viennent tous les deux de finir leurs études. Harry profite de la voiture de Sally pour retourner sur la côte est. En chemin, il tente de la séduire mais elle le repousse. Cinq ans plus tard, ils se croisent par hasard dans un avion. Chacun a une liaison, heureuse en apparence. Cinq nouvelles années passent. Sally est seule à présent. Harry vient de divorcer.
Une belle histoire et des situations plutôt cocasse, à voir et à revoir ! (Avec la crème à part)
. Bridget Jones, S.Maguire, 2001
Bridget Jones, célibataire, la trentaine, a deux ambitions dans la vie : perdre du poids et trouver le grand amour. Tandis que ses amis ne cessent de lui prodiguer des avis aussi inutiles que désespérés, Bridget fond pour son patron, le charmant et sexy Daniel Cleaver. Sa mère, quant à elle, semble toute décidée à la voir former un couple avec le détestable et ennuyeux Mark Darcy…
Un film qui donne envie de sortir notre plus beaux pulls moches de Noël !
. Le père Noël est une ordure, J.M.Poiré, 1982
Le soir de Noël, Pierre et Thérèse s’apprêtent à assurer la permanence téléphonique parisienne de `SOS-détresse-amitié’. Débarquent alors des personnages marginaux farfelus qui provoquent des catastrophes en chaîne : une jeune paumée, son ami et un travesti.
Last but not least , Thérèse ! Last but not least…
La table des enfants
. Gremlins, J.Dante, 1984
Rand Peltzer offre à son fils Billy un étrange animal : un mogwai. Son ancien propriétaire l’a bien mis en garde : il ne faut pas l’exposer à la lumière, lui éviter tout contact avec l’eau, et surtout, surtout ne jamais le nourrir après minuit sinon il pourrait y avoir des soucis.
Le meilleur film de Noël de tous les temps. Fin de la discussion.
. The Grinch, R.Howard, 2000
Il était une fois, niché au coeur d’un minuscule flocon de neige, un village appelé Whoville, dont les heureux habitants ne vivent que pour faire la fête. De tempérament insouciant, ils redoublent d’activité à l’approche de Noël, remplissant leurs réfrigérateurs de victuailles et emballant force cadeaux. Car tout le monde à Whoville aime Noël… tout le monde sauf le Grinch. Le Grinch, dont le seul nom fait trembler les Whos, vit en reclus dans une caverne…
Rien que pour l’interprétation de Jim Carrey, vous devez voir ce film.
. L’étrange Noël de Mr. Jack, T.Burton & H.Selick, 1994
Jack est le roi des citrouilles de la ville Halloween. Un beau jour, il découvre la ville de Noël et décide de célébrer lui-même cette fête étrange. Il décide tout simplement de kidnapper le Père Noël et de le remplacer par ses amis qui, au contraire du Père Noël, sont terrifiants.
C’est Tim Burton.
. Le drôle de Noël de Mr Scrooge, R.Zemeckis, 2009
Parmi tous les marchands de Londres, Ebenezer Scrooge est connu comme l’un des plus riches et des plus avares. Ce vieillard solitaire et insensible vit dans l’obsession de ses livres de comptes. Ni la mort de son associé, Marley, ni la pauvre condition de son employé, Bob Cratchit, n’ont jamais réussi à l’émouvoir.
Il s’agit de l’adaptation d’une nouvelle de Charles Dickens, Un chant de Noël. L’occasion de se (re)plonger dans l’oeuvre littéraire pour plus d’expérience chrismastisante.
. Le Pôle Express, R.Zemeckis, 2004
Un jeune garçon qui se met à douter de l’existence du père Noël monte dans un train mystérieux en partance pour le pôle Nord. À mesure que le Pôle Express s’enfonce dans des contrées enchantées, l’aventure est au rendez-vous et les jeunes passagers prennent conscience de l’étendue de leurs dons.
On ne fait plus les présentations. Did we ?
. Les 5 légendes, P.Ramsey, 2012
L’aventure d’un groupe de héros, tous doués de pouvoirs extraordinaires. Emmenées par Jack Frost, un adolescent rebelle et ingénieux, ces cinq légendes vont devoir, pour la première fois, unir leurs forces pour protéger les espoirs, les rêves et l’imaginaire de tous les enfants
Un univers qui lie les légendes enfantines du monde entier à une esthétique qui fait plaisir, à voir et à revoir en famille (ceux qui ont la référence, vous êtes les meilleurs !).
Les inattendus
. Miracle sur la 34e rue, G;Seaton, 1947
Doris Walker, employé de la chaîne de magasins Macy, cherche désespérément quelqu’un pour jouer le rôle du Père Noël afin d’animer sa boutique pendant les fêtes. Il embauche finalement Kris Kringle, un hurluberlu qui prétend être le vrai Père Noël. Devant le scepticisme de son employeur, mais aussi de la petite fille de celui-ci, Susan, Kris décide d’aller au tribunal pour apporter publiquement la preuve de son identité.
Classique, classique, classique ! C’est l’un des canvas de tout film de Noël qui se respecte !
. Bad Santa, T.Zwigoff, 2004
Chaque année, en décembre, Willie T. Stokes incarne le Père-Noël dans un grand magasin différent. Sarcastique et désabusé, il a de plus en plus de mal à tenir ce rôle. Marcus, son fidèle acolyte, un nain déguisé en elfe, l’incite comme il peut à ne pas craquer. Car, sous son habit rouge mal ajusté, Willie cache une panoplie de perceur de coffres. Et la nuit de Noël, avant de disparaître, ce drôle de couple cambriole le grand magasin où il a travaillé.
Cuvée 2019
. Last Christmas, P;Feig, 2019
Kate est une jeune femme qui enchaîne les mauvaises décisions. Sa dernière en date ? Celle d’avoir accepté de travailler comme lutin du Père Noël pour un grand magasin. Cependant, elle va y faire la rencontre de Tom, une rencontre qui va changer sa vie. Néanmoins, pour Kate, cela semble trop beau pour être vrai.
Peut être un chouïa coincé entre Love Actually et Bridget Jone’s Diary mais rien que pour la BO, on leur pardonne.
. Klaus, S.Pablos, 2019
Jesper, qui s’est distingué comme le pire élève de son école de facteurs, écope d’une mission sur une île enneigée, au nord du Cercle arctique. Là-bas, les habitants ne s’entendent pas et ne se parlent presque jamais. Autant dire qu’ils n’entretiennent pas non plus de correspondance ! Alors que Jesper est sur le point d’abandonner, il trouve une alliée en la personne d’Alva, l’institutrice de l’île, et fait la connaissance de Klaus, mystérieux menuisier qui vit seul dans son chalet regorgeant de jouets artisanaux. Grâce à ces relations amicales inattendues, la petite ville de Smeerensburg retrouve la joie de vivre. C’est ainsi que ses habitants découvrent la générosité entre voisins, les contes de fée et la tradition des chaussettes soigneusement accrochées à la cheminée pour Noël !
Deux ans après son premier album solo, le sobrement nommé Harry Styles, l’ex-One Direction dévoile son deuxième opus : Fine Line. Sa notoriété acquise grâce à ses années boys band, le tube Sign of the Time et surtout une entrée remarquée parmi les guests du MET gala, font de cet album, un événement très attendu. La pression est grande car il lui faut, en effet, confirmer le succès et surtout le talent entrevu sur Harry Styles.
Que vaut donc le nouvel album de l’ancien candidat de X Factor ?
Trip
C’est une ambiance très rock psychédélique/70ish qui se dégage de ce nouvel album. Des textes imagés comme sur Watermelon Sugar se mêle à des mélodies plutôt hypnotisantes comme celle de Adore You.
La trace d’une pop radio est encore “visible” même si celle-ci tend à s’estomper suivant les morceaux. L’inspiration Fleetwood Mac/Bowie est bien là cependant tant dans les textes mystico-mystiques que l’esthétique même de ces sons.
Styles reconnaît d’ailleurs bien volontiers son admiration pour Stevie Nicks avec qui il a partagé la scène a quelques occasions pour un duo sur Landslide.
Le visuel de l’album lui-même traduit cette volonté de rendre hommage à ses influences psychédéliques. L’intégralité de ces visuels (pochette, posters …) a, d’ailleurs, été réalisée par le photographe de mode Tim Walker dont Harry affectionne le travail. Lequel, du reste, colle parfaitement avec l’ambiance souhaitée pour cet opus.
Photographies réalisées par Tim Walker pour l’album Fine Line par Harry Styles (2019)
Fine Line a cela de spécifique qu’il s’agit plus que d’un album. C’est un conte que dévoile Styles. Un univers musical, visuel mais aussi narratif s’ébauche et on entrevoit surtout le potentiel créatif de Harry.
Le clip de Adore you, par exemple, est construit en un court métrage aux accents Wes Anderson. Sur l’île d’Eroda, un garçon n’arrive pas à trouver sa place. Il finit par souhaiter se jeter dans la mer lorsqu’il aperçoit un poisson qui lui aussi souhaite en finir. Les deux compères deviennent alors des amis inséparables. Le poisson grandit cependant. A tel point, qu’il n’y a plus qu’une solution: le rejeter à la mer. Ce que le garçon fera avant de s’embarquer pour l’aventure en bateau poussé par ses cris de désespoirs d’autrefois.
Mise en abîme ? Dans tous les cas, ce nouvel album impose son Styles et figure une nouvelle brique à la construction de celui de Harry.
Personal healing
Cet album, c’est celui de quelqu’un qui s’aventure dans l’abîme, a récemment déclaré le chanteur. “Va toujours plus que ce que tu penses être capable”, déclare Bowie dans une interview que Styles déclare au magazine Pitchfork toujours garder sur son portable pour l’inspiration. C’est donc l’album de la recherche de soi et de l’introspection pour Styles. Celui-ci, tout comme ses illustres idoles de Fleetwood Mac, cache ainsi des bouts de lui-même et de son cheminement dans ses textes mystiques.
Il n’a d’ailleurs pas hésité à se mettre à nu, littéralement, sur certains visuels ainsi que pour la promotion de Lights up (premier extrait de l’album).
Photographie pour l’album Fine Line par Harry Styles (2019), Tim Walker
“Ecrire un album c’est comme une thérapie. Il n’y a que toi et l’instrument, tu ne peux pas tricher”, a déclaré Harry.
Fine Line est un album très personnel donc. Encore plus, lorsqu’on sait que certains textes font références à sa récente rupture avec le mannequin français, Camille Rowe. Harry suivrait-il les pas de son ex Taylor Swift, connue pour raconter ses aventureuses amours en chanson ?
Ce qu’il faut retenir
Adore you : Cette ligne de basse, ce rythme !
Golden : Joyeux, dynamique, on pourrait presque sentir le soleil à son écoute.
Lights up : Un hymne à la confiance en soi
Watermelon Sugar : Une ambiance colorée aux accents de tube de l’été
Harry veut s’affranchir de son passif de boys band. “Je suis un artiste sérieux” répète-t-il. Son premier album solo nous laissait, en effet, entrevoir ses influences pop rock et rock psyché. Fine Line s’éloigne encore un peu plus mais il semble qu’Harry hésite encore pour se jeter complètement à l’eau. Il s’agit toutefois d’un très bel album à la lisière entre un Wes Anderson et un Fleetwood Mac moderne. On attend les lives avec impatience surtout connaissant son talent de chauffeur de salles. L’artiste a, par ailleurs, annoncé une tournée pour 2020 et sera le 13 mai prochain à l’AccorHotel Arena à Paris.
En ce début de décembre brumeux et froid, Maxenss et ses musiciens se sont arrêtés à Angers lors de leur Arobase tour accompagné de Julien Granel, prêt à réchauffer la soirée.
Il est dix neuf heures quarante, vingt minutes avant que Julien Granel n’arrive sur scène. Une playlist de musiques de Noël est diffusée, sur laquelle la foule chante et se déhanche : le public promet d’être déchaîné.
Julien Granel sur la scène du Chabada à Angers
Les lumières de la salle s’éteignent, le public réagit immédiatement, heureux d’accueillir l’artiste faisant les premières parties des concerts d’Angèle. L’artiste est à peine arrivé sur scène que ses musiques pop electro font déjà danser le public. Seul sur scène, son énergie occupe tout l’espace, dansant, chantant, invitant le public à faire de même, nous transportant dans son univers rayonnant, entraînant. La mer à boire est chantée à tue-tête par le public, tout comme Danse encore, dernière chanson sortie dont le clip montre une petite chorégraphie que la salle s’est empressée de reproduire sur le refrain. Défait clôture le set instaurant une ambiance enivrante au Chabada.
Le terrain est bien préparé, le public est plus que prêt, il n’attend plus qu’une chose, l’arrivé de Maxenss et de ses musiciens sur scène. C’est avec une version aux accents metal de @maxoulezozo que le concert commence, soulignant les origines metal du groupe (référence, en effet, à leur ancien groupe, Fysh). Sur cette note rock, le public fait entendre sa joie de voir et d’écouter Maxenss présenter son projet @. Sur scène, accompagnant Maxenss, sont présents Martin à la guitare et au synthé, Alex à la batterie, ainsi qu’un mannequin représentant l’un des musiciens qui n’a finalement pas pu être présent sur la tournée.
Maxenss sur la scène du Chabada (Angers)
Le groupe nous transporte dans un univers tantôt nostalgique, comme avec La lune à 3h du mat, tantôt envoûtant, avec Le pré des corbeaux, puis totalement délirant, notamment avec Flûtiste sur laquelle Maxenss nous fait une démonstration de danse électro.
Quelques interludes viennent rythmer le show, le temps de quelques blagounettes et de paroles exprimant la reconnaissance du chanteur d’être là, sur scène, de pouvoir faire cette tournée.
Le public a enflammé le dancefloor sur de nombreux morceaux, chanté bien fort les paroles, tout en montrant toujours plus son bonheur et en remerciant les musiciens d’être présent au Chabada en ce début de décembre.
Julien Granel et Maxenss nous ont partagé un concert chargé en humour, émotions et délires à travers leurs univers, leurs chansons, leur énergie que le public a su réceptionner et renvoyer en mettant une ambiance de folie au Chabada. L’arobase tour continue de parcourir la France en 2020, si la curiosité vous prend.
Eh bien demandez à Ed Sheeran dans son dernier album intitulé N.6 Collaborations Project sorti en Juillet 2019, qui a décidé de (bien) s’entourer afin de sortir un opus plutôt hétéroclyte.
C’est pour cela qu’en rentrant du travail, écoutant ma radio rock préférée, que ne fut pas ma surprise à l’écoute de BLOW lorsque le speaker m’annonce le nouveau Ed Sheeran. Je tombe des nues car il faudra quand même avouer que le jeune marié Irlandais nous a habitué à de la pop, des ballades, parfois tout de même des airs hip hop ou rap mais pas un bon vieux rock qui donne envie de secouer sa chevelure de tigresse (ou de lion d’ailleurs). Alors pour ce morceau il est entouré de Bruno Mars qu’on ne présente plus et de Chris Stapleton. Ce dernier est une idole aux Etats-Unis, grand chanteur, guitariste et compositeur de country notamment. C’est avec lui que Justin Timberlake a créé Say Something en 2018, on le voit apparaître dans le merveilleux clip (tourné en plan séquence Mesdames et Messieurs ! ) réalisé par la boîte française La Blogothèque ici (le monsieur au chapeau de Cow-Boy c’est Chris):
Bref, des pointures et cela dans son album entier : Khalid, Cardi B, Camila Caballo, Eminem, 50 Cent, Ariana Grande, Skrillex, Travis Scott ou même H.E.R ! Bref, de tous styles, de toutes les couleurs, on aime ou on aime pas, on ne peut pas lui enlever son attractivité (Chanteur solo le mieux payé de l’année 2018 quand même avec pas moins de 110 millions de dollars derrière deux groupes mythiques Coldplay, U2 !)
Pour revenir au titre BLOW, même le clip nous fait rappeler les clips de Glamrock des années 70, plutôt minimaliste dans la mise en scène puisque c’est une fausse captation live du morceau, mais bien sûr léchée et travaillée dans le design des costumes, les plans, les couleurs, l’exposition choisis. Petit girl power en plus car ce sont trois actrices qui représentent les alter egos des trois chanteurs; toujours un peu étrange d’entendre des voix d’hommes sur des lèvres féminines mais elles sont magnifiques et nous donne envie de laisser échapper notre esprit rock’n’roll : sortez les cuirs, les fourrures et les clous !En bref, on sent qu’il s’est bien amusé dans toutes ces collabs que ce soit dans les morceaux ou dans les nombreux clips ! Un album bien évidemment numéro un des ventes à sa sortie aux Etats-Unis, Royaume-Uni ou encore en France. Allez jeter une oreille à l’album si vous vous en sentez même si ce papier n’est pas une promo pour Ed qui n’en a absolument pas besoin. Plutôt un billet de surprise confrontée à BLOW, qui m’a en effet soufflée de stupeur.
Netherfriends by Angie
Encore un dimanche pluvieux, avant une semaine de reprise de cours, de travail, en bref, un dimanche morose. Jusqu’à l’arrivée d’une chanson, de cette chanson : Don’t be a fuck boy d’un certain Netherfriends. Du piano, une instru Soul Trap Rnb accompagnée de parole nous poussant à profiter de la journée et de bien plus : “Give it all you got just have fun, do what you want just don’t be a fuck boy”. Une découverte plus qu’intéressante donnant à cet après-midi tristounet un rayon de soleil.
Derrière le pseudo Netherfriends se trouve Shawn Rosenblatt, producteur, songwriter et artiste basé à Los Angeles. Il s’est lancé un défi relativement impressionnant pour l’année 2019 : sortir un album chaque vendredi, soit cinquante deux albums sur une même année composé d’une dizaine de chansons. Chaque semaine, Shawn nous transporte dans un nouvel univers. Nous allons de Weeds à Songs for flowers tout en passant par Lonely as fuck, Daddy issues, Insecure as fuck, Freckles ou encore, Ghostin’, l’album de la semaine où sont écris ces lignes. Ces “thèmes” sont développés à travers une dizaine de chansons, nous exposant introduction, développement et conclusion du sujet. Ses musiques nous font voyager d’un aspect plus mélancolique à une tonalité joyeuse et dansante procurés par les différents styles musicaux mélangés (Rap, Soul, Blues, Rock Indie..) donnant notamment naissance au Blues Trap ou encore au Country Trap.
Fuck Boy on the Internet, dernier clip posté sur son site, illustre bien le contraste de l’univers de Netherfriends : Shawn, seul dans une rue, de nuit, dansant et fumant, nous invitant à lâcher prise, à nous déconnecter des réseaux sociaux ainsi que du travail pour pouvoir enfin profiter des bons moments de notre vie que le stress ronge. En résumé, une ode à la joie, une invitation à profiter de l’instant présent, de la vie réelle.
Netherfriends nous emmène dans un univers farfelu parsemé d’humour tout en abordant des sujets plus profonds, donnant une touche joyeuse à des thèmes qui le sont moins, un bon moyen de nous montrer que rien n’est tout blanc ou tout noir.
Dernier festival de l’été pour notre équipe. Et oui toutes les bonnes choses une fin
malheureusement. Notre tournée des festivals s’achèvent donc à Landerneau (29) pour la Fête du Bruit. Évènement très attendu dans la ville et même, on peut le dire, dans le Finistère, le festival commence à prendre une certaine envergure. Pour fêter ses 10 ans, l’équipe a mis les petits plats dans les grands. Avec une programmation digne des grosses productions françaises, la fête du bruit entend bien dépasser son statut de petit festival pour jouer dans la cour des grands.
Samedi 10 août :
Nekfeu :
Seule date bretonne pour le rappeur en cette année 2019. Ken nous présentait son nouvel album, ou plutôt ses deux nouveaux albums « Les étoiles vagabondes » et « Expansion ». En effet, quelques jours seulement après avoir sorti « Les étoiles vagabondes », Nekfeu a surpris tout son monde en dévoilant un deuxième album. Ces deux nouveaux opus, offrent des chansons plus sombres reflétant l’état d’esprit du rappeur en pleine crise existentielle. Sa performance est comme à son habitude très dynamique et très entourée. Car oui, comme il a coutume de le faire, Nekfeu n’est jamais seul sur scène. A ses côtés Doums, son acolyte du collectif l’Entourage ainsi que Mekra et Framal membres du S-Crew. Et c’est bien ça tout le problème. On aimerait un peu plus de Nekfeu et un peu moins de Nekfeu et ses copains.
Jain :
Habituée des festivals, la jeune chanteuse brille par sa présence. C’est seule qu’elle arrive sur scène sans musiciens, sans artifices. Elle fait tout toute seule et elle y arrive très bien. Tout est millimétré. Eh oui ! Quand on est seul pas de place à l’erreur. Le show est très bien ficelé, la jeune femme communique sa passion pour la musique à son public qui ne s’y trompe pas et reprend en coeur avec elle ses tubes comme « Makeba », « Come » ou encore « Alright ».
Gossip :
Initialement, le groupe anglais Prodigy devait se produire cette année sur la scène de Landerneau, mais suite à la mort de son chanteur, Gossip est appelé en remplacement. La tâche n’était donc pas facile car le groupe était très attendu par ses nombreux fans. Mission accomplie pourtant. Le groupe enchaîne les morceaux plus survoltés les uns que les autres. Sa chanteuse Beth Ditto est extraordinaire par sa présence. Elle s’assume jusqu’au bout des ongles et enchaîne les blagues avec le public. Elle se risque même à quelques mots français et va même plus loin en entonnant timidement La vie en rose et, plus surprenant, Banana Split de Lio. Un show survitaminé à voir de toute urgence !
Skip the use :
Dernier concert de cette journée du samedi, le groupe français ne nous a pas déçu. Son chanteur Mat Bastard nous a fait dansé, sauté, bref nous avons transpiré. Mais quel bonheur ! Le groupe a littéralement retourné la scène avec ses chansons survoltés. Il réussit même à faire passer un message de tolérance avec une chanson qui reprend le célèbre refrain des années 80’s « La jeunesse emmerde le front national ». Ce qui semblait d’ailleurs être le mot d’ordre de la quasi totalité des artistes du weekend.
Dimanche :
Voyou :
Découverte du jour, le jeune chanteur a la lourde tâche d’ouvrir cette dernière journée de festival. C’est donc à 15h30 que nous nous pressons pour suivre la prestation du chanteur. Pari réussi ! Le jeune de 28 ans nous embarque dans son univers grâce à sa musique pleine de fraîcheur. A travers ses textes, il peint une époque pleines de tribulations. Mention spéciale pour les deux talentueuses choristes qui ont presque réussit à nous extirper une larme ou deux tant leurs voix nous ont ému.
Roméo Elvis :
Le rappeur belge était très attendu sur la scène de Landerneau. Nous l’avions déjà vu à deux reprises mais à chaque fois il nous avait déçu. Peut-être lui manquait-il, sur ses précédents shows, un album plus abouti, plus travaillé. En effet, avec son nouvel album « Chocolat », Roméo nous a littéralement embarqué avec lui. Une énergie incroyable, on se demande même comment il arrive à tenir tout un concert sans prendre de drogues ! Cette nouvelle prestation nous a réconciliés avec le rappeur. Mention spéciale à notre chanson coup de coeur « Parano » et son interprétation proche de la possession.
Ska-P :
On ne les avait pas aperçu en France depuis leur dernière tournée européenne en 2014, les
espagnols de Ska-P sont de retour. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas passés inaperçu. Toujours aussi survoltés et révoltés, les madrilènes nous ont fait danser au rythme de leurs chansons plus engagées les unes que les autres. Le groupe va même plus loin en terminant le concert vêtu de gilet jaune. Viva la révolución !
Dub Incorporation :
Qui de mieux pour représenter la diversité que le groupe de reggae Dub Incorporation ? Comme à son habitude, il nous a fait voyager à travers ses différentes cultures. Musicales d’abord. Nous sommes passés du reggae au dancehall, à la musique kabyle pour finir avec de la world music. Et c’est dans cette diversité que le groupe puise sa force. Qu’il chante en français, en anglais ou en kabyle le message est le même : l’importance du métissage et du mélange. En bref de la tolérance. Et qu’est-ce que ça fait du bien !
Dj Snake :
Dj français phare de notre époque, Dj Snake était très attendu dans les jardins de la Palud. Eh bien il ne nous a pas déçu ! Le Dj a littéralement retourné le public. Alors, oui, on ne révolutionne rien ici en matière de musique électronique. Certains reprocheront même une rythmique trop commerciale. C’est certain. Mais commercial n’est pas forcément synonyme de mauvais qu’on se le dise. Quoi qu’il en soit le job est fait. Il fait le show à coup de flammes et d’éclairages dignes des productions américaines.
No one is innocent :
Groupe très en vue de la scène rock des années 90, No one n’a rien perdu de sa fougue. Avec des textes toujours aussi engagés, ils vous prennent au tripes de part leur glaçante vérité. C’est sous la pluie que ce termine cette dernière journée de festival. Les plus courageux auront résisté vaillamment jusqu’au bout se jetant dans la boue au rythme des guitares. Un concert qu’on est pas prêt d’oublier !
Voilà c’est fini … Notre tournée des festivals touche à sa fin. Nous avons découvert une flopée d’artistes tout au long de notre périple. Certains nous ont enchantés d’autres moins. Nous avons pris plaisir à revoir certaines de ces têtes, d’autres nous ont lassé. Quoi qu’il en soit c’est toujours un plaisir de vivre ces moments de partage. Car c’est en cela que réside le pouvoir de la musique, de part sa diversité elle rassemble.