Pour conclure notre mois sur le thème de la route, je vous propose de parcourir ensemble
quelques séries qui ont su à leur manière aborder le thème de la route que celle ci soit le
thème principal ou d’un simple épisode.
Le thème est souvent propice à l’évasion et à la réflexion lorsqu’il est solitaire. Qui ne
s’est jamais surpris à rêvasser au volant de sa voiture ou lors d’une longue promenade.
Mais la route peut être prise à plusieurs, entre amis ou en famille. Pour partir en voyage
ou pour accomplir une mission. La route devient alors le symbole de l’émancipation, elle est un chemin initiatique. Nos héros sont souvent à la recherche d’un sens à leur existence.
Nous verrons à travers trois séries comment le thème de la route est abordé.
Supernatural
Supernatural suit la quête de deux frères, fils d’un chasseur de créatures démoniaques et
mystiques. Lorsqu’ils sont enfants leur mère est tuée par un démon, leur père décide alors
de devenir chasseur de créatures surnaturelles afin de venger sa mort et entraîne ainsi ses fils dans sa quête. La première saison prend place 22 ans après la mort de leur mère. John
Winchester, leur père a disparu et son fils Dean décide de partir à sa recherche avec
l’aide de son frère Sam.
Chaque saison est construite selon un fil conducteur mais chaque épisode raconte une
histoire différente. Les frères avancent de villes en villes au volant de l’Impala de Dean,
essayant de résoudre les enquêtes surnaturels auxquelles ils sont confrontées. L’Impala
est d’ailleurs un élément essentiel de la série. Dean la surnomme son « bébé » et pour
son acteur Jensen Ackles elle est « la vie, le sanctuaire de Dean ».
Sons of Arnarchy
La série relate l’histoire d’un club de bikers, les Sons of Anarchy Motorcycle Club
Redwood Original (SAMCRO) dont les affaires sont perturbées par une lutte de
territoires entre dealers et trafiquants d’armes.
Le club fait régner l’ordre dans la ville de Charming en Californie. Et si le gang est craint il est aussi respecté pour son code d’honneur et la justice dont il fait preuve.
La série nous fait découvrir divers gang de bikers comme les Mayans qui ont d’ailleurs eu
droit à leur spin off.
The Walking Dead
Comment évoquer le thème de la route dans les séries sans parler bien évidemment de
The Walking dead. En effet, la série est un véritable phénomène dès la première saison elle rencontre un succès d’audience fulgurant. Plus de 5 millions de téléspectateurs sont devant leur écran pour découvrir cette première saison adaptée de la bande dessinée à succès. La 4ème saison enregistrera une audience record de plus de 17 millions de téléspectateurs. La série est donc un véritable succès tant du côté des audiences que des critiques.
Je vous plante donc le décor : Rick se réveille à l’hôpital après plusieurs mois de coma (les fans du genre auront sûrement comme un sentiment de déjà vu avec 28 jours plus tard) et découvre que le monde a changé. Une guerre semble avoir éclatée, le chaos règne des les rues et c’est alors qu’il découvre avec stupéfaction que les êtres humains ont changé, ils sont devenus des zombies !
Rick part alors à la recherche de sa femme et de son fils à dos de cheval portant son
uniforme de shérif. Sur son chemin il va croiser des zombies et alors que la mort semble
inévitable (à tout point de vue) il croise Glenn. Celui-ci vient alors à sa rescousse et lui propose de rejoindre son groupe de survivants. C’est dans ce groupe qu’il va retrouver sa femme, son fils mais également son meilleur ami. Le groupe va alors partir sur les routes d’Atlanta pour tenter de trouver un remède ou tout du moins une solution pour survivre à cette apocalypse.
La série a elle aussi eu droit doit à son spin off avec Fear the walking dead qui se déroule
à l’époque où l’épidémie se propage. Les individus ne savent alors pas ce qui se passe ni
comment venir à bout de ses monstres qui semblent ne jamais mourir.
La route est donc synonyme de fantasmes. Nous l’avons vu les héros de nos différentes séries ont tous un but différent mais le chemin qu’ils empruntent est souvent le même. Il est sinueux et tortueux. Nos héros, sont la représentation parfaite du anti héro même si Rick démarre du côté du héros classique il bascule rapidement dans le côté obscure de la force. Ils sont tous à la recherche d’un sens à leur vie. Certains veulent simplement trouver un foyer, d’autres essayent tant bien que mal d’en finir avec une vie de hors la loi et enfin certains tentent tout simplement d’accomplir une vengeance. On les imagine alors très bien sur le dos de leur destrier à la recherche d’une princesse à sauver.
Peu importe le but, la quête de nos héros leur route est pavée de fantastique. Il ne cesse de les accompagner. Quel comble serait de découvrir que le monde apocalyptique ne serait en réalité qu’un rêve de Rick encore plongé dans un long et interminable coma. Le fantastique aurait donc atteint son apogée et notre déception aussi !
La chaîne Syfy lance en juin 2017 sa série titrée : Blood Drive – a Syfy Grindhouse Serie. Celle ci fut créée par James Roland et propose dans les rôles principaux Alan Ritchson (Smallville) et Christina Ochoa (Matador). Un teaser haut en couleurs, une violence débridée et sans tabou qui promettent de bien “beaux” moments pour les fans du genre.
Petit point scénario: Dans un futur proche, la population est confrontée à la pauvreté et à la sécheresse. Quant au pétrole, il vaut une fortune. Aussi la tentation de s’en sortir en empochant 10 millions de dollars à l’issue d’une course mortelle est très forte. Le problème est que les voitures fonctionnent toutes au sang humain, impliquant ainsi quelques sacrifices afin d’atteindre le finish. Considéré comme le dernier bon flic de Los Angeles, Arthur Bailey se retrouve embarqué malgré lui dans la Course de Sang aux côtés de l’effrontée Grace laquelle est prête à tout pour remporter la mise. Le duo s’entretuera-t-il avant d’avoir franchi la ligne d’arrivée ?
Alors Blood Drive, héritier de la bombe Grindhouse ou coup de pub sans intérêt ?
. Dans le sillage de la bombe G(rindhouse)
L’univers Grindhouse trouve ses racines dans la diffusion des sulfureux “films d’exploitation” des années 50/60’s. Ceux ci, produits à bas budget et jugés trop obscènes pour le grand public, sont alors projetés dans des salles de théâtres prévues à cet effet qui deviendront les “Grindhouses”. Explosion de sang, sexualité et violence débridées sont quelques unes des caractéristiques historiques du genre.
Les réalisateurs Quentin Tarantino et Robert Rodriguez tous deux cinéphiles nostalgiques et grands amateurs de scènes trash, sortent en 2007 leur double programme Grindhouse. Celui ci comprend les longs métrages Death Proof (Q.Tarantino) et Planet Terror (R.Rodriguez). Ils poseront ainsi les bases du style Grindhouse moderne à base de CGI invraisemblables.
La série Blood Drive s’insère ainsi parfaitement dans ladite esthétique Grindhouse par des images aux contrastes forts (voire à s’en décoller la rétine) ainsi qu’une sorte de grain sur l’image qui n’est pas sans rappeler celles des années 50. Nostalgie, par ailleurs, récurrente dans l’ensemble des aspects du genre.
Digne héritier du Grindhouse moderne, Blood Drive l’est également dans la place importante qu’y prend l’humour. Un comique certes spécial mais qui reste intrinsèquement lié au Grindhouse via des situations “hardcores” poussées jusque dans l’extrême ainsi qu’un goût certain du spectacle grandiloquent à la manière des freakshow du siècle dernier. Cet esprit se cristallise d’ailleurs dans le personnage de Julian Slink merveilleusement interprété par Colin Cunningham (Elektra, Stargate SG-1).
Blood Drive réunit donc tous les ingrédients du bon élève.
. Road trip chez les zombies
La série nous promet ainsi un grand moment de divertissement avec ses cannibales, nymphos et autres amazones. C’est effectivement une véritable “foire aux dépravés” qui se jouent à chaque épisode tant la violence et les “hors la loi” de la société y sont dépeints. Aucun sujet, habituellement tabou n’y est laissé pour compte. On y rencontre, alors au détour d’un épisode, des exhibitionnistes, des sectes, psychopathes et autres scatophiles.
La place que prennent les grosses mécaniques y est également très importante. Si il s’agit, en effet, du point de départ du scénario, elles sont toutefois érigées en une sorte de culte aux grosses cylindrées. Motos ou voiture de sport, elles sont partout ! La place qui leur est accordée est presque aussi importante que les personnages principaux.
Cet intérêt est d’ailleurs l’un des points centraux de l’univers Grindhouse. Les voitures mais aussi la route, elle même rappellent, en effet, la symbolique du héros badass à la manière des blousons noires mais aussi du poor lonesome cowboy des westerns.
Elle tient également une place toute particulière ici puisqu’elle est au centre de toutes les préoccupations: n’oublions pas qu’il s’agit de la Course de Sang !
. Lobotomie Corporation
Le côté dénonciateur des oeuvres Grindhouse n’est également pas en reste. Il s’adapte aux grandes questions de nos sociétés actuelles. Les grands méchants sont donc ici la toute puissante Heart Entreprise laquelle n’est pas sans rappeler la E Corp de la série Mister Robot. Ce sont ainsi les lobbys et principalement leur ascension fulgurante à l’échelle du pouvoir mondial qui est mis sur le devant de la scène.
A l’écran, Heart Entreprise lobotomise les populations à coup de divertissement toujours plus insensés et n’a de cesse de leur faire miroiter une vie meilleure voire la Gloire avec un grand G via des compétitions comme la Blood Drive. Heart Entreprise semble tout posséder jusqu’à nos pensées et nos rêves via ses émissions de télé réalité et ses publicités.
La structure même de la série va dans ce sens puisque le principe de la Blood Drive à l’écran est .. une série de télé (presque) réalité.
Blood Drive est donc le digne héritier de l’esprit Grindhouse sans nul doute. Tous les ingrédients y sont réunis. Si elle s’est faite plutôt discrète au moment de sa sortie, on ne vous recommendera que trop de la visionner si vous êtes un fan du genre. Si elle ne comporte qu’une saison, l’ensemble est toutefois parfaitement complet et particulièrement jouissif.
Alors que l’ultime saison de Game of Thrones s’est achevée il y a peu un étrange sentiment s’est emparé de moi. En effet, pendant 9 ans nous avons vécu au rythme des stratégies et autres manipulations dans la course pour la conquête du trône. Cependant cette dernière saison a été source de déception pour grand nombre d’entre nous. La série nous a toujours, plus ou moins, habitué à une trame de qualité, un sujet réfléchi et travaillé.
Les stratégies politiques qui étaient au coeur du programme nous permettaient d’imaginer tous les scénarios possibles et inimaginables quant à l’issu du conflit. Nous avons vu évoluer les personnages au fil des saisons. La place des femmes est, surtout, y est très importante. Elles sont au coeur de l’intrigue et sont celles qui détiennent le pouvoir, à l’image de Cersei et de Daenerys. Les soeurs Stark ont également bien grandi depuis la première saison. Les épreuves de la vie les ont obligé à s’endurcir et à prendre une place de plus en plus importante au coeur des stratégies. A l’inverse de nos jeunes soeurs, Cersei a vu sa vie se dégrader de saison en saison. Mais sa lente descente en enfer lui a permis d’explorer un côté plus humain de sa personnalité surtout lorsqu’il s’agit de ses enfants ou de son frère bien aimé.
Les femmes de la série ont toute évolué d’une façon positive à l’exception de Daenerys. En effet, notre « mother of dragon » qui avait pour ambition de libérer le monde des tortionnaires et autres dictateurs, prends peu à peu un chemin dangereux. Si certains ont trouvé rapide le changement de personnalité de Dany au cours de la dernière saison, j’ai trouvé, au contraire, qu’il était logique. Daenerys a toujours montré des tendances à la cruauté et à la dureté. Sa folie était simplement latente. Elle était inévitable tout comme sa mort.
L’évolution des personnages me semble cohérente au vu de ce qu’ils ont enduré. Là où le bât blesse c’est sur l’intrigue en elle même de la dernière saison et ses incohérences. En effet, les deux premiers épisodes sont plutôt corrects. Le premier nous plonge dans une certaine nostalgie et le deuxième nous prépare à la bataille et aux morts qu’elle va engendrer. Et là le troisième épisode arrive ! Ce fut les 45 minutes les plus insoutenables de ma vie à essayer de savoir qui était en train de mourir. Le fait qu’il soit tourné de nuit n’a fait que renforcer cet état de stress permanent. D’un point de vue technique l’épisode est grandiose. Oui, mais voilà la fin de l’épisode arrive et la mort du Night King également. Et là, un sentiment étrange s’empare de moi. Je suis partagée entre une certaine excitation et une certaine déception. La déception finira par l’emporter. Car oui maintenant que notre grand ennemi est mort que va-t-il se passer ? Alors oui il reste Cersei, mais tout de même il reste tellement de questions sans réponse concernant son identité ou encore son supposé lien avec Bran.
ATTENTION BIG BIG BIG SPOIL NE LIT SURTOUT PAS CETTE PARTIE SI TU N’AS PAS FINI !
JE T’AURAI PRÉVENU !
Le reste de la série ne sera qu’un prolongement de cette déception. La bataille de Westeros, enfin je devrais dire le génocide de Westeros, ne m’a pas beaucoup plus emballé. La mort de Cersei et Jamie, n’en parlons même pas. D’un point de vue rien à dire la dragon est toujours aussi impressionnant et les scènes de feu sont spectaculaires. Peut-être est-ce là le problème de cette dernière saison. Un parti pris tourné vers le spectaculaire et la technique au détriment du scénario. Car vous l’avouerez volontiers le dernier épisode semble arriver comme un cheveux sur la soupe. Après sa folie meurtrière, Danearys est assassinée par son bien aimé neveu Jon, qui du coup ne peut plus être roi car les alliés de Dany ne le permettrait jamais. Alors qui ? Qui a l’étoffe d’un roi. Et bien apparemment Bran. Le type qui est sensé avoir la clé pour détruire le Night King et qui au final n’a servi à rien est le nouveau roi. Il y a comme un léger problème. Que Jon ne soit pas roi à la limite, il ne veut pas du trône, c’est un choix trop évident, ok. Mais Bran ! C’est à n’y rien comprendre.
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La série a surtout su fédérer une communauté autour d’elle. Chaque sortie d’épisode était un véritable événement. Ils ont même été diffusés dans des bars. Les réactions des spectateurs sont également parfois filmées et sont souvent remplis d’émotions et d’éclats en tout genre.
Malgré une dernière saison en demi teinte, Game of Thrones restera une série d’une incroyable qualité tant d’un point de vue scénaristique que technique. Alors oui les saisons ne sont pas toutes de même qualité. Rappelons que la série est allée plus loin que les romans de Georges R. R. Martin, les scénaristes ont donc dû improviser sous la pression des publics et des producteurs. Nous sommes donc passés d’une série qui fait évoluer ses personnages en fonction d’un contexte social, des normes et des incitations qui les entourent, à une série qui dépeint des personnages guidés par des moteurs individualistes et psychologiques. En d’autres termes, la série s’est “hollywoodiser”.
Cette dernière saison s’achève donc avec un sentiment de déception et un arrière goût amère. L’arrière goût, de sept saisons d’intrigues bien pensées, bien réfléchies pour, au final, « tout ça pour ça ». À tel point qu’une pétition a été lancé demandant aux scénaristes de ré-écrire la dernière saison. Celle-ci a, d’ailleurs, déjà récolté plus d’un million de signatures. Reste l’espoir d’une fin de meilleure qualité dans les romans.
Pour notre nouvel article sur le thème de l’hommage nous allons aborder l’usage de référence dans les séries. Comme vous avez déjà pu le lire dans l’article de mon cher collègue Maël certaines séries rendent hommage à la pop culture à laquelle elles appartiennent et s’inscrivent ainsi dans la lignée de la géniale Community. Les références sont parfois subtiles pour les néophytes que nous sommes. Par exemple aviez vous noté la référence au film Heat dans un épisode de Kaamelott ? Outre sa fameuse réplique »Foutez-moi le camp » empruntée à notre légendaire Louis de Funès, Alexandre Astier a souhaité rendre hommage à ce grand film qui réunit pour la première fois sur le même écran Robert de Niro et Al Pacino. Ainsi le Roi Arthur (Alexandre Astier) et Lancelot (Thomas Cousseau) réinterprète la célèbre scène du restaurant où nos deux légendes se livrent à un dialogue devenu culte. Quelles soient subtiles ou pas elles, font souvent le charme et la marque de fabrique d’une série.
The Big Bang Theory
En matière d’hommage à la pop culture, Community n’est pas la seule série à faire régulièrement des références à des films ou séries cultes. En effet, The Big Bang Theory excelle en la matière.
Ça n’est un secret pour personne, nos scientifiques préférés sont fans de science-fiction. C’est pourquoi des références à des séries télévisées ou des films du genre sont régulièrement présentes. Les plus courantes sont : Star Trek, Star Wars, Stargate, Battlestar Galactica, Babylon 5, Doctor Who, Firefly,Le Seigneurs des anneaux, Twilight, Game of Thrones, The Walking Dead, Terminator, Buffy contre les vampires ou encore Harry Potter pour ne citer qu’eux.
Ainsi, les références se multiplient au fil des saisons. Notamment avec l’appartement de Will
Wheaton le pire ennemie de Sheldon dont le numéro 1701 n’est autre que le matricule de l’U.S.S Enterprise dans la série culte Star Trek : la nouvelle génération. Série dans laquelle, par ailleurs, jouait Will Wheaton.
Autre référence, les équations qui ornent les tableaux sont pour la plupart authentiques
cependant il arrive parfois que l’équipe de la série s’autorise de petites libertés. Comme par
exemple lorsqu’elle s’est amusée à reproduire à l’identique les équations que l’on peut apercevoir sur la tableau d’Indiana Jones dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue.
Mais les références ne renvoient pas constamment à des séries ou films de SF. Parfois il s’agit simplement de classiques du cinéma comme lors de la scène dans la chambre de la mère d’Howard qui fait référence à celle du film Psychose d’Alfred Hitchcock,on reconnaît même la scène du film grâce notamment à la célébre musique du film. Ou encore lorsque Howard, Bernadette et Amy sont au Cheescake Factory et que Bernadette simule un fou rire. Cette scène fait référence au film Quand Harry rencontre Sally, dans lequel Sally simule un orgasme dans un restaurant.
Les Simpsons
On ne peut parler de référence culturelle dans les séries sans parler des Simpsons. La série
animée est bourrée de références culturelles. Qu’il s’agisse de cinéma, de musique, de série ou de littérature la série a su s’approprier les codes de la pop culture avec brio et humour. C’est très simple chaque épisode contient au moins une référence culturelle.
Les références cinématographiques peuvent se manifester par une simple mention, mais le plus souvent il s’agit de la reproduction d’une scène ou d’un plan du film. C’est souvent le cas lors des épisodes spéciaux d’Halloween : le Simpson Horror Show. Nous avons ainsi pu redécouvrir l’histoire de King Kong à travers King Homer, ou encore la reproduction du célèbre Shinning de Stephen King.
Les films ne sont pas les seuls à être utilisés comme références dans les Simpsons. En effet, certains tableaux et photographies célèbres sont également repris dans la série animée. C’est le cas de La Persistance de la mémoire de Salvador Dali, de La Joconde et bien d’autres.
De nombreux acteurs et personnalités ont fait cameos on également au cours des saisons. Certaines personnalités se sont alors prêtées au jeu du doublage mais toutes n’ont pas accepté comme Anthony Hopkins ou Clint Eastwood. Leur personnage a donc été doublé par une autre personne. En revanche, certains n’hésitent pas à donner de leur voix comme c’est le cas du groupe Metallica qui a repris sa célèbre chanson Master of Puppets lors d’un épisode.
Certaines références peuvent être propres à la version originale ou bien à la version française ou même parfois à la version québécoise. On peut citer l’exemple de l’épisode Les Ailes du délire, qui fait référence au film de Wim Wenders, Les Ailes du désir. Cette référence ne se trouve que dans les versions françaises et québécoises. La version anglaise quant à elle s’intitule Lisa the Skeptic.
Autres exemple, l’épisode Mini golf, maxi beauf s’intitule Dead Putting Society dans la version anglaise, en référence au film Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society), film auquel il n’est pas fait référence dans la version française. Il est donc probable que d’un pays à l’autre, l’épisode soit totalement différent.
American Dad [
American Dad est une série qui dépeint le quotidien de Stan Smith, agent de la CIA, de sa petite famille et de l’alien qui vit chez eux Roger. Elle est une critique à l’Amérique sécuritaire et parano de Bush. La série est elle aussi bourrée de références. Pour commencer, chaque titre d’épisode est une référence à un titre de film, de littérature ou encore de chanson. Casino Normale, par exemple, fait référence au James Bond, Casino Royal. Ou encore, Whole Slotta Love fait référence à la chanson Led Zepplin, Whole Lotta Love.
Mais les références sont le plus souvent amenées par Roger. En effet, l’extra-terrestre est friand de déguisement et à chaque épisode il nous livre un nouveau personnage. Ainsi, lors d’un épisode où il joue le personnage d’un sportif célèbre médaillé aux J.O, il va entretenir une relation avec sa médaille d’or semblable à celle de Gollum dans le Seigneur des Anneaux. S’ensuit alors une quête durant laquelle Stan et son fils Steve essayent de détruire la médaille en se rendant au sommet d’une montagne où se trouve la flamme olympique.
How I Met Your Mother
Oui, je sais encore cette série ! Et oui encore je vous avais prévenu je suis une fan inconditionnelle et puis ce n’est pas de ma faute si elle colle au thème ! En effet, les références à Star Wars et Indiana Jones sont fréquentes tout au long de la série. Pour commencer Barney possède tout de même un Stormtrooper (soldat de l’armée impériale) le décor est donc posé (c’est le cas de le dire).
Ensuite nos trois amis que sont Ted, Marshall et Barney ont pour tradition de regarder tous les trois ans la première trilogie de la saga (parce qu’on le sait tous c’est la meilleure). Enfin, c’est bien évidemment le film préféré de Ted, à tel point que c’est un critère pour choisir une fille. En effet lorsqu’il s’apprête à épouser Stella il lui fait d’abord regarder la trilogie qu’elle n’avait jamais vu.
L’avenir de leur relation ne tient alors qu’au simple fait de savoir si elle a ou non aimé le film.
Nos chers amis sont également fans de la saga Indiana Jones. C’est pourquoi, lorsque Ted devient professeur d’architecture à la fac, Marshall ne peut s’empêcher de lui offrir le même chapeau et le même fouet que son héros, Indiana. De même au cours de la dernière saison, Ted est amené à choisir entre plusieurs filles pour passer le weekend, ces choix sont alors commenté par le gardiens du Graal faisant référence à la scène du Graal dans Indiana Jones et La dernière croisade.
Vous l’avez donc constaté la culture pop a inspiré de nombreuses séries et continue de le faire à travers la culture geek et animée. Preuve que toute une génération reste encore marquée par tous ses grands classiques Les références à d’autres séries (ou autres oeuvre et personnalités cultes du genre) insèrent la série dans la communauté de la pop culture lui conférant ainsi une certaine légitimité. La pop culture est alors hissée au rang de culturelle réelle.
C’est avec un plaisir immense que je vous présente de cette série car elle est pour moi l’une des meilleurs séries humoristiques de son époque. Elle fait référence à tellement d’œuvres de la pop culture qu’elle devrait être vue par tous ceux qui s’y intéresse. Il est regrettable qu’aussi peu d’œuvres (série, livre, film) soient capable de retranscrire la pop culture avec autant de finesse et de talent.
Pour remettre les choses dans leur contexte, cette série prend place dans les années 2010-2015, au travers de 3 saisons cultes et de 3 autres passables voir médiocres suite au départ forcé de son capitaine pour la quatrième saison. Les deux dernières saisons n’arrivent jamais vraiment, malgré le retour de Dan Harmon aux commandes, à remonter la pente. Quelque chose s’est brisé. Le départ de certains acteurs rompt également l’harmonie dans la série. L’histoire se déroule dans une fac publique américaine fictive, Greendale Community, où nous suivons un groupe de 6 personnes inscrites dans un groupe de travail d’espagnol. Chacun des 6 protagonistes ont leurs propres problèmes, leurs faiblesses qui résurgent d’un manque de confiance en soi. Rien de plus classique me direz vous mais vous ne pouvez pas avoir plus tort! Elle réussit cependant là ou beaucoup d’autre échouent ,c’est à dire à se démarquer par des personnages finement joués et des situations impensables faisant douter de la santé mentale du réalisateur, entre génie et folie.
Les épisodes
Les épisodes sont construits comme référence à une série ou à un film, à chaque épisode son univers. On passe, par exemple, de Star Wars aux westerns, de la nuit des morts vivants à Dr Who et Donjons et dragons. Les références y sont tellement nombreuses qu’il serait difficile de toutes les lister. Pour comprendre la pop culture il faut s’attaquer à des œuvres majeures, mais la retranscrire dans une série c’est se mettre en danger. Là où Community réussi à être absolument jouissif et géniale, c’est qu’elle réussi à construire sa narration dans un univers différent de ce qui fait le cœur de son intrigue, et cela sans jamais trébucher ! Les épisodes sont construits afin que ce soit la référence qui serve le récit et non l’inverse. Community ne tombe ainsi jamais dans le fan service, bien au contraire. Les situations sont toujours amenées de telle sorte qu’on ne saurait que rire même si l’on ne connaît pas la référence exacte.
Les personnages
C’est l’essence même du concept de la pop culture qui est ici transfigurée dans les personnages, surtout un, Abed, fan de pop culture, par qui d’ailleurs beaucoup de l’humour et des références de la série passe. Les 6 personnages représentent pour beaucoup les différents aspects de nos vies et de nos angoisses : l’âge, le fait d’être parent, de vouloir avoir de l’argent, nos folies et nos craintes. Un hommage évident est fait aux schémas dits classiques (le roi, le fou, le soldat, le rebelle, l’élément perturbateur, etc), cependant analyser la complexité des personnages au travers de ce seul prisme serait réduire leur importance dans la construction de la narration. Ils représentent, en effet, davantage les névroses des USA et cette fresque hilarante nous fait toucher du doigt l’inconscient de l’Amérique.
Pourquoi c’est si bien ?
Même si l’on peut rire des clins d’œil qui sont faits tout au long de la série, les œuvres dont s’inspire les épisodes ne sont jamais traitées avec légèreté mais avec un sérieux proche de la folie maniaque qui inspire un respect pour le réalisateur. Les 3 premières saisons sont un hommage sans égale à ce que peut être la pop culture, une référence commune à un certain nombre d’œuvres majeurs. La 4ème saison tombe malheureusement dans un fan service et une méconnaissance des œuvres, ainsi qu’un manque de finesse flagrant dans l’exploitation de celles ci. A ce titre, on peut comparer cette quatrième saison au film Ready Player One dans sa gestion de la pop culture, en ce qu’elle s’adresse au plus grand nombre sans finesse. Là où les 3 premières saisons peuvent s’adresser à tout le monde, la 4ème saison donc ne s’adresse qu’aux novices en pop culture et aux fans de la série. Un hommage à un hommage à la pop culture c’est trop, soyons honnête.
Community est une série à part, car le réalisateur comprend d’une telle manière le matériel de base que chaque épisode possède sa logique et son déroulement tout en s’inspirant de ce qui caractérise l’œuvre sous-jacente. Un prouesse bien rare et qui permet de mettre en avant l’œuvre duquel elle s’inspire. Enfin un véritable hommage à la pop culture!
Nous avons tous grandi avec les contes de Grimm, Perrault ou encore Andersen. Ils ont bercé notre enfance notamment grâce aux multiples adaptations de Disney. Qui n’a pas rêvé devant Cendrillon, ou été effrayé face à la méchante sorcière de Blanche Neige. Pourtant le discours est bien souvent enjolivé en comparaison des versions originales. Par exemple, le long métrage animé Cendrillon, présente de mignons petits oiseaux de qui l’aident gentillement à préparer sa robe tout en sifflotant. Eh bien lorsqu’on lit le conte on s’aperçoit rapidement que les gentils petits oiseaux ne le sont pas tant que ça. En effet, ils n’hésitent pas à crever les yeux des deux demi soeurs de Cendrillon. Ambiance !
La petite sirène d’Hans Christian Andersen ne connait pas tout à fait la même fin selon la version. Si vous regardez le Disney, Ariel rencontre son prince et ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux.
Dans le conte Andersen l’histoire est tout autre. En effet, la pauvre Ariel ne finit pas avec son prince charmant. Ce dernier se marie avec une autre laissant Ariel à son triste sort qui se suicide de chagrin. On est bien loin des fins joyeuses des Disney !
Ces histoires et personnages s’ils sont aujourd’hui un peu délaissés des plus âgés sont cependant largement (ré)interprétés. La série, nouveau conte populaire, n’est pas en reste. qu’il s’agisse de les reprendre mot pour mot ou simplement leur schéma narratif, ces histoires continuent de nous inspirer.
Le 20 mars dernier avait lieu la journée mondiale du conte. L’occasion pour nous de revenir sur des séries qui se sont inspirées de nos contes préférés et les ont adapté d’une manière différente de celle que nous avons connu.
Once Upon a Time (2011-2018)
Once Upon a Time est une série de 7 saisons diffusée sur la chaîne ABC qui retrace les aventures de personnages de contes de fées qui vivent dans la petite ville de Storybrook. Tout commence au Pays des Contes, la Méchante Reine interrompt le mariage de Blanche Neige et du prince Charmant en les menaçant de jeter une malédiction qui les privera tous de leur fin heureuse. Les jeunes mariés, inquiets pour leur enfant à venir car Blanche Neige est enceinte, (vous ne voyez pas ma tête mais je viens de réaliser qu’ils se sont marier dans le péché !! OMG ) les deux amoureux courent voir Rumplestiltskin un dangereux sorcier peu scrupuleux. 28 ans plus tard Emma Swan une auxiliaire de justice reçoit la visite de son fils qu’elle avait abandonné à la naissance. Ce dernier lui demande de le suivre pour venir en aide à tous les personnages de conte pris au piège dans la petite ville de Storybrook. En effet, ils ont tous perdu la mémoire suite au sort lancé par la Méchante Reine. D’abord réticente elle finit par accepter s’en suit alors une ribambelle de péripéties.
Si la série nous permet de nous replonger dans nos contes préférés, elle offre surtout un nouveau regard sur ces histoires aux premiers abords féeriques. Les auteurs ont choisi d’emprunter des chemins plus obscures qu’à l’accoutumée se rapprochant plutôt des versions originales des contes. Ainsi, Blanche Neige n’est pas aussi pure et innocente qu’elle n’y paraît et la Méchante Reine a quelques raisons de lui en vouloir. Bon certes sa réaction est un peu disproportionné mais tout de même la petite fille martyrisée par sa méchante belle mère n’est pas si innocente qu’elle voudrait le faire entendre.
Si la série débute avec l’histoire de Blanche Neige, les saisons qui suivent verront vivre les
personnages de la Belle et la Bête, Robin des Bois, Peter Pan (qui n’est lui non plus pas aussi
innocent qu’il en à l’air) , le magicien d’Oz, la Reine des Glaces et bien d’autres. La série a donné lieu à un spin-off, Once Upon a Time in Wonderland dans lequel nous pouvons suivre les aventures d’Alice en quête de son âme soeur.
Grimm (2011-2017)
Diffusée sur NBC la même année que Once Upon a Time, Grimm se déroule dans un monde où les monstres des contes et légendes sont réels. Nick est policier à Portland lorsqu’il découvre qu’il fait parti d’une lignée de gardiens en charge de protéger l’humanité et de détruire les créatures qui deviendraient dangereuse. La série met, ici, en avant la noirceur de l’univers des contes, en jouant sur les deux visages des créatures.
En effet, ces créatures (les Wesen) sont dotés de deux visages. Le premier est un visage
d’apparence normale, humaine et, le deuxième révèle le vrai visage des créatures. Ce
deuxième visage n’est visible que par les Wesen eux-même et notre cher Nick.
Mais comme dans la vrai vie tout n’est pas blanc ou noir. Ainsi, alors que Nick a pour mission de de tuer tous les Wesen qui croiseront sa route, il se lie d’amitié avec un Blutbad (le loup garou du petit chaperon rouge), Monroe. Nick souhaite une cohabitation pacifique entre les différentes espèces humaines et légendaires. Il doit alors faire face à un lourd passif de traditions et de préjugés au sein duquel sa famille n’est pas innocente. Au cours de la série, on se rend compte progressivement que les Wesen ont infiltré les plus hautes sphères de la société. Ainsi on apprend qu’Hitler était un Wesen, évidemment un homme aussi cruel que lui ne pouvait être qu’une créature surnaturelle.
The Beauty and The Beast (2012-2016)
Nous parlerons ici du remake de 2012 et non pas de la série de la fin des années 80.
L’histoire prend place lorsque l’agent de police Catherine Chandler est encore enfant. Elle est alors témoin du meurtre de ses parents et est sauvé de justesse par une étrange créature. Même si personne ne l’a jamais cru elle a toujours été persuadée que c’est un être humain qui l’a sauvé et non pas une bête.
Devenue adulte Catherine est donc agent de police. En enquêtant sur un meurtre elle suit une piste qui la conduit à un ancien médecin prénommé Vincent Keller. Le problème est qu’il est supposé être mort en Afghanistan où il a servi en 2002. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle apprend qu’il est toujours en vie et qu’en plus c’est lui qui lui a sauvé la vie des années auparavant. Il a dû vivre caché comme un reclus pendant 9 ans car Vincent a un secret. Lorsqu’il s’énerve il devient une bête. Alors, je vous vois déjà venir, rien de comparable avec Hulk, faut pas abuser non plus. Mais il peut faire des dégâts et surtout lorsqu’il est dans cet état il ne fait pas la différence entre les gens qu’il aime et ses ennemis, tout le monde devient une cible potentielle.
Mais il en faut plus pour effrayer Catherine qui jure de le protéger et de garder son secret.
Vous l’aurez donc compris les adaptations séries de nos contes de fées préférés mettent en avant la noirceur de ces histoires, prenant le contre pied des dessins animés qui ont bercé notre enfance. En soit, c’est en quelque sorte un retour à la réalité. La multiplication des séries sur le thème au début des années 2010 peint des monstres qui sont devenus les nouveaux héros. Pour preuve, les nombreuses séries ayant pour thème vampires, loup garou et autres sorcières qui inondent nos écran depuis le succès planétaire de Twilight. Peut-être est-ce une façon de montrer que nous avons tous une part de noirceur en nous et que savoir l’accepter ne nous fera que mieux avancer. Il s’agit là d’un retour à la nature originelle des contes qui est d’enseigner et dans laquelle tout n’est pas noir ou blanc.