Le décor de l’école dans le cinéma nord américain tient une place choix. Les aventures de jeunes gens en goguette est même devenu un genre à part entière : le teen movie. L’école permet alors au jeune public de s’identifier aux personnages et à l’action en cours. 

On pourrait citer Easy Girl (Will Gluck, 2010), College attitude (Raja Gosnell, 1999) ou encore, l’inénarrable American Pie (Paul et Chris Weitz, 1999) et tant d’autres. Il s’agit d’autant de titres qui ont marqué l’adolescence de nombres d’adolescents américains mais aussi à travers le monde. Certains sont même devenus des classiques du teen movie mais également du cinéma US en général (cf. notre sélection au bas de cet article). 

Du show et des paillettes 

Le pays d’Hollywood et des Ziegfeld Girls a fait depuis longtemps sa spécialité des scènes de danses ultra chorégraphiées, des ponctuations chantées et autres comédies musicales. Le teen movie ne fait pas exception à la règle et si chaque teen movie ne comporte pas forcément de scène musicale, le show est très régulièrement au rendez vous. 

L’intrigue est également souvent placé au cours de l’année de Terminale (Senior Year) ou à la suite d’un événement important dans la vie du protagoniste principal. Changement d’école, décès dans la famille, divorce des parents, choix de l’université ou encore tout simplement puberté soudaine sont autant de thèmes qui marquent le début d’une bonne intrigue teen hollywood. Le jeune se cherche. Il expérimente et surtout chante, chante et re chante ses peines, ses joies, ses sentiments… 

Au pays de l’Oncle Sam, rien ne se fait dans la sobriété. La forte culture du musical hall “à l’américaine” transpire au travers des strass, des sourires ultra bright et du show must go on !

Au pays de l’American Dream

Le teen movie US est pour sa grande majorité centré sur le protagoniste principal et sa quête de lui même. Il s’agit ainsi d’une sorte de parabole bling autour de la construction et de l’acceptation de soi. Il s’agit d’une sorte de chemin initiatique donc sur les voies de l’individualité. 

Le personnage principal possède une caractéristique particulière voire est parfois carrément outcast de la masse. Parfois simplement plus profond qu’il n’en a l’air (cf. Clueless), d’autre fois gay ou rebelle (cf. Breakfast Club), le teen movie pousse l’ado à s’accepter tel qu’il est et accepter les autres. Le concept d’individualité et d’affirmation de soi est ici central. La philosophie de l’American Dream en background culturel, on pousse les jeunes à expérimenter, à s’imposer et à révéler leur personnalité. 

Le teen movie nord américain et plus particulièrement ceux qui prennent place à l’école sont ainsi des plaidoyers pour une culture de l’American Dream où chacun peut être qui il veut. Ils appellent donc à ne pas “Stick with the status quo” et bien de “Bop to the Top”. L’école, finalement n’est que “The start of something new”. 

Grease, Randal Kleiser, 1978

High School Musical, Kenny Ortega, 2006

Clueless, Amy Heckerling, 1995


Breakfast Club, John Hughes, 1985