S’il est une figure mythique du cercle arthurien, c’est bien Merlin. Le fameux magicien est, en effet, l’une des pierres angulaires de la légende. Il est sorcier, guérisseur, orateur et fin diplomate. C’est surtout le conseiller privilégié du roi Arthur. Une figure protéiforme, donc, qui perdure encore de nos jours sous bien des visages grâce à la littérature, la peinture mais aussi le cinéma… 

“C’est un…un druide”

Merlin c’est avant tout une figure protéiforme. Entre les différentes sources autour de la légende de la Table ronde et les interprétations qui en ont été faites ensuite, il est bien difficile de cerner le personnage. 

Il est le fils d’un démon, voire parfois, selon certaines versions, du Diable lui-même et d’une humaine. Cette jeune femme, devenue plus tard une religieuse sous la plume du clergé catholique, se serait donc fait abuser par le malin et mis au monde un bébé d’une apparence pour le moins inhabituelle. Il est en effet extrêmement poilu et fait preuve rapidement d’une très grande intelligence. Il aurait ainsi défendu sa mère et ainsi évité la mise à mort pour cause de grossesse non maritale. 

Tel père, tel fils comme on dit. L’étude des versions antérieures à la christianisation massive rapporte cependant que Merlin serait plutôt le fils d’un dieu celtique. L’idole païenne serait donc devenue démon avec le temps. 

Le mythe peut être lu et relu de diverses manières. La zone géographique, l’époque et bien d’autres variables entre en compte quant à la forme que prend la figure du sorcier… et c’est bien ce caractère universel qui en fait un mythe.  

Il a donc traversé les siècles et fut, dans les années 1800, rapproché du druidisme que l’on redécouvre alors. De ces prêtres celtiques, on ne sait pas grand-chose mais la légende en a fait des magiciens, patrons de la nature et du cycle de la vie. Merlin devient alors la parfaite personnification de ces mystérieux personnages. 

Sorcier, druide, conseiller mais aussi barde qui voyage et fait les mythes, notre cher Merlin est l’un des incontournables de tout scénariste. 

Merlin ou le complexe du mentor 

Le sorcier est avant tout rendu célèbre pour avoir veillé sur le roi Arthur. Conseiller et ami, il est surtout son mentor. C’est lui qui dirigera le futur roi des Bretons vers sa fabuleuse destinée. Il lui enseignera par la suite comment gouverner avec sagesse et bienveillance tout au long de son temps passé à la cour. 

Merlin, souvent représenté vieillard à la barbe blanche, est donc l’ancien ou plutôt le mentor. Il est celui qui éclaire le chemin et permet de passer à l’âge adulte. 

Ses mystères et secrets le rapproche alors de la Nature qu’il symbolise en tant que druide ou fils de dieu païen. On lui accorde souvent un air un peu joueur voire carrément loufoque, mélange de l’enfantin caprice et de la plus grande sagesse qui participe de son côté insaisissable.

Aussi célèbre que le Roi Arthur, le sorcier a ainsi traversé les âges et est aujourd’hui une source d’inspiration plus ou moins assumée dans tous les arts et surtout le cinéma.