Un été, il y a 50 ans…
Il y a 50 ans, on posait le pieds sur la Lune. Il y a 50 ans, Joe Cocker entonnait With a little help from my friends sur la scène de Woodstock.
L’année 1969, c’est beaucoup de premières fois donc. Les hippies de Haight Ashbury (San Francisco) répandent leur joie colorée autour du globe au rythme de Jefferson Airplane.
L’année 1969, c’est aussi les bombardements au Vietnam et l’assassinat de Sharon Tate par la “famille” de Charles Manson.
Une année qui figure donc l’apogée mais aussi le retour à la réalité d’un idéal et d’une époque qui marqueront à jamais notre vision du monde. Un été…
Rupture
Insouciance
Liberté
Ce sont les mots qui semblent le mieux traduire l’air qui circule en cette fin des sixties. Les adolescents de Frisco ont grandi. Les seventies, le funk et le disco frappent déjà à la porte. L’affaire Manson surtout frappera le glas d’un brutal retour à la réalité.
L’amour, la paix et la joie sont les mantras de la décennie sixties. On chante, on rit et on trip. On crée surtout ! Des notes, des traits, des mots… peu importe du moment que la transe et l’ivresse soit de la partie ! La jeunesse ne se reconnaît pas dans ce monde violent. L’art sera un moyen de se l’approprier.
L’autre devient frère et la communauté une famille. L’autre devient une extension de soi à laquelle il faut faire attention. Comme un pied de nez à l’empowerment individualiste et scintillant des années qui suivront. La Lune nous appartient ! On est invincible !
Liberté, finalement, définit cette époque qui se termine. Une époque qui étaient en rupture avec l’establishment convenu. Ce sera l’été 1969 qui symbolisera alors l’apogée de ce trip coloré sur les terres de Max Yasgur (15/18 août) mais aussi sa rupture dans le sang et la méfiance.
Une liberté artistique, politique, sociale et psychologique que John Fonda (fils de l’acteur Henry Fonda et petit frère de Jane Fonda), incarnera pour toujours sur sa Harley Davidson “Captain America”, vent en poupe, le cheveu sauvage et la route vierge pour seul horizon.
“You know, Billy, we blew it” , Wyatt aka feu John Fonda.
Les images
. Easy Rider, Dennis Hopper (1969)
. Woodstock Michael Wadleigh (1970)/ Documentaire tourné en direct des concerts de 1969 avec pour assistant caméra un certain Martin Scorsese.
Les notes
. Somebody to love, Jefferson Airplane (1967)
. I’m Going Home, Ten Years After (Woodstock concert 1969)
. My Generation, The Who (Woodstock 1969)
. Higher and higher, Sly and the family stone (Woodstock concert, 1969)
. Soul’s Sacrifice, Santana (Woodstock concert 1969)
Les mots
. Woodstock 1969, Michka Assayas pour l’émission Very Good Trip, France Inter (9 épisodes)