Porter un masque est synonyme de jouer un rôle, de cacher son vrai soi et ses intentions. Il arrive cependant que le masque soit plutôt un instrument de liberté. On se cache alors le visage afin de pouvoir se laisser aller. Le visage devient le véritable masque.
A l’écran, l’un des classiques pour insuffler le malaise et surtout identifier un personnage comme le “grand méchant” reste donc encore … de le masquer. Technique, ô combien culte, elle est largement utilisée et pas simplement dans le film d’horreur.
“Au moindre revers funeste, le masque tombe; l’homme reste et le héros s’évanouit”, Jean Baptiste Rousseau, Ode à la fortune
Le mystère du masque
Le masque maléfique au cinéma intrigue et surtout inquiète. On ne peut voir ses traits humains, ses yeux (parfois) et ses expressions qui nous donnerait au moins quelques indices sur son prochain move.
Il avance donc dans l’ombre. On ne sait plus vraiment si il s’agit d’un autre spécimen humain ou d’une chose toute autre.
C’est lorsqu’il revêt son masque que le méchant devient “le Méchant”. Le masque ainsi personnifié prend alors une telle importance qu’il devient personnage à part entière. En un seul regard, il glace le sang même lorsqu’il n’est pas porté. Il suffit de voir le stress causé par le masque du tueur de la saga Scream de Wes Craven. Un visage tordu par un cri ignoble lequel est devenu comme un symbole du méchant masqué énigmatique.
Il en appelle ainsi à notre peur de l’inconnu et de ce qui est différent.
On ne peut seulement qu’imaginer à quoi doit ressembler l’homme en dessous… ce qui est beaucoup plus terrifiant que n’importe quelle balafre.
Monstre
Son masque porté, le méchant fait peur car il ne ressemble alors plus à un quelque chose que l’on connaît et reconnaît. Il s’éloigne de l’humain. Sa colère et ses penchants le font devenir quelqu’un (ou quelque chose de tout autre).
Il permet cependant à nombre des ces sombres personnages de révéler ce qui se cache derrière le masque du visage humain et, donc, social. La musolière d’Hannibal Lecter, par exemple, met à jour ses instincts véritables et le fait devenir la bête qui sommeille en ce distingué psychiatre.
Le méchant masqué incarne ainsi les deux versants d’un tel accessoire à savoir, se cacher et se libérer (lesquels ne sont pas indissociables). L’accent est cependant de plus en plus souvent pointé sur les raisons d’un tel déchaînement de violence. Pourquoi le méchant est méchant donc. Il apparaît alors comme un être brisé, triste et qui a de sérieux problèmes d’extériorisation. Le masque lui permet donc de cacher plus qu’une identité ou une nature bestiale mais bien les fissures d’une poupée russe au bord de l’implosion.
Reconnaissable et iconique
Le masque devient donc une caractéristique indissociable du personnage. Qu’il serve à cacher une identité, une balafre ou quoique ce soit, il libère du masque social et donc de l’humain.
Il devient souvent aussi célèbre (voire plus encore) que son porteur. Le masque du méchant devient surtout l’élément reconnaissable d’un film, son symbole. Il devient la vraie star de l’histoire.
Top 6 des méchants masqués les plus célèbres
(cités ici pour leur première apparition à l’écran)
. Hannibal Lecter aka Anthony Hopkins in Le silence des agneaux (Jonathan Demme, 1991)
. Dark Vador aka David Charles Prowse in Star Wars IV, V et V (Georges Lucas, 1977/1983)
. Bane aka Tom Hardy in The Dark Night Rise (Christopher Nolan, 2012)
. Le tueur de la série Scream in Scream (Wes Craven, 1996)
. Jason Voorhees aka Ari Lehman in Vendredi 13 (Sean S. Cunningham, 1980)
Le masque est devenu un élément phare lorsqu’il s’agit de signifier un personnage sombre et plus complexe qu’il n’y paraît. Il est également devenu l’un des plus grands succès commerciaux de l’industrie du cinéma en matière de goodies. Il n’y a qu’à voir le nombre de masque du tueur de Scream en circulation pendant Halloween. Simple mais efficace.
“Dans notre monde contemporain, le cinéma est à son insu la courroie de transmission la plus efficace de la propagande. Il n’a pas son pareil pour propager idées et opinions”, Edward Bernays
Le plus célèbre des publicitaires ne s’y est pas trompé. Lors de l’écriture de son Propaganda, Comment manipuler l’opinion publique en démocratie (Bible s’il en est de tout marketeux et affiliés) à la fin de 1920’s, il prévoit l’immense pouvoir des images animées sur le public. O combien il avait raison ! Le 7e art est l’outil par excellence de démonstration du discours à destination des masses. Fictionnel ou documentaire, animé ou filmé in situ, les conteurs en usent et abusent afin de propager leurs idées et rallier le public. Le poids des mots, le choc des … plans, qu’ils disaient à Paris Match.
Des films qui dénoncent
Certains films ont permis de pointer du doigt et mettre sur le devant de la scène injustices et grandes questions existentielles. Il arrivent également que certaines de ces productions participent au démarrage d’une rébellion. C’est d’ailleurs là que le discours doit être pris avec des pincettes. Le cinéma est un art et repose donc sur un discours. Qui dit discours, dit potentielle manipulation. Le choix du script, de l’angle de vue et de montage peuvent amener à déformer le réel. Il est donc nécessaire de s’intéresser au contexte de production d’une telle oeuvre (qui ? quoi ? où ? comment ?) avant toute analyse hâtive.
AI (S.Spielberg, 2001) & Blade Runner (R. Scott, 1982): Ces deux oeuvres sont des précurseurs dans le domaine de la réflexion autour de l’intelligence artificielle. Elles amènent également une belle parabole sur l’acceptation de la différence.
The Dallas Buyers Club (J.M. Vallée, 2014): Une très belle histoire (vraie) sur le combat de la communauté homosexuelle pour sa reconnaissance.
Mais aussi :
Les Misérables (Ladj Ly, 2019)
Bowling for Columbine (M. Moore, 2002)
Des films étendards
D’autres films, encore, cristallisent une lutte d’une manière saisissante. Ceci à tel point, qu’ils en deviennent l’emblème de la cause. Ces films sont, la plupart du temps, considérés comme des oeuvres de premier plan, passionnent les foules en salle et deviennent cultes. Oui, oui! On insiste si vous ne connaissez aucuns des films de cette catégorie, filez tout de suite dans votre canapé, un bol de pop corn à la main.
Soleil vert (R. Fleischer, 1974) : Cette oeuvre d’anticipation explore la question du monde moderne sur industrialisé et des inégalités sociales qui en découle. Attention ! A ne pas mettre sous toutes les paires d’yeux.
Le Congrès (A.Folman, 2013) : Le réalisateur de Valse avec Bachir (2008) s’intéresse, ici, à la virtualisation grandissante de notre perception du monde
Home (Y.A. Bertrand, 2009) et Océans (J.Perrin, 2010)
Dans un côté plus social, on notera le très beau (mais un peu classique) Human (Y.A. Bertrand, 2015) ou si on pense fiction, l’impact de Slumdog Millionnaire et, bien sur, V pour Vendetta .
Des films du souvenir
Une rébellion, une cause ou toute autre combat passe par trois phases: l’étincelle qui met le feu aux poudres, le combat en lui même et, enfin le devoir de mémoire. Se souvenir des évènements et des acteurs qui y ont contribués est, en effet, nécessaire en signe de respect mais aussi à titre d’exemple pour l’Histoire future.
La Guerre du Vietnam et Seconde Guerre Mondiale (notamment le Débarquement et la Résistance), notamment, sont très représentés à l’écran. Il s’agit effectivement d’événements tragiques d’ampleur mondiale. Ils sont encore considérés comme des traumatismes et participent d’un travail de “digestion patrimonial” pour les USA avec la première et pour l’Europe avec la seconde.
Platoon (0.Stone, 1987) & Apocalypse Now (F.F.Coppola, 1979): Ces oeuvres cultissimes dénoncent le traitement des soldats par les hauts lieux dans une guerre qui a perdu son sens.
Les Sentiers de la Gloire (S.Kubrick, 1975): Le grand manitou de 2001, l’Odyssée de l’espace (1968) et Orange Mécanique (1972) se penche ici, à l’instar des oeuvres précédentes, sur les conséquences des choix stratégiques en temps de guerre.
Mais aussi :
12 years a slave (S.McQueen, 2014)
L’étincelle: Une histoire des luttes LGBT + (B.Masocco, 2019)
Le cinéma est un outil (si ce n’est THE outil) puissant pour conter histoires et idées. Il peut être très utile lorsqu’il s’agit d’alerter l’opinion publique et de faire bouger les choses. Son discours est néanmoins à prendre avec d’extrêmes précautions. Entre propagande et témoignage, le 7e art n’a pas fini de déchaîner les passions.
“Kill, kill, kill !”, c’est par ce cri que débute l’émeute à Springfield dans Les Simpsons, le film (David Silverman, 2007). Une émeute c’est impressionnant, effrayant, grisant … C’est tout cela mais c’est surtout l’expression de la colère collective. C’est une rage trop longtemps contenue, sous jacente, qui explose et détruit. L’émeute est bien souvent décrite comme le chaos déchaîné sur Terre. Elle est, parfois aussi, le mal nécessaire, la destruction pour mieux reconstruire.
A l’écran, elle peut être un outil puissant. Qui n’a jamais eu envie de monter à la barricade suite à une telle scène ? Une question se pose cependant : Comment filmer le chaos ? Comment en retranscrire surtout le sens du collectif ?
Le visage de la colère
Le Larousse définit le phénomène comme un soulèvement populaire généralement spontané et non organisé, mouvement, agitation, explosion de violence.
Le terme de mouvement n’est pas anodin. C’est une explosion certes, mais qui résulte d’un besoin (certain ou ressenti) de passer à l’action. Le peuple trop longtemps enchaîné choisit de se faire justice. Elle devient foule déchaînée.
C’est la colère dans son côté le plus social. Un mouvement par lequel les individus disparates ne sont plus qu’un tout en étant multiple. Les participants par ce formidable élan d’appartenance deviennent entité : l’Emeute.
Filmer le chaos
Deux grandes problématiques entrent alors en jeu lorsqu’il s’agit de filmer le phénomène. La première est purement technique. C’est une explosion de violence. Quels moyens mettre en place alors pour rapporter des images depuis l’oeil du cyclone ?
La seconde est plus théorique et esthétique. Que montrer et surtout comment le montrer ? Un plan depuis l’hélico TV ne traduira pas la même chose que des images des participants face à la police. Le contexte même dans lequel l’émeute l’inscrit dans le message final. Est ce un documentaire ? Une fiction d’émancipation ?
L’émeute c’est une explosion sociale, certes, mais non moins violente. Le principal risque est alors de romancer un tel phénomène.
Raciale, politique ou même manipulée, l’émeute est de plus en plus représentée en salle.
Voici une petite liste (non exhaustive) des plus célèbres de ces retranscriptions :
. Kings, Deniz Gamze Erguven (2018)
Le film retrace le procès de Rodney Kings et des événements qui ont menés aux émeutes de 1992 à Los Angeles sous le prisme d’une résidente de la ville des Anges.
. Do the Right Things, Spike Lee (1989)
Lee retrace une journée estivale dans son quartier d’enfance, Brooklyn. La chaleur ambiante va très vite faire monter la tension.
. Joker, Todd Philipps (2019)
Dans un contexte socio économique tendu, le Gotham pré Batman est en proie à de grosses disparités sociales. La ville est une vraie poudrière. L’action remarquée de celui qui se fait appelé “Joker” en direct ne fera que mettre un visage sur la colère ambiante et met le feu aux poudres.
. V pour Vendetta, James McTeigue (2006)
Est il besoin de le présenter ? Vraiment !
Le film montre, à l’égal de Joker, comment une personne peut devenir le visage de la colère et ainsi personnifier la rébellion. Il indique cependant aussi comment par la manipulation d’images et autres stratégies, on peut manipuler l’opinion pour l’amener à se soulever.
. Détroit, Kathryn Bigelow (2017)
Inspiré de faits réels, le film raconte les événements de l’été 1967 aux USA. Le contexte est fortement tendu entre la guerre au Vietnam vu par la population comme une intervention colonialiste et la ségrégation raciale. Les événements de l’Algiers Motel à Detroit vont alors mener à ce qui est à ce jour, l’une des émeutes les plus violentes de l’histoire des Etats Unis.
. What you gonna do when the world’s on fire ?, Roberto Minervini (2018)
Un an après la mort d’Alton Sterling, il s’agit d’un documentaire autour de la communauté Afro Américaine de Baton Rouge (Louisiane, USA) à l’été 2017 alors qu’une série de meurtres violents secoue le pays.
Ce lundi 13 janvier était annoncé en direct la liste finale des nominés aux Oscars 2020. Cette sélection, gérée par l’AMPAS (Academy of Motion Pictures, Arts and Sciences ou FR: Académie des arts et des sciences du cinéma) fut très vite la cible des critiques. Pourquoi tant de bruits ? Qui succédera à Green Book : Sur les routes du sud (Peter Farelly, 2019, meilleur film) et Alfonso Cuaron (Roma, 2018, Meilleur réalisateur) ? Réponse le 9 février….
Et les nominés sont…
Pas de grosses surprises, cette année encore, Golden Globes et Oscars semblent s’être passé le mémo. Rien de bien surprenant donc à voir figurer les Once upon a time in Hollywood (Q. Tarantino, 2019), The Irishman (M.Scorsese, 2019) et autres Le Mans 66 (James Mangold, 2019).
Spotlight tout de même sur Joker de Todd Phillips (2019) et ses 11 nominations dont Meilleur film et Meilleur réalisateur. Le super vilain de l’univers DC Comics continue ainsi son ascension. On notera que s’il ne s’agit pas d’un film de super héros à proprement parler, c’est une bulle de plus pour la pop culture sur le chemin de la reconnaissance.
Parasite, également, figurent l’une des comètes de cette année 2019 ! Après une Palme d’or 2019, le Golden Globes du meilleur film en langue étrangère, il s’illustre avec pas moins de 6 nominations. Bong Joon Ho devient ainsi le premier réalisateur sud coréen à figurer au sein des prestigieuses catégories de Meilleur Film et Meilleur réalisateur. “Le cinéma coréen a une longue histoire. Ce serait super si les gens s’intéressaient à (ce) cinéma grâce à ma nomination”, déclarait il dans une interview pour Variety en novembre.
Il est à noter également la belle performance du macédonien Honeyland (Tamara Kotevska et Ljubo Stefanov, 2019) qui s’octroit une place dans la compétition pour le Meilleur film étranger et Meilleur documentaire. Il s’agit là d’ailleurs, d’un fait assez rare pour un documentaire.
Affiche et images extraites de Honeyland (2019)
Oscars plus white que Wild
La sélection des Golden Globes, il y a quelques semaines, fut critiquée pour avoir privilégié encore une fois les réalisateurs masculins. Qu’à cela ne tienne ! Les Oscars…font exactement la même chose !
Greta Gerwig figure aux nominés pour le Meilleur Film avec Les Filles du Docteur March mais c’est à peu près la seule à avoir trouvé un peu de place dans cette liste. La prestigieuse catégorie Meilleur réalisateur, pour ne citer qu’elle, est exclusivement masculine. On regrette d’ailleurs l’absence de Jennifer Lopez après sa prestation come back dans Queens, de même que Lupita Nyong’o dans Us.
Il n’y a pas que du côté parité que l’Académie pêche cependant. La diversité culturelle, elle aussi, prend un petit crochet du gauche. Une seule représentante de la communauté noire est en lice cette année, en effet, Cynthia Erivo, sélectionnée pour la Meilleure actrice dans Harriet. Les Oscars s’étaient, cependant, déjà illustrés en 2016 avec la polémique #OscarsSoWhite et avaient fait quelques pas (sur la pointe des pieds). La leçon n’a toutefois pas été retenue.
Parasite et les Misérables figurent ainsi le peu d’ouverture qui colorera cette sélection.
Netflix, Marvel & pop culture
Les plateformes numériques avec Netflix comme fer de lance gagnent encore un peu plus de terrain avec 20 nominations cette année. The Irishman (starring Monsieur Al Pacino) figurent dans neuf catégories. L’outsider Marriage Story avec Adam “Kylo Ren” Driver et Scarlett Johansson, quant à lui, s’illustre dans pas moins de six de ces catégories dont Meilleur film. Ces nominations démontrent que, plus que jamais, la question des acteurs numériques est décisive dans le destin de l’audiovisuel (pour le meilleur et pour le pire).
La culture pop (arme digitale par excellence) est cependant peu représentée par l’Académie. Avengers: Endgame s’en sort avec une nomination pour Meilleur effet spéciaux malgré les espoirs qu’il suscitait chez Marvel. Star Wars: The Rise of Skywalker, quant à lui, fait un peu mieux avec 3 catégories : Meilleurs effets visuels, Meilleur bande originale (avec John Williams aux commandes, on aurait été étonné du contraire) et Meilleur montage sonore. Serait ce là une conséquence des propos de Scorsese (et des débats qui ont suivi) lorsqu’il déclarait que les “films de super héros ne sont pas du cinéma” ?
Hollywood’s frenchies
La France, quant à elle, effectue une belle performance avec deux oeuvres nominées à son palmarès.
Les Misérables (Ladj Ly, 2019) s’illustre dans la course pour le prix du Meilleur film en langue étrangère.
L’animation française est également représentée avec le très beau, J’ai perdu mon corps (Jérémy Clapin, 2019) nommé pour le Meilleur Film d’animation.
Chaque année les nominations pour les grands prix de cinéma, Oscars et autres Golden Globes en tête sont l’occasion de prendre la température de la galaxie cinéma. De très belles oeuvres éclairent cette liste de nomination des Oscars 2020. Cette dernière, cependant, appuie les problématiques qui secouent l’industrie audiovisuelle. Parité et diversité en tête, autant d’ajustements qui deviennent indispensables. Malgré l’effervescence, c’est tout de même du beau monde qui est attendu à Los Angeles début février ! Une cérémonie qui sera, d’ailleurs, sans animateur prévu pour la seconde année consécutive. A vos pronostics !
Noël et ses calendriers de l’avent s’achèvent ? Qu’a cela ne tienne ! En attendant les festivités du Nouvel An, voici notre « Calendrier de l’après » ! Retrouvez donc ici une courte sélection de ce qu’il ne faudra pas manquer en 2020. You’re welcome.
Musique/ Notes on a Confidential form, 1975 (ColineM)
C’est une très belle année qui s’annonce du côté musical. De grands noms figurent au Walk of Fame de notre agenda comme notamment Rihanna, The 1975, Tame Impala, The Weekend ou encore (dès janvier) Halsey ! Un album, en particulier titille notre curiosité: Notes on a confidential Form prévu pour le 21 février 2020. Cet album intrigue, en effet. Le dernier album du groupe, A brief inquiry into Online Relationships, tout d’abord, n’a que 8 mois lorsque Matt Healy et sa bande annonce ce nouvel opus. C’est toutefois un featuring bien étonnant qui retient toute notre attention sur le contenu de ce nouvel opus. Ce featuring, c’est bien Greta Thunberg ! La jeune femme (qui a d’ailleurs été nommée personnalité de l’année 2019 par le magazine Time), pose sa voix sur l’intro de NoaCF et nous livre un discours sur le principe de la “désobéissance civile”. Une entrée en matière qui promet un album inscrit dans l’air (militant) de son temps.
Cinéma : Dune, Denis Villeneuve (ColineM)
Affiche de l’adaptation cinéma Dune par David Lynch (1984)
C’est l’un des projets les plus fous que le cinéma ai vu depuis quelques décennies et ce dans tous les sens du terme. Dune, c’est d’abord une oeuvre littéraire de SF éponyme écrite par Frank Herbert. C’est aussi une adaptation à l’écran par l’énigmatique David Lynch en 1984. Dune c’est également le projet pharaonique de Alejandro Jodorwsky malheureusement abandonné et dont un documentaire autour du projet, Jodorowsky’s Dune, est présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2013. Dune c’est donc toute une mythologie, des fans pointilleux (des fans de SF en somme) et surtout la réputation d’un projet infaisable ! Rien qui n’effraie Denis Villeneuve, lequel a annoncé la sortie de son adaptation en salle le 23 décembre prochain. Le réalisateur de Blade Runner 2049 et Premier Contact n’a, pour ce faire pas hésité à mettre les petits plats dans les grands. Il prévoit, tout d’abord, une construction en deux parties afin de s’offrir la place nécessaire au développement à l’écran. Le casting surtout à de quoi donner des frissons : Timothée Chalamet, Jason Momoa, Zendaya, Charlotte Rampling … Sans oublier, une bande originale composée par Hans Zimmer ! Villeneuve souhaite, de plus, moderniser ce classique de la SF et surtout donner plus de consistance aux rôles féminins. L « Nombre d’éléments de Star Wars s’inspire de Dune. j’aimerai faire le film Star Wars que je n’ai jamais vu. Un Star Wars pour adulte… », ajoute le réalisateur. e Croisons les doigts pour enfin voir sur nos écrans ce qui s’annonce comme une pépite !
Gaming: Cyberpunk 2077, CD Projekt (MaëlD)
Si vous avez suivi l’actualité jeux vidéo de cette année vous n’avez pas pu louper le prochain titre du studio polonais CD Projekt, Cyberpunk 2077. Inspiré de l’univers du jeu de rôle Cyberpunk 2020, le titre sera un RPG en monde ouvert dans la ville de Night City. Vous serez plongé au coeur d’un monde dystopique, à la fois sale et dangereux que vous pourrez explorer, dans le monde réel et dans le cyberespace. L’aventure c’est à vous de la faire avec comme promesse un panel de possibilités impressionnant, tant dans l’approche des situations que des dialogues. Le studio CD Projekt est la garantie de la qualité du titre puisque ce sont eux qui ont édité en 2015 The Witcher 3 que l’on ne présente plus. Tous à vos implants le 16 avril prochain !
Série : Dracula, Mark Gatiss et Steven Moffat pour Netflix (AnastasiaM)
L’année 2019 s’achève et 2020 pointe le bout de son nez avec son lot de nouvelles séries. Certaines ont su attiser notre curiosité.Qui d’autre pour susciter l’envie que le plus célèbre des vampires : Dracula. En effet, Netflix lance sa mini série sur le Comte. Si on est sait peu sur l’intrigue, ce qui est sûr c’est qu’elle se déroulera semble-t-il entre la Transylvanie et Londres (comme le roman d’origine). Mais alors me direz-vous pourquoi tant d’engouement pour une série dont on ne sait pas grand chose au final ? Et bien déjà parce qu’il faut l’admettre Dracula exerce une certaine fascination sur nous. Ensuite parce que la bande annonce donne franchement envie ! Elle nous promet une série glauque à souhait loin des dernières séries pour ado sur les vampires. Ce vampire là est effrayant comme ils sont supposés l’être. La sortie est prévue pour le 4 janvier sur Netflix. Chez Purple Haze on connaît le programme télé du 4 janvier ! Et vous ? Vous laisserez vous séduire par le comte Dracula ?
Série: Madam C.J Walker, Netflix (ColineM)
1. Le Wonderful Hair Grower , 2. La manufacture de Sarah Breedlove à Indianapolis, 3. Portrait
Madam C.J. Walker, une mini-série en quatre parties, raconte l’histoire totalement inédite et irrévérencieuse de la femme d’affaires et pionnière des soins pour cheveux afro-américains Madam C.J. Walker., qui a su dépasser rivalités épiques, mariages tumultueux et histoires de famille pour devenir la première femme noire millionnaire aux États-Unis à une époque qui s’y prêtait pourtant peu. (source: communiqué presse, Netflix France) .C’est le moins que l’on puisse dire. Sarah Breedlove naît en 1867 en Louisiane. Elle naît ainsi seulement 2 ans après l’annonce de l’abolition de l’esclavage. Tout est à faire, donc, en matière de droits civils. Sarah, d’autant plus, part avec un second handicap en raison de sa condition de femme dans un monde encore très machiste (les suffragettes, blanches et aisées, commencent à peine leur campagne). Sarah, génie du marketing, élèvera cependant seule sa marque de cosmétique Madam CJ Walker Manufacturing Compagny au rang d’institution. Son produit phare ? Le Wonderful Hair Grower, l’un des premiers produits beauté commercialisés pour les cheveux afro. La série est annoncée pour fin juillet 2020 par son producteur et diffuseur, Netflix. C’est Octavia Spencer (Ma, La Couleur des sentiments..) qui en interprètera le premier rôle. En attendant de voir ce destin extraordinaire sur nos écrans, on se plonge dans le livre de l’arrière-arrière-petite fille de Sarah, A’Lelia Bundles, On Her Own Ground dont est inspirée la série (by the way).