L’année 2020 marquera le 60e anniversaire du film A Bout de Souffle (J.L Godard, 1960). Celui ci, en plus d’être un véritable chef d’oeuvre, est aujourd’hui une icône ambassadrice du mouvement Nouvelle Vague à travers le monde.
A cette occasion la Cinémathèque française tiendra du 8 janvier au 1er mars, une rétrospective consacrée au réalisateur et nommée en toute simplicité, Tout Godard. Une projection de deux cents de ses films (du plus célèbre au plus expérimental) et une série de conférence dont une animée par le réalisateur himself sont au programme.
La maison Chanel parraine l’événement. La maison entretient, en effet, des liens forts avec le septième art. Elle a récemment remplacé Chaumet en tant que partenaire officiel des César et parraine de nombreux événements en marge des Oscars et du Festival de Cannes.
Elle présente également cette année, sous la houlette de Virginie Viard, collection S/S 2020 s’inspirant du mouvement et surtout de ses héroïnes.
La créatrice s’inspire ainsi de ces femmes qui ont fait la Nouvelle Vague, Jean Seberg, Agnès Varda et Anna Karina en tête. Des femmes d’une simplicité presque enfantine mais libre, libre, libre !
La simplicité c’est justement ce qui caractérise la pensée Nouvelle Vague. Pourquoi vouloir à tout prix se creuser la tête pour rentrer dans des codes ? La Nouvelle Vague ne le veut pas, elle crée tout simplement. “Tu me parles avec des mots…que moi je te regarde avec des sentiments” , explique Anna Karina à Belmondo dans Pierrot le fou (J.L.Godard, 1965). Et c’est finalement la meilleure définition que l’on pourrait donner à ce mouvement qui a fait trembler nombre de Cahiers.
L’oeuvre de Godard mais surtout le courant continue d’inspirer de nombreux artistes et créateurs de tous poils et de toutes les disciplines.
Le récent décès d’Anna Karina, cependant, actrice emblématique de J.L.Godard, pourrait bien faire prendre à cette rétrospective une toute autre dimension.
En ce début de décembre brumeux et froid, Maxenss et ses musiciens se sont arrêtés à Angers lors de leur Arobase tour accompagné de Julien Granel, prêt à réchauffer la soirée.
Il est dix neuf heures quarante, vingt minutes avant que Julien Granel n’arrive sur scène. Une playlist de musiques de Noël est diffusée, sur laquelle la foule chante et se déhanche : le public promet d’être déchaîné.
Julien Granel sur la scène du Chabada à Angers
Les lumières de la salle s’éteignent, le public réagit immédiatement, heureux d’accueillir l’artiste faisant les premières parties des concerts d’Angèle. L’artiste est à peine arrivé sur scène que ses musiques pop electro font déjà danser le public. Seul sur scène, son énergie occupe tout l’espace, dansant, chantant, invitant le public à faire de même, nous transportant dans son univers rayonnant, entraînant. La mer à boire est chantée à tue-tête par le public, tout comme Danse encore, dernière chanson sortie dont le clip montre une petite chorégraphie que la salle s’est empressée de reproduire sur le refrain. Défait clôture le set instaurant une ambiance enivrante au Chabada.
Le terrain est bien préparé, le public est plus que prêt, il n’attend plus qu’une chose, l’arrivé de Maxenss et de ses musiciens sur scène. C’est avec une version aux accents metal de @maxoulezozo que le concert commence, soulignant les origines metal du groupe (référence, en effet, à leur ancien groupe, Fysh). Sur cette note rock, le public fait entendre sa joie de voir et d’écouter Maxenss présenter son projet @. Sur scène, accompagnant Maxenss, sont présents Martin à la guitare et au synthé, Alex à la batterie, ainsi qu’un mannequin représentant l’un des musiciens qui n’a finalement pas pu être présent sur la tournée.
Maxenss sur la scène du Chabada (Angers)
Le groupe nous transporte dans un univers tantôt nostalgique, comme avec La lune à 3h du mat, tantôt envoûtant, avec Le pré des corbeaux, puis totalement délirant, notamment avec Flûtiste sur laquelle Maxenss nous fait une démonstration de danse électro.
Quelques interludes viennent rythmer le show, le temps de quelques blagounettes et de paroles exprimant la reconnaissance du chanteur d’être là, sur scène, de pouvoir faire cette tournée.
Le public a enflammé le dancefloor sur de nombreux morceaux, chanté bien fort les paroles, tout en montrant toujours plus son bonheur et en remerciant les musiciens d’être présent au Chabada en ce début de décembre.
Julien Granel et Maxenss nous ont partagé un concert chargé en humour, émotions et délires à travers leurs univers, leurs chansons, leur énergie que le public a su réceptionner et renvoyer en mettant une ambiance de folie au Chabada. L’arobase tour continue de parcourir la France en 2020, si la curiosité vous prend.
Notre tournée des festivals se poursuit et nous emmène cette fois au Bout du monde à Crozon (29). Pour la première fois, l’équipe de Purple Haze foulait le sol de ce festival. Plus petit et familiale que les autres super productions, il n’a pourtant rien à leur envier. Allez suivez nous, on vous emmène au Bout du monde !
Stephan Eicher & Traktorkestar
On le connaît pour ses tubes « Déjeuner en paix » ou encore « Pas d’ami comme toi ». Avec ses 30 ans de carrière, Stephan Eicher revisite ici ses chansons façon fanfare aux accents Balkans grâce à la compagnie du groupe Traktorkestar.
Le spectacle débordait d’énergie et il faut l’admettre c’était assez surprenant. On s’attendait à un concert plutôt « posé », nous avons eu tout l’inverse. La Suisse y était assurément représentée puisque 100% des artistes étaient suisses.
Le concert s’est terminé sur des allures de fête, le chanteur a convié plusieurs spectateurs à
monter sur scène pour finir le spectacle dans une ambiance de fanfare et ça à Purple Haze on adore !
The Kooks
Groupe de pop rock anglais alternatif, The Kooks nous a offert une prestation plus que
convenable. Ses chansons dressent le portrait d’une Angleterre moderne. Tantôt rock énergique, tantôt pop, le groupe alterne aussi bien dans le style que dans les émotions. Ce n’était pas le meilleur concert de cette soirée mais nous avons passé un agréable moment en leur compagnie.
Ziggy Marley
Le prénom ne vous dit peut être pas quelque chose mais le nom vous aura sûrement fait tiquer. Et oui ! Ziggy Marley est l’un des fils de la légende Bob Marley. Alors autant vous dire que nous l’attendions avec impatience. L’adage est bien vrai la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre ou si vous préférez les chiens ne font pas des chats. En effet, Ziggy a hérité du talent de son père. Des rythmes reggae à n’en plus finir, une voix qui ressemble quand même à celle du père, c’est d’ailleurs assez troublant. Ziggy ne nous déçoit pas. Ces musiques alternent entre un reggae très énergique et parfois plus posé. Alors certes ce n’est pas Bob Marley, il a beau avoir hérité de son talent, il ne l’égale jamais. On est tout de même conquis lorsqu’il entonne les tubes de son père, l’émotion est alors à son comble. Un moment suspendu hors du temps.
Femi Kuti
Dernier concert de cette journée, Femi Kuti souffle un véritable vent de fraîcheur sur le Bout du monde. Alternant des sonorités soul, RnB, afrobeat ou encore africaines, le chanteur nigérien déborde d’une énergie communicative. Sa musique nous entraîne avec elle et immédiatement l’envie de danser se fait sentir et sans que l’on s’en rende compte nous voilà déjà à nous trémousser sur ses rythmes endiablés. De quoi terminer en beauté ce festival.
Le Bout du monde est un festival plus intime et familiale que les Vieilles Charrues ou les Papillons de Nuit mais l’ambiance et la qualité des concerts n’y sont certainement pas moins bons. C’est d’ailleurs un des aspects sur lequel les organisateurs insistent. Le but est ici de découvrir des artistes nouveaux, ou tout simplement moins connus du grand public. Nous avons découvert des artistes aux qualités scéniques indéniables et qui débordaient d’une énergie communicative. Mention spéciale pour la nourriture incroyablement variée pour un festival de cette taille.
Festival du Bout du Monde nous te disons avec certitude à l’année prochaine !
Ça y est la saison des festivals est officiellement lancée ! Nous vous proposons de vivre avec nous ces moments incroyables de partage et de convivialité. Notre périple commence donc avec Les Papillons de Nuit, un festival normand situé à Saint-Laurent-de-Cuves (50).
Habituée du festival, je vous avoue que cette année la programmation ne m’a que moyennement inspirée. Entre Maître Gims et Kendji mon coeur balançait. Alors je n’ai rien contre ces deux artistes. Je suis la première à chanter lorsque j’entends Sapé comme jamais ou Andalouse , mais pour moi ce ne sont pas des artistes de festival. Cela étant dit j’ai tout de même trouvé mon bonheur dans la programmation du samedi.
18h15 Eddy de Pretto
Bon pas de surprise pour moi c’est la troisième fois que je le vois. Mais mon enthousiasme ne dépérit pas. J’adore sa présence sur scène, ce qu’il dégage, ses chansons, ses textes plein de douleur et de tendresse. J’adore sa sensibilité et l’énergie qu’il dégage sur scène. Le concert commence et il enchaîne les titres de son album avec une telle sincérité qu’il en devient touchant. Touchant de simplicité et d’authenticité. Lorsqu’il interprète ses deux tubes Kid et La fête de Trop le public ne s’y trompe pas et reprend à l’unisson chaque refrain.
Bref vous l’aurez compris je suis irrévocablement fan de lui et s’il y a bien un artiste que je vous recommande d’aller voir en concert c’est bien lui.
20h Clara Luciani
Je dois vous avouer que je ne suis pas une grande fan de Clara Luciani. Alors je sais que c’est une artiste très populaire en ce moment et je comprends que son style puisse plaire, mais pour moi, rien à faire, je n’y arrive pas. Et malheureusement ce n’est pas ce concert qui m’a fait changer d’avis. Alors oui elle a su capter l’attention du public et je reconnais volontiers qu’elle dégage un petit « je ne sais quoi » sur scène. Mais rien n’y fait je n’accroche pas. Je vous recommande ce concert uniquement si vous êtes déjà un(e) amateur(trice) de Clara Luciani.
21h30 Orelsan
Une nouvelle fois pas de surprise pour moi c’est également la troisième fois que je le vois. Aurélien nous livre un show rondement mené et bien rodé. Peut être un peu trop justement. Je me rend compte en effet, d’avoir vu trois fois le même concert. Alors oui il a une énergie débordante, ses chansons sont géniales et s’accordent vraiment avec l’ambiance du festival. Mais je reste tout de même sur ma faim. Le spectacle manque un peu de spontanéité à l’inverse d’Eddy de Pretto même si évidemment le concert reste le même. Mise à part quelques chansons qu’il a ajouté du fait de la réédition de son album, rien de nouveau. La mise en scène est la même, le jeu avec le public également. Mais, malgré
tout, cela reste un spectacle à voir ne serait ce que pour la qualité de ses chansons et de sa prestation scénique. Je dirai donc qu’il s’agit d’un concert en demi teinte. Si vous ne l’avez jamais vu sur scène, courrez vite l’applaudir. En revanche si vous êtes un(e) habitué(e) préférez peut être un artiste moins connu sur une scène plus intime.
00h30 Kungs
Dernier concert de la soirée avec le DJ Kungs. La foule est électrique, ça se bouscule de partout, on sent que l’alcool commence à faire son effet. Le concert commence enfin et là l’ambiance atteint son paroxysme. Kungs nous fait littéralement le show. Mon seul regret serait peut être un peu trop de house et pas assez de ses propres chansons.
En résumé ce fut un bon festival mais pas le meilleur, c’est certain.
Mais la joie et la bonne humeur étaient cependant au rendez-vous c’est tout ce qui importe finalement.
On se retrouve l’année prochaine les Papillons. En attendant, prochaine étape: Bobital les 5 et 6 juillet.
La veille du lancement de la plus grande convention de jeux vidéo au monde, l’E3, Stadia a décidé de nous en dire un peu plus sur son projet au cours du Stadia Connect. Deux grands axes se précisent : le prix et les premiers jeux. Jusque-là zone d’ombre mais qui influencera grandement le choix des joueurs pour l’acquisition de cette prestation de cloud gaming.
Un jeu, une cible
Lors de la conférence, plusieurs jeux ont été annoncés, dont voici la liste exhaustive :
Une belle myriade de jeux qui viendra s’enrichir au fur et à mesure avant la sortie officielle en novembre 2019. Aspect très intéressant dans la conférence, l’ordre de présentation de la première salve de jeux. A chaque nouveau jeu, un nouveau public. Après l’annonce mondiale de la sortie de Baldur’s gate 3 (lequel s’adresse surtout aux puristes),Google a, en effet, présenté des jeux très différents et, notamment, Ghost Recon Breakpoint, Gylt ou encore Get Packed. Ces jeux s’adressent à des publics très divers et traduit la stratégie de Google de toucher tous les joueurs potentiels.
Les jeux ne seront pas en illimité. Il faudra donc les acheter un à un. Ce modèle économique est assez classique par rapport aux concurrents comme le Playstation Now. On est donc bien éloigné, ici, du tout compris comme peut l’être Netflix.
On attend de voir alors comment fonctionnera le lien entre YouTube et le lancement du jeu puisqu’un achat sera obligatoire entre les deux. Il s’agit d’une grosse déception pour ma part en raison de la rupture de la promesse du Click’n’play. Mais on comprend qu’il est plus simple de faire ce choix pour des raisons d’accords entre Google et les éditeurs.
Il n’y a d’ailleurs pas eu d’annonce pour des exclusivités Stadia. Il faudra peut-être attendre le prochain Stadia Connect pour avoir plus d’information à ce sujet. On remarque cependant qu’il y a déjà un grand nombre de portage de la Nintendo Switch, ce qui présage un catalogue assez fournit au regard de celui de la console.
Les partenariats sont sans doute en cours. Il y aura donc normalement beaucoup d’autres annonces d’ici la sortie de la plateforme en novembre.
Une offre finalement assez classique
Tous les espoirs étaient permis sur la gratuité de ses services et l’innovation de son offre. Les modèles économiques du jeux vidéo de demain était presque déjà annoncés, du Freemium (gratuit avec des fonctionnalités payantes) au all-included (tout inclus). Voilà qui aurait pu changer des offres concurrentes, notamment avec l’arrivée prochaine d’Amazon sur le marché du jeux vidéo. C’est alors sans originalité que Stadia nous annonce ses offres :
Nous aurons ainsi le choix entre une version payante et une version gratuite. Le prix de la version payante est néanmoins assez abordable ce qui est cohérent par rapport à leur crédo : des jeux accessibles pour tous. Le petit plus de la version payante est la définition qui atteint les 4K 60 fps avec un son surround 5.1, ainsi que l’accès à des jeux supplémentaires gratuits et distribués régulièrement (Destiny 2 pour le lancement) ainsi que des remises sur les jeux que vous achèterez.
Pour rendre accessible les jeux pour le plus grand nombre, la définition sera évolutive suivant votre débit. Un minimum de 10 Mbit/s est cependant obligatoire pour avoir accès au service et il faudra un débit de 35 Mbit/s pour profiter des jeux dans la plus haute des résolutions. Un argument de plus dans le choix de l’offre.
Pour rassurer, la plateforme sera bien disponible en France au moment de son lancement comme dans 14 pays, dont le nombre devrait augmenter régulièrement après la sortie. Vous pouvez donc d’ores et déjà vous précipiter sur la Founder’s Edition pour 129 €. Elle vous permettra de bénéficier de tout l’équipement pour commencer à jouer dès novembre dans les meilleures conditions. Elle contient, en effet, l’équipement nécessaire pour bien démarrer, avec une manette Stadia exclusive en couleur bleu nuit et la Google Chromecast Ultra pour profiter du jeu en 4K. Elle vous offre également trois mois d’abonnement gratuit à Stadia Pro, ainsi qu’un autre pass de 3 mois pour un ami. Vous pourrez ainsi commencer à jouer dès les premières minutes de lancement avec votre nom Founder Stadia, pour être le premier à choisir votre nom et ainsi avoir l’embarras du choix. A réserver aux convaincus de la première heure, dont je ne fais malheureusement pas partie. Une conférence faite au bon moment mais qui manque de renouveau, en demi teinte donc ! On ne peut qu’espérer que les constructeurs présents lors de l’E3 seront plus créatifs sur leurs offres de services, notamment Microsoft avec son Xcloud.
Voici la conférence en entier pour les bilingues :