#AGENDA : Novembre 2019

#AGENDA : Novembre 2019

PARIS 

Concerts & festivals

. A partir du 6 novembre : Tape Face, Bobino 

. A partir du 7 novembre : Funny Girl, Théâtre Marigny 

https://www.theatremarigny.fr/spectacle/funny-girl-the-broadway-musical/

. Jusqu’au 15 novembre: Stephen King, histoires d’Amérique, Forum des images 

https://www.forumdesimages.fr/les-programmes/stephen-king

. Jusqu’au 23 novembre : Festival PhotoSaintGermain 

http://www.photosaintgermain.com/

Exposition & autres événements 

. Du 7 novembre au 23 février 2020 : Marche et démarche, une histoire de la chaussure, Musée des Arts Décoratifs 

https://www.youtube.com/watch?time_continue=30&v=hWy_iCXNSZ8&feature=emb_logo

. Du 19 novembre au 28 juin 2020 : Helena Rubinstein, la collection de Madame, Musée du Quai Branly 

http://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/helena-rubinstein-38472/

. Jusqu’au 27 janvier 2020: Toulouse Lautrec, résolument moderne, Galeries nationales Grand Palais 

. Jusqu’au 19 janvier 2020 : Degas à l’Opéra, Musée d’Orsay 

. Jusqu’au 30 janvier 2020 : Raymond Depardon, 1962/1963 photographe militaire, Musée du service de santé et des armées, Ecole du Val de Grâce 

https://depardon1962.com/infos-pratiques

NORD OUEST 

Concerts & festivals 

. 10 novembre : Jeff Panacloc, Le Liberté (Rennes, 35) 

. 16 novembre : Mac Demarco, Le Liberté (Rennes, 35) 

. 19 au 26 novembre : 41e édition du Festival des 3 continents (Nantes, 44) 

https://www.3continents.com/fr/

. 28, 29 et 30 novembre : Festival Culture Bar Bars (Nantes, 44) 

https://festival.bar-bars.com/

Exposition & autres événements 

. 19 novembre 2019/ 20 mars 2020 : Installation Solastalgia, Les Champs Libres (Rennes, 35) 

https://www.leschampslibres.fr/agenda/expositions/solastalgia/

. Jusqu’au 26 avril 2020 : Charles et Paul Géniaux, La photographie, un destin, Musée de Bretagne (Rennes, 35) 

SUD OUEST 

Concerts & festivals 

. Tout au long du mois : Concerts à l’I.Boat, Bassin à flot, Bordeaux (33) 

https://www.iboat.eu/agenda?categories=&month=novembre-19

Expositions & autres événements 

. Jusqu’au 3 mai 2020 : Robots, Cap Sciences Hangar 20, Bordeaux (33) 

http://www.cap-sciences.net/au-programme/exposition/robots

NORD EST 

Concerts & festivals 

. Du 8 au 23 novembre : Festival Jazzdor 2019 

http://www.jazzdor.com/

Expositions & autres événements 

. Jusqu’au 21 décembre : Trilogy of tomorrow, Galerie La Pierre Large, Strasbourg (67) 

https://www.galerielapierrelarge.fr/saison-2019-2020/

SUD EST 

Concerts & festivals 

. Du 2 au 16 novembre : Meltin’Art Festival, Marseille (13) 

https://www.festivalmeltinart.com/lefestival

. Du 5 novembre au 7 novembre : Jazz sur la ville, Marseille (13) 

http://jazzsurlaville.fr/

. 10 au 30 septembre : Musiques interdites, Opéra de Marseille, Marseille (13) 

http://www.musiques-interdites.fr/

. 10 novembre au 15 décembre: Photo Marseille 2019, Marseille (13) 

http://www.laphotographie-marseille.com/

. Du 25 octobre au 1er décembre : Festival Instants Vidéo numérique et poétique, la Friche Belle de Mai, Marseille (13) 

Exposition & autres événements 

. Jusqu’au 31 décembre 2019 : Raymond Depardon, Musée de la Marine, Toulon 

https://depardon1962.com/infos-pratiques

. 23/30 novembre : Inside Matisse, 14 ruelle du ruisseau, Nice (06) 

https://www.smarin.net/fr/

. 20 novembre : Conférence Matisse et la Nouvelle Vague, Nice (06) 

https://www.nice.fr/fr/l-agenda/conferences-cinematisse?type=events&parent=root

#ACTU : Halloween/La sélection de la rédac

#ACTU : Halloween/La sélection de la rédac

Trick or treat ? Ça y est ! Le grand soir est arrivé. Les portes de l’enfer s’ouvrent et les monstres sont de sortie. Pour fêter ça, la rédac’ vous a préparé une petite liste (non exhaustive) de ses meilleures expériences culturellement monstrueuses. Ne nous remerciez pas. 

C : 

Sans hésiter: Evil Dead ! Je parle du remake de Fede Alvarez sorti en 2013 pas de ceux des 80’s. Je n’ai jamais vu le film en entier. La bande annonce m’a suffi. Le dernier plan avec la petite fille hante encore pas mal de mes nuits ! Je pense que le contexte de visionnage y est pour beaucoup aussi (la maison de mon meilleur ami, une vieille bâtisse en pierre, centenaire, à côté d’un cimetière). Celles des Annabelle 2 et 3 aussi n’ont pas fait du bien à mon sommeil. La dernière scène de la BA de The Witch par Robert Eggers (2016) m’a pas mal secouée aussi. Pour l’instant, seul le cinéma m’a autant transportée et marquée en ce qui concerne l’épouvante. 

https://www.youtube.com/watch?v=YYiTQMQxQtU

M: 

Petit retour dans le passé, lorsque j’étais encore jeune et chevelu, un jeu vidéo m’a terrifié autant qu’il m’a fasciné. L’univers de Resident Evil 2 était pour moi le summum de l’horreur. Je me souviens encore des sueurs froides et de la nuit d’angoisse qui a suivie. Le pire c’est que je n’y ai même pas joué! C’est un de mes ainés qui m’y a introduit et je n’ai, encore aujourd’hui, aucune envie de toucher à ce jeu tant il m’a traumatisé à l’époque. Rien de tel qu’un zombie mal placé pour vous mettre la chair de poule.

https://www.youtube.com/watch?v=Mvv7W9iqKX8

D: 

Il y a peu de série que j’aime autant que les enquêtes, et les plus intéressantes sont celles qui sont psychologiques. Il était donc tout naturel pour moi de me lancer dans la série Hannibal, campé par une flampé d’acteurs de très haute volée et un design léché. La qualité de la série rend le tout réaliste et sombre. Lorsque le personnage de Will ressent la folie et les pulsions des tueurs c’est avec autant d’aisance que je ressens sa confusion et son malhêtre. Une passion dévorante que j’ai du abandonné car je voyais mon comportement lentement changé. Et si je voulais finalement voir le monde avec la simplicité de la pulsion, sombre colère? Une série magistrale qu’il est bon d’apprécier de jour de préférence.  

AP: Le film qui m’a traumatisée, personnellement, en tout cas, qui m’a fait littéralement détester les Tic Tac d’horloges c’est le film Saw II. J’étais jeune à l’époque (cherchons une excuse…) et mon oncle et mon frère, friands de ce genre cinématographique, avaient décidé de passer une soirée tranquillou devant un petit DVD (oui, oui) acheté pour l’occasion. Ils m’ont proposé de regarder avec eux. Ne voulant pas passer pour une chochotte du haut de mes 10 ans je décide de prendre mon courage à deux mains en me persuadant que ça ne doit pas être si terrible. Cinq, je crois que je suis restée cinq petites minutes et me suis enfuie jouer à Zoo Tycoon. Le masque de fer à retardateur à eu raison de moi, et j’ai passé un bon bout de temps à enlever les piles de toutes les horloges. Merci Saw.

AM : Le film qui m’a traumatisé sans aucune hésitation restera à jamais Shining de Kubrick ! Alors il faut dire aussi que j’avais 10 ans quand je l’ai vu ! Mais qui ne garde pas un souvenir atroce des jumelles sur leur vélo ou encore de la mare de sang qui dégouline des murs ! Mon dieu j’en tremble encore ! Je me souviens encore avoir couru devant ma salle de bain car on pouvait y voir le rideau de la baignoire dans le fond de la pièce ! Et 18 ans plus tard je n’ai jamais réussi à le revoir ! Peut être que sa suite ( Doctor Sleep) me permettra d’exorciser ma peur !

#ExploCiné: Tim, Jack & les poupées animées

#ExploCiné: Tim, Jack & les poupées animées

Si il est un film culte en cette saison, c’est bien, L’Etrange Noël de Monsieur Jack ! Sorti sur nos écrans en 1993, il est aujourd’hui indissociable de l’univers de Tim Burton. 

L’Etrange Noël est tiré d’un poème écrit par Burton lui même et inspiré par celui de Clement Clarke Moore, La Nuit avant Noël. On notera le titre original The Nightmare Before Christmas (Le Cauchemar avant Noël, pour les non anglophones). Ce film contient à lui seul toute l’essence de l’imaginaire du petit garçon de Burbank fasciné par le cinéma d’horreur et la littérature. On y retrouve surtout les influences du jeune Tim qui l’ont très tôt poussé vers l’animation comme une opportunité de créer “un dessin en trois dimensions”. 

“Il y a très peu de projets dans lesquels on se sent impliqué personnellement. J’ai ressenti ça pour Vincent et je ressens la même chose pour l’Etrange Noël de Monsieur Jack”, déclare Burton dans ses Entretiens avec Mark Salisbury

Avant toutes choses, petit point scénario (pour ceux qui vivrait dans une grotte): Jack Skellington, roi des citrouilles et guide de Halloween-ville, s’ennuie : depuis des siècles, il en a assez de préparer la même fête de Halloween et rêve de changement. Le hasard lui permet d’entrer dans la ville de Noël dans laquelle il découvrira des couleurs et une gaieté qui l’émerveilleront. 

Vincent de l’autre côté du miroir 

Tim naît le 25 août 1958 à Burbank en Californie (non loin d’Hollywood et ses hauts lieux donc). D’une nature solitaire, il y grandit entouré d’une famille quelque peu dysfonctionnelle et, surtout, surtout d’un ennui mortel. Le petit Tim est cependant, déjà, doué d’une imagination extrêmement fertile qu’il va opposer comme une arme de survie à cette existence grise. Son refuge sera alors dans la lecture (Roald Dahl, Edgar Allan Poe…) et dans le cinéma de sa ville. Il y découvre notamment les films d’horreur de la Hammer, l’acteur Vincent Price (de qui il restera un fervent admirateur) et sera fasciné par les maquettes du grand manitou Ray Harryhausen (Le Monstre du Temps Perdus, Le Septième Voyage de Sinbad..). 

Burton présentera d’ailleurs très vite une certaine disposition pour cet art armé d’une caméra super 8 et de tout ce qui lui tombe sous la main. Il dessine également énormément et réalisera les premières esquisses de Jack Skellington. 

Lorsqu’il a 18 ans, il intègre grâce à une bourse la California Institute of Arts (fondée dans les 60s par Walt Disney lui même). Il sera par la suite engagé dans la célèbre firme grâce à son court de fin d’étude The Stalk of the Celery Monster (1979). 

Les projets qui lui sont confiés l’ennuie cependant comme Rox et Rouky (1981). “Un vrai supplice”, ira t il jusqu’à dire. Il a cependant l’occasion de travailler sur le concept de Taram et le Chaudron magique (traumatisme de toute une génération, s’il en est) pour lequel il livrera quantité de recherches graphiques qui seront malheureusement rejetées. Grâce au soutien d’un petit groupe d’exécutifs, néanmoins, il se verra alloué 60 000 dollars de budget pour Vincent, un court animé image par image et hommage à son idole Vincent Price. Le film, tiré de l’un de ses poèmes, aura même la consécration de voir Vincent Price lui même en réciter le texte ! 

Le film sera couronné de succès auprès des festivals de Chicago et d’Annecy. Tim rempile alors avec son interprétation personnelle de Hansel et Gretel (1982). Celui ci sera cependant diffusé sur Disney Channel à 22h30, empêchant ainsi toute découverte massive, en raison de son “univers singulier et surprenant”. Il retente l’expérience avec ce qui sera la première version de Frankenweenie (1984). C’est toutefois une nouvelle frustration pour Tim car le film est très vite interdit au moins de 12 ans ce qui compromet sa place d’avant programme pour Pinocchio. Déçu, il quitte Disney pour la Warner laquelle lui propose le long métrage Pee Wee’s Big Adventure (1985) d’après le show du clown Pee Wee (interprété par Paul Reubens) bien connu de la télévision américaine. Il rencontrera d’ailleurs sur le tournage Danny Elfman qui en compose la bande originale. Le succès est là et ce malgré une critique en majeure partie négative. Il s’ensuivra les célèbres têtes d’affiches du palmarès burtonien comme Beetlejuice (1986) et Batman Returns (1989). Il fondera sa propre entreprise de production vers la fin des années 80’s afin de ne plus être freiné dans son processus créatif. 

Le projet The Nightmare Before Christmas, quant à lui, est imaginé par Tim en 1982, alors qu’il est encore animateur chez Disney. Le projet est, à l’époque, refusé par la major car “trop effrayant”. C’est dix ans plus tard, que le réalisateur encore taraudé par Jack Skellington, réussira à le produire avec cette même firme à la souris (laquelle en possède les droits en raison du statut d’employé de Tim à l’époque de sa création). L’Etrange Noël de Monsieur Jack sortira alors sur nos écrans en 1993 sous le nom de Tim Burton’s Nightmare Before Christmas (FR: Tim Burton présente: L’étrange Noël de Monsieur Jack). Seule et unique occurrence de ce genre, on notera. 

Image par image 

L’Etrange Noël de Monsieur Jack possède une place toute particulière dans le monde de l’animation. Le film marque, en effet, un tournant dans ce domaine si particulier. Il lui apporte, d’abord, un certain nombre d’améliorations techniques. Il permet surtout d’amener un coup de projecteur sur une technique quelque peu délaissée à l’époque par les animateurs eux mêmes. 

L’animation, et particulièrement l’animation en volume (ou stop motion), est un processus long et, oserait on le dire ?, difficile. Une fois le concept, la technique et le matériau choisis (dessin ? ombres chinoises ? pâte à modeler ? poupées ?), le tournage s’avère fastidieux. Un seul mouvement consiste en une série de clichés qui le décompose. C’est une fois le tout monté que l’on obtiendra l’effet escompté suivant un certain nombre de choix (vitesse,  effets…). 

Cette technique reste cependant très appréciée et respecté et ce, dès les débuts de l’animation. De l’avis général, on fait remonter sa première occurrence avec The Haunted Hotel (J. Stuart Blackton, 1907).

https://www.youtube.com/watch?v=MDRaPC4EXpo

Les puristes auront reconnus le nom du créateur des Humorous Phases of Funny Faces (1906), premier film à qui on attribue communément l’utilisation du principe de l’animation (tel que l’on entend techniquement aujourd’hui du moins).

L’un des plus grand noms de cette technique reste cependant George Pal et ses Puppetoons. Issu de la contraction de “puppet” (FR: poupées) et de “toon” (FR: dessin animé), ces petites créatures ont à leur actif un nombre certain de publicités et de longs métrages à l’esthétique travaillée (et qui n’est pas sans rappeler celle de Burton). George fut l’un des premiers à utiliser des parties du corps interchangeables pour ses poupées. Des têtes différentes pour chaque expressions ou encore des bras à intervalles différents figurent une belle avancée en ce que le risque de détérioration de la poupée est moindre. Ceci nécessite cependant la création d’un nombre plus important d’objets spécifiques. Il fallait, par exemple, pas moins de 12 paires de jambes pour une séquence de marche chez les Puppetoons. 

https://www.youtube.com/watch?v=ulISb_i3tV4&t=329s

Une technique qui sera néanmoins reprise par ses successeurs et notamment Tim Burton, lequel créera avec son équipe pour les besoins de tournage pas moins de 200 têtes de Jack Skellington différentes. 

“Que vois je ?!”

Un plongeon dans la cinématographie de Tim Burton, c’est comme Jack Skellington qui plonge dans le monde de Noël. On ne sait jamais ce que l’on va y trouver mais son univers est reconnaissable entre mille. “Pour moi, travailler avec Tim, nous dit Johnny Depp, c’est comme rentrer à la maison. Une maison pleine de pièges, certes, mais de pièges confortables. Très confortables. Personne ne peut compter sur des filets de sécurité, mais c’est ici que j’ai été élevé.” (Préface Tim Burton, Entretiens avec Mark Salisbury). 

Tim réussit, en effet, à nous embarquer dans son univers personnel mais d’une telle façon qu’il en réveille notre nostalgie enfantine. On pourrait presque croire à un grand frère qui nous racontera une histoire de fantôme avant de dormir. 

Un univers déroutant et une imagination débordante qui ne doit pas faire oublier le talent d’animateur de Tim Burton. L’Etrange Noël mais aussi Corpse Bride (FR: Les Noces Funèbres, 2006), non contents d’être de pures merveilles visuelles, apportent leur pierre à l’édifice d’une technique si dure mais tellement magique. Il est à noter que c’est au cours du tournage de Corpse Bride que Tim aura l’idée d’utiliser une nouvelle sorte de marionnettes dont la structure permet la déformation sans en altérer le matériau (ici plastique). 

Un amour pour ces poupées animées qu’il exprimera encore une fois au cours de ses Entretiens avec Mark Salisbury :“Je l’aime pour des raisons indicibles, inconscientes. L’animation image par image dégage quelque chose de magique, de mystérieux, de tactile. Je sais qu’on peut obtenir un résultat similaire, voire supérieur, avec des ordinateurs, mais sans cette qualité “fait main” qui lui donne sa résonance émotionnelle, enfin pour moi. C’est peut être un effet de la nostalgie, mais je pense que ce médium véhicule toutes ces choses”. 

Si l’animation reste son domaine de prédilection, son esthétique en prise de vue réelle n’est jamais éloignée de ces “dessins en 3 dimensions” et même parfois les deux cohabitent. Ce fut le cas, par exemple avec Alice au Pays des Merveilles (2010) et Mars Attack (1996) qui usent tous les deux de prises de vues réelles et d’imagerie numérique. 

Tim Burton, et ce quelque soit la technique utilisée, nous embarque dans son univers horrifico coloré. Un souci du détail, une créativité débordante et, surtout, un travail acharné ont permis d’ouvrir la trappe entre l’univers burtonien et le nôtre. L’animation par bien des égards figurent l’un des seuls art animé capable d’une telle merveille. 

“Pour quelles raisons l’animation fascine-t-elle ? D’abord par son caractère magique, car elle permet de donner vie à des dessins, à des marionnettes…: il s’agit d’une forme d’illusionnisme. Mais également parce que cet art, le “septième bis”, curieusement lié ainsi à celui du cinéma, art du XXe siècle prend ses sources dans tous ceux qui l’ont précédé: la peinture, la sculpture, le dessin, la musique,la danse, la dramaturgie… L’idée d’un“art total” rêvé par les créateurs d’opéra, incarnés par certains cinémas, peut se matérialiser magistralement dans le cinéma d’animation tant il se situe à de multiples carrefours” , Olivier Cotte, 100 ans de cinéma d’animation

#CodeStream : Selection Halloween 2k19

#CodeStream : Selection Halloween 2k19

Ah Halloween ! Ses bonbons, ses déguisements et bien sur ses films d’horreur. A l’approche du 31 octobre, Purple Haze vous propose une sélection (non exhaustive) des séries les plus horrifiques !

Les zombies :

The Walking Dead (2010) 

Comment évoquer les zombies sans parler de The Walking dead. Adaptée du comic du même nom publié pour la première fois en 2003, la série prend place lorsque Rick se réveille à l’hôpital après plusieurs mois de coma (les fans du genre auront sûrement comme un sentiment de déjà vu avec 28 jours plus tard, sortie 1 an avant le début des comics) et découvre que le monde a changé. Une guerre semble avoir éclaté, le chaos règne dans les rues et c’est alors qu’il découvre avec stupéfaction que les êtres humains ont changé. Ils sont devenus des monstres. On notera que le terme de “zombie” n’est jamais employé dans la série. Rick part alors à la recherche de sa femme et de son fils à dos de cheval portant son uniforme de shérif. Sur son chemin, il va croiser des zombies et, alors que la mort semble inévitable (à tout point de vue), croise Glenn. Lequel vient à sa rescousse et lui propose de rejoindre son groupe de survivants. Dans un climat de chaos, les hommes doivent réapprendre à vivre et se réorganise ainsi en communauté. 

Fear the Walking Dead (2015)

Face au succès de The Walking Dead, un spin off ne tarde pas à voir le jour. Ainsi Fear the

Walking Dead se déroule au moment où l’épidémie est propagée. Les individus ne savent alors pas ce qui se passe ni comment venir à bout de ses monstres qui semblent ne jamais mourir. Nous suivons alors le périple de Madison, conseillère d’orientation dans un lycée de Los Angeles qui élève seule ses deux enfant Alicia, élève brillante et Nick jeune un peu à la dérive qui a sombré dans la drogue. La petite famille voit d’un mauvais oeil la nouvelle histoire d’amour de leur mère avec Chris, professeur dans le même lycée et père divorcé d’un jeune adolescent Chris. C’est donc dans ce contexte que notre famille va tenter de survivre dans un monde qui sombre peu à peu dans le chaos.

I Zombie (2015 – 2019) 

Plus légère que les deux précédentes, IZombie raconte l’histoire d’Olivia Moore, une étudiante en médecine qui voit sa vie chamboulée en une soirée. Elle va ainsi être transformée en zombie. A l’inverse des zombies classiques, qui perdent toute fonction cérébrale et n’ont qu’une envie, celle de nous dévorer, Olivia conserve une vie plutôt normale (à ceci près qu’elle se nourrit désormais de cerveaux humains). En effet, elle va devenir médecin légiste ce qui s’avère pratique lorsque l’heure du repas sonne. Pratique ? Et pas qu’un peu ! Cependant, à chaque fois qu’elle dévore le cerveau d’un cadavre, elle aspire les souvenirs de la personne ainsi que ses capacités physiques et mentales. Elle va plutôt mettre ses nouveaux talents au profit de la police et apporter son aide au lieutenant Clive Babineaux.

Les sorcières :

Les Nouvelles Aventures de Sabrina (2018) 

Si vous avez grandi dans les années 90, vous vous souvenez sûrement de K2A. Vous savez, cette émission qui passait les samedi et dimanche matins et qui nous diffusait des séries cultes comme Phénomène Raven, Lizzie Maguire ou encore Sabrina, l’apprenti sorcière. Et bien c’est sur cette dernière que nous allons nous pencher. Force est de constater que dans cette nouvelle version de la série, notre sorcière préférée a bien changé. Exit les aventures gentillettes d’une lycéenne un peu naïve. Aujourd’hui les histoires sont plus sombres. En effet, alors qu’elle s’apprête à célébrer son 16ème anniversaire, Sabrina doit faire un choix qui chamboulera sa vie à tout jamais: soit elle décide de se faire baptiser et de devenir membre de la satanique Eglise de la Nuit, soit elle renonce et décide de passer sa vie avec les mortels mais avec des pouvoirs d’une moindre importance. À cela, s’ajoute la menace de Madam Satan qui pèse sur toute sa famille et qui tente par tous les moyens de recruter Sabrina. 

Charmed (1998) 

Série culte du début des années 2000, Charmed nous raconte l’histoire des trois sœurs Halliwell qui découvrent qu’elles sont sorcières après la mort de leur grand mère. Commencent alors une lutte sans merci contre les forces du mal. Prue, Piper et Phoebe vont devoir apprendre à conjuguer leur nouvelle vie de sorcière avec leur vie de femme indépendante et ambitieuse. Alors oui ! On est d’accord, il ne s’agit pas d’une série d’horreur, mais tout de même on parle de sorcières, de démons et surtout elle reste un grand classique du genre. Enfin, la série aura permis de mettre en lumière des femmes fortes et indépendantes qui n’ont pas besoin d’hommes pour sauver le monde.

Les inclassables :

Buffy contre les vampires (1997) 

Autre grand classique de la fin des années 90, Buffy contre les vampires raconte les aventures d’une jeune adolescente qui se voit confier la mission de débarrasser le monde des vampires. Elle est l’Elue, la Tueuse. A ses côtés, deux jeunes un peu naïfs et pas du tout préparés à affronter ces créatures de la nuit, Alex (Xander dans la version anglophone) et Willow. Tous les 3 arpentent les rues de Sunnydale suivant les conseils avisés de l’observateur de Buffy, Gilles. La série met non seulement en avant une femme comme héroïne badass, mais elle est également une des premières à mettre en scène un couple homosexuel. De nombreux thèmes encore tabous aujourd’hui y sont représentés comme la parole d’une femme après une agression qui n’a laissé aucune séquelle physique ou encore le viol. La série met en scène une héroïne qui allie une badass attitude et une certaine fragilité. Si la série est pleine d’humour, elle n’en est pas moins sombre. En effet, Buffy doit jongler entre sa vie d’adolescente, puis d’adulte tout en conjuguant sa vie de Tueuse. Et c’est en cela qu’elle est culte. 

Penny Dreadful (2014 – 2016) 

L’histoire prend place dans le Londres des années 1891, alors que le ville doit faire face à d’étranges meurtres. Vanessa Ives, une jeune femme qui possède de puissants et hypnotiques pouvoirs va alors mener l’enquête. Pour l’aider dans sa tâche, elle est accompagnée d’Ethan Chandler, un homme rebelle et violent ainsi que de Sir Malcolm, un homme riche d’un certain âge. Ensemble ils vont mener l’enquête pour découvrir quelle est cette menace qui pèse sur la ville de Londres. La série nous plonge alors dans les contes et histoires d’horreur qu’on avait l’habitude de lire à cette époque. Histoires tirées des célèbres revues dites “Penny dreadful” nommées ainsi car elles coûtaient 1 penny et étaient terrifiantes.

American Horror Story (2011) 

American horror story est une des premières séries à porter sur l’horreur. Chaque saison nous raconte une nouvelle histoire. Au cours de ses 9 saisons jusqu’ici, la série nous a donc fait plonger au coeur d’une maison hantée, d’un asile un peu particulier, d’un cirque, d’un coven de sorcière, d’un hôtel ou encore d’une secte légèrement réac sur les bords. Et, même si chaque saison est différente, son créateur Ryan Murphy, a reconnu certains liens entre certaines d’entre elles. 

Chaque saison explore ainsi un canon horrifique différent. Les 1ère et 6ème saisons par exemple sont le théâtre d’une maison hantée. La deuxième saison (la meilleure !) est l’objet de possession démoniaque. La saison 3, quant à elle, nous plonge dans l’univers d’un coven de sorcière. Et enfin, la dernière en date (diffusé depuis le 18 septembre sur FX) titille notre corde sensible et nous embarque dans un bon vieux slasher des années 90 comme on les aime.

https://www.youtube.com/watch?v=zgIKAkPW4h4

Comme la diversité de cette sélection nous le prouve, l’horreur n’est pas nécessairement dans la peur classique comme on l’entend habituellement. Elle n’est pas toujours synonyme de monstres, de maison hantée ou de possession. Elle se cache également dans notre quotidien. Et c’est surement là qu’elle est la plus effrayante car c’est là qu’on l’attend le moins. 

#ExploCiné: Qui a peur de la poupée de porcelaine ?

#ExploCiné: Qui a peur de la poupée de porcelaine ?

Trick or treat ? La saison d’Halloween est là ! Et avec elle ses décorations, costumes et surtout, surtout, ses soirées films d’horreur. Parmi les films cultes de cette saison, on retrouve bien évidemment : Massacre à la tronçonneuse, la série des Evil Dead, des Scream ou encore La nuit des morts vivants. Des titres qui rappelleront sûrement bien des souvenirs. 

Le cinéma d’horreur et affiliés connaît un essor dantesque ces dernières années avec notamment le phénomène des séries telles que American Horror Story ou Marianne

Démons, sorcières et autres spectres peuplent ainsi des scénarios et des univers tous plus horrifico créatifs. Mais s’il est un personnage qui met beaucoup de monde d’accord c’est bien les poupées ! Qu’elles soient décor ou au centre de l’action, ces petites créatures en appellent à une peur qui, plus qu’instinctive, réveille notre intime. Deux sorties en salles lui sont consacrées en cette année 2019, le reboot de Chucky, Child’s Play: la poupée du mal par Lars Klevberg et Annabelle 3: la maison du mal par Gary Dauberman. L’occasion de s’intéresser de plus près à ces jouets pas si innocents que cela.

  1. L’horreur sur nos écrans 

Avant toute chose, petits secrets (pas si secrets) d’histoire : 

L’épouvante et le cinéma ont été dès le début presque indissociables. Notons le sursaut de panique des premiers spectateurs de l’Arrivée d’un train en gare de la Ciotat (Les frères Lumières, 1896). D’abord attraction à sensation puis divertissement des masses, le cinématographe se convertit très rapidement à l’horreur via une ambiance macabre comme, par exemple, le muet Les Vampires (L.Feuillade, 1915). 

Extrait des Vampires de Louis Feuillade (1915)

C’est grâce à l’expressionnisme allemand qui le fera genre à part entière grâce à des oeuvres aujourd’hui classiques. Nosferatu le vampire (F.W.Murnau, 1922) et Le Cabinet du Docteur Caligari (R.Wiene, 1920) en tête, lesquels sont bien souvent considéré comme les premiers films d’horreur. 

Nosferatu, le Vampire, F.W.Murnau (1922)

Le terme “horror movies”  ne verra le jour qu’en 1931 cependant avec l’adaptation du roman de Bram Stocker, Dracula, par Tod Browning avec Bela Lugosi dans le rôle principal. Son producteur Universal Pictures sortira très vite deux autres films du genre qui rencontreront également un grand succès. Celui ci poussera alors la firme à produire une série d’autres films de monstres, les “Universal Monsters” (1932/1948). 

Si l’horreur subie beaucoup de censure et fut notamment cible privilégiée du code Hays, son panthéon ne cesse de s’accroître d’année en année. 

Il est à noter que le terme de cinéma d’horreur regroupe plusieurs sous genre. Lesquels n’appuie pas tous sur la même corde (sensible). Les choix de mise en scène mais aussi le caractère personnel de la peur influe sur notre perception à l’écran. 

On distingue ainsi : 

. l’épouvante qui appuie sur son ambiance malsaine

. le slasher qui met en scène un tueur psychopathe (souvent masqué) qui persécute un groupe (genre plutôt américain et qui peut s’apparenter à notre “film de psychopathe”)

. le gore et ses scènes extrêmement sanglantes et très explicites dont l’objectif est de provoquer le dégoût chez le spectateur voire, parfois, le rire assumé tant l’explicite est “gros” 

. le found footage, genre récent, qui est monté (comme son nom l’indique) à partir de rushs “trouvées” et qui joue sur une apparence de réalité. Laquelle est bien souvent renforcée par un carton au début du film qui indique le caractère “amateur” des images sur lesquelles on ne voit pas grand chose mais c’est justement de là que naît la tension 

  1. Jump scare et autres peurs bleues 

Le cinéma cherche à créer une émotion chez le spectateur. Dans le cas du film d’horreur, sans grande surprise, ces émotions sont la peur et le dégoût. 

Selon notre très chère Wikipédia, “la peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d’un danger ou d’une menace. (…) Par extension, le terme peut désigner l’appréhension liée à des situations déplaisantes ou à des animaux. Il est alors question de phobie, du grec phobos, comme notamment, la claustrophobie, l’arachnophobie ou l’agoraphobie”. La peur renvoie donc à l’inconnu, à ce que l’on ne contrôle et/ou ne comprend pas. Elle tient également une grande part de notre irrationnel et de notre inconscient. 

On a soudain les mains moites, les yeux écarquillés et le coeur qui s’accélère. C’est donc un réflexe instinctif pour ce que l’on considère comme inconnu, mauvais voire potentiellement dangereux.  

De nos jours, le cinéma d’horreur s’est fabriqué ses propres codes. Portes qui grincent, murmures, silhouettes dans la pénombres… autant de “tricks” qui sont devenus (trop) classiques. Des codes dont les productions usent et abusent parfois jusqu’au ridicule voire l’ennui comme le gore qui frise parfois l’overdose ainsi que le (quand même efficace) jump scare. 

  1. les poupées 

Si elle s’invite de plus en plus régulièrement sur nos écrans, la poupée a fait son entrée relativement tard dans le bestiaire monstrueux. On retrouve bien évidemment des occurrences de mannequins, golems et autres poupées vaudous depuis bien longtemps mais la possession de poupée enfantine est assez récente. 

Le terme de pédiophobie (ou “peur des petits enfants”) n’est créé qu’en 1970 par Masahiro Mori, ingénieur en robotique. Il inclut ainsi, en plus de nos amis de porcelaine, les mannequins et les robots et désigne le fait que plus un robot va ressembler à un humain et plus ses imperfections vont nous sembler monstrueuses. 

Lina Rodriguez McRobbie explique dans son article pour Smithsonianmag.com, The History of Creepy Dolls, que “nos cerveaux sont tellement préparés à voir des visages et à répondre aux émotions qu’ils laissent transparaître que nous en voyons partout, sur des grilles pains, des voitures…”. La peur des poupées s’apparente donc à la peur de l’inanimé ou plutôt ce que l’on y projette. Le développement de l’intelligence artificielle, Cortana et SIRI en tête, participe de ce développement horrifique. 

La poupée possédée fait peur. C’est un objet inanimé et innocent. Notre compagnon d’enfance. On ne s’en méfie pas. Sa possession par un esprit démoniaque sali alors en quelques sortes ce symbole de notre pureté et d’insouciance. Tout est question de projection et de symbole donc. La poupée, qu’elle soit Barbie ou Corolle, fut bien souvent le support de nos jeux d’enfants. Qui n’a jamais joué à la dînette ou imaginé tout un tas d’histoire donnant une vie et une personnalité à ces assemblages de plastique ? 

Le cinéma d’horreur possède un bestiaire des plus fournis. Grandement inspiré de la littérature, ses monstres ont fait frissonner plus d’un. La poupée, cependant, par son accroche dans notre inconscient profond s’invite de plus en plus sur nos écrans.Si l’on a rationalisé les loups garous, nos symbole d’enfance, eux, nous mène la vie dure. Bien loin de Toy Story, la poupée s’est bel et bien installé parmi les monstres sous notre lit. 

Pour les plus courageux, voici une petite liste (non exhaustive) des films de poupées à voir sur votre 31 : 

. Child’s Play, Tom Holland (1988) 

.Child’s Play 2 : La poupée de sang, John Lafia (1990) 

. Child’s Play : La poupée du mal, Lars Klevberg (2019) 

. Annabelle, John R. Leonetti (2014) 

. Annabelle 2 : la création du mal, David F. Sandberg (2017) 

. Annabelle 3: la maison du mal, Gary Dauberman (2019) 

. Ghostland, Pascal Laugier (2018) 

. The Boy, William Brent Bell (2016)