La nostalgie est un sentiment qui nous rappelle à nos bons souvenirs et, malgré un média aussi jeune, les jeux vidéo n’y sont pas exempt. Il a effectivement bien fallu que le jeux vidéo débute pour nous arriver aujourd’hui avec ces codes et ces références. Ce ne sont cependant pas ces balbutiements qui vont nous intéresser mais l’image que nous en avons aujourd’hui, sur son culte et ses limites.
Comme dans tout art, il y a des périodes dans les jeux vidéo, des classiques et des œuvres fondatrices. Ces œuvres sont le plus souvent tirées de la période où l’on comptait la puissance de notre machine en Bits. C’est la période de la grande démocratisation des consoles de salons. Il s’agit pour beaucoup de la naissance de genre du jeux vidéo et très souvent en 2D ou fausse 3D.
Chrono Tiger, Sonic, … autant de références devenues des canons du genre mais se concentrer sur certains gros titres serait se concentrer sur l’arbre qui cache la forêt. Les jeux vidéo sont un genre beaucoup plus riche. Il est évident nous n’avons pas eu les mêmes expériences vidéoludique, chacun a donc ses propres canons. Mais il existe des titres qui ont su capter une génération et marqué leur temps.
La reconnaissance de ces titres fondateurs en font des classiques, qui sont souvent mis en avant lorsque l’on parle de retrogaming, et de gaming en général. Il n’est pas rare de se rappeler de l’époque ou les cours de récré était remplie de carte pokémon à échanger. Mais n’est-ce pas toujours le cas ? Chaque génération a ses idoles et ses classiques, ce n’est pas une ringardise mais une résurgence de nos expériences et de nos références. Elle est très prégnante avec les jeux vidéo car c’est un art relativement nouveau qui est encore en train d’écrire ses lettres de noblesse. Les principaux acteurs et commentateurs de cet univers ont pour la plupart découvert les jeux vidéo à cette époque. Ils ont donc construit leur références sur ces jeux, cultes de leur enfances.
Le retrogaming est mis sur un piédestal, alors qu’il reste par bien des côtés difficilement jouable de nos jours. Il peut cependant être difficile de juger ces œuvres tant nos habitudes en matière de graphisme et de gameplay ont changé. On peut notamment s’exaspérer devant la difficulté de certains titres qui feront rager les jeunes générations, et les plus anciennes d’ailleurs. On peut penser au joueur du grenier qui nous délecte de ses crises de rage contre les jeux rétros.
Ces défaut ne doivent cependant pas masquer le fait que certain jeux sont cultes car ils sont tout simplement très bon. Que ce soit leur ambiance ou leur gameplay ils sont toujours aussi bons même aujourd’hui. on peut citer parmi les plus célèbres : les Zelda, Final fantasy ou encore Mario. Quoi comment ca ils sont tous japonais. D’accord, alors voici deux titres occidentaux Doom et Rogue. Comme ça tout le monde est content. Ce ne sont ici que des titres ultra connus mais fondateurs dont la reconnaissance va tel qu’ils ont fondé leur genre, à l’instar du Roguelike (like=comme), toujours employé aujourd’hui en hommage au jeu Rogue et son innovation de la construction des niveaux de manière procédurale (Doom-like, Zelda-like, etc). Ils ont fondé leur genre et c’est à ce titre qu’ils sont vénérés, mais de manière générale les héritiers sont assez éloignés des titres originaux. C’est bien l’inspiration qu’ils ont apporté qu’il faut mettre en avant, parfois plus que les titres en eux même. Cette inspiration relève plus souvent d’une narration, d’une ambiance ou d’un gameplay, que d’un jeu dans son ensemble.
Il ne faut cependant pas oublier ces œuvres, car comme je le disais plus haut, certaines reste très jouable et agréable, comme les Marios et les Zelda qui n’ont pas pris une ride, enfin si peu ! Jouer à ces œuvres emblématiques c’est aussi comprendre leur place et l’inspiration qu’ils ont instigué dans le monde du jeux vidéo. A l’instar des classiques du cinéma il est parfois bon de se plonger dans les œuvres passées pour mieux comprendre et apprécier la qualité dont font preuve les œuvres modernes.
Le retrogaming permet de découvrir et/ou de redécouvrir des œuvres classiques qui inspire encore aujourd’hui les développeur de jeux vidéo. Les analyser et y jouer c’est alors comprendre l’évolution des jeux vidéo. Ils ne faut cependant pas oublier que ce œuvres ont été retravaillées et améliorées par beaucoup d’aspects (mécanique de gameplay, technique, artistique ou encore musicale), ce qui les éloigne de beaucoup des œuvres fondatrices. Ainsi donc ce n’était pas mieux avant mais c’était fun quand même. A jouer sans modération !
Nous avons tous grandi avec les contes de Grimm, Perrault ou encore Andersen. Ils ont bercé notre enfance notamment grâce aux multiples adaptations de Disney. Qui n’a pas rêvé devant Cendrillon, ou été effrayé face à la méchante sorcière de Blanche Neige. Pourtant le discours est bien souvent enjolivé en comparaison des versions originales. Par exemple, le long métrage animé Cendrillon, présente de mignons petits oiseaux de qui l’aident gentillement à préparer sa robe tout en sifflotant. Eh bien lorsqu’on lit le conte on s’aperçoit rapidement que les gentils petits oiseaux ne le sont pas tant que ça. En effet, ils n’hésitent pas à crever les yeux des deux demi soeurs de Cendrillon. Ambiance !
La petite sirène d’Hans Christian Andersen ne connait pas tout à fait la même fin selon la version. Si vous regardez le Disney, Ariel rencontre son prince et ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux.
Dans le conte Andersen l’histoire est tout autre. En effet, la pauvre Ariel ne finit pas avec son prince charmant. Ce dernier se marie avec une autre laissant Ariel à son triste sort qui se suicide de chagrin. On est bien loin des fins joyeuses des Disney !
Ces histoires et personnages s’ils sont aujourd’hui un peu délaissés des plus âgés sont cependant largement (ré)interprétés. La série, nouveau conte populaire, n’est pas en reste. qu’il s’agisse de les reprendre mot pour mot ou simplement leur schéma narratif, ces histoires continuent de nous inspirer.
Le 20 mars dernier avait lieu la journée mondiale du conte. L’occasion pour nous de revenir sur des séries qui se sont inspirées de nos contes préférés et les ont adapté d’une manière différente de celle que nous avons connu.
Once Upon a Time (2011-2018)
Once Upon a Time est une série de 7 saisons diffusée sur la chaîne ABC qui retrace les aventures de personnages de contes de fées qui vivent dans la petite ville de Storybrook. Tout commence au Pays des Contes, la Méchante Reine interrompt le mariage de Blanche Neige et du prince Charmant en les menaçant de jeter une malédiction qui les privera tous de leur fin heureuse. Les jeunes mariés, inquiets pour leur enfant à venir car Blanche Neige est enceinte, (vous ne voyez pas ma tête mais je viens de réaliser qu’ils se sont marier dans le péché !! OMG ) les deux amoureux courent voir Rumplestiltskin un dangereux sorcier peu scrupuleux. 28 ans plus tard Emma Swan une auxiliaire de justice reçoit la visite de son fils qu’elle avait abandonné à la naissance. Ce dernier lui demande de le suivre pour venir en aide à tous les personnages de conte pris au piège dans la petite ville de Storybrook. En effet, ils ont tous perdu la mémoire suite au sort lancé par la Méchante Reine. D’abord réticente elle finit par accepter s’en suit alors une ribambelle de péripéties.
Si la série nous permet de nous replonger dans nos contes préférés, elle offre surtout un nouveau regard sur ces histoires aux premiers abords féeriques. Les auteurs ont choisi d’emprunter des chemins plus obscures qu’à l’accoutumée se rapprochant plutôt des versions originales des contes. Ainsi, Blanche Neige n’est pas aussi pure et innocente qu’elle n’y paraît et la Méchante Reine a quelques raisons de lui en vouloir. Bon certes sa réaction est un peu disproportionné mais tout de même la petite fille martyrisée par sa méchante belle mère n’est pas si innocente qu’elle voudrait le faire entendre.
Si la série débute avec l’histoire de Blanche Neige, les saisons qui suivent verront vivre les
personnages de la Belle et la Bête, Robin des Bois, Peter Pan (qui n’est lui non plus pas aussi
innocent qu’il en à l’air) , le magicien d’Oz, la Reine des Glaces et bien d’autres. La série a donné lieu à un spin-off, Once Upon a Time in Wonderland dans lequel nous pouvons suivre les aventures d’Alice en quête de son âme soeur.
Grimm (2011-2017)
Diffusée sur NBC la même année que Once Upon a Time, Grimm se déroule dans un monde où les monstres des contes et légendes sont réels. Nick est policier à Portland lorsqu’il découvre qu’il fait parti d’une lignée de gardiens en charge de protéger l’humanité et de détruire les créatures qui deviendraient dangereuse. La série met, ici, en avant la noirceur de l’univers des contes, en jouant sur les deux visages des créatures.
En effet, ces créatures (les Wesen) sont dotés de deux visages. Le premier est un visage
d’apparence normale, humaine et, le deuxième révèle le vrai visage des créatures. Ce
deuxième visage n’est visible que par les Wesen eux-même et notre cher Nick.
Mais comme dans la vrai vie tout n’est pas blanc ou noir. Ainsi, alors que Nick a pour mission de de tuer tous les Wesen qui croiseront sa route, il se lie d’amitié avec un Blutbad (le loup garou du petit chaperon rouge), Monroe. Nick souhaite une cohabitation pacifique entre les différentes espèces humaines et légendaires. Il doit alors faire face à un lourd passif de traditions et de préjugés au sein duquel sa famille n’est pas innocente. Au cours de la série, on se rend compte progressivement que les Wesen ont infiltré les plus hautes sphères de la société. Ainsi on apprend qu’Hitler était un Wesen, évidemment un homme aussi cruel que lui ne pouvait être qu’une créature surnaturelle.
The Beauty and The Beast (2012-2016)
Nous parlerons ici du remake de 2012 et non pas de la série de la fin des années 80.
L’histoire prend place lorsque l’agent de police Catherine Chandler est encore enfant. Elle est alors témoin du meurtre de ses parents et est sauvé de justesse par une étrange créature. Même si personne ne l’a jamais cru elle a toujours été persuadée que c’est un être humain qui l’a sauvé et non pas une bête.
Devenue adulte Catherine est donc agent de police. En enquêtant sur un meurtre elle suit une piste qui la conduit à un ancien médecin prénommé Vincent Keller. Le problème est qu’il est supposé être mort en Afghanistan où il a servi en 2002. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle apprend qu’il est toujours en vie et qu’en plus c’est lui qui lui a sauvé la vie des années auparavant. Il a dû vivre caché comme un reclus pendant 9 ans car Vincent a un secret. Lorsqu’il s’énerve il devient une bête. Alors, je vous vois déjà venir, rien de comparable avec Hulk, faut pas abuser non plus. Mais il peut faire des dégâts et surtout lorsqu’il est dans cet état il ne fait pas la différence entre les gens qu’il aime et ses ennemis, tout le monde devient une cible potentielle.
Mais il en faut plus pour effrayer Catherine qui jure de le protéger et de garder son secret.
Vous l’aurez donc compris les adaptations séries de nos contes de fées préférés mettent en avant la noirceur de ces histoires, prenant le contre pied des dessins animés qui ont bercé notre enfance. En soit, c’est en quelque sorte un retour à la réalité. La multiplication des séries sur le thème au début des années 2010 peint des monstres qui sont devenus les nouveaux héros. Pour preuve, les nombreuses séries ayant pour thème vampires, loup garou et autres sorcières qui inondent nos écran depuis le succès planétaire de Twilight. Peut-être est-ce une façon de montrer que nous avons tous une part de noirceur en nous et que savoir l’accepter ne nous fera que mieux avancer. Il s’agit là d’un retour à la nature originelle des contes qui est d’enseigner et dans laquelle tout n’est pas noir ou blanc.
“Seul celui qui a des idées personnelles est capable de rendre hommage aux idées
d’autrui. Seul mérite un hommage celui qui est capable de rendre hommage à
autrui.”
L’hommage dans le milieu culturel peut être rendu de diverses manières. Un écrivain rend
hommage à un autre écrivain en le citant, un chanteur reprend une chanson de son artiste
préféré, un metteur en scène réalise un remake d’un autre film ou adapte un livre. Si certains qualifient ses actions comme un manque d’imagination et de créativité, elles sont souvent le fruit d’un hommage réellement sincère.
Les séries, comme tout autre production culturelle, possède un riche panthéon auquel rendre hommage. Et ce de différentes manières…
Le cosplay
Nous l’avons vu les séries rendent hommage grâce à différents procédés. Mais alors qui
rend hommage aux séries et à nos personnages préférés ? Et bien nous. Nous les
spectateurs fan de Game of Thrones, de The Walking Dead, Supergirl et bien d’autres encore. Grâce au cosplay nous avons la possibilité d’exprimer notre créativité et rendre
hommage aux personnages de nos séries cultes.
Le terme cosplay est un mot valise composé des mots anglais « costumes » et « play ».
Si le phénomène a été très largement popularisé par le Japon dans les années
1980, le cosplay fait sa première apparition aux États-Unis en 1939. Un certain Forrest J
Ackerman se déguise en homme tout droit sorti du futur pour le WordCon, une convention
autour de la science-fiction. Cependant, il faudra attendre les années 1970 et 1980 avec le
succès des sagas Star Trek et Star Wars pour voir le phénomène se développer de plus
en plus. Les premiers concours font alors leur apparition.
Le Japon est très vite contaminé par le phénomène et va tellement s’en emparer
qu’on en oublie presque qu’il est américain. Mais les japonais vont plus loin que nos amis
américains. En effet, la précision dans les costumes doit être absolue à tel point qu’ils sont
réalisés à la main. Le but étant de se rapprocher le plus possible du personnage d’origine.
En Europe, il faudra attendre le milieu des années 1990 pour voir le phénomène
apparaître avec la France, l’Allemagne et l’Italie. Les européens se différencient alors de par
leur côté spectaculaire et bien souvent scénarisés. En effet, les cosplayeurs européens ne se contentent pas
uniquement de parader dans leurs plus beaux costumes, ils se livrent également à des
combats virtuels sanguinaires et reproduisent des scènes cultes de leur film ou série
favoris.
Le phénomène est tel que le cosplay se développe dans les domaines du jeu vidéo, du
cinéma, des mangas et bien évidemment des séries télés. Chaque genre ou fan club à sa convention. Si vous êtes un aficionados des jeux vidéos vous trouverez votre bonheur à la
Blizzcon l’un des concours de cosplay les importants du monde, vous pourrez alors croiser
dans les allées des personnages tels que Mario, Zelda ou des personnages de World of
Warcraft. Si vous êtes plutôt branchés super héros des licences Marvel et DC alors votre
repère sera la Comic-Con. Ici vous tomberez sur de nombreuses reprises des Iron Man,Captain America, Batman ou encore Superman. Mais votre coeur bat il peut être pour les
mangas ? Dans ce cas un petit tour à la Japan Expo et ce dernier sera comblé. Vous y
verrez les inévitables Naruto et autres Dragon Ball se mélanger à des personnages moins
connus du grand public.
Bien entendu tous ces personnages sont de plus en plus souvent rejoints par les héros de séries télévisées. Ainsi, les personnages de Game of Thrones sont représentés en masse et
vous pourrez croiser une quantité impressionnante de Daenery Targaryen ou encore de
Jon Snow. Suivi de près par le Docteur de la cultissime Docteur Who. Enfin vous essaierez
de ne pas trembler devant la horde de zombie qui déferlent depuis quelques années sur les conventions, en hommage à la plus zombiesque des séries The Walking Dead.
Les cameos
Si aujourd’hui la pratique est de plus en plus courante et sert même à des fins de
promotions il n’en pas toujours été le cas.
Cameo est un terme italien qui signifie camée. Dans le monde du cinéma et de la télé il
désigne avant tout l’apparition furtive d’une personnalité célèbre qui joue soit son propre
rôle, soit un personnage fictif. Dans le monde du cameo les maitres en la matière reste
sans nul doute Stan Lee, le créateur de nos héros Marvel, et le réalisateur Alfred Hitchcock. À la frontière entre le clin d’oeil et l’hommage il est très souvent utilisé dans les sitcoms
pour son pouvoir humoristique. Ainsi sont passés derrière les caméras de « The Big Bang
Theory » Stephen Hawking, l’astronaute Buzz Aldrin, la regrettée Carrie Fisher et
Christopher Lloyd.
Autre série habituée des cameos la géniale « Friends », avec, pour n’en citer que
quelques uns, Charlie Sheen, Robin Williams, Brad Pitt, George Clooney, Charlton
Heston, Julia Roberts, Reese Witherspoon et bien d’autres.
How I Met Your Mother n’est pas en reste, ce n’est pas pour rien qu’on l’a considère
comme la digne héritière de Friends. En effet, la série n’est pas avare non plus en matière
de guests avec Jennifer Lopez, Britney Spears, Katy Perry ou encore Katie Holmes.
Vous l’aurez compris le cameo est très largement utilisé dans les séries comiques tout
simplement car il renforce la situation comique. Certains sont même tellement efficaces
qu’ils sont récompensés. Ainsi, lors de la première saison de The Newsroom, Jade
Fonda livre une prestation qui ne manque pas de séduire le public. Elle est alors nommée
deux années consécutives pour le Emmy de la meilleure guest.
Vous l’aurez compris, plus un caméo est récurrent et plus il a du succès. C’est le cas du caméo de Bryan Cranston invité pour plusieurs épisodes dans How I Met Your Mother (oui j’ai un faible pour cette série ce n’est plus un secret maintenant !). On se souvient de lui dans le rôle du patron de «Ted Mosby architecte » avec un petit penchant pour les buildings de forme phallique …
Le cameo est devenu quasiment incontournable, il a même traversé les frontières. En
effet, le Suisse Joël Dicker a fait des petites apparitions dans la série adaptée de son
roman La vérité sur l’affaire Harry Quebert.
Hommage aux personnes disparues
Dans un registre moins joyeux l’hommage est généralement adressé aux personnes
disparues. Qu’ils s’agissent de membre de l’équipe de production, de l’équipe technique
ou des acteurs de la série un hommage leur est rendu. Pour les premiers, il s’agit
généralement d’un message inscrit à la fin de l’épisode le plus souvent « à la mémoire
de ».Mais lorsqu’il s’agit d’un acteur qui compose le cast de la série l’hommage est tout autre.
En effet, lorsqu’un des membres du casting décède l’émotion se fait ressentir du côté des
acteurs et des membres de l’équipe de tournage cela va s’en dire mais également chez
les spectateurs souvent très attachés à cet acteur et à son personnage.
Lorsque Luke Perry, célèbre pour avoir joué le rôle Dylan dans la série Beverly Hills
90210, est décédé en mars dernier ses anciens partenaires lui ont rendu un hommage
vibrant sur les réseaux sociaux. Mais ils ne sont pas les seuls, l’acteur était au générique
depuis 3 ans de la série pour ados Riverdale. Si dans un premier temps la diffusion de la série est stoppée elle finit par reprendre avec un message à la fin de l’épisode
rendant hommage à l’acteur très sobrement avec sa date de naissance et l’année de son
décès. Si aucune information n’a encore fuité, un épisode hommage serait également en
préparation.
Autre décès brutal d’un acteur d’une série, celui de Cory Monteith qui interprétait le rôle de
Fin Hudson dans la série musicale Glee. Un épisode spécial a été réalisé pour annoncer
la mort du personnage sans donner la cause réel de ce décès cependant. L’épisode est bien entendu
rempli d’émotion. Je vous avoue que j’ai moi même versé ma petite larme (bon ok elle
était très grosse !).
Toujours est il que ces épisodes sont souvent très tristes, voir bouleversant et pour cause
même si elle est inévitable, la mort est bouleversante. Alors même si bien entendu il est
important de rendre hommage aux personnes disparues, on préfère quand même les
hommages humoristiques grâce aux caméos.
Hommage personnel
Pour terminer notre dossier du mois, je tenais à rendre hommage à une série qui pour moi
fait partie des séries sous cotées et qui est pourtant excellente, il s’agit de Buffy Contre les
Vampires.
Oui allez y riez, moquez-vous ! Mais oui Buffy est une série de grande qualité qui a su
parfaitement allier l’horreur à l’humour, à l’amour et aux problèmes que traversent
pléthores d’adolescent en pleine crise existentielle.
D’abord diffusée au cinéma sous la forme d’un film « Buffy, tueuse de vampires » parut en
1992, il ne rencontre pas le succès escompté. Il faudra attendre 1997 et la diffusion du
premier épisode de la série renommée Buffy contre les vampires par son créateur Josh
Whedon. La série connaît alors un grand succès auprès du public.
Cependant, ce n’est que très récemment que la critique s’entend pour dire que la série
était en avance sur temps, notamment en matière de féminisme. Fini le temps des
hommes qui sauvent de jeunes demoiselles en détresse, aujourd’hui ce sont les femmes
qui sauvent l’humanité et à plusieurs reprises même ! Exit la pleurnicharde qui part se réfugier
dans les bras de son héros masculin, ici le héros est un héroïne et ça fait du bien.
La sexualité y est également très libérée. Qu’elle soit signe de domination avec Faith ou
de punition avec Angel, elle est présente. Et même si elle n’est pas montrée de manière
explicite avec le couple homosexuel Willow-Tara ( puritanisme américain oblige …), Josh Whedon a su exprimer la sensualité du couple à travers des séances de magies extatiques. Notons également que la série est l’une des premières à mettre en avant un couple de même sexe sur le petit écran.
De nombreux thèmes comme le consentement ou les violences domestiques y sont
également abordés. Au cours des sept saisons de la série, Buffy est ramenée de force à la vie alors qu’elle coulait une mort paisible dans ce qui semble être le paradis. S’ensuit alors une longue période de déprime dans laquelle le seul moyen pour elle de ressentir une quelconque émotion est d’être dans les bras d’un mort à savoir Spike. Et même si je souhaitais les voir finir ensemble pour toujours (fuck Angel) force est de constater qu’il n’était qu’un objet sexuel pour elle. Jusqu’à ce moment où la situation va s’inverser et où Spike va reprendre le dessus sur elle. Alors que Buffy refuse d’avoir un rapport avec Spike, il tente tout de même de la forcer jusqu’à ce qu’enfin elle parvienne à se libérer de son emprise. Cette scène montre bien que peu importe la force et le caractère d’une femme elle n’en reste pas moins vulnérable face à ce genre de situation.
Autre épisode marquant, l’épisode 11 de la saison 2. On y voit la mère de Buffy sortir avec
un homme qui n’inspire aucune confiance à Buffy. Les premières réactions sont
classiques. Elle ne peut être que jalouse face à cette nouvelle représentation masculine au sein du foyer. Force est de constater qu’elle a finalement raison puisqu’il s’avère que
son nouveau beau père est en réalité un robot qui tue toutes ses fans, une sorte de veuve
noire au masculin. Lors d’une scène marquante, Buffy le surprend dans sa chambre, une
dispute éclate et il finit par la frapper. Une bagarre éclate alors entre les deux. Le problème est
que même si Ted est un robot, Buffy n’en reste pas moins la Tueuse et sa force
supérieure à la sienne. Ted fait une chute dans les escaliers et décède. S’ensuit alors un défilé de policiers venant lui poser des questions et
remettant en cause son témoignage car elle n’a aucune marque de coup sur le corps.
En abordant tous ces thèmes, la série et son créateur ont, à leur manière, rendu
hommage aux femmes en les montrant sous leur meilleur jour. Et si la femme est à
l’honneur lorsqu’elle est montré en position de faiblesse ce n’est que pour mieux dénoncer
les inégalités dont elle est victime au quotidien.
Ainsi, il existe une multitude de possibilités, toutes plus créatives les unes que les autres afin de rendre hommage dans le monde des séries. Qu’il s’agisse de rendre hommage aux séries cultes qui ont fait le genre, à leurs personnages tout aussi cultes ou encore à leur créateurs. Tout ceci créer alors véritable patrimoine de la culture pop dans les séries.
Une suite à Blade runner ? S’attaquer à un tel monument est risqué. Un casting de rêve et un patrimoine ADN cultissime permet cependant d’espérer une oeuvre de cinéma et non un énième remake. La sortie de séance me laisse mitigée cependant…
L’HERITIER Petit point scénario: La ségrégation humains contre répliquants n’a pas été levée. La nouvelle génération d’androïde est même réduit à l’état de parfaits esclaves obéissants. Toutes traces de la rébellion ainsi que ces initiateurs ont été annihilés. C’est dans ce climat que l’officier K interprété par Ryan Gosling opère en tant que Blade runner. Sa vie est rythmée par sa femme virtuelle et ses missions pour l’administration humaine quand il découvre un secret qui pourrait tout changer. Il se fait alors, à son tour, proie. Son seul espoir est de retrouver un ancien blade runner porté disparu… Rick Deckard. On peut être déçu par ce scénario qui, certes, est plutôt prometteur mais n’a rien d’original ni de révolutionnaire. Le jeu des acteurs n’a néanmoins rien à se reprocher même si on a connu de meilleurs jours à Jared Leto. Le scénario laisse cependant une importante impression de déjà vu après l’essor des Hungers Games, Ghost in the Shell et autres Her. Pire encore, la lenteur contemplative de l’action ne va qu’en se renforçant jusqu’à faire naître un sentiment d’ennui au milieu de la projection. Si le film n’apporte donc pas la profondeur de lecture du premier volet, il intègre cependant une réflexion assez joliment amenée. C’est la notion d’humanité elle-même qui est ici questionnée. Est elle l’apanage de l’être humain ? Quelles limites donner à l’organique au vu des progrès technologiques ? Autant de questionnements qui s’adaptent comme un écho à notre époque. Tout ceci orchestré en trois grands actes qui font de Blade Runner 2049 un véritable opéra au visuel industriel, ponctué de néons et de grognements métalliques assourdissants.
UN OPERA C’est justement son aspect visuel qui fait de ce film un véritable petit bijou contemplatif. Chaque plan est orchestré avec brio. Une scène, principalement, cristallise ce chant tragique entre processeurs et coeurs naturels. On a le souffle coupé à la vue de cette répliquante qui naît sous nos yeux et ceux de K. La caméra sépare ici complètement l’être technique de l’être organique pour interroger ensuite une possible fusion. Organisme technique et organique se mêlent afin de créer un nouveau vivant et ouvrent ainsi sur une nouvelle dimension. Cette scène regorge alors à elle seule d’un milliers de questions tant par sa beauté que par ce qu’elle implique.
La puissante technologie se rappelle d’ailleurs au spectateur tout au long du film et complète l’ambiance par un fracas assourdissant qui ponctue l’action à intervalles réguliers comme pour rappeler la tension qui se joue à l’écran. L’adaptation et l’évolution de l’ambiance noire du film de Ridley Scott est également bien présente. Si l’on retrouve l’ambiance apocalyptique et très Soleil vert, le néon et l’hologramme coloré ajoutent une touche post XXIe qui s’intègrent assez dans le paysage urbain de 2049. L’esthétique cypher punk règne alors sur cette ambiance apocalyptique bondée où l’individu n’est plus. K n’est pas unique mais un numéro de série. L’être se perd au milieu de la masse sombre des personnages qui contraste avec les publicités colorées.
LA SUITE… L’esthétique vient ici sauver ce qui aurait pu être un énième film de science fiction. Il s’agit d’une suite, effectivement, en ce que la réflexion suit ici une véritable progression vis à vis du premier opus. C’est un exercice difficile, il est vrai, en ce que continuité doit co-exister avec un certain renouvellement. Blade runner 2049 réussit cependant à ne pas se départir de l’héritage de son énorme prédécesseur. Il paraît cependant soumis à ce dernier et ne parvient pas vraiment à se fonder une identité propre. Ryan Gosling s’efface devant Harrison Ford de même que Blade runner 2049 laisse la place au premier opus. Le renouvellement promis est alors caduque.
UNE JOLIE COQUILLE VIDE ? Blade runner 2049 par une esthétique et un traitement sonore travaillés, figure un véritable opéra contemplatif. Il n’arrive cependant pas à convaincre totalement et soulève ainsi bon nombre de questions sur le genre même de la science fiction et son avenir. Le nouveau ne parvient pas à se créer une identité propre face à l’ancien. Un hommage aux premiers classiques du genre se transforme en suprématie de ceux ci de sorte qu’un cercle vicieux narratif se met en place. Le questionnement eugénique est aujourd’hui, en effet, le sujet central étudié par bien des aspects sur le grand mais également le petit écran. La série Westworld ou encore les films Ghost in the shell et Her en sont pour preuves. Blade Runner 2049 n’apporte alors aucune nouveauté de traitement d’une thématique déjà bien usée. Le film délaisse sa recherche d’identité propre pour la noyer dans de belles (il est vrai) images techniquement (re)travaillées, à l’instar de K et de ses concitoyens. Le syndrome Star Wars VII règne encore en maître sur les salles obscures. On peut alors se questionner sur un possible renouvellement narratif du genre ou si l’on ne peut plus espérer que de jolis et aveuglants bijoux.
Alors que Sony annonce l’arrivée prochaine de la PS5, Google et
Microsoft s’attaquent à une petite révolution de nos consoles, la disparition
physique de celle-ci. Ça ne sera pas pour tout de suite pour Microsoft qui
sortira, comme Sony, encore au moins une génération de console Xbox. Mais pour
Google l’annonce est très sérieuse puisque la nouvelle fonctionnalité est déjà
annoncée : GOOGLE STADIA. C’est en effet lors de sa dernière conférence,
le GDC 2019, que Google s’est attaqué à un nouveau public : les joueurs de
jeux-vidéo. L’annonce bouscule les agendas puisque la plateforme de jeux
inédite sortira d’ici fin 2019. Le monde du jeux vidéo est il en révolution ou est-ce
un nouveau moyen de nous rendre Google dépendant ?
Mais qu’est-que c’est ?
GOOGLE STADIA est la nouvelle
plateforme proposée par le géant américain pour les joueurs. Son concept repose
sur le principe du cloud gaming. Même si la notion de cloud n’est pas très populaire
auprès des joueurs elle présente une avancée technologique majeure, comme les
jeux dématérialisés en leur temps. Cette démarche n’est pas une surprise de la
part de Google qui nous la tease depuis quelque temps déjà. Une sortie aussi
rapide indique cependant que le groupe est prêt à envahir le marché. D’un point
de vue stratégique on peut penser qu’ils souhaitent être les premiers à
proposer ce service. Stratégie d’ores et déjà payante car Microsoft a été pris
de court et a bousculé son agenda, en annonçant également la sortie de leur
propre plateforme de cloud gaming. Il s’agit donc bien d’une tendance que l’on
pressent depuis quelque temps déjà.
Ce n’est cependant pas le premier
acteur à vouloir introduire sur nos supports audiovisuels le cloud gaming. On
pense notamment au SHIELD de Nvidia, qui propose également ce genre de service
moyennant un abonnement de 9.99€ /mois et l’achat d’un boitier et d’une manette
pour 199€. L’offre donne accès à une 50aine de jeux, certains récents, certes,
mais qui rendent ses adhérents dépendants des contrats qu’Nvidia va pouvoir
conclure avec les éditeurs. On peut noter cependant qu’une fois branchée la
fibre sur son petit boitier les jeux sont fluides et de très bonne qualité
graphique.
L’approche de Google est ici
beaucoup plus impactante car la firme américaine est un acteur majeur
d’internet, le bouleversement sur la communauté est donc plus importante. Cette
technologie s’inscrira, de plus, dans un partenariat avec les autres applications
GOOGLE et notamment YouTube. Jouer à un jeu directement après avoir vu une
bande annonce a de quoi faire rêver. C’est en tout cas la promesse faite par
GOOGLE lors de sa conférence.
Nous avions déjà pu avoir un
aperçu de la technologie lors de la sortie du dernier Assassin’s Creed lequel était
disponible en test aux Etats-Unis en cloud gaming via Google chrome. Ce premier
test avait été satisfaisant pour les joueurs testeurs. Cela a alors permis à Google,
en plus de vérifier l’acceptation des joueurs, d’avoir un retour sur les
capacités techniques et les problématiques soulevées par cette nouvelle
technologie, la fameuse version Bêta !
Mais dis-moi, Jamy, comment ça marche ?
Pour utiliser le cloud gaming, il
faut d’abord se connecter au navigateur chrome ou à l’application stadia mise à
disposition, après s’être abonné aux offres mensuelles de STADIA bien
évidemment, et, enfin, de profiter du jeu. Le principe est plus ou moins le
même que la plateforme Netflix. LA révolution incontestable est surtout la
capacité cross-play de la plateforme, c’est-à-dire qu’elle peut être utilisée
quelque soit le support que vous utilisez (télévision, ordinateur, téléphone ou
tablette).
Un point important pour les
joueurs est que, grâce à la base de code unifiée, la partie se synchronise
automatiquement avec les caractéristiques techniques de la machine, en définition
et en frame rate. Cela se fera principalement suivant la qualité de la
connexion internet du joueur.
La partie technique c’est GOOGLE
qui s’en charge, comme les mises à jour des jeux et des serveurs, ainsi que l’affectation
de la bande passante. Une manette a même été désignée pour l’occasion par les
équipes de GOOGLE. Il est à noter que nos manettes actuelles seront compatibles
avec STADIA mais nous priveront d’options qui ont été ajoutées, comme le fait
de pouvoir streamer (partager des vidéos) sur YouTube via un bouton dédié
directement sur la manette. On retrouve ici l’ambition de GOOGLE, de pouvoir
créer une plateforme connectée et simple d’utilisation en application des
habitudes des joueurs.
On peut
cependant noter que ces serveurs permettront de gérer de façon plus efficace le
potentiel des machines. Il est évident que les joueurs n’utilisaient pas tout
le temps leur machine, le fait d’avoir des serveurs centraux va entrainer une
diminution du nombre de processeurs nécessaire à la même fourniture des besoins.
La technologie sera employée dans le monde entier ce qui se traduira par un
usage continue des ressources mais pas par le même public, décalages horaires
oblige !
Et ça change quoi pour moi ?
L’utilisation de serveur dédié
est un bon point pour les joueurs comme pour les développeurs. Comme nous
l’avons dit précédemment les joueurs n’auront plus à se soucier de mettre à
jour leur machine pour s’adapter aux besoins des jeux, ni même au support de
jeux. On parle donc de la capacité cross plateform du service. Avec cette
technologie il devient alors possible de jouer à n’importe quel machine (PC,
Xbox, PS4, SWITCH, iOS). Cela offre donc aux développeurs un public toujours
plus large de joueur potentiel. Les développeurs ne seront plus également
limités par les capacités techniques des machines des joueurs ce qui entrainera
on peut l’espérer une augmentation rapide de la qualité graphique des jeux.
Si les négociations avec les
partenaires du jeux vidéo se passe comme prévu par Google, le catalogue de jeux
sera énorme. Ils ont pour projet d’en faire une plateforme globale de tous les
jeux modernes. Ils ont également prouvé que les portages étaient possibles avec
pour test le dernier DOOM en date, à savoir DOOM ETERNAL. Le projet est
d’autant plus ambitieux quand on sait que ce type de jeux (FPS) à besoin d’un
temps latente très court. On peut donc espérer voir comme avec la Nintendo SWITCH
l’arrivée d’une pléthore de portage après la sortie de la plateforme Stadia au public.
Stadia, via Stadia Games and Entertainement,
va également produire ses propres jeux et donc ses propres exclusivités. Il
s’agit d’une démarche stratégique viable, puisqu’elle est déjà utilisée depuis
de nombreuse année par les grands noms du jeux vidéo, tel que Xbox et
Playstation, qui se livrent une guerre sans merci sur les exclusivités. On
pense notamment aux jeux God Of War ou Halo.
T’es sûr que c’est si bien que ça ? Ou on ne risque pas plutôt de me claquer les fesses avec des orties ?
Cette technologie a de quoi séduire
par les promesses qu’elle fait, la principale question qui reste est le prix de
ce service. Il ne sera dévoilé que cet été et ça déterminera pour une large
partie des joueurs le regard qu’ils porteront sur Stadia. Google ménage en
effet ses effets d’annonce pour que les consommateurs potentiels se concentre
sur la technologie avant de leur proposer le prix du service et les jeux qui
seront disponible. Le prix dépendra certainement des capacités demandées par
les joueurs et la définition souhaitée. Il ne devra cependant pas être trop
important afin de convertir rapidement les consommateurs. Il est cependant
prévisible que la bascule se fasse progressivement car la plupart des joueurs
possèdent déjà une machine, ils ne vont donc pas la jeter aussi rapidement.
Surtout si la catalogue n’est pas très fourni au début.
Même si la catalogue sera sans
doute important, GOOGLE n’a pas annoncé si les jeux seront en libre accès ou si
chaque jeu devra être acheté indépendamment sur la plateforme STADIA. Cette
question Influencera également très largement le prix mais aussi l’attrait des
joueurs. On pourrait comprendre que Google préfère se concentrer sur la partie
technique de la plateforme de service mais cela gâcherait grandement l’ampleur
du projet. Les concurrents auraient alors moins de difficulté à combler les
vides apportés par STADIA. On pense notamment à STEAM qui propose d’ores et
déjà la plus grande plateforme de jeux dématérialisés. Il n’y aurait plus qu’un
pas à faire pour sa société créatrice VALVE pour que le steam link (permettant
de jouer à des jeux stream directement sur sa télévision) devienne une
plateforme de cloud gaming.
Outre ces questions restées en
suspens, le principe d’un abonnement mensuel pose également la question de
l’accès au service une fois que l’on est plus abonné et notamment à ses
sauvegardes. La fin de l’abonnement entraine l’arrêt totale de la capacité à
jouer. Cette démarche a de quoi inquiéter
car tous n’ont pas les situations de vie peuvent évoluer et alors la capacité à
payer le service peut être compromise, notamment pour les bourses les plus
fragile. On pensera également aux bannissements qui pourrait vous empêcher de
jouer complètement, et plus seulement à un jeu.
Un point très important est
soulevé ici car la mise en place de ce service par Google, à savoir un acteur
majeur aux capacités presque illimité donne du crédit au cloud gaming, et va entrainer
un bouleversement majeur à n’en pas douter dans le monde du jeux-video. On peut
notamment s’attendre à la mort ou au moins à une diminution radicale du nombre
de machine physique vendu. Des acteurs comme Nintendo ont déjà annoncé leur
potentiel départ de la construction de machine lié au jeux vidéo et aux vues de
l’annonce de Google on ne peut que les comprendre.
La diminution des machines de
jeux risque d’entrainer une dépendance vis-à-vis de ces plateformes et peu peuvent concurrencer Google aujourd’hui. Le
parallèle avec l’arrivé sur le marché en leur temps de Youtube ou de Facebook,
et de leur dérives est proche. Il s’agit du risque principal de ce nouvel usage
plus que d’un risque lié à la dématérialisation, qui est non seulement
inévitable mais aussi souhaitable notamment pour la protection environnementale
(avec toutes les nuances que l’on peut apporter). La dématérialisation est, de
plus, une démarche à laquelle les joueurs se sont déjà habitués grâce aux jeux
dématérialisés. Les garanties de durabilité dont Google fait preuve jusqu’ici ne
peuvent qu’être rassurante également.
Le rôle dominant de Google dans
le secteur peut toutefois inquiéter. La place des indépendants dans le
développement des jeux est alors limitée par l’arrivé d’un acteur aussi
important notamment sur la liberté d’expression et de création. Il sera très
intéressant de voir l’évolution des pratiques dans le secteur du jeux vidéo côté
joueurs mais aussi développeurs dans la période qui va suivre la sortie de
STADIA.
On comprend cependant que seul un
acteur majeur peut réussi cette transition, car ils ont les moyens et les
capacités de répondre aux besoins des joueurs et des éditeurs de jeu.
Une autre limite que l’on peut
évoquer également est la connexion internet, qui devra être suffisante pour
pouvoir jouer avec tout le confort nécessaire. Il s’agit là encore d’une
problématique existante certes mais qui devrait être rapidement résolu avec le
développement des infrastructures réseaux en France et à l’étranger qui ne
cesse de croitre. Les 30mb/s demandés (4k 60fps) ne devrait plus être trop long
à atteindre. Les joueurs sont depuis de nombreuses années confrontés à ces
problèmes de débit internet quelque soit leur plateforme. On pense notamment à
la taille des jeux de plus en plus importante et à leur mise à jour très
régulière, ainsi qu’aux jeux en ligne qui réclame d’ores et déjà des connexions
à haut débit.
Wait and see ?
Il est vrai que tant que le prix
n’est pas fixé par Google ni le contenu qui sera disponible, il n’y a pas
encore lieu de se laisser aller à baver abondamment jusqu’à se transformer en
escargot, et de se diriger gentiment vers le siège de Google.
Il est cependant certain qu’il
s’agit une révolution technique pour les joueurs et les développeurs. Ceux qui
suivent l’actualité du jeux vidéo ne seront pas surpris de cette annonce attractive.
Il est évident que Google sait où il met les pieds, on peut donc s’attendre à
un produit cohérent et fonctionnel.
L’arrivée sur le marché du jeux
vidéo ouvre de nouvelles portes mais a de quoi poser question, notamment sur la
sécurité des données et de l’accès aux jeux. On pense à l’accès au service en
cas de zone de faible réseau (à court terme) ou de fin de service (bannissement
ou défaut financier). La place des acteurs risques d’être modifié, notamment
dans leur structuration car la fin des machines physique semble quasiment
inévitable si tout se passe comme prévu. La structuration classique d’un
constructeur avec ses éditeurs affiliés, pour les exclusivités notamment, va
être largement bouleversé. Il sera intéressant de suivre les nouveau business
modèle que vont choisir ces géants du jeux vidéo comme Sony, Nintendo ou Microsoft.
Cela ne risque cependant pas d’être pour tout de suite car nous savons déjà que
les constructeurs ont prévu de sortir une nouvelle génération de console. La
vraie question est, est-ce la dernière que nous allons voir apparaitre ?
Une autre évolution risque de suivre le cloud gaming, c’est la propagation du cloud computering. Les joueurs de jeux vidéo ne sont pas les seules à avoir des besoins importants de puissance graphique et de calcul. D’autres secteur comme l’architecture ou le développement informatique dans son ensemble ont des besoins importants à qui Google ou tout autre acteur de ce genre de service pourra répondre. SHADOW fait parler de lui dans ce secteur en proposant un cloud computer, très orienté gaming certes, mais qui porpose un bureau à distance qui pourra évoluer suivant les marchés. La réussite de STADIA sera un message important sur le marché du cloud computering et notre environnement numérique risque d’être bouleversé une nouvelle fois. Internet 5.0 ??
Pour aller plus loin, voici la chronique de Julien CHIEZE sur le sujet :