Richard Wayne Penniman alias Little est décédé à 87 ans le 9 mai des suites d’un cancer des os. Pianiste, auteur, compositeur, interprète et acteur, il laisse un héritage musical immense.
Né le 5 décembre 1932 à Macon en Géorgie, c’est, avec Chuck Berry, Fats Domino et Bo Diddley, l’un des pionnier du rock n’roll à la fin des années 1950’s et l’un des premiers musiciens noirs de rock à connaître le succès auprès des blancs. Il est même surnommé “l’architecte du rock” en ce qu’il réussi la fusion du boogie, gospel et blues agrémenté d’un piano énergique joué debout
Sa légende tient également en sa personnalité excentrique. Raillé dans sa jeunesse en raison de ses manières efféminées, il va en prendre son parti sur scène à base de tenues flamboyantes.
Little Richard c’est aussi un répertoire sulfureux et sexuellement connoté.
Il a ainsi influencé nombres d’artistes. Bob Dylan, par exemple, a commencé par des reprises de ses tubes. Les Rolling Stones ont fait évolué leur musique vers un style plus blues à son contact. Jimi Hendrix et Otis Redding ont même débuté comme musiciens anonymes dans son groupe. Une expérience qui marquera leur style à jamais comme toute une génération d’artistes noirs américains tel que Prince ou encore Bowie, Elvis ou The Beatles. Son ami James Brown déclarera d’ailleurs Richard comme l’un des artistes les plus importants de sa carrière et précurseur avec son groupe de la soul funk des années 1960.
Tous les grands artistes lui ont rendent aujourd’hui hommage à commencer par Mick Jagger, Iggy Pop ou Bob Dylan.
Plus qu’un architecte, Little Richard avec ses performances, ses tenues et son attitude rebelle et provocante donne le ton d’un genre musical qui le fera entrer au Rock and Roll Hall of Fame (dont il est un des fondateurs) dès sa création en 1986. Architecte musical, oui, il est surtout l’un des chefs de file de l’émancipation noire et homosexuelle.
. Tutti Frutti (1955)
Fun fact : le célèbre “Tutti Frutti” fait référence au sexe anal qu’il maquille dans des onomatopées groovy “a wop bam a loo bam a wop bam boum”
Hippy, punk, métal et même reggae et funk, musique et révolution (politique, artistique…) sont bien souvent liées. Petite sélection, non exhaustive, des titres qui ont fait histoire…
Illustration de couverture : Sex Pistols, live in London
Rock it !
. My Generation, The Who (1965, album: My Generation)
. Search and Destroy, Iggy Pop & The Stooges (1973, album: Raw Power)
. Anarchy in the UK, Sex Pistols (1976, album: Anarchy in the UK/ I wanna be me)
. Antisocial, Trust (1980, album: Repression)
. Take the power back, Rage against the machine (1991, album : Rage against the machine)
. New World Order, Megadeth (1994, album : ThIrt3en)
. Rise up, Testament (2012, album : Dark Roots of Earth)
Il y a quelques semaines s’offrait sur les planches de l’UBU (Rennes) l’effervescence de Mike Brandon et de ses acolytes, autrement appelés The Mystery Lights. L’occasion de revenir sur un groupe garage rock unique aux influences sans limites et aux allures de sales gosses n’ayant toutefois jamais cessé d’écouter la parole (d’ailleurs souvent survoltée) de leurs aînés.
RENCONTRE & HISTORIQUE
C’est en 2004, au lycée de la ville de Salinas en Californie que se rencontrent Mike Brandon et Alfonso Luis Solano, alors animés d’une passion commune pour le rock garage des années 60/70’s. Tous deux sont guitaristes dans des groupes de punk, et décident de créer ensemble The Mystery Lights. Probablement loin de se douter que ce nom les suivrai encore plus de 15 ans après.
Accompagnés de leurs amis Nick Pillot à la batterie et Joe Dellamora à la basse, ils forment une première base du groupe et répètent sans relâche dans un petit garage de réparations automobiles de Salinas. Les débuts sont difficiles ; le groupe connaît pendant près de 8 ans de nombreux changements de line-up et plusieurs périodes de pauses, peinant à se faire un nom sur la scène californienne. Ils décrochent quelques opportunités auprès de salles et radios locales, comme en témoigne ce live capté en 2010 dans une radio de Los Angeles mais sans grande envergure.
L’atmosphère au sein du groupe est souvent instable ; les instrumentistes vont et viennent autour du socle Brandon / Solano. Mais l’approche musicale globale restera néanmoins la même tant que ce dernier perdurera. Ils sortent en 2009 leur premier album auto-produit intitulé Teenage catgirls and the mystery lightshow , qui ne connait pas un franc succès, échouant à assurer au groupe un quelconque semblant de visibilité.
Lassé de la Californie, Brandon déménage alors en 2012 à New York, dans un petit appartement du Queens, à la recherche de plus de mouvement et d’opportunités. Il est rapidement suivi par Solano, Pillot et Alex Q. Amini, remplaçant de Dellamora à la basse. Pendant 3 ans, ils écument les circuits underground new-yorkais, attirant alors peu à peu les regards. S’ajoutent ensuite à la formation Kevin Harris aux claviers / orgue et Noah Kohll à la batterie après le départ de Pillot.
LABEL
En 2015, ils sont enfin repérés par la maison de disques soul new-yorkaise Daptone records (ayant notamment propulsé des artistes tels que Sharon Jones & the Dap Kings,The Olympians ou encore Charles Bradley), souhaitant faire de Mystery Lights la figure de proue de Wick records, branche rock du label créée la même année. En passionnés des sonorités et arrangements musicaux des années 50/60’s, les équipes de Daptone records mettent alors à disposition du groupe le studio « House of soul », véritable temple dédié à l’enregistrement analogique, permettant l’utilisation de matériel d’époque garanti sans ordinateur.
RÉFÉRENCES
Car ce qui fait l’une des plus grandes richesses de The Mystery Lights c’est avant tout leur approche musicale éclectique. Des classiques psychés à l’image de The Seeds, The Kinks, Velvet Underground, Them ou encore Country Joe and the Fish pour ne citer qu’eux. Jusqu’aux plus inhabituels acteurs de la scène punk tels que Dead Moon (reprise en concert de Dead moon night), The Screamers,Billy Childish, Richard Hell, The Fall, … en passant par quelques touches blues avec Blind Willie Mctell, jazz avec Sun Ra, ou même électroniques expérimentales avec Brian Eno, Kraftwerk, Neu!, etc. ; autant dire que le spectre des influences est très large.
Il ne fait, par ailleurs, aucun doute qu’ils aient chacun été également nourris au sein des plus grands précurseurs du mouvement psyché par les biais de compilations longuement ressassées, telles que Nuggets (1), Back from the grave (2), ou encore Uptight Tonight (3). Celles-ci étaient et restent encore aujourd’hui de véritables trésors de (re)découvertes de titres garage/psyché/punk rock de groupes des 60’s, à l’époque presque oubliés et considérés comme passés de mode, avant de devenir par la suite des classiques du genre. Elles sont devenues sources d’inspirations pour les générations de musiciens à venir, dont The Mystery Lights fait évidemment partie.
Original Artyfacts from the First Psychedelic Era, 1965-1968, composée par Lenny Kaye – guitariste du Patti Smith Group – double album de 27 chansons
Tim Warren – 1983/1992 – Crypt Records – 10 volumes
The ultimate 1960s garage punk primer – Big Beat Records – 2005 – 26 titres
2016 – 1er ALBUM
Le premier album produit chez Daptone, enregistré à Bushwick en seulement une semaine et sobrement appelé The Mystery Lights sort en 2016. Il témoigne d’une énergie viscérale et passionnée parfaitement maîtrisée, ayant mis près de 10 années à pouvoir être exprimée à un plus large public.
Les sonorités enregistrées en tout analogique confèrent à cet album une dimension nostalgique avec toutefois une identité propre, comme il en ressort aujourd’hui peu presque 50 ans après l’âge d’or du rock garage et du rock progressif. L’intention ne se cantonne pas à un simple hommage sans recherche musicale. En mélomanes aguerris et passionnés curieux, chaque membre du groupe apporte sa touche personnelle. Blues, jazz, punk, surf rock, country, soul, … ; tout style a du bon à prendre, que ce soit en grandes ou petites proportions. Loin de se revendiquer groupe de rock psychédélique, et encore moins héritiers d’un flambeau à la flamme presque éteinte, The Mystery Lights refusent toute étiquette, si prestigieuse soit-elle, ajoutant à ce cocktail déjà savoureux une touche d’humilité et de sincérité peu communes.
2019 – 2ème ALBUM
Après trois ans de tournée mondiale (Etats-Unis, Asie, Australie, Europe) et de préparation d’un second album, le groupe revient en mai 2019 avec Too much tension, aux sonorités cette fois plus axées blues, surf rock et électroniques expérimentales, approfondissant davantage les influences toujours plus riches.
Trois années qui ne semblent pas avoir été de tout repos, à en juger par le titre choisi pour ce second album, les sujets traités dans les textes et les quelques changements de membres. Noah Kohll cède sa place à Zach Butler à la batterie, quant à Kevin Harris, il laisse sa place à Lily Rogers pour la partie claviers / orgue. Un mal pour un bien selon les déclarations de Mike Brandon en interview, jugeant que le groupe dans sa composition actuelle a enfin trouvé un juste équilibre.
L’entente globale au sein de cette quintette frénétique semble aujourd’hui idéale et ça se ressent. Plus particulièrement en concert où ils offrent volontiers au public tout ce qu’ils peuvent offrir. The Mystery Lights est de ces groupes qui aiment à révéler aux regards un spectacle instinctif sans prise de tête aux enchaînements bien maîtrisés, véritable célébration de la musique d’une manière générale. Bien que de ces cinq lumières mystérieuses, Mike Brandon, en « co-leader historique », semble briller plus que les autres, c’est sans pour autant faire de l’ombre au reste du collectif. Le style, dans sa forme parfois volontairement perdu et bâclé, favorise toujours le sens musical. Sur scène ils s’amusent, boivent, se marchent dessus, intervertissent les rôles, slamment, tentent de nouvelles choses, réussissent ou échouent mais qu’importe. Mike Brandon avait prévenu, déclarant avec cynisme à son public au moment où les esprits commençaient à s’échauffer : Apologize for our unprofessionalism !
Écrivant patiemment leur histoire depuis plus de 15 ans et ayant à mes yeux réalisé jusqu’ici un sans-faute, que ce soit musicalement ou humainement, The Mystery Lights trouvent leur place haut perchée dans la courte liste des groupes de rock garage actuels qui valent le détour. Il est indéniable qu’ils maîtrisent à ce jour tous les codes musicaux de leurs influences, s’élevant même à leur niveau pour le plus grand plaisir d’un public adepte bien qu’encore très restreint. Souhaitons-le, The Mystery Lights gagneront prochainement leur reconnaissance amplement méritée.
Noël et ses calendriers de l’avent s’achèvent ? Qu’a cela ne tienne ! En attendant les festivités du Nouvel An, voici notre « Calendrier de l’après » ! Retrouvez donc ici une courte sélection de ce qu’il ne faudra pas manquer en 2020. You’re welcome.
Musique/ Notes on a Confidential form, 1975 (ColineM)
C’est une très belle année qui s’annonce du côté musical. De grands noms figurent au Walk of Fame de notre agenda comme notamment Rihanna, The 1975, Tame Impala, The Weekend ou encore (dès janvier) Halsey ! Un album, en particulier titille notre curiosité: Notes on a confidential Form prévu pour le 21 février 2020. Cet album intrigue, en effet. Le dernier album du groupe, A brief inquiry into Online Relationships, tout d’abord, n’a que 8 mois lorsque Matt Healy et sa bande annonce ce nouvel opus. C’est toutefois un featuring bien étonnant qui retient toute notre attention sur le contenu de ce nouvel opus. Ce featuring, c’est bien Greta Thunberg ! La jeune femme (qui a d’ailleurs été nommée personnalité de l’année 2019 par le magazine Time), pose sa voix sur l’intro de NoaCF et nous livre un discours sur le principe de la “désobéissance civile”. Une entrée en matière qui promet un album inscrit dans l’air (militant) de son temps.
Cinéma : Dune, Denis Villeneuve (ColineM)
C’est l’un des projets les plus fous que le cinéma ai vu depuis quelques décennies et ce dans tous les sens du terme. Dune, c’est d’abord une oeuvre littéraire de SF éponyme écrite par Frank Herbert. C’est aussi une adaptation à l’écran par l’énigmatique David Lynch en 1984. Dune c’est également le projet pharaonique de Alejandro Jodorwsky malheureusement abandonné et dont un documentaire autour du projet, Jodorowsky’s Dune, est présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2013. Dune c’est donc toute une mythologie, des fans pointilleux (des fans de SF en somme) et surtout la réputation d’un projet infaisable ! Rien qui n’effraie Denis Villeneuve, lequel a annoncé la sortie de son adaptation en salle le 23 décembre prochain. Le réalisateur de Blade Runner 2049 et Premier Contact n’a, pour ce faire pas hésité à mettre les petits plats dans les grands. Il prévoit, tout d’abord, une construction en deux parties afin de s’offrir la place nécessaire au développement à l’écran. Le casting surtout à de quoi donner des frissons : Timothée Chalamet, Jason Momoa, Zendaya, Charlotte Rampling … Sans oublier, une bande originale composée par Hans Zimmer ! Villeneuve souhaite, de plus, moderniser ce classique de la SF et surtout donner plus de consistance aux rôles féminins. L « Nombre d’éléments de Star Wars s’inspire de Dune. j’aimerai faire le film Star Wars que je n’ai jamais vu. Un Star Wars pour adulte… », ajoute le réalisateur. e Croisons les doigts pour enfin voir sur nos écrans ce qui s’annonce comme une pépite !
Gaming: Cyberpunk 2077, CD Projekt (MaëlD)
Si vous avez suivi l’actualité jeux vidéo de cette année vous n’avez pas pu louper le prochain titre du studio polonais CD Projekt, Cyberpunk 2077. Inspiré de l’univers du jeu de rôle Cyberpunk 2020, le titre sera un RPG en monde ouvert dans la ville de Night City. Vous serez plongé au coeur d’un monde dystopique, à la fois sale et dangereux que vous pourrez explorer, dans le monde réel et dans le cyberespace. L’aventure c’est à vous de la faire avec comme promesse un panel de possibilités impressionnant, tant dans l’approche des situations que des dialogues. Le studio CD Projekt est la garantie de la qualité du titre puisque ce sont eux qui ont édité en 2015 The Witcher 3 que l’on ne présente plus. Tous à vos implants le 16 avril prochain !
Série : Dracula, Mark Gatiss et Steven Moffat pour Netflix (AnastasiaM)
L’année 2019 s’achève et 2020 pointe le bout de son nez avec son lot de nouvelles séries. Certaines ont su attiser notre curiosité.Qui d’autre pour susciter l’envie que le plus célèbre des vampires : Dracula. En effet, Netflix lance sa mini série sur le Comte. Si on est sait peu sur l’intrigue, ce qui est sûr c’est qu’elle se déroulera semble-t-il entre la Transylvanie et Londres (comme le roman d’origine). Mais alors me direz-vous pourquoi tant d’engouement pour une série dont on ne sait pas grand chose au final ? Et bien déjà parce qu’il faut l’admettre Dracula exerce une certaine fascination sur nous. Ensuite parce que la bande annonce donne franchement envie ! Elle nous promet une série glauque à souhait loin des dernières séries pour ado sur les vampires. Ce vampire là est effrayant comme ils sont supposés l’être. La sortie est prévue pour le 4 janvier sur Netflix. Chez Purple Haze on connaît le programme télé du 4 janvier ! Et vous ? Vous laisserez vous séduire par le comte Dracula ?
Série: Madam C.J Walker, Netflix (ColineM)
Madam C.J. Walker, une mini-série en quatre parties, raconte l’histoire totalement inédite et irrévérencieuse de la femme d’affaires et pionnière des soins pour cheveux afro-américains Madam C.J. Walker., qui a su dépasser rivalités épiques, mariages tumultueux et histoires de famille pour devenir la première femme noire millionnaire aux États-Unis à une époque qui s’y prêtait pourtant peu. (source: communiqué presse, Netflix France) .C’est le moins que l’on puisse dire. Sarah Breedlove naît en 1867 en Louisiane. Elle naît ainsi seulement 2 ans après l’annonce de l’abolition de l’esclavage. Tout est à faire, donc, en matière de droits civils. Sarah, d’autant plus, part avec un second handicap en raison de sa condition de femme dans un monde encore très machiste (les suffragettes, blanches et aisées, commencent à peine leur campagne). Sarah, génie du marketing, élèvera cependant seule sa marque de cosmétique Madam CJ Walker Manufacturing Compagny au rang d’institution. Son produit phare ? Le Wonderful Hair Grower, l’un des premiers produits beauté commercialisés pour les cheveux afro. La série est annoncée pour fin juillet 2020 par son producteur et diffuseur, Netflix. C’est Octavia Spencer (Ma, La Couleur des sentiments..) qui en interprètera le premier rôle. En attendant de voir ce destin extraordinaire sur nos écrans, on se plonge dans le livre de l’arrière-arrière-petite fille de Sarah, A’Lelia Bundles, On Her Own Ground dont est inspirée la série (by the way).
Ding Dong ! Plus que quelques heures avant de déballer les cadeaux. Voici une petite sélection afin d’égayer votre réveillon et surtout de rendre l’attente de Santa un peu moins insoutenable. La musique adoucit les moeurs, il paraît.
Les classiques
. All I want for Christmas is you, Mariah Carey (2009)
. Let it snow ! , Dean Martin (1959)
n.b: On aime aussi la version de Sinatra. Old but gold !
. Last Christmas, Wham ! (1984)
. Santa Baby, Eartha Kitt (1953)
We will rock you
. Christmas all over again, Tom Petty & the Heartbreakers (2008)
.Thank god, it’s Christmas, Queen (1984)
. Twisted Sister, Silver Bells (2006)
. Bob Rivers, Wreck the Mall (1988)
Les nouveautés
. Christmas Tree Farm, Taylor Swift (2019)
. Cosy Little Christmas, Katy Perry (2019)
. Christmas in New York, Lea Michele (2019)
. Baby it’s cold outside, John Legend ft Kelly Clarkson (2019)
n.b: On vous conseille l’album en entier ! Un petit bijou avec les compliments de John Legend .