Associé au Carnaval ou au bal masqué, le masque n’est pas forcément celui qu’on croit. Il est le plus souvent invisible et nous le portons en société pour cacher notre véritable nature. Il y a le masque qu’on cache parce que nos secrets sont inavouables. Il y a, aussi, le masque qu’on porte parce qu’on assume pas ou qu’on a trop peur de notre véritable nature.
En matière de masque, les séries ont de quoi faire. Lorsqu’il est physique et fait parti d’un artifice, il permet de lever nos inhibitions. A l’abri sous notre masque, nous pouvons laisser parler notre vraie nature sans avoir le sentiment d’être jugé. On se rappelle du bal masqué de Gossip Girl (Josh Schwartz et Stephanie Savage, d’après les romans de Cecily von Ziegesar, 2007/2012) où les mensonges et révélations fusent.
Mais c’est lorsqu’il est invisible, qu’il représente une métaphore, qu’il peut être le plus dangereux. Ce masque porté pour cacher sa véritable identité cache bien souvent une personnalité déviante et malsaine. Nous faisons, bien évidemment, référence ici à notre cher Joe Goldberg de la série Netflix, You (Greg Berlanti et Sera Gamble, d’après les romans de Caroline Kepnes, from 2018 till now). Véritable psychopathe, on lui confiait pourtant bien le bon dieu sans confession avec ses airs de gendre idéal. Derrière ce sourire angélique se cache pourtant un véritable sadique persuadé pourtant d’agir pour une noble cause : l’amour.
L’amour n’est pas toujours la motivation principale de nos tordus. C’est le cas du célèbre docteurHannibal Lecter (Thomas Harris et Bryan Fuller, 2013/2015) (même si on lui reconnaît un certain amour de la chair humaine).
Citons aussi nos serial killers préférés de Mindhunter(Joe Penhall, from 2017 to now) mais pas certains qu’on puisse parler d’amour non plus.
Même lorsqu’il est réel, cet amour nous pousse parfois à porter un masque, parce que nous avons honte, parce que nous n’assumons pas ou tout simplement parce que la société ne veut pas de cet amour. C’est le cas de l’amour homosexuel représenté dans de plus en plus de séries comme Glee(Ian Brennan, Brad Falchuk et Ryan Murphy, 2009/2015), Sense8(Lana et Lilly Wachowski et Joseph Michael Straczynski, 2015/2018), Grey’s Anatomy(Shonda Rhimes, from 2005 to now) ou encore How to Get away with murder (Peter Nowalk, from 2014 to now). Cet amour interdit peut également se traduire par le rapprochement de deux protagonistes de religions différentes. C’était le cas dans la culte Veronica Mars (Rob Thomas, from 2004 to now) où une jeune femme musulmane est obligée de se cacher pour fréquenter son amant juif.
Peu importe nos motivations, le masque peu à la fois nous permettre de garder secrète une partie de notre identité quel qu’en soit les raisons. Il peut aussi, au contraire, révéler nos envies secrètes sous couvert de l’anonymat que procure le masque. Paradoxalement.
Sujet de société phare de notre époque, le genre questionne notre façon d’appréhender les sexes et les sexualités. Nous le savons, la culture se veut souvent le reflet de l’actualité notre société. C’est donc sans surprise que grand nombre de série ont décidé d’aborder la question sous différentes formes.
Buffy contre les vampires aura été précurseuse dans le genre. En effet elle a non seulement mis au centre de son histoire une femme qui sauve à plusieurs reprises le monde là où les hommes en sont incapables. Elle a également mis en avant un des premiers couples lesbiens à la télévision. Et même si le couple reste assez pudique ça n’en est pas moins révolutionnaire.
Willow Rosenberg (Alyson Hannigan) & Tara Maclay (Amber Benson) in Buffy contre les vampires (1997/2003)
Aujourd’hui de plus en plus de séries surfent sur cette liberté de parole et des genres. On a vu apparaître des séries telles que Sense8 qui met en avant des couples lesbiens et même une actrice transexuelle. Les réalisatrices de la série sont, d’ailleurs, elles mêmes transgenre. Il s’agit de Lilly et Lana Wachowski les célèbres réalisatrices de la trilogie Matrix. La série est une véritable ode à la tolérance et à l’acceptation.
Orange is the new black révolutionne, elle aussi, le monde du petit écran. On plonge ici dans l’univers carcéral féminin avec son lot de violence et de romance. La série est une des premières à faire jouer une actrice transexuelle noire : Laverne Cox. Alliant légèreté et sérieux (parce que oui, on est quand même en prison), la série nous montre le quotidien de ces femmes incarcérées pour différents crimes. Mais là où réside sa force c’est principalement dans le personnage joué par Laverne Cox. En effet, son personnage est également transsexuel et c’est une première dans le milieu carcéral.
Même si les personnages ou série LGBTQ se démocratisent de plus en plus à l’image de séries telles que Pose, Glee, The L Word ou encore Grey’s Anatomy, un long chemin reste encore à parcourir. Un travail important d’inclusion est à faire afin que chaque genre soit représenté. Nous l’avons dit précédemment la culture se veut le reflet de notre société ou tout du moins s’en inspire. Et bien notre société est faite de diversité, aux producteurs et réalisateurs de la représenter dans leur série car l’inclusion passe également, peut-être, même surtout, par la représentativité culturelle.
Lundi 16 décembre : Musique / Norman Fucking Rockwell, Lana Del Rey (ColineM)
L’hypnotique Lana del Rey est de retour ! Après avoir apposé sa reprise du culte Season of the Witch (Donovan, 1966) sur la bande son de Scary Stories (Andre Ovredal, août 2019) produit par Guillermo del Toro et juste avant la sortie de sa collaboration sur Don’t call me Angel, Lana nous livre son nouvel album le 30 août. Cet opus fut, d’ailleurs, plusieurs fois repoussé car la chanteuse, perfectionniste, ne cessait de le peaufiner (tout en travaillant sur diverses projets en parallèle comme un recueil de poème). Norman Fucking Rockwell , donc, est son 6e album après Lust for life sorti en 2017. Son titre est un hommage au peintre américain iconique des années 1920’s à 1950’s. Une parenté culte avec laquelle l’album partage le goût de la description en plusieurs tableaux du mythe de l’American Dream. Le feutré Doin’ Time et son drive-in en plein summertime côtoie alors surfers, soleil et surtout le titre anti-gun Looking for America. Lana s’échappe quelque peu de sa pop de prédilection avec cette album mais toujours à pas feutré et nous hypnotise encore une fois.
Mardi 17 décembre : Gaming/ Fire Emblem : Tree Houses (MaëlM)
Pour passer les fêtes de fin d’année, il n’y a rien de mieux qu’un jeu sur Switch pour jouer ou vous le souhaitez. En dehors de la publicité pour la console, c’est le titre Fire Emblem : Three houses qui a su nous enchanter par son gameplay dynamique et bien maîtrisé. Le dernier J-RPG (RPG à la japonnaise) de la série mythique des Fire Emblem est une aventure qui vous met dans la peau d’un enseignant dans un monastère qui forme l’élite de demain. Votre rôle d’enseignant vous permet de former les élèves de la maison de votre choix. Cette personnalisation intelligente et très complète permet d’influencer le gameplay des combats que vous aurez à mener lors de vos différentes missions. Entre des combats au tour par tour exigeants mais très bien construits, des personnages attachants et une durée de vie impressionnante, tout y est pour vous faire oublier votre tonton ivre du 25 décembre.
Mercredi 18 décembre : Beaux Arts/ Exposition Toulouse Lautrec, résolument moderne (ColineM)
Depuis le 9 octobre, et jusqu’au 27 janvier 2020, se tient au Grand Palais l’exposition “Toulouse Lautrec, résolument moderne”. Dois-t-on encore le présenter ? Le peintre qui était une figure du Paris de la fin du XIXe, est devenu aujourd’hui une véritable icône de cette époque. Soulignons d’ailleurs la participation de Baz Lurhmann et de son Moulin Rouge (2001) dans la construction du mythe chez les plus jeunes d’entres nous. L’exposition du Grand Palais, cependant, s’attache à déconstruire cette image du peintre (et de créature) des bafonds qui s’est installé au fil des ans. Certes, Toulouse-Lautrec aimait Montmartre, ses cabarets et ses bordels mais cela ne résume en rien son oeuvre. Bien au contraire. Henri de Toulouse Lautrec (1864-1901), donc, est fasciné par une chose en particulier : le mouvement. Si il est tant attiré par la butte Montmartre, ce qui l’intéresse c’est surtout le tumulte et l’énergie qui s’en dégage. Le peintre, fasciné, va ainsi réaliser plus de 200 pièces rendant ainsi hommage à ce monde qu’il aime tant. Henri va surtout développer un style unique et résolument moderne composé de tournoiements, de traits inachevés laissant entrevoir la dynamique et surtout de couleurs et de vide. Le peintre se concentre ainsi sur l’essentiel: un geste, des couleurs et surtout la vie ! “Toulouse-Lautrec, résolument moderne” est l’une des plus grandes rétrospectives qui lui est consacrée avec des pièces qui viennent des quatres coins du monde. Pour plus d’infos, c’est par ici :
Jeudi 19 décembre : Série / The Umbrella Academy, Steve Blackman pour Netflix (AnastasiaM)
Telle la vierge Marie, 43 femmes donnent naissance à des enfants le même jour. Ces femmes ne sont pourtant pas enceintes. Les enfants sont dotés de pouvoirs surnaturels et 7 d’entre eux sont alors recrutés par Sir Reginald Hargreeves, un célèbre inventeur. Ils grandissent alors au sein de la Umbrella Academy et mettent leurs dons au service de la société, empêchant ainsi des crimes. De nombreuses années plus tard alors que la famille est éparpillée à droite et à gauche, nos jeunes héros se retrouvent à la suite de la mort de leur père adoptif. Ils vont rapidement découvrir qu’une menace plane sur la suivie de l’humanité tout entière. Pourquoi on aime ? Pour son visuel et la qualité du casting.
Vendredi 20 décembre : Cinéma / Alita Battle Angel, R. Rodriguez (ColineM)
“Lorsqu’ Alita se réveille, elle n’a plus aucun souvenir de qui elle est. Elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire.” L’annonce de l’adaptation à l’écran du (très très cool) manga Gunnm de Yukito Kishiro en a fait frissonner plus d’un. Un tel projet ne pouvait être que risqué cependant. Là où le matériau de base est considéré comme un classique du genre, on ne pouvait qu’attendre au tournant sa version cinéma. C’est donc Robert Rodriguez qui s’y colle sous la production de James Cameron (lequel participe également au scénario). Choix plutôt étonnant lorsque l’on connaît le registre de prédilection de Rodriguez. Les fans ne retrouveront malheureusement pas le côté sombre du roman. Le film préfère, en effet, emmener un plus large public. L’intrigue est cependant plutôt bien retravaillée dans cette optique et s’intéresse (comme le manga) à l’essence de l’être, de ce qui fait humanité. Le film se pare également de visuels qui, si ils ne sont pas vraiment originaux, sont tout de même très beaux. Petit bémol: on regrette les rouages visibles d’une construction en série dans l’optique d’une potentielle franchise. A noter que c’est surtout l’occasion de (re)lire le manga d’inspiration : Gunnm !
Samedi 21 décembre : Cinéma / Midsommar, Ari Aster (MaureenT)
Les années 2000 avaient signé la fin de l’âge d’or du cinéma d’horreur, et plongé ses fans dans la frustration en nous abreuvant de suites par dizaines de films pour adolescents, de scènes gores qui nous faisaient plus rire que peur et bien sûr de remakes pour lesquels on se passera de commentaires. Mais les amateurs du genre ont pu voir une lumière au bout du tunnel ces dernières années avec le cinéma d’épouvante indépendant qui renaît de ses cendres aux États-Unis. On pense notamment à Jordan Peele qui nous a livré Get Out en 2017 et U cette année, Robert Eggers qui a fait le mitigé mais intéressant The Witch et nous livre The Lighthouse pour conclure 2019, les Conjuring et Insidious de James Wan, qui à la base étaient des films à petits budgets avant de se transformer en franchises. Parmi tous ces nouveaux talents qui donnent un second souffle à l’épouvante, il en est qui se détache clairement des autres : Ari Aster. En 2018, il traumatisait un bon nombre de personnes avec Hérédité, long métrage atrocement malsain et malheureusement très bien écrit. Le film avait reçu un accueil unanimement positif et est considéré comme L’Exorciste de notre génération, même si seul le temps peut se permettre de l’affirmer. Un an après la sortie de son premier film, il nous en propose un second : Midsommar. Pour le réalisateur qui a pour certains déjà réalisé son chef d’oeuvre avec Hérédité, le défi est de taille : faire aussi mieux. A-t-il réussi ? Midsommar raconte l’histoire de Dani et Christian, dont le couple bat un peu de l’aile. Avec un groupe d’amis, ils embarquent pour des terres reculées de Suède, où ils doivent passer une semaine dans un festival célébrant le solstice d’été « à l’ancienne ». Comme le film se déroule en été en Suède, le soleil ne se couche jamais vraiment. Le cadre est idyllique : prairies vertes et fleuries, ensoleillées en permanence, et des gens vêtus des longues robes blanches. Comment peut-on effrayer avec ça ? Ari Aster l’a fait. Tout d’abord grâce à la première scène du film qui est vrai coup de poing dans la salle. Il pose l’ambiance dès le début, là où Hérédité prenait son temps avant de sombrer. Le personnage de Dani, rongée par l’anxiété, est formidablement interprété par l’actrice Florence Pugh et l’audience se retrouve avec l’estomac noué avec elle tout au long du film. Si la troisième partie souffre d’une écriture inégale, Midsommar n’en est pas moins bien ficelé. Il parvient à capturer les tripes de son public et à réveiller nos angoisses personnelles profondes en tournant les relations amoureuses, la famille et les vacances d’été en trip cauchemardesques. En bonus, une bande son envoûtante dont certains morceaux peuvent hanter l’esprit et une imagerie remarquable. Ari Aster est parvenu cette année à montrer qu’on peut créer l’épouvante dans un pré verdoyant illuminé, et qu’il est inutile d’aller chercher des monstres sanguinaires pour réveiller la peur. C’est peut-être ce qu’il y a de plus poignant dans Midsommar : le réalisme des situations explorées font qu’on y croit de A à Z. 2019 annonce alors peut-être un nouvel âge d’or pour le cinéma d’épouvante, à l’aube d’une nouvelle décennie.
Le film noir, genre célèbre de l’âge d’or du film hollywoodien, a souvent été mis à l’honneur au fil des époques. Inspiré des nouvelles et romans de détectives qui font leur apparition durant la Grande Dépression, il est à son apogée entre 1940 et 1950. Qui n’a jamais vu l’un des classiques du genre verront alors le jour tel que Le Faucon maltais, L’inconnu du Nord-Express ou encore La dame de Shanghai. Mais alors quelle est la particularité du film noir ? Et bien tout simplement il fait partie de la catégorie des polars. Le plus souvent l’intrigue est assez dramatique et laisse peu de place à l’optimisme. L’esthétisme y est contrasté et l’intrigue prend souvent place dans une ville ce qui permet de jouer avec les ombres et les recoins (comme un miroir avec l’intrigue). Et si on retrouve souvent les mêmes personnages stéréotypés, il ne faut pas se fier aux apparences, on est bien loin du cliché bon flic/mauvais flic. Au contraire l’intrigue se focalise plus sur le traitement de la victime.
D’abord critiqué par la presse américaine, c’est en France qu’il va trouver la reconnaissance qu’il mérite. Et d’ailleurs même s’il est associé au cinéma américain le film noir va faire son chemin en France, en Allemagne en Grande-Bretagne, en Italie ou encore au Japon. Amenant avec lui son lot de personnages stéréotypés comme la femme fatale, le couple en cavale ou encore le détective.
Rien d’étonnant que de nombreuses séries se soient alors inspirées de ce genre culte au cours d’une de leurs aventures. Le plus souvent cet épisode sort de l’intrigue principale et est perçu comme un rêve ou comme une pause dans l’histoire de nos héros. Voici donc quelques exemples de séries qui ont souhaité rendre hommage à leur manière au film noir.
Référence illustration de couverture : La Dame de Shangaï, Orson Welles (1947)
Castle
La série surfe sur le succès de Mentalist et la mode des consultants atypiques travaillant pour la police. Elle a su se démarquer grâce à son humour décapant et son atmosphère si particulière. Rappelons que Castle est auteur de polar, le film noir étant l’héritier du polar, ce n’est donc pas une surprise de retrouver un épisode rendant hommage au film noir.
L’épisode 14 de la saison 4 nous plonge à la poursuite du meurtrier d’un chasseur de trésor. Nos deux héros Richard Castle et Kate Beckett vont se retrouver en 1947, dans les habits de l’époque et vont devoir mener l’enquête. Le titre de l’épisode (The Blue Butterfly) fait référence au film The Blue Dahlia et l’épisode reprend l’intrigue d’un des plus grands classiques du genre.
Supernatural
Dans cet épisode 19 de la saison 13, nos deux frères cherchent par tous les moyens à ouvrir un portail vers le monde apocalyptique. Cet épisode nous offre un énième hommage au Faucon Maltais. On y retrouve des personnages nommés Margaret Astor et Richard Greenstreet en référence à Mary Astor et Sydney Greenstreet acteur du fameux film. Tout y passe, les mystères, les femmes fatales et même les mafieux le tout avec une légère pointe de dérision.
Charmed
Lors de l’épisode 8 de la saison 7, nos trois sœurs préférées doivent résoudre une enquête au cœur des années 30. Paige et l’agent Brody se retrouvent alors plongés dans un roman dont l’intrigue n’a jamais eu conclusion. Ils sont alors menacés par des mafieux qui les soupçonnent d’être à la recherche du Burmese Falcon. Inutile de préciser à quel autre faucon il fait référence ! Tous les codes sont là, l’intrigue qui se déroule dans le roman est en noir et blanc. Nous avons une femme fatale, des mafieux et de mystérieux objets que tout le monde semble vouloir posséder.
Star Trek
L’épisode 8 de la saison 2 de Star Trek nous plonge à l’époque de l’occupation Cardassienne. Odo enquête sur un meurtre non résolu. Et même si l’intrigue ne déroule pas dans les années 40, elle reprend les codes du film noir. On y retrouve une part de mystère, une voix off, des flashbacks et des femmes fatales.
Community
Dans un autre registre la série humoristique à décidé de rendre hommage au genre de manière caricaturale. Durant le 3e épisode de la saison 3, nous retrouvons notre ancien professeur d’espagnol Ben Chang dans une enquête haute en couleur. Il se découvre une curieuse vocation pour le métier de détective lorsqu’il intègre son poste de surveillant de Greendale. Il se lance alors dans une enquête dénuée de sens qu’il s’est imaginé de A à Z. L’épisode est loufoque mais bien ficelé. Ben Chang fait lui-même sa voix off et se joue des codes du film noir.
Les Simpsons
Coutumier du fait, les Simpsons rendent régulièrement hommage à des films, des genres ou des artistes quels qu’ils soient. C’est donc sans surprise que la série animée rend hommage à plusieurs reprises au film noir lors d’épisodes spéciaux. On retrouve régulièrement le détective Dexter Colt, notamment lorsqu’Homer l’engage pour enquêter sur Lisa et ses centres d’intérêt. De nombreux hommages au film Citizen Kane sont également présents tout au long de la série. On y retrouve alors Homer dans le costume d’un détective privé, Marge devient une femme fatale et les enfants sont des mafieux.
C’est lors du 200e épisode de la série, que les réalisateurs rendent hommage à l’iconique Hitchcock. L’épisode sort de la trame habituelle de ses épisodes et nous emmène dans les années 50. Ici nos héros Brennan et Booth ne sont ni anthropologue ni agent du FBI. Brennan est détective et Booth est un bandit. Ils vont devoir prouver l’innocence de ce dernier et au passage créer l’anthropologie judiciaire. C’est David Borenaz qui a réalisé cet épisode hommage tout en reprenant les codes du film noir, ainsi que son esthétisme.
Le film noir a donc su inspirer tous les genres. Alors qu’on l’attend naturellement dans des intrigues policières, nous l’avons vu il s’adaptent aussi bien au fantastique, au comique, qu’à l’animé. Une belle revanche pour ce genre qui, à l’origine, était décrié et malmené.
Ah Halloween ! Ses bonbons, ses déguisements et bien sur ses films d’horreur. A l’approche du 31 octobre, Purple Haze vous propose une sélection (non exhaustive) des séries les plus horrifiques !
Les zombies :
The Walking Dead (2010)
Comment évoquer les zombies sans parler de The Walking dead. Adaptée du comic du même nom publié pour la première fois en 2003, la série prend place lorsque Rick se réveille à l’hôpital après plusieurs mois de coma (les fans du genre auront sûrement comme un sentiment de déjà vu avec 28 jours plus tard, sortie 1 an avant le début des comics) et découvre que le monde a changé. Une guerre semble avoir éclaté, le chaos règne dans les rues et c’est alors qu’il découvre avec stupéfaction que les êtres humains ont changé. Ils sont devenus des monstres. On notera que le terme de “zombie” n’est jamais employé dans la série. Rick part alors à la recherche de sa femme et de son fils à dos de cheval portant son uniforme de shérif. Sur son chemin, il va croiser des zombies et, alors que la mort semble inévitable (à tout point de vue), croise Glenn. Lequel vient à sa rescousse et lui propose de rejoindre son groupe de survivants. Dans un climat de chaos, les hommes doivent réapprendre à vivre et se réorganise ainsi en communauté.
Fear the Walking Dead (2015)
Face au succès de The Walking Dead, un spin off ne tarde pas à voir le jour. Ainsi Fear the
Walking Dead se déroule au moment où l’épidémie est propagée. Les individus ne savent alors pas ce qui se passe ni comment venir à bout de ses monstres qui semblent ne jamais mourir. Nous suivons alors le périple de Madison, conseillère d’orientation dans un lycée de Los Angeles qui élève seule ses deux enfant Alicia, élève brillante et Nick jeune un peu à la dérive qui a sombré dans la drogue. La petite famille voit d’un mauvais oeil la nouvelle histoire d’amour de leur mère avec Chris, professeur dans le même lycée et père divorcé d’un jeune adolescent Chris. C’est donc dans ce contexte que notre famille va tenter de survivre dans un monde qui sombre peu à peu dans le chaos.
I Zombie (2015 – 2019)
Plus légère que les deux précédentes, IZombie raconte l’histoire d’Olivia Moore, une étudiante en médecine qui voit sa vie chamboulée en une soirée. Elle va ainsi être transformée en zombie. A l’inverse des zombies classiques, qui perdent toute fonction cérébrale et n’ont qu’une envie, celle de nous dévorer, Olivia conserve une vie plutôt normale (à ceci près qu’elle se nourrit désormais de cerveaux humains). En effet, elle va devenir médecin légiste ce qui s’avère pratique lorsque l’heure du repas sonne. Pratique ? Et pas qu’un peu ! Cependant, à chaque fois qu’elle dévore le cerveau d’un cadavre, elle aspire les souvenirs de la personne ainsi que ses capacités physiques et mentales. Elle va plutôt mettre ses nouveaux talents au profit de la police et apporter son aide au lieutenant Clive Babineaux.
Les sorcières :
Les Nouvelles Aventures de Sabrina (2018)
Si vous avez grandi dans les années 90, vous vous souvenez sûrement de K2A. Vous savez, cette émission qui passait les samedi et dimanche matins et qui nous diffusait des séries cultes comme Phénomène Raven, Lizzie Maguire ou encore Sabrina, l’apprenti sorcière. Et bien c’est sur cette dernière que nous allons nous pencher. Force est de constater que dans cette nouvelle version de la série, notre sorcière préférée a bien changé. Exit les aventures gentillettes d’une lycéenne un peu naïve. Aujourd’hui les histoires sont plus sombres. En effet, alors qu’elle s’apprête à célébrer son 16ème anniversaire, Sabrina doit faire un choix qui chamboulera sa vie à tout jamais: soit elle décide de se faire baptiser et de devenir membre de la satanique Eglise de la Nuit, soit elle renonce et décide de passer sa vie avec les mortels mais avec des pouvoirs d’une moindre importance. À cela, s’ajoute la menace de Madam Satan qui pèse sur toute sa famille et qui tente par tous les moyens de recruter Sabrina.
Charmed (1998)
Série culte du début des années 2000, Charmed nous raconte l’histoire des trois sœurs Halliwell qui découvrent qu’elles sont sorcières après la mort de leur grand mère. Commencent alors une lutte sans merci contre les forces du mal. Prue, Piper et Phoebe vont devoir apprendre à conjuguer leur nouvelle vie de sorcière avec leur vie de femme indépendante et ambitieuse. Alors oui ! On est d’accord, il ne s’agit pas d’une série d’horreur, mais tout de même on parle de sorcières, de démons et surtout elle reste un grand classique du genre. Enfin, la série aura permis de mettre en lumière des femmes fortes et indépendantes qui n’ont pas besoin d’hommes pour sauver le monde.
Les inclassables :
Buffy contre les vampires (1997)
Autre grand classique de la fin des années 90, Buffy contre les vampires raconte les aventures d’une jeune adolescente qui se voit confier la mission de débarrasser le monde des vampires. Elle est l’Elue, la Tueuse. A ses côtés, deux jeunes un peu naïfs et pas du tout préparés à affronter ces créatures de la nuit, Alex (Xander dans la version anglophone) et Willow. Tous les 3 arpentent les rues de Sunnydale suivant les conseils avisés de l’observateur de Buffy, Gilles. La série met non seulement en avant une femme comme héroïne badass, mais elle est également une des premières à mettre en scène un couple homosexuel. De nombreux thèmes encore tabous aujourd’hui y sont représentés comme la parole d’une femme après une agression qui n’a laissé aucune séquelle physique ou encore le viol. La série met en scène une héroïne qui allie une badass attitude et une certaine fragilité. Si la série est pleine d’humour, elle n’en est pas moins sombre. En effet, Buffy doit jongler entre sa vie d’adolescente, puis d’adulte tout en conjuguant sa vie de Tueuse. Et c’est en cela qu’elle est culte.
Penny Dreadful (2014 – 2016)
L’histoire prend place dans le Londres des années 1891, alors que le ville doit faire face à d’étranges meurtres. Vanessa Ives, une jeune femme qui possède de puissants et hypnotiques pouvoirs va alors mener l’enquête. Pour l’aider dans sa tâche, elle est accompagnée d’Ethan Chandler, un homme rebelle et violent ainsi que de Sir Malcolm, un homme riche d’un certain âge. Ensemble ils vont mener l’enquête pour découvrir quelle est cette menace qui pèse sur la ville de Londres. La série nous plonge alors dans les contes et histoires d’horreur qu’on avait l’habitude de lire à cette époque. Histoires tirées des célèbres revues dites “Penny dreadful” nommées ainsi car elles coûtaient 1 penny et étaient terrifiantes.
American Horror Story (2011)
American horror story est une des premières séries à porter sur l’horreur. Chaque saison nous raconte une nouvelle histoire. Au cours de ses 9 saisons jusqu’ici, la série nous a donc fait plonger au coeur d’une maison hantée, d’un asile un peu particulier, d’un cirque, d’un coven de sorcière, d’un hôtel ou encore d’une secte légèrement réac sur les bords. Et, même si chaque saison est différente, son créateur Ryan Murphy, a reconnu certains liens entre certaines d’entre elles.
Chaque saison explore ainsi un canon horrifique différent. Les 1ère et 6ème saisons par exemple sont le théâtre d’une maison hantée. La deuxième saison (la meilleure !) est l’objet de possession démoniaque. La saison 3, quant à elle, nous plonge dans l’univers d’un coven de sorcière. Et enfin, la dernière en date (diffusé depuis le 18 septembre sur FX) titille notre corde sensible et nous embarque dans un bon vieux slasher des années 90 comme on les aime.
https://www.youtube.com/watch?v=zgIKAkPW4h4
Comme la diversité de cette sélection nous le prouve, l’horreur n’est pas nécessairement dans la peur classique comme on l’entend habituellement. Elle n’est pas toujours synonyme de monstres, de maison hantée ou de possession. Elle se cache également dans notre quotidien. Et c’est surement là qu’elle est la plus effrayante car c’est là qu’on l’attend le moins.