C’est ainsi qu’Emma Larsimon présente Marianne, entité dont elle faisait des cauchemars réguliers à l’adolescence et qui est devenue sa source d’inspiration pour une saga de best-sellers d’horreur pour jeunes adultes. Auteure à succès, antipathique et torturée, Emma décide de mettre un terme aux mésaventures de son héroïne fictive Lizzy Lark combattant la diabolique Marianne et c’est en pleine promotion du tome final qu’on la découvre. Mais la séance de dédicace vire au glauque lorsqu’une amie d’enfance surgit pour lui dire que ses histoires terrifiantes deviennent réelles, et que Marianne n’est pas imaginaire. Si elle commence par renier ces aberrations, une suite d’évènements force Emma à retourner dans son village natal pour y affronter ses démons, autant au sens littéral que figuré. Sortie le Vendredi 13 Septembre 2019, Marianne est donc la nouvelle série d’épouvante de Netflix.
Pourquoi, parmi le très vaste catalogue de la plateforme de streaming, faudrait-il s’arrêter sur cette série ?
Made in France
Tout d’abord, parce que cette série est française. Malheureusement, ce premier argument pourrait en faire fuir certains (peut-on réellement leur en vouloir ?). C’est Samuel Bodin, déjà showrunner de deux séries pour OCS (T.A.N.K. et Lazy Company) qui a réalisé les huit épisodes et les a co-écrit avec le scénariste Quoc Dang Tran. À l’image de son personnage principal Emma, il a sorti la sorcière Marianne de ses cauchemars et gardé l’idée dans un tiroir en attendant un jour l’opportunité de faire un film ou une série d’horreur. Lorsque les producteurs de Netflix ont exprimé leur envie de lire ce type de scénarios, il a sans plus attendre envoyé une petite dizaine de pages racontant son histoire. D’abord refusé puis repêché, le projet Marianne a finalement vu le jour, devenant l’une des rare des séries de genre française actuelle.
* Petite définition : en cinéma et télévision, on parle de genre pour évoquer des films et séries rattachés à un style cinématographique précis tels que les films/séries de science fiction, de guerre, d’action et bien entendu d’horreur avec toutes les sous-catégories que cela implique.
Il est certain qu’avec les productions Netflix comme Marseille ou Family Business qui ont suscité des réactions très mitigées, ou notre bonne vieille Plus Belle La Vie, on a tendance à vouloir ranger toute série française en bas de notre liste des choses à voir. Mais ici on parle bien d’un style qu’on rencontre peu chez nous, et cela a de quoi interpeller.
Et puis, petite fierté pour les bretons parmi nous : la majorité de l’action se déroule dans notre bonne vieille Bretagne, dans la bourgade fictive d’Elden. Et, bien que ce lieu soit effectivement imaginaire, le tournage s’est réellement passé dans le Finistère et les Côtes-d’Armor (à l’exception de quelques scènes tournées en Ile-de-France).
Le père Xavier, joué par Patrick d’Assumçao, et son chien sur le port d’Eden
La saison de l’épouvante
Marianne n’est pas seulement française, elle est aussi horrifique. Comme dit plus tôt, c’est une série de genre, appartenant à la grande famille qu’est le registre de l’horreur. Parmi ses innombrables catégories et sous-catégories, on pourrait classer Marianne dans la branche de l’épouvante, c’est-à-dire que la tension naît d’une ambiance angoissante et malsaine, remuant nos peurs profondes plutôt que de miser sur le gore comme les slashers. Avec l’épouvante, vient la notion de surnaturel qui est, bien entendu, omniprésente dans cette série qui parle de sorcellerie et de démons.
Même si c’est une émotion universelle, la peur n’est pas ressentie de la même façon d’un individu à l’autre, donc il est impossible d’affirmer avec certitude que Marianne vous glacera les os. Cependant, les codes de l’horreur comme les portes qui grincent, les murmures dans la pénombre, les silhouettes plus ou moins visibles, toutes ces énormes ficelles que l’on a vu cent fois sont ici redoutablement bien gérées. Samuel Bodin a réussi l’exercice difficile d’appliquer les règles classiques sans faire un copié-collé de déjà-vus ennuyeux. Les premiers épisodes bénéficient par ailleurs d’un véritable atout : l’actrice Mireille Herbstmeyer qui incarne une vieille femme possédée par Marianne. Sa prestation est remarquable, parfois à un cheveux de tomber dans l’excès mais ne franchissant jamais la limite. L’avantage c’est qu’on n’en fait pas d’overdose : sans trop entrer dans les détails, Marianne change d’hôte dans la série et permet un renouvellement. Ainsi, le réalisateur se détache de cet élément phare, un choix courageux lorsqu’on sait que l’angoisse du premier arc repose entièrement sur le jeu flippant de Mireille Herbstmeyer. L’audace fait justement partie des qualités de cette série. S’il existe bel et bien un fil rouge entre les huit épisodes, la mise-en-scène n’est pas identique du début à la fin. On a des scènes d’humour voire loufoques avec l’inspecteur incarné par Albin Lenoir (Kamelott), un épisode qui se passe pendant l’adolescence d’Emma avec une vibe très Stranger Things, des séquences au rythme lent permettant à la tension de traîner douloureusement et d’autres faites d’affrontements et de cascades. La diversité des tons peut ainsi donner l’impression que la série s’éparpille, mais les intentions de Samuel Bodin étaient justement de tenter des choses et d’alterner les ambiances.
Dans ces tentatives, il y a évidemment des faiblesses. Les effets spéciaux et la mise en scène sont parfois maladroits, et le jeu est, pour certains acteurs hésitants au départ. On sent qu’on cherche à trouver ses marques dans ce registre original si rarement proposé en France. Heureusement, la série trouve rapidement ses repères et on a le droit à des scènes très bien réalisées et interprétées avec justesse.
Emma Larsimmon, interprétée par Victoire Du Bois
Une touche de féminisme et un peu d’émotion
Enfin, les dernières bonnes raisons de regarder Marianne, c’est son casting féminins. Ce détail a forcément été remarqué et abordé en interview — oui, en 2019 on est encore obligé de demander à quelqu’un pourquoi il y a plus de femmes que d’hommes dans ses personnages principaux… mais passons ! —, et Samuel Bodin a tout simplement répondu qu’il avait eu envie d’écrire une « histoire de femmes ».
Ainsi, l’héroïne féminine affronte une antagoniste féminine, et compte dans ses acolytes son assistante personnelle, son amie d’enfance et sa mère. Il y a des hommes bien entendu dans cette série, mais ce ne sont pas eux qui mènent la danse. Le créateur de Marianne voulait créer des personnages indépendants et forts qui se battent avant tout pour elles-mêmes plutôt que d’être des épouses ou des mères, bref les seconds rôles que l’on donne encore trop souvent aux femmes. Et puis on appréciera le caractère singulier d’Emma : antipathique, moqueuse, insolente, parfois méchante et égoïste, arrogante et alcoolo. En face d’elle, une sorcière cruelle qui investit le corps des gens et les ronge de l’intérieur, capable des pires atrocités. On a donc un duo qui est bien loin des clichés dont on affuble les femmes dans les oeuvres de fiction. Au penchant par conséquent féministe de cette série (sans que cela soit un thème abordé directement dans la narration), on peut aussi noter que ce n’est pas une simple histoire de démons qui fait “bouh” dans le noir. En racontant les aventures d’Emma Larsimon, Samuel Bodin a voulu parler du pardon. En effet, sans expliquer le pourquoi du comment que vous irez découvrir en regardant la série, Emma a coupé les ponts avec ses amis d’enfance et ses parents. La rédemption est la quête inconsciente de la jeune femme en revenant à Elden. De plus, nous abordons ici les destins entremêlés de deux femmes qui ne trouvent pas leur place : que ça soit Emma qui est une éternelle adolescente en rébellion rongée par ses regrets ou Marianne qui n’appartient ni au monde des humains et des vivants, ni à celui des démons et des morts. Ces thématiques permettent alors à Marianne de ne pas être une suite de jumpscares avec un scénario creux, mais une véritable histoire avec du relief.
Marianne: Trick or treat ?
À sa sortie, nombreux sont les médias français qui ont descendu la série. À l’inverse, elle a rencontré un accueil chaleureux à l’international : on ne manquera pas de mentionner que Stephen King, alias le maître de l’horreur, l’a encensée. Pourquoi cette division ? Mon humble avis serait que nous ne sommes pas habitués à voir de l’épouvante à la française, car même si le style de Marianne emprunte énormément aux classiques anglo-saxons, cela reste nos paysages, notre langue et notre french touch qui est à l’écran.
De plus, le genre et plus particulièrement l’horreur ne sont pas des plus populaires chez nous. Cependant, la liberté d’expression entraîne heureusement la diversité d’opinions et certains médias ont salué son audace. Nous vivons une époque où le genre revient sur le devant de la scène et connaît un renouveau : le cinéma d’épouvante et d’auteur aux États-Unis avec des films comme Hérédité, en Corée du Sud avec Un train pour Busan et plus récemment Parasite, dans les séries avec The Haunting of Hill House et American Horror Story, ou des registres plus réalistes avec Mindhunter. Et grâce à Marianne, la France participe à ce mouvement et propose son regard. L’avantage c’est qu’avec ses références aux grands classiques comme L’Exorciste, Seven, Cujo ou encore Ju-On, elle fait des clins d’oeil aux amoureux de l’horreur sans pour autant se fermer aux néophytes. Et que l’on soit un habitué ou non, on saura reconnaître que Samuel Bodin connaît et aime profondément cet univers, et qu’il s’éclate à apporter sa pierre à l’édifice, ce qui apporte toujours un petit quelque chose au visionnage malgré ses évidentes maladresses.
En résumé, je vous recommande Marianne parce que qu’elle vous plaise ou non, que vous soyez terrorisés, émus, divertis, dérangés ou déçus, quelque soit l’opinion ou l’impression qu’elle tirera de vous, elle ne vous laissera pas indifférent, parce que Marianne ne repart jamais sans rien.
Madame Daugeron, possédée par Marianne, interprétée par Mireille Herbstmeyer
Ça y est la rentrée est bel et bien entamée. Les derniers vacanciers du mois de septembre reprennent tranquillement leurs activités diverses et variées. Mais ne déprimez pas car si la rentrée est synonyme de reprise du travail (ou de l’école), elle est également annonciatrice du retour de nos séries préférées. L’équipe Purple Haze vous a concocté une petite sélection des nouveautés séries qu’il nous tarde de découvrir.
The politician
Il s’agit de la nouvelle série de Ryan Murphy (Glee, Scream Queens, American Horror Story) diffusée dès le 27 septembre sur Netflix. Elle nous plongera dans le monde impitoyable de la politique au sein du lycée de Saint Sebastian High School. Nous y ferons la connaissance de Payton, interprété par Ben Platt, qui sera prêt à tout pour gravir les échelons dans le but de devenir un jour président des Etats-Unis. Entre magouille, alliance et trahison, on a hâte de découvrir cette nouvelle série et d’autant plus plus quand on sait que l’excellente Jessica Lange figure au casting.
Years and years
Diffusée depuis le 2 septembre dernier via Canal + ,cette série est faite pour vous si aimez Black Mirror. Série futuriste aux faux airs de comédie, l’intrigue nous plonge dans un Royaume-Uni qui a quitté l’Europe. Le pays est maintenant dirigé par une Première ministre populiste et dangereuse interprétée par la géniale Emma Thompson (laquelle produit la série).Years and years emprunte alors des accents apocalyptiques et nous plonge dans une réalité pas si éloignée de la nôtre.
On becoming a god in central Florida
Série produite par Georges Clooney et Kristen Dunst (qui tient le rôle principal), elle fait découvrir le quotidien d’une trentenaire dans les années 80, qui rêve de quitter son job dans un parc aquatique pour vivre une vie remplie de paillettes et de moulures au plafond (t’as entendu Kevin). Afin d’atteindre son but à son but, elle monte alors des arnaques pour s’enrichir et mener la vie dont elle a toujours rêvé. La série dresse alors un portrait cinglant du capitalisme américain des années 80.
Elle est diffusée depuis la fin du mois d’août sur Showtime et n’a pas encore de diffuseur français.
https://www.youtube.com/watch?v=kU9SVg5i0WA
Stumptown
Si vous avez adoré Cobbie Smulders dans How I Met Your Mother, vous allez adorer la retrouver dans cette nouvelle série. Dans Stumptown, elle campe Dex, une ancienne militaire qui retourne dans sa ville natale de Philadelphie pour devenir détective privée. La série sera aussi l’occasion de retrouver Jake Johnson l’inoubliable Nick de New Girl. La diffusion est prévue pour le 25 septembre sur ABC.
https://www.youtube.com/watch?v=jA4VhIns9Io
Undone
Les créateurs de BoJack Horseman nous propose une diffusée sur Amazon Prime depuis le 13 septembre. Il s’agit de la toute première série réalisée entièrement en rotoscopie. Qu’est-ce que c’est ? Cela signifie que les acteurs sont filmés en train de jouer avant qu’on ne les recréé en version animée. La série se positionne entre réalité et imagination. Mais parlons un peu de l’intrigue. Alma jeune fille dont le père vient de décéder brutalement, voit son monde bouleversé lorsque celui-ci apparaît telle une hallucination et la charge de retourner dans le passé pour lui sauver la vie
Voici donc un petit échantillon de ce que nous réserve cette nouvelle année sérielle. Mais n’oublions pas les nouvelles saisons des séries à succès qui débutent ce mois-ci comme Grey’s Anatomy, The Good Place ou encore American Horror Story. Une année riche en émotion en perspective.
Seule série adolescente de l’année 2019 pour le moment, Euphoria est une explosion trippante de larmes pailletées. La série produite par Drake s’attaque, en effet, à la question de l’adolescence dans un monde conquis par le digital et la libération de l’individualité. Le filtre Instagram et le look queer sont rois dans ce qui se rapproche d’un Skins façon 2019.
Petit retour scénario : A 17 ans, Rue Bennett, fraîchement sortie de désintox, cherche à donner un sens à son existence. Elle se lie très vite à Jules Vaughn, une jeune fille trans récemment arrivée en ville. Dans leur sillage gravitent le sportif Nate Jacobs, Maddy Perez, la petite amie de Nate, Chris McKay, star de l’équipe de la fac, Cassie et Lexi Howard et Kat Hernandez.
Adaptation US de la série israëlienne éponyme (2012), voici quatre raisons pour lesquelles vous devez la voir.
L’esthétique
Règne des réseaux et autres VSco oblige, on ne peut prétendre créer un portrait de la génération Z sans un filtre travaillé. Et quel travail ! C’est un véritable tsunami de paillettes, de strass et d’imprimés dans une lumière principalement tamisée. Un trip visuel qui accompagne celui vécut à l’écran. La série a d’ailleurs inspiré un certain nombre de Youtubeurs et même magazines beauté (Cosmopolitan..) dans des tutos make up et outfits inspirés par la série. Gros crush sur l’oeil paillettes by the way.
Une bande son jouissive
Des sons rap avec une pointe de remix 80’s aux accents mélancoliques accompagnent les péripéties de nos “héros”. C’est presque une brume nostalgique qui enveloppe l’action. Elle nous embarque dans les réflexions existentielles et l’esthétique trippante qui se déroule sous nos yeux. Comme un clin d’oeil qui finit d’inscrire la série dans son époque, le groupe de K pop, désormais mondialement reconnu (pour preuve son featuring avec l’américaine Halsey), BTS signe le titre éponyme Euphoria.
Le casting
Ce sont des guests de qualité qui mène l’action. Icône représentative de la génération Z et de ses statements, l’actrice et chanteuse Zendaya incarne l’attachante Rue. A sa suite, le mannequin trans Hunter Shafer ainsi que Barbie Ferreira, mannequin, également, plus size complète un casting qui ne nous déçoit pas.
une catharsis
Euphoria ce sont les excès d’une génération numérique poussés à l’extrême. Les faux semblants, la recherche identitaire et sexuelle sont ainsi explorés au maximum. Une sorte de catharsis existentielle qui nous plonge dans un trip autour de notre propre identité.
Point négatif :
. Une surenchère assumée mais qui lasse parfois. Euphoria est une série de l’excès. Elle nous montre les travers et excès adolescents poussés à leur summum ainsi que les questions existentielles à cet âge. Elle peut cependant tomber parfois dans une sorte de “musée du freak” où ce qui importe n’est plus la qualité mais la quantité de situations problématiques au sein du scénario. De même que le nombre d’apparitions de corps nus voire carrément de bijoux de famille et autres joyeusetés qui paraissent à force plus stratégie marketing post GOT qu’acte militant.
Euphoria n’est pas révolutionnaire en soi. Des ados en crise, leur exploration des limites n’est, en effet, pas nouvelle. La série Skins (version UK pour les puristes que nous sommes) faisait déjà débat en son temps. Elle réussit cependant à coller aux questions et à l’esthétique de notre époque. Le besoin d’expression individuelle et la limite virtuel/ réel qui se fait de plus en plus ténue sont, en effet, au centre du schéma social made in 2019.
Traverser une porte semble plutôt simple, usuel même ! Il n’est cependant rien de plus courageux et probablement inconscient que de le faire dans notre cas. Je vous parle évidemment de la Porte des étoiles, Stargate pour les intimes !
La conquête de l’espace semble parfois bien lointaine mais lorsque nous consommons chaque année plusieurs planètes pour nos besoins économiques et scientifique, il est normal que l’envie nous prenne de vouloir conquérir l’espace pour ces mêmes besoins. Entre progrès et invasion il n’y a qu’un pas. A ce titre, la série Stargate utilise le terraforming dans une version bien à elle. Une mise en abîme des enjeux derrière l’exploration spatiale voulue par l’humanité
Et la porte ils traversèrent
L’aventure Stargate a débuté en 1994 avec le film « Stargate la porte des étoiles » de Roland Emmerich. Cette aventure spatiale débute par la découverte d’une relique de l’Ancienne Egypte en 1928 à Gizeh. Pendant près de 60 ans, cette relique reste cachée et inexploitée car son usage est inconnu. Avec l’arrivé d’un égyptologue aux théories loufoques sur le projet, l’usage de la porte est enfin découverte. Elle permet de voyager vers une autre planète. Une équipe entreprend le voyage et se retrouve sur une planète désertique face à un ennemi mortel, les goa’ulds!
Le film est devenu culte, ce qui à permis de donner naissance à trois séries, deux films et une web-série. La série la plus connue et la plus longue est Stargate SG1, avec ses 10 saisons. Après le premier film, les équipes découvrent que la porte peut amener vers différents mondes habités par d’anciens esclaves terriens. Ces humains sont asservis par des faux dieux inspirés de nos croyances terriennes, les fameux goa’ulds précités.
Afin de poursuivre l’exploration de l’univers, des bases sont installées sur différentes planètes à plusieurs moments de la série. Deux de ces déménagements intergalactiques vont conduire à la création de nouvelles séries, Stargate Atlantis et Stargate Univers. Elles sont donc le prolongement de la série principale Stargate SG1. Elles sont visionnables indépendamment mais fonctionnent de concert, surtout Stargate Atlantis qui fait beaucoup de liens et d’épisodes communs avec Stargate SG1. Stargate Univers n’a pas connu un grand succès ce qui a temporairement arrêté la production de la licence.
Les fans de la série étant très nombreux une nouvelle production a été lancée avec Stargate Origins en 2018. Cette série est un préquel et nous raconte la découverte de la porte des étoiles. La web série n’a pas rencontré son public mais reste toujours en cours malgré une période de plus d’un an sans épisode.
Désormais, “traverser la porte” à un tout nouveau sens pour vous!
Les mondes qui sont visités par les différentes équipes, même si ce constat est moins vrai pour Stargate Univers, est adapté à la condition de vie des humains. On comprend la nécessité de la série à rendre les voyages intergalactiques possibles pour les humains, sinon la série serait tout bonnement impossible à produire ou beaucoup plus complexe à réaliser. On retrouve cela également au travers des différentes races de la galaxie qui sont rencontrées par les équipes lesquelles ressemblent à la morphologie humaine. Un anthropomorphisme qui permet sans doute de réduire les coûts et les costumes. Les grands ennemis, les goa’ulds, sont des parasites qui utilisent les corps des humains comme hôte pour commettre leurs méfaits. Encore une fois une simplification de tournage qui pourtant n’entame en rien la cohérence de l’univers et qui ajoute même à l’horreur de la situation. Imaginer se retrouver piégé dans son propre corps pendant des siècles. Une situation qui s’explique dans la série par le fait que les goa’ulds ont asservi les humains et les ont introduits sur les différentes planètes.
L’univers hérité de nos ancêtres
Une petite explication de la porte est sans doute nécessaire pour comprendre le contexte de la série. La porte est donc un artefact conçu par une race nommée les Anciens. Cette race est aujourd’hui disparue mais reste celle qui fut la plus avancée technologiquement de la galaxie. Elle a laissé derrière elle beaucoup d’artefacts utilisés aujourd’hui par les différentes races de la galaxie. Ces portes furent placées sur les différents mondes habitables potentiellement par les Anciens eux même. Cela explique également en partie la facilité pour les humains de voyager entre les mondes. Je ne vous en dit pas plus!
Pour comprendre notre recherche du terraforming dans l’univers de Stargate, il est nécessaire de définir le terme et le concept. Le terraforming (ou terraformation pour les non anglophones) est la science permettant de transformer les conditions de vie sur une planète, un satellite ou un astre pour le rendre habitable aux conditions de vie humaine dans notre cas. Il s’agit d’un sujet d’actualité car on parle de plus en plus d’aller sur Mars et pourquoi pas de le terraformer pour en faire la première colonie spatiale humaine. Un exploit que l’on imagine extraordinaire mais qui n’est pas sans être extrêmement effrayant en même temps. Rassurez vous ce n’est pas pour tout de suite
Aucune mention n’est faite dans la série que les anciens ait terraformé une planète. Leur niveau technologique ne laisse cependant aucun doute sur leur capacité à réaliser cette prouesse. Un choix a été fait par ce peuple de voyageur à un moment de leur histoire car ils ont dû fuire leur planète d’origine (cf la fin de Stargate SG1). Cela explique pourquoi ils ont préféré développer des technologies liées à l’exploration, tel que les portes des étoiles ou bien les voyages intergalactiques à bord de leurs vaisseaux spatiaux. Le réseau de portes des étoiles est immense et cela reste quand même assez surprenant statistiquement parlant que le nombre de planète adaptées aux conditions de vie humaine soient aussi importantes dans une galaxie finalement si petite. Peut être un constat que la galaxie est indulgente pour les peuples humanoïdes ou une petite facilité scénaristique, qui sait.
Façonner notre environnement
L’univers est donc plutôt clément avec les être humains et assimilés car beaucoup de mondes leur sont habitable et le peuple le plus avancé scientifiquement a décidé de laisser derrière lui une porte permettant d’accéder à ces plantes très éloignée en quelques secondes. Ce constat laisse peu d’intérêt pour le terraforming dans le monde de Stargate. Les scénaristes ont cependant décider de traiter le sujet dans l’autre sens. Et si, retournement de situation, c’était les planètes habitables par les humains qui en faisaient les frais?
Le sujet est abordé pour la première fois dans la série (Stargate SG1 Saison 3 episode 12 et 13 – Les Flammes de l’Enfer) lorsque le dieu Sokar, dieu de la mort dans la mythologie égyptienne, transforme la lune de sa planète mère en véritable enfer. Pays désolé et extrêmement chaud ressemblant à l’intérieur d’un volcan. Cette lune sert de prison à ses ennemis qui le prennent pour Satan. Il a détruit, en effet, toute forme de vie sur cette lune pour instaurer la peur chez ses ennemis. Le terraforming est dans notre cas uniquement utilisé à des fins politiques et idéologiques. Ce cas fait écho à la situation que nous rencontrons actuellement déjà sur Terre. Lorsque l’on voit, en effet, la course à la conquête lunaire que s’est lancé entre les USA, la Russie et la Chine. Il est inquiétant de voir de tel enjeux politiques derrière ces prouesses humaines et scientifiques. Nous revenons à la course à l’espace que nous avons connus il y a des années pendant la Guerre Froide. A nous de faire attention de ne pas voir notre chère Lune se transformer en une boule de lave et de feu pour faire le parallèle avec la série ou tout simplement une mine à espace ouvert.
La deuxième référence au terraforming dans Stargate est lors d’un épisode (Stargate SG1 Saison 4 épisode 9 – Terre brûlée) dans lequel des colons humains sont menacé par un vaisseau immense en train de détruire la planète qu’ils ont élu pour refuge. Suite à cette rencontre, l’équipe de SG1 découvre qu’il s’agit d’un vaisseau de terraforming utilisé pour sauver une race entière. Les conditions de vie nécessaires à leur survie sont radicalement différentes de celle des humains. Cet épisode pose la question de l’ingérence que nous pouvons avoir sur notre environnement. ll est en effet nécessaire avant de transformer un environnement de connaître l’impact que cela pourra avoir sur les autres espèces et les autres formes de vie. La question se pose notamment lorsque nous prévoyons de coloniser la planète Mars et donc de terraformer la planète pour la rendre habitable par l’Homme. Les scientifiques découvrent régulièrement de nouvelles données sur la vie potentielle sur Mars, passée ou future. Sommes nous alors en droit d’interférer avec le cours naturel de la vie? Nous avons également une tendance très forte à l’anthropomorphisme et cela nous limite très souvent à ne pas imaginer ou à snober d’autres expressions de la vie qui ne serait peut être pas détectables encore par nos scientifiques. Il est également nécessaire de se poser la question des autres formes de vie développées dans le reste de l’univers. Ces êtres pourrait quant à eux avoir besoin de cet environnement particulier pour vivre. Avons nous alors le droit de détruire ces environnements?
Stargate, entre ses films et ses séries nous pose une question sur notre propre avenir et sur nos choix. Une question qui est aujourd’hui posée au monde avec l’attitude de Donald Trump dans sa volonté de conquérir l’espace.
Pour conclure notre mois sur le thème de la route, je vous propose de parcourir ensemble
quelques séries qui ont su à leur manière aborder le thème de la route que celle ci soit le
thème principal ou d’un simple épisode.
Le thème est souvent propice à l’évasion et à la réflexion lorsqu’il est solitaire. Qui ne
s’est jamais surpris à rêvasser au volant de sa voiture ou lors d’une longue promenade.
Mais la route peut être prise à plusieurs, entre amis ou en famille. Pour partir en voyage
ou pour accomplir une mission. La route devient alors le symbole de l’émancipation, elle est un chemin initiatique. Nos héros sont souvent à la recherche d’un sens à leur existence.
Nous verrons à travers trois séries comment le thème de la route est abordé.
Supernatural
Supernatural suit la quête de deux frères, fils d’un chasseur de créatures démoniaques et
mystiques. Lorsqu’ils sont enfants leur mère est tuée par un démon, leur père décide alors
de devenir chasseur de créatures surnaturelles afin de venger sa mort et entraîne ainsi ses fils dans sa quête. La première saison prend place 22 ans après la mort de leur mère. John
Winchester, leur père a disparu et son fils Dean décide de partir à sa recherche avec
l’aide de son frère Sam.
Chaque saison est construite selon un fil conducteur mais chaque épisode raconte une
histoire différente. Les frères avancent de villes en villes au volant de l’Impala de Dean,
essayant de résoudre les enquêtes surnaturels auxquelles ils sont confrontées. L’Impala
est d’ailleurs un élément essentiel de la série. Dean la surnomme son « bébé » et pour
son acteur Jensen Ackles elle est « la vie, le sanctuaire de Dean ».
Sons of Arnarchy
La série relate l’histoire d’un club de bikers, les Sons of Anarchy Motorcycle Club
Redwood Original (SAMCRO) dont les affaires sont perturbées par une lutte de
territoires entre dealers et trafiquants d’armes.
Le club fait régner l’ordre dans la ville de Charming en Californie. Et si le gang est craint il est aussi respecté pour son code d’honneur et la justice dont il fait preuve.
La série nous fait découvrir divers gang de bikers comme les Mayans qui ont d’ailleurs eu
droit à leur spin off.
The Walking Dead
Comment évoquer le thème de la route dans les séries sans parler bien évidemment de
The Walking dead. En effet, la série est un véritable phénomène dès la première saison elle rencontre un succès d’audience fulgurant. Plus de 5 millions de téléspectateurs sont devant leur écran pour découvrir cette première saison adaptée de la bande dessinée à succès. La 4ème saison enregistrera une audience record de plus de 17 millions de téléspectateurs. La série est donc un véritable succès tant du côté des audiences que des critiques.
Je vous plante donc le décor : Rick se réveille à l’hôpital après plusieurs mois de coma (les fans du genre auront sûrement comme un sentiment de déjà vu avec 28 jours plus tard) et découvre que le monde a changé. Une guerre semble avoir éclatée, le chaos règne des les rues et c’est alors qu’il découvre avec stupéfaction que les êtres humains ont changé, ils sont devenus des zombies !
Rick part alors à la recherche de sa femme et de son fils à dos de cheval portant son
uniforme de shérif. Sur son chemin il va croiser des zombies et alors que la mort semble
inévitable (à tout point de vue) il croise Glenn. Celui-ci vient alors à sa rescousse et lui propose de rejoindre son groupe de survivants. C’est dans ce groupe qu’il va retrouver sa femme, son fils mais également son meilleur ami. Le groupe va alors partir sur les routes d’Atlanta pour tenter de trouver un remède ou tout du moins une solution pour survivre à cette apocalypse.
La série a elle aussi eu droit doit à son spin off avec Fear the walking dead qui se déroule
à l’époque où l’épidémie se propage. Les individus ne savent alors pas ce qui se passe ni
comment venir à bout de ses monstres qui semblent ne jamais mourir.
La route est donc synonyme de fantasmes. Nous l’avons vu les héros de nos différentes séries ont tous un but différent mais le chemin qu’ils empruntent est souvent le même. Il est sinueux et tortueux. Nos héros, sont la représentation parfaite du anti héro même si Rick démarre du côté du héros classique il bascule rapidement dans le côté obscure de la force. Ils sont tous à la recherche d’un sens à leur vie. Certains veulent simplement trouver un foyer, d’autres essayent tant bien que mal d’en finir avec une vie de hors la loi et enfin certains tentent tout simplement d’accomplir une vengeance. On les imagine alors très bien sur le dos de leur destrier à la recherche d’une princesse à sauver.
Peu importe le but, la quête de nos héros leur route est pavée de fantastique. Il ne cesse de les accompagner. Quel comble serait de découvrir que le monde apocalyptique ne serait en réalité qu’un rêve de Rick encore plongé dans un long et interminable coma. Le fantastique aurait donc atteint son apogée et notre déception aussi !