Amants maudits par excellence, Roméo et Juliette ont traversé l’histoire de l’art. Comédies musicales, films, tableaux ou opéras, ils sont partout et même parfois où on ne les attend pas ! Preuve de ce fabuleux succès, des bribes de la pièce sont reconnaissables même à ceux qui n’auraient jamais ouvert la pièce de Shakespeare. “Oh Roméo ! Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ?”, “La peste soit de vos deux maisons !” pour ne citer que celles-ci.
Petit retour sur la plus célèbre des tragédies romantiques au cinéma.
Les amants immortels : un succès jamais démenti
Shakespeare rédige la pièce au début de sa carrière. Elle fut imprimée pour la première fois (en in-quarto) en 1597. L’auteur s’inspire alors d’une série d’amours tragiques littéraires remontant à l’Antiquité comme le couple Pyrame et Thisbée présenté dans les Métamorphoses d’Ovide (Ier siècle).
Une romance contrariée par la famille, il y en a eu foultitude. Roméo et Juliette, par son impact et son illustre ascendance shakespearienne, en est devenu l’emblème au cours des siècles. On retrouve même à Vérone un balcon présenté comme le balcon de Juliette, oui, celui où Roméo lui chante la sérénade. De nombreux touristes vont ainsi s’y faire photographier et toucher le sein de la statue de Juliette comme porte-chance. Il existe même un service postal, sorte de courrier du cœur, via lequel arrive des centaines de lettres par mois de tous les horizons.
L’impact de la pièce est donc immense dans le monde des arts et ce, malgré les amendements et autres nouvelles versions au cours des siècles. Peu d’interprétations aujourd’hui parlent en effet de Rosaline, la première promise de Roméo, lequel l’abandonne pour Juliette dans la version originale. Cette version fut toutefois retravaillée au cours des éditions afin de renforcer le concept de fidélité et de respect conjugal (cher au cœur de l’Eglise de l’époque).
Ce qui fait le succès de toute cette histoire et qui pourrait expliquer sa longévité, finalement, c’est le thème de l’amour, sentiment universel, et surtout un message si intemporel que l’on peut facilement facilement s’identifier ou le transposer.
Adaptations mon amour
Les amants de Vérone, forts de leur succès, furent donc une figure très (très très) souvent utilisée dans l’art et ce quelque soit le médium. Sergueï Prokofiev en a fait un ballet. Hector Berlioz, lui, a composé une symphonie. Dire Straits a sorti Romeo and Juliet en 1980 sur l’album Making Movies. Bruce Springsteen, Tom Waits, Lou Reed et même Taylor Swift en ont également fait une chanson ou y font allusion dans leurs morceaux. Une comédie musicale, Roméo et Juliette : de la haine à l’amour fut également montée par Gérard Presgurvic en 2001 au Palais des Congrès de Paris de laquelle est d’ailleurs extraite nombre de morceaux désormais classiques des soirées de l’Hexagone comme Les Rois du Monde.
Le cinéma n’est évidemment pas en reste. Ce sont pas moins de 83 adaptations qui mettent en scène l’un des couples favoris de l’histoire. Les personnages sont apparus pour la première fois à l’écran avec Le Diable géant ou le Miracle de la madone de Georges Méliès en 1901. Ce film est toutefois disparu aujourd’hui. Ce fut cependant le début d’une véritable Vérone mania avec Romeo and Juliet de Georges Cukor (1936) nommé pour plusieurs Oscars, le film de Franco Zeffirelli (1968) ou Romeo + Juliet de Baz Luhrmann (1996) avec Leonardo Dicaprio en Roméo qui figurent parmi les longs métrages notables. Les studios Bollywood ne sont pas en reste avec Issaq (Manish Tiwary, 2013) ou Saudagar (Subash Gai, 1991) par exemple. Si la trame est souvent transposée directement, la pièce a souvent été transposée dans d’autres contextes. La guerre des gangs à New York, par exemple, comme le culte West Side Story de Robert Wise en 1961), le conflit israeloarabe avec A House Divided de Mitch Davis (2007) ou encore la cause homosexuelle dans Private Romeo de Alan Brown (2011).
L’histoire littéraire et artistique est parsemée de ces histoires d’amour tragiques. Roméo et Juliette en sont, au fil des siècles, devenus l’incarnation. Une trame et un message universel en font une création intemporelle qui ne cesse d’être réinventée sur nos écrans.
Romeo + Juliette, Baz Luhrmann, 1996
Shakespeare in love, Joe Madden, 1998
West Side Story, Robert Wise et Jérome Robbins, 1961
Reptiliens, Franc-Maçon ou encore Illuminati sont autant de sociétés secrètes qui créent des fantasmes de complots. Parmi les plus connus de ces complots entourent la mort de JFK, les attentats du 11 septembre ou encore le premier homme sur la Lune. Si ces théories ciblent des faits historiques différents, elles ont toutes la même vocation : prouver l’existence d’un ordre mondial qui aurait pour but de faire tomber la démocratie et nous asservir dans une dictature mondiale.
Mais alors comment ces complots se retrouvent-ils dans l’industrie musicale ? Et bien selon les théories complotistes quelle meilleure façon de contrôler les populations qu’en utilisant des vecteurs populaires dans le monde de la culture tout en les divertissant et les détournant ainsi des vrais sujets.
Nous allons donc nous intéresser aux Illuminati car si l’on en croit les différentes rumeurs de nombreuses stars principalement américaines seraient membres de la société secrète.
Les Illuminati quésaco ?
A l’origine de la théorie conspirationniste autour des Illuminati, une société de pensée allemande les « Illuminati de Bavière qui a disparu en 1785. Oui mais voilà pour certains, la société a survécu dans la clandestinité sous le nom des Illuminati avec le plan secret de dominer le monde. Pour mener à bien leur plan, ils infiltreraient les plus hautes sphères de la société. Notamment à travers la politique, la finance mais également le monde culturel.
Les Illuminati infiltrent l’industrie musicale
Et quelle meilleure sphère dirigeante que les stars américaines, celles qui définissent aujourd’hui les tendances et qui représentent des idoles pour les foules.
C’est donc pourquoi la rumeur court selon laquelle de nombreuses stars auraient rejoint les rangs de la société secrète. Parmi les noms les plus cités, Madonna, Jim Carrey, Katy Perry, Lady Gaga ou encore Mick Jagger.
Mais le nom qui fait le plus parler c’est bien évidemment celui de Jay-Z. Le rappeur de 47 ans possède un label “Roc Nation » dont le logo n’est autre qu’un diamant, symbole qu’il reproduit régulièrement lors de ses concerts avec ses mains. Les conspirationnistes ont vu ici un appel à peine masqué aux Illuminati dont le symbole serait l’œil de providence présent sur les billets américains.
En revanche, de notre côté de l’Atlantique, très peu de recrues semblent avoir rejoint les rangs des Illuminati. Seuls les noms de Booba, Maitre Gims ou Mylène Farmer sont cités parmi les français.
Les théories du complot : un danger ?
La défiance de plus en plus grandissante à l’égard des institutions donne de plus en plus de crédit à toutes ces théories conspirationnistes. Et même si dans le cas de l’industrie musicale elles peuvent faire légèrement sourire. Certaines sont prises très au sérieux par des millions de personnes à travers le monde.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les complots sont créés par des gens très instruits qui cherchent tout simplement une raison, une cause à notre monde, notre société comme le ferait un scientifique. A l’ère des réseaux sociaux, où tout le monde peut dire son tout et son contraire, il est crucial de mettre un point d’honneur à vérifier les faits..
Sky is the limit ? Pas vraiment pour le cinéma. La question de l’infiniment grand revient aussi souvent à l’écran qu’une demande en mariage dans un téléfilm de Noël. La course à la Lune pendant la guerre froide, l’envoi de sondes sur Mars, bref les avancées scientifiques des XIXe et XXe siècles n’ont fait que renforcer cet intérêt pour un univers encore assez méconnu. Un sujet en or pour un cinéma de SF qui regorge désormais de théories toutes plus farfelues les unes que les autres ! Entre autres Interstellar, c’est surtout la question de la place de l’homme et d’une possible vie extraterrestre qui tient le haut du panier.
Expériences gouvernementales et secret militaire
Les légendes autour d’une vie extraterrestres il y en a foison. Les plus populaires d’entre elles traitent d’une série d’expériences effectuées par le gouvernement américain dans le plus grand secret. Petit à petit, cette légende s’est étoffée et prend des allures de guerre scientifico-diplomate entre grandes puissances (principalement les USA et la Chine, on ne se le cache pas). Le point de départ reste toutefois une certaine base militaire dans le désert du Nevada aux Etats Unis. Dreamland, The Farm, The Ranch ou, plus simplement, la zone 51 est réputée pour le secret des opérations qui se déroulent entre ses murs. Il apparaît qu’il s’agirait principalement de tests aéronautiques. Les milieux conspirationnistes et ufologues des années 1980 se sont toutefois jeté sur cette idée de base militaire au milieu de nul part. Selon la légende, le gouvernement y entreposait des restes d’OVNIs et même… un cadavre d’extraterrestre ! Il n’en fallait pas plus au cinéma pour se lancer dans une série de films SF à grands coups de complots, armes sur développées et diplomatie intergalactique. Ces films plus ou moins divertissants, originaux et surtout vraisemblables explorent et creusent les théories entourant ce lieu et l’implante un peu plus chaque jour dans la légende. Le gouvernement américain, lui-même reconnaît le potentiel de la fameuse zone et, fidèle à la nation du spectacle, a renommé la portion de la route 375 près du village de Rachel (le plus proche de la zone), la “Extraterrestrial Highway”. Un coup de pub plutôt ingénieux pour une base plus si secrète, nous en conviendrons.
Et si ils étaient déjà parmi nous ?
Une autre théorie lorsque l’on parle forme de vie intergalactique porte sur une machination extraterrestre. Il ne s’agit plus ici de secrets cachés par un gouvernement humain mais bien de la vie, voire de l’invasion de formes de vie extraterrestres sur Terre. Hollywood et les films de séries B des années 1980/1990’s sont particulièrement friands de ces machinations secrètes. La première de ces théories implique que les aliens vivraient secrètement sur Terre. La cohabitation peut parfois se faire en bonne entente comme dans le cultissime Men In Black. Certains préfèrent les décrire comme des envahisseurs méthodiques usant de techniques d’infiltration avec plus ou moins de succès (et surtout plus ou moins d’humour).
Stargate SG-1, le film qui précède la série, et autres guerre des mondes présente les formes de vie aliens comme belliqueuse et territoriales. La Terre se retrouve alors au centre des aspirations territoriales intergalactiques et d’invasions épiques, bon prétexte pour un film d’action en règle.
Les complots extraterrestres ont la côte depuis la deuxième moitié des 1980’s. La masse de productions sur le sujet n’en est qu’un exemple criant. L’avancée scientifique dans le domaine spatial et la vulgarisation médiatique (pour le meilleur et pour le pire) interroge l’homme et inspire l’artiste. L’intérêt porté à tout ceci, outre une curiosité scientifique, participe également d’une peur liée à la méconnaissance d’une terre nouvelle, d’autres civilisations et surtout la peur de perdre notre place tant aimée de rois du monde. Des théories diverses voient le jour mais ne permettent pas de répondre à la fameuse question : sommes nous seuls dans l’univers ? Bon prétexte pour un combat entre méga alien à tête de poulpe et super dinosaure à base de rayons laser, Hollywood n’a pas fini d’écumer une tendance qui continue de plaire en salle.
Le dynamisme du XIXe siècle a changé le mode de vie occidentale. Plus encore, les avancées techniques qu’il induit ont transformé les sociétés en profondeur. Le cinéma, par exemple, y a vu le jour parmi tant d’autres créations. Charlie Chaplin et son célèbre Les Temps modernes (1936) en sont un exemple criant et si actuel. La technique a, plutôt brutalement, changé de paradigme. Le passage au digital et son lot d’expériences virtuelles ont alors renforcé ce sentiment de glissement vers une technique devenue vitale, puissante et, de fait, effrayante. Espionnage, réalité virtuelle et androïdes sont devenus les thèmes principaux d’un cinéma de SF qui se veut de plus en plus philosophique.
La grande révolution technologique
Charlot plonge dans un monde de rouages sans fin. Le docteur Frankenstein crée, grâce à l’électricité, une créature terrifiante. La technique, ses possibilités mais aussi ses effets sur les sociétés et le psychisme humain distribuent les cartes d’un nouveau jeu. L’homme moderne, capitaliste, sans peurs et affamé de progrès se rêve en démiurge. Le revers de la médaille le fait cependant esclave de la productivité, obsessionnel et surtout esclave du progrès. “Le commerce est notre seul but chez Tyrell.”, déclare Eldon Tyrell (Blade Runner, Ridley Scott, 1982) avant d’ajouter le célèbre: “Plus humain que l’humain est notre devise.”
La machine ça fait un peu peur finalement. Tous ces rouages, ces règles physiques parfois incompréhensibles du commun des mortels, ça impressionne. Elle est bien utile pourtant. Elle nous permet de produire, bien sûr, mais aussi de communiquer, de voyager, de nous instruire… bref pas mal de ces choses qui font de nous la société post moderne. A mesure qu’elle se développe, un personnage vient figurer à l’écran une relation plutôt en demi-teinte : l’androïde. Celui-ci est présent dans la littérature dès les débuts de l’ère industrielle et continue son ascension avec le développement des smartphones, Alexa et autres SIRI. Le robot et son pendant l’intelligence artificielle c’est LE sujet de SF de ce XXIe. Il n’y a qu’à voir l’engouement autour du reboot de l’excellent Ghost in the Shell (Rupert Sanders, 2017) ou de la sortie de Alita: Battle Angel (Robert Rodriguez, 2019, adapté du manga à succès Gunnm, Hiroshi Fukutomi). Et si l’androïde devenait si puissant, si performant, qu’il obtenait une conscience ? Et si il échappait à notre contrôle ? C’est là l’eugénisme poussé à son maximum : une créature si ressemblante qu’elle peut se fondre dans une foule sans être repérée et qui ne connaît ni la faim ni la souffrance. Au cours des années 1990, surtout, le cinéma a grandement exploré la question. Il en ressort cependant une véritable réflexion sur l’autre et le traitement de l’inconnu comme dans le magistral AI, Intelligence artificielle (Steven Spielberg, 2001). Ces questionnements ne semblent pas incongrus au vu de la mondialisation croissante et des progrès de la médecine.
Petit à petit la machine est passée des énormes rouages de Chaplin aux processeurs ultra performants. Ce passage au digital apporte avec lui un nouvel élément bien connu des amateurs de SF, les mondes virtuels, le célèbre Tron (Steven Lisberg, 1982) en première ligne bien entendu.
Paranoïa, magie et enchantements techniquement naturels
Le cinéma est véritablement devenu le miroir de notre psyché sociale en ce qu’il traduit parfaitement les maux et questionnements de son temps. L’excellent Matrix (Lana et Lilly Wachowski, 1999) apporte ainsi un éclairage nouveau dans ce tournant que fut le nouveau millénaire. Il s’agit là d’un phare au milieu d’un océan de film autour du hacker et d’un déversement d’effets spéciaux et de lignes de code pas toujours utiles. Les 1990’s et 2000’s c’est le développement des personal computers (fr: ordinateurs personnels) et des réseaux internet. Un nouveau monde en ligne se met en place avec des codes qui lui sont propres. Ce monde à découvrir semble toutefois bien obscur. Le pirate informatique devient LE personnage de premier plan.
La technique n’est avant tout qu’un outil. Elle est soumise aux intentions de son créateur et de son environnement. Plus que la digitalisation du monde, c’est des sociétés humaines et de leurs appétits que nous parle cette angoisse technique. Les plus récents films de SF traduisent ainsi une nouvelle vision de la machine. Si ceux-ci traitent, principalement, de l’intelligence artificielle, le discours y est moins manichéen, plus poétique même, tel que le superbe HER (Spike Jonz, 2014).
Pour cette nouvelle année, nous avons bien besoin de changements. Et quoi de mieux que de découvrir une série (pas si nouvelle que ça d’ailleurs puisque la première saison date de 2017 !), une série qui change de l’ordinaire car elle est audio ! Alors, n’ayez pas peur, on ne va pas vous parler d’une série style Le Seigneur des Anneaux dans Audible (merci les descriptions…) mais une série dont les épisodes se déroulent comme dans un format classique, avec des dialogues bien entendus et c’est là dessus que l’auteur (Timothée Hochet qui a déjà travaillé sur plusieurs série Canal+ comme Validé ou même pour les moins jeunes la série H) va mettre l’accent mais pas que. On entend alors les voix des personnages mais aussi tous les bruits environnants. Il n’y a pas d’images à l’écran, juste la transcription de ce qui est dit avec le nom des personnages (ce qui est bien pratique quand l’épisode est en anglais ou même espagnol mais aussi pour créer des liens entre ces mêmes personnages) et quelques mystérieux gros plans de peau, de tissus, des flashs de lumière…Mis à part, le tout dernier épisode de la saison 3, mais je ne vous en dit pas plus…
Cela rend le concept très immersif et haletant ! Certains épisodes sont d’ailleurs déconseillés au moins de 10 ans mais j’avoue que pour certains j’aurais même augmenté cet âge car je trouve que parfois notre imaginaire, guidé seulement par des sons, a tendance à rendre les évènements plus violents, plus effrayants. Mais ce n’est que mon avis.
Il y a un côté Black Mirror et Cloud Atlas en tout cas dans Calls,au premier abord on a l’impression que rien n’est lié puisque les univers proposés sont très différents : conversations de la vie quotidienne, dans l’espace, pendant une virée plongée… dans un espace temps très mouvant : le présent, le futur ou le proche passé. A mesure que l’on avance dans les épisodes, des liens se créent, on commence à comprendre des choses et ça devient vraiment très intéressant et… perturbant !
De plus, vous pouvez retrouver les voix d’acteurs majeurs de la scène francophone comme Camille Cottin, Kyan Khojandi, Baptiste Lecaplain, Jérôme Niel, Marina Foïs, Jérémy Elkaïm ou encore Mathieu Kassovitz (et j’en oublie !).
En bref, un très beau concept de qualité qui rafraîchit – avec, en plus – des épisodes autour de 10 minutes, on a alors très envie de passer au suivant !
N’hésitez pas à contacter votre fabuleux pote qui a des codes Canal+ pour écouter et être embarqué par cette très bonne série.