#Explociné: Extraterrestre/ La cohabitation

#Explociné: Extraterrestre/ La cohabitation

Sur une idée originale de Maureen Temporel

Dans les 70’s et 80’s, dans le même temps que lʼarrivée des films traitant la rencontre Humanité/ Extraterrestres, on assiste à l’arrivée de films dans lesquels lʼespèce terrienne et les autres formes de vie cohabitent ensemble dans ce vaste territoire quʼest lʼUnivers.

On observe alors la montée en puissance de l’idée d’une Fédération. Illustrée dans nombre de films à succès, elle rencontre un rapide succès auprès du public et des scénaristes. Celle ci traduit la tendance contemporaine pour un idéalisme fort, un monde sans guerre et des populations unies derrière une seule nationalité sans discrimination d’espèce.

Cette vague d’optimisme est fortement liée à la forte médiatisation du programme Apollo et des suites que pourrait avoir la Conquête spatiale. La multitude de témoignage autour des UFO à cette époque témoigne également de cet intérêt grandissant pour l’exploration spatiale et, surtout, l’accueil de la différence.

On observe également le succès des comics adaptés de plus en plus souvent sur grand écran. Comics dans lesquels nombre de super héros (et leur némésis, les super méchants) viennent d’autres planètes voire galaxie, soit dit en passant.

Saga Star Wars, réalisateurs multiples, 1977 – 2019 

https://www.youtube.com/watch?v=g6PDcBhODqo

Saga Star Trek, réalisateurs multiples, 1979 – 2016 


Dune, David Lynch, 1984 


Men In Black, Barry Sonnenfeld, 1997


Le cinquième élément, Luc Besson 1997 

#ExpoVision : Le meilleure du virtuel pour faire entrer le musée chez soi

#ExpoVision : Le meilleure du virtuel pour faire entrer le musée chez soi

Confinés, vous vous ennuyez ? C’est l’occasion de mettre à profit ce temps libéré ! 

Les musées et organismes culturels, fermés jusqu’à nouvel ordre, ont mis sur pied des trésors virtuels pour faire venir la culture jusque dans votre salon. L’opportunité d’apprendre et, pourquoi pas ?, se donner l’envie de venir explorer in situ une fois la crise sanitaire passée. Voici une petite sélection (non exhaustive). N’hésitez pas à fouiller les internets ! 

La plus fournie 

. Google Arts & Culture 

Fort de sa banque de données énormes, le G de GAFA vous offre une plateforme contenant articles rédigés, des vidéos flat ou 360 et bien d’autres contenus. Le tout compilé par sujet ou par lieu. 

https://artsandculture.google.com/?hl=fr


La plus classique 

. Le Louvre 

Le célèbre musée parisien a mis en ligne une sélection de visites virtuelles d’une partie de ses expositions permanentes (dont la fameuse partie égyptienne). On adore ! 

https://www.louvre.fr/visites-en-ligne


La plus geek 

. Fantasy, retour aux sources 

Après son exposition réussie autour de l’univers de J.R.R. Tolkien, la BNF a mis sur pied ce site documentaire et ludique autour d’un genre très populaire mais souvent relégué au second plan. Découvrez y des infos sur ses liens avec la mythologie, le féminisme ou encore l’écologie.

https://fantasy.bnf.fr/


La plus histoire 

. Léonard de vinci

Si vous avez loupé l’expo rétrospective pour le 500e anniversaire de sa mort au Louvre, Beaux arts magazine vient à votre rescousse. Le média a, en effet, mis en ligne, un mini site regorgeant d’infos sur celui que l’on décrit comme le génie universel. 

https://www.beauxarts.com/leonarddevinci/


La plus urbaine 

. Wespeakhiphop

Pour les passionnés de musique urbaine (ou les simples curieux), wespeakhiphop est une vraie mine d’or. Il vous suffit de scratcher le disque pour découvrir un panel d’artistes urbains des quatres coins du monde. A voir mais surtout à écouter ! 

https://www.wespeakhiphop.fr/


La plus politique 

. Guns in America

Il s’agit d’une fresque dynamique fruit de la collaboration de l’artiste JR et de Time. L’objectif est de se promener dans la fresque et d’en écouter les différents témoignages autour de l’utilisation des armes à feu aux States. Edifiant ! 

https://time.com/guns-in-america/

Accueil fresque digitale Guns in America (JR et Time)

 La plus Wtf

. Le musée Grévin

Petite promenade dans la galerie de cire en 360. ça vous dit ? Rien de plus à ajouter, il s’agit là d’une idée parfaite pour une visite seul ou entre amis. 

http://www.timographie360.fr/wp-content/panoramiques/visites-virtuelles/realisations/musee-grevin/index.html


Pour ceux que l’anglais n’effraie pas … 

. Dans le jardin du bien et du mal 

Explorez le superbe triptyque du peintre néerlandais Jheronimus Bosch, Le Jardin des délices. Entre Paradis et Enfer, c’est un voyage au coeur de l’oeuvre et des mythes qui le compose. Pour ce faire, choisissez le parcours guidé ou promenez vous sur les diverses checkpoints de la scène. 

https://archief.ntr.nl/tuinderlusten/en.html


. Closer to Van Eyck 

Exposition a dû malheureusement fermer à cause du coronavirus quelques jours seulement après son ouverture au public. Les commissaires ont cependant mis sur pied un décryptage virtuel de cette oeuvre qui a révolutionné l’optique. Pour les plus curieux, une banque de données des autres oeuvres exposée de l’artiste est également mise à disposition. 

http://closertovaneyck.kikirpa.be/


. Le musée Van Gogh 

Le musée néerlandais met à disposition sur son site officiel une série de stories, à savoir des anecdotes et diverses petites histoires autour du peintre à l’oreille coupée. De quoi le découvrir sous un nouveau jour. 

https://www.vangoghmuseum.nl/en/stories?v=1


. Les parcs nationaux US 

Google Arts & Culture documente les grands parcs via une banque de carte, histoire et articles scientifique. Une bouffée d’air frais. 

https://artsandculture.google.com/project/national-park-service?hl=fr


Pour les plus aventuriers 

. Le système solaire 

Aller sur Google Maps, puis sur l’onglet de gauche cliquer sur “satellite” puis dézommer au maximum. Les corps célestes observables apparaîtront dans l’onglet sur la gauche. Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix et attacher votre ceinture cosmique.

#Explociné: Extraterrestre/ La rencontre

#Explociné: Extraterrestre/ La rencontre

Même si notre passion première avec les extraterrestres a toujours été de les combattre et de leur donner l’image d’envahisseurs exorcisants notre peur de l’autre, très vite nous avons également voulu les rencontrer de manière pacifiste.

Vu sous un autre jour, les aliens deviennent alors une civilisation toujours plus avancée que nous mais surtout bienveillante à notre égard. La rencontre avec les êtres venus de l’espace se transforment alors en opportunité de s’élever sous tous les plans.

Le jour où la Terre s’arrêta, Robert Wise, 1951

https://www.youtube.com/watch?v=y5sBiliznTk

Une soucoupe volante atterrit à Washington D.C. Klaatu, un extraterrestre et son acolyte robotique Gort sortent du vaisseau, et sont accueillis par l’armée américaine. Ils se font tirer dessus et, blessé, l’extraterrestre se retrouve à devoir fuir. Il prend forme humaine et se cache chez une famille. Sa mission ? Délivrer à la Terre un message qu’elle n’est peut-être pas prête à recevoir…

Le jour où la Terre s’arrêta est devenu un film culte, et est considéré comme l’un des premier grand chef d’oeuvre de la science fiction. L’originalité est que le personnage principal est l’extraterrestre et non un humain, et qu’au lieu de venir pour nous décimer, ils viennent nous avertir. 

(Attention, spoiler !) En effet, le message de Klaatu se révèle être ce-dernier : toutes les races de l’Univers se rassemblent sous une seule et même Fédération. Ils sont venus proposer à l’Humanité d’être des leurs, mais ils sont surtout là pour intimer aux êtres humains d’être moins violents… Sinon nous risquons une destruction certaine. En période de Guerre Froide et quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, cette fiction tout public ose délivrer un message de paix certes, mais une forme d’avertissement silencieux : avec ou sans l’intervention extraterrestre, l’escalade de notre violence pourrait très bien causer notre extinction.

2001, L’Odyssée de l’Espace, Stanley Kubrick, 1968

Arthur C.Clark, auteur de science fiction, écrivit d’abord une nouvelle : La Sentinelle. Elle servit de base au projet que lui et le réalisateur américain Stanley Kubrick allait mener ensemble : l’écriture parallèle du film 2001, L’Odyssée de l’Espace et du roman du même nom.

Le début du film nous amène au début de l’Humanité, lors de l’apparition du mystérieux monolithe, grand rectangle noir, au milieu de nos ancêtres australopithèques. Des millénaires plus tard, en 2001, la même chose est déterrée sur la Lune, et émet une onde radioélectrique vers Jupiter. Une mission de deux astronautes y est envoyée, mais ces-derniers n’ont aucune idée du véritable but de leur voyage. Avec eux, l’ordinateur central, HAL, doté d’une intelligence artificielle qui posera problème…

Il n’est pas nécessaire de présenter à quel point ce film est culte et considéré comme un chef d’oeuvre grandiose du cinéma de science fiction, et du cinéma tout court. 2001 n’a pas de protagoniste principal que l’on suit du début à la fin du film, si ce n’est l’Humanité toute entière. En effet, ce film raconte notre quête en tant qu’espèce, notre évolution de l’aube de notre existence à un futur dans les étoiles.

Les extraterrestres sont une forme de vie supérieure à la nôtre. Ils déposent le monolithe à des moments et des lieux précis, pour déclencher le passage à l’étape suivante de l’évolution. Ils sèment ainsi des civilisations, les amenant à grandir, à voyager.

La rencontre ici se fait par l’intermédiaire de cet étrange outil, venu nous donner l’impulsion d’avancer. Nous ne rencontrons jamais ces semeurs de monde en chair et en os, tout contact de cette sorte serait impossible car comment appréhender une forme de vie qui n’a rien à voir la nôtre ? H.P.Lovecraft disait que les créatures de ses mondes imaginaires n’étaient pas visibles et compréhensibles par le cerveau humain, et il en est de même pour les extraterrestres.

Expérimental, 2001 a souvent fait froncer des sourcils par sa fin, ou même sa longueur. Mais il s’agit bien d’une épopée à échelle spatiale, traversant les âges et les planètes, qui nous amène à repenser à notre Histoire et à notre place dans l’Univers.

Rencontres du Troisième Type, Steven Spielberg, 1977

Dans l’Indiana, pendant une coupure d’électricité, Roy Neary aperçoit une une soucoupe volante. Dès lors, lui et les autres témoins de l’évènement sont hantés par ce souvenir et d’autres visions d’une montagne inconnue. Il cherche alors absolument à découvrir la vérité derrière ces phénomènes mais le gouvernement impose le silence. De son côté, le scientifique Claude Lacombe enquête sur des faits absurdes : des avions de la Seconde Guerre Mondiale retrouvés en état de marche, un cargo découvert au milieu du désert de Gobi…

ll s’agit peut-être d’un des films les plus personnel de Steven Spielberg. Il a, en effet, réécrit les trois quart du scénario, à l’origine rédigé par Paul Schrader. Son intention était de raconter l’histoire d’un contact extraterrestre non pas du point de vue d’un militaire ou d’un scientifique, mais d’une personne « lambda ». Le personnage du film, père de famille maladroit, est abandonné par sa femme et ses enfants à cause de son obsession pour ses visions. La figure du père absent et séparé est un archétype du cinéma de Spielberg qui donne à cette histoire d’extraterrestre un nouvel angle d’attaque.

Venus dans un but heureusement bienveillant, la rencontre avec ces êtres se fait à travers les yeux de celui qui pourrait être notre propre parent ou ami et nous plonge davantage dans l’expérience.

E.T., Steven Spielberg, 1982

Trois enfants découvrent et se prennent d’affection pour un petit extraterrestre qu’ils hébergent en secret chez eux.

Film culte de notre enfance, c’est un autre classique de Steven Spielberg que nous citons. Encore une fois, le réalisateur s’est éloigné du schéma de la rencontre entre un groupe de scientifiques et militaires, pour établir le lieu de l’action dans le jardin d’une modeste famille. Ici, pas de grand message pour l’Humanité, pas de vaisseau spatial à prendre ni d’élévation vers un stade supérieur. En revanche, un sublime film sur l’amitié et la famille, rythmé par la composition de John Williams. Lorsque le gouvernement débarque, c’est dans des blouses blanches menaçantes, pas en héros. Car ET l’Extraterrestre n’est pas venu dans une grande soucoupe pour nous anéantir ou nous tendre la main, il s’est perdu, oublié par les siens. 

À l’instar de l’oeuvre précédente, c’est un film extrêmement personnel pour Spielberg qui le considère comme son projet le plus intime. Enfant solitaire fan d’ovnis, il s’était créé un ami imaginaire qui servit d’inspiration au plus célèbre des extraterrestres. ET est donc plus un film sur l’enfance et la solitude, c’est plutôt le lien parfois maladroit entre enfants et adultes, qu’un film d’extraterrestre pur et c’est sans doute ce qui l’a fait sortir du lot : nous nous sommes tous vus en les jeunes héros, et nous avons tous rêvé de créatures, parfois venues des étoiles…

Abyss, James Cameron, 1989

Quand un sous-marin américain coule dans l’Atlantique, une équipe de recherche et de récupération des États-Unis travaille avec l’équipage d’une plateforme pétrolière, faisant la course contre les navires soviétiques, pour retrouver le navire. Au fond de l’océan, ils rencontrent une nouvelle et mystérieuse espèce.

C’est le film parfois oublié de James Cameron (avec Piranha 3D, son premier long métrage mais passons vite à autre chose…). Dans ce film là, pas de soucoupe descendue du ciel. Tout se déroule… sous l’eau ! Les extraterrestres sont d’ailleurs longs à venir : le film se concentre surtout sur la situation de huis-clos oppressants entre les membres de l’équipage, coincés ensemble sous le poids de l’océan. Soumis à la pression physique et psychologique, les tensions apparaissent… Ce n’est que plus tard que le contact a lieu entre les deux formes de vie.

Suite à la menace nucléaire entre les blocs États-Unis et URSS, ils viennent nous demander d’arrêter de nous faire la guerre. Mi-menace, mi-avertissement pacifiste, leur message se veut aussi une proposition d’éducation afin de prévenir notre prochaine extinction.

Contact, Robert Zemeckis, 1997

Ellie Arroway est à la tête d’un programme d’écoute spatiale que la communauté scientifique ne prend absolument pas au sérieux, et qu’elle tente de sauver en permanence avec son équipe, dans l’espoir un jour de découvrir l’existence d’une forme de vie extraterrestre intelligente. Un jour, ils captent un message venu du système solaire de l’étoile Vega.

À l’origine, c’est un roman de l’écrivain et astronome Carl Sagan (que l’on vous recommande d’ailleurs de lire ! ), avant de devenir l’adaptation cinématographique de Robert Zemeckis. Ici, les extraterrestres nous envoie les plans d’un véhicule permettant de les rejoindre afin de les rencontrer. Le contact a bien lieu, mais pas de la façon à laquelle on s’attendrait. En effet, l’auteur Carl Sagan avait déjà conseillé à Stanley Kubrick de ne pas montrer en chair et en os les aliens dans 2001, et il l’a appliqué à sa propre oeuvre et fait respecter par Zemeckis.

La rencontre se fait par le biais d’images mentales, les extraterrestres prenant la forme d’un souvenir d’Ellie, car les voir en vrai serait un choc trop brutal pour l’esprit humain. Quant au reste de l’Humanité, ce premier contact établi est un sursaut, une préparation pour la suite, car comme nos voisins célestes nous le disent, il faut y aller pas à pas.

Premier Contact, Denis Villeneuve, 2016

Douze vaisseaux extraterrestres s’immobilisent sur toute la Terre. Une experte en linguistique comparée est engagée par les gouvernements pour établir un contact avec les aliens et découvrir leurs intentions…

Le principal atout de ce film — outre la sublime réalisation de Denis Villeneuve — est sa façon d’aborder le sujet : le langage. On a toujours créé des films où humains et extraterrestres se comprennent à peu près, par les mots ou par les gestes. Jusqu’ici, il était rare que la langue soit une barrière essentielle à surpasser. Au lieu de se concentrer sur la science brute, c’est la communication qui est au coeur de cette oeuvre. 

Toujours au coeur des films d’extraterrestres : le thème de l’Humanité et nos relations entre pays. Car c’est ce que reflètent les aliens : rien de plus que nous-mêmes. La barrière du langage et les tensions qui mènent à l’affrontement militaire font partie des problèmes qui ont secoué notre monde et notre espèce.

Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, vous nous donnerez des nouvelles de la fin, qui retourne l’esprit et le coeur… 

Autrefois, ils venaient surtout nous exterminer. Mais les aliens se sont vite vus devenir porteurs de messages pacifistes à notre encontre et d’impulsions à l’avancée de l’Humanité.

Malveillants comme bienveillants, les extraterrestres dans nos histoires servent avant tout à soulever les problèmes de notre espèce : la peur de l’autre, la tentative d’avertissement quant aux dangers de la guerre, l’importance de l’évolution.

Cette liste est non exhaustive, et bien d’autres films traitent de ce vaste sujet, sans malheureusement pouvoir répondre avec certitude à l’éternelle question : sommes-nous seuls dans l’Univers

#ACTU : Le créatif confiné/ covid édition

#ACTU : Le créatif confiné/ covid édition

Depuis ce week end et les déclarations du gouvernement, la France est confinée. On pourrait vous rappeler aux règles sanitaires de base et à votre fibre altruiste (ou votre instinct de survie, ça dépend). On pourrait. L’actualité est cependant tellement anxiogène qu’on a préféré vous concocter à la place une petite sélection d’activités pour lever un peu les yeux de nos écrans et profiter de tout ce temps libre. Le leitmotiv de cette quarantaine ? : 

Comment profiter du confinement pour booster sa culture et sa production créative ? 

Article certifié désinfecté de toutes boring vibes. 

Se former 

La formation est, bien entendu, en pole position quand on parle productivité. Qu’il s’agisse de se plonger dans une discipline qui vous a toujours intéressé, de booster vos skills ou même d’imaginer une nouvelle direction professionnelle, c’est le moment ! L’editing photo, la 3D, le dessin vectoriel, le montage … lancez vous et, une fois la quarantaine levée, mettez ces nouvelles compétences à profit. Voici une petite sélection de contenus à piocher. Celle ci est bien entendu non exhaustive. 

. S’inscrire à un MOOC

A noter que, si la plupart des formations en ligne sont limités dans le temps, vous trouverez également certains cours en libre service (notamment sur la plateforme Openclassrooms). Fouillez et n’hésitez pas à vous inscrire même pour plus tard.

https://openclassrooms.com/fr/courses/2583216-creez-des-visuels-avec-illustrator

https://openclassrooms.com/fr/courses/5543061-ecrivez-du-javascript-pour-le-web

https://openclassrooms.com/fr/courses/3014016-realisez-la-maquette-d-une-application-mobile-avec-adobe-xd

On adore la plateforme (payante) Masterclass avec ses guests de renom tels que le réalisateur David Lynch, Natalie Portman, Anna Wintour entre autres. A noter que la plateforme possède également une chaîne Youtube de micros cours inspirants.

https://www.masterclass.com/

. Écouter des conférences 

On aime les émissions bien détaillés et informées de France Culture ! 

https://www.franceculture.fr/conferences/maison-de-la-recherche-en-sciences-humaines/pierrot-a-la-lettre

Note spéciale aussi pour les one stand show des TED et TEDxtalks :

. Regarder des vidéos créatives et lire, lire, lire ! 

Un choix immense de tutos et autres moodboard jonchent les internets et nos bibliothèques. Pourquoi ne pas profiter de ce confinement pour enfin finir ce bouquin sur l’histoire de l’art ? 

Tester 

Si vous ne vous sentez pas le mood studieux, la meilleure parade est alors de mettre les mains dans le cambouis. Cherchez un peu dans votre maison/ appartement et laissez libre cours à votre imagination.  Mettez vous à l’aquarelle si vous êtes un gouacheur, à la rénovation de meubles, à la photo studio, à la couture, reprenez la guitare … Ce sera peut être l’occasion de se découvrir un talent caché. 

De la vidéo DIY avec Séverine Jenny DIY par exemple, un article détaillé sur Elle Décoration, c’est un long catalogue qui vous est offert. Rien ne vous empêche, bien évidemment, de vous lancer directement armé de votre courage et de votre compte Pinterest. 

Développer sa patte 

Si vous êtes déjà bien installé dans votre pratique artistique, profitez de la période pour mettre sur pieds ce projet qui vous trotte dans la tête mais que vous n’avez jamais le temps de lancer. Que vous soyez amateur ou professionnel, c’est le moment de vous concentrez sur votre production personnelle. Ecrivez, faites cette série photo, composez votre EP… 

Découvrir 

Enfin, last but not least, élargissez vos horizons ! Regardez ces films/séries dont la soeur de ta tante au 3e degré n’arrête pas de te vanter. Faites vous une culture avec un marathon de la filmographie de Hitchock, de Depardon, de Bogart ou intéressez vous à ce documentaire sur les pharaons noirs d’Egypte sur les différentes plateformes d’Arte. Laquelle met à disposition, d’ailleurs, une série de films 360° à voir tout de casque équipé ou d’un simple smartphone et d’un cardboard (tuto pour monter son propre cardboard disponible sur YT).

https://www.arte.tv/fr/videos/cinema/

On adore la série ABSTRACT (disponible sur Netflix). Portraits de créatifs, projets divers et variés, c’est une bonne occasion de découvrir de nouvelle façon de penser le monde.

Et, bien évidemment, on ne saurait que trop vous inviter à vous baladez sur Youtube et toutes ses chaînes créatives (Jonna Jinton, Natasha Birds, Ectomorphe, PixieLocks… ), vous mettre aux podcasts (Popopop avec Antoine de Caunes sur France Inter par exemple) et d’écouter des artistes ou genres éloignés de votre style habituel. Qui sait, une passion voire une vocation nouvelle naîtra peut être. 

Et n’oubliez pas ! Si vous ne le faites pas pour les autres, faites le pour vous même. Restez chez vous !

#ExploCiné : Extraterrestre / Le monstre

#ExploCiné : Extraterrestre / Le monstre

Qu’ils soient la métaphore de tel ou tel gouvernement, idéologies ou simple moyen d’exorciser la peur de se faire exterminer, les extraterrestres sont avant tout la matérialisation de notre peur de l’autre. L’Autre est différent, déformé, monstrueux, menaçant, dangereux. Il prend maintes formes pour nous traquer, il se glisse dans des conduits ou investit nos corps.

Après avoir exploité les Universal Monsters (Dracula, Frankenstein, la Momie…) et les figures du fantastique, le cinéma d’épouvante s’est très vite emparé de ces nouveaux et redoutables antagonistes aux apparences et pouvoirs sans limites venus d’autres planètes. L’heure n’est plus aux créatures revenues d’entre les morts et les loups-garous, les années 50 voient apparaître la peur du nucléaire, la Conquête Spatiale qui ouvre de nouvelles portes sur des mondes inexplorés et enfin des méchants d’une toute autre nature. Qu’on tombe sur eux dans l’espace ou qu’ils viennent à nous sur Terre directement, leur but est sensiblement le même : nous détruire. À l’inverse des films d’action et de guerre, les films d’horreur préfèrent un extraterrestre plus ou moins unique, qui s’attaque à un petit groupe de personne ou une ville, plutôt qu’une armée contre une nation. 

Danger planétaire / The Blob, Irwin Yeaworth, 1958

Une météorite s’écrase sur Terre, près de la maison d’un vieil homme. Il s’approche de la curiosité, qui s’ouvre en deux et libère une masse gélatineuse rouge qui s’agglutine autour de son bras. Dans sa panique, le pauvre homme part en courant et se retrouve sur la route, rencontrant deux jeunes (Steve et Anne). Après avoir tenté de le libérer du « Blob » sans succès, ils décident de l’emmener chez le médecin..

Même s’il ne fait clairement plus aussi peur qu’à sa sortie, The Blob est aujourd’hui encore un film culte, typique de l’émergence du cinéma de genre. Tout comme la plupart des films sortis dans ces années là, le Blob est une métaphore de la peur de l’autre dans le contexte de Guerre Froide. Le choix du rouge peut autant être attribué à son apparenté avec le sang qu’au communisme. Ceci dit, à l’instar de L’invasion des profanateurs de sépultures, on pourrait avec le recul penser que l’alien maléfique n’est pas une métaphore de l’URSS mais du maccarthysme (système de censure américain anti-communiste).

The Blob a été extrêmement populaire à sa sortie parce qu’il était dans la veine de ces films où les adolescents étaient les héros, le plus souvent opposés à une autorité plus âgée qui refuse de les écouter et en subit les sinistres conséquences. En effet, dès le milieu des années 1950, la jeunesse américaine envahit les salles de cinéma et cherche à trouver des protagonistes qui lui ressemblent. Balayant ainsi le cinéma classique hollywoodien où les adultes prédominent, c’est toute une vague de films qui va virer de bord et donner les premiers rôles à de jeunes acteurs. 

En parallèle, l’avancée de la Conquête Spatiale et les premières affaires d’ufologie suscitent l’intérêt pour le spatial. S’emparant alors de cette source de menace éventuelle, le cinéma d’horreur réunit les deux tendances : des adolescents face à une créature venue de l’espace, et ça donne The Blob.

Solaris, Andreï Tarkovski, 1972

Le titre du livre d’origine de Stanislas Lem et de son adaptation filmique vient du nom de la planète autour de laquelle va se dérouler l’histoire. Elle est recouverte d’un océan qui pourrait s’avérer être une nouvelle forme de vie intelligente, une créature avec laquelle le contact est impossible malgré les nombreuses études scientifiques menées. Un psychologue, Kris Kelvin, connu pour ses recherches sur la planète, est envoyé sur la station qui orbite autour d’elle afin de répondre à un étrange message de son ancien professeur. Ce dernier s’y trouve avec les deux derniers scientifiques de la mission, et tous les trois accueillent le personnage dans une ambiance totalement paranoïaque. Dès sa première nuit dans le vaisseau, Kris tombe nez à nez avec sa femme qui s’est pourtant suicidé des années auparavant…

Solaris n’est pas un film d’épouvante à proprement parlé, et il ne vous effraiera pas autant que les grands classiques horrifiques. Cependant, c’est bel et bien une ambiance de thriller psychologique mêlée au genre de la science fiction que nous avons devant nous. La planète Solaris, réelle entité vivante, créée des copies conformes des êtres chers perdus de l’équipage. Sombrant peu à peu dans la folie et la paranoïa, les personnages se retrouvent à ne plus discerner le vrai du faux, et plus dangereux encore : à ne plus en avoir envie. Car quand une âme aimée revient d’entre les morts, même s’il s’agit d’une illusion, pourquoi ne pas s’en réjouir ? Pour les amateurs d’histoires d’extraterrestres et de science fiction un peu délirante, ce film est l’occasion de découvrir le cinéma du célèbre réalisateur russe Andreï Tarkovski.

Alien, Ridley Scott, 1979

À bord du cargo spatial Nostromo, l’équipage est tiré de son hibernation par l’ordinateur de bord qui a détecté un signal dans une planète voisine. Ils se rendent à la surface et découvre la carcasse d’un vaisseau avec à l’intérieur des milliers d’oeufs extraterrestres…

Comment peut-on parler d’extraterrestre et de film d’horreur sans mentionner le chef d’oeuvre du genre, Alien, de Ridley Scott ? On ne présente plus le Xénomorphe, créature sortie de l’imagination de l’artiste suisse H.R.Giger et du créateur d’effets spéciaux italien Carlo Rambaldi, cette espèce de reptile quasiment invincible a terrorisé des générations entières et fait sans doute partie des premières images que l’on a lorsqu’on entend le mot « alien ».

Ce qui a aussi fait le charme d’Alien, ce n’est pas seulement son antagoniste mythique, c’est aussi son héroïne principale : Ellen Ripley. Interprétée par Sigourney Weaver, cette femme badass a su devenir un personnage aussi culte que le film dans lequel elle évolue à une époque où les premiers rôles étaient réservés aux hommes. Aujourd’hui, on aime à redécouvrir Alien pour son ambiance lourde, son rythme maîtrisé et son univers vertigineux, avec le labyrinthe du Nostromo et l’horreur des créatures qui osent s’y infiltrer.

Et tant qu’à évoquer cet incontournable, autant se souvenir de ses deux premières suites : Aliens de James Cameron et Alien 3 de David Fincher. Chacun en va de son opinion quant à quelle suite est la meilleure, quelle suite est une honte infâme à l’oeuvre originale. Si les deux premières ont leur lot de défauts, la trilogie originelle d’Alien a ça d’intéressant : trois films liés par la même histoire, mais unique en leur genre. James Cameron a choisi d’attaquer l’inattaquable en le transformant davantage en film d’action, mettant plutôt en avant l’aspect badass d’Ellen Ripley et créant au passage la Mère Alien, ou Reine Alien, monstre magnifique et terrifiant. David Fincher, bien que la réalisation d’Alien 3 ait été une lente agonie, a su malgré tout livrer un film torturé, qui renoue avec le côté sombre et gore du premier en poussant les cursus et jouant avec des anti-héros. 

The Thing, John Carpenter, 1982

En Antarctique, une équipe de scientifique découvre la carcasse d’un vaisseau spatial extraterrestre enterrée sous la glace. Dans le roman écrit par John W.Campbell et sa première adaptation par Christian Nyby (1951), un cadavre inhumain est découvert, ramené à la base, et se révèle être vivant. L’équipe se rend vite compte que l’alien peut se cacher parmi eux : il peut copier l’apparence et la personnalité de n’importe quel humain ou animal…

Dans la seconde adaptation par John Carpenter, la créature d’un autre monde a déjà pris la forme d’un être vivant quand elle est ramenée à la base. Là où le premier film s’éloignait quelque peu de l’histoire originale, The Thing de 1982 la suit plutôt bien. Peu à peu, les têtes tombent, et la suspicion contamine les membres de l’équipe. La créature apparaît plusieurs fois sous sa « vraie » forme : entre deux métamorphoses, une masse de chairs écorchées et des traits déformés, monstrueux, dégoulinants de sang. Les effets spéciaux pratiques n’ont pas vieilli, pas plus que le rythme certes moins pressé que de nos jours.

Une raison de plus de redécouvrir ce huis-clos glacé et temple de la paranoïa ? Une bande son angoissante signée par le grand Ennio Morricone.

Predator, John McTiernan, 1987

Un vaisseau spatial d’origine inconnue largue une capsule qui s’écrase sur Terre, en Amérique centrale. Un officier des forces spéciales (joué par l’immortel Schwarzenegger) est envoyé dans la jungle sous prétexte d’un sauvetage… Mais il n’est en rien. Non seulement c’est pour une toute autre mission secrète qu’on l’a embarqué dans cet enfer, mais il ne s’attend pas à être confronté à une créature humanoïde meurtrière et invincible.

Aujourd’hui, et peut-être même à l’époque, Predator a pu faire sourire. Au départ, le pitch a tout du film d’action avec ses héros excessivement musclés armés jusqu’aux dents. Cependant, lorsque le Predator commence à décimer les membres de l’équipe envoyée dans cette jungle poisseuse, on s’engouffre dans un film sanglant. S’il a peut-être un peu mal vieilli aujourd’hui et n’effraie plus autant qu’avant, Predator reste un classique de film gore qu’on prend plaisir à découvrir ou re-découvrir, d’autant plus qu’il a quand même donné vie au célèbre et redoutable Predator, et sa tête de porte bonheur.

Le village des damnés, Wolf Rilla (1960) et John Carpenter (1995)

La petite bourgade de Midwich est témoin d’un étrange phénomène : d’un seul coup, tous ses habitants (humains comme animaux) s’évanouissent. Quelques heures plus tard tout rentre dans l’ordre, mais plusieurs semaines après l’événement une dizaine de femmes découvrent qu’elles sont enceintes. Lorsque les enfants viennent au monde, ils ont l’air normaux si on fait fi de leurs cheveux blancs comme neige et de leurs personnalités froides…

Initialement intitulé Les coucous de Midwich, le roman de John Wyndham publié en 1957 aura deux adaptations. La première en 1960, titrée Le village des damnés de Wolf Rilla, et la seconde de John Carpenter en 1995, portant le même nom. Le livre a depuis été réédité sous le même titre que les deux longs-métrages.

S’il s’agit d’un film d’invasion extraterrestre, il appartient néanmoins à la branche de l’épouvante grâce à son ambiance particulièrement anxiogène. En effet, ici pas de soucoupes volantes qui se battent avec l’armée mais une ribambelle d’enfants, beaux visages angéliques malgré l’insensibilité qui transparaît par leurs yeux. Les deux films montrent des parents désemparés par leur nature. Et même lorsqu’ils arrivent à admettre ce que leur progéniture est réellement, comment l’affronter ?

Les deux adaptations livrent des histoires loin des clichés du genre où l’alien est une abominable créature sur laquelle il est si facile de tirer. C’est encore plus pervers que The Thing ou L’invasion des profanateurs de sépultures où les extraterrestres prennent la forme d’humains adultes. Ici, la menace se cache derrière le visage de l’innocence.

En s’emparant de l’extraterrestre comme grand méchant de ses films, le cinéma d’horreur en a fait l’image de notre peur de l’autre. Il n’y a qu’à se rappeler l’étymologie du nom de l’un des plus terrorisant des aliens, le Xénomorphe : xéno, qui veut dire « étranger » en grec ancien pour comprendre que ces êtres sont tous des images de ce que nous redoutons chez les autres de notre espèce. Hideux monstres ou manipulateurs aux visages humains, les extraterrestres nous ont poursuivi dans des dédales de paranoïa et de hurlements en se servant de nos peurs les plus ancrées.