Ça y est la saison des festivals est officiellement lancée ! Nous vous proposons de vivre avec nous ces moments incroyables de partage et de convivialité. Notre périple commence donc avec Les Papillons de Nuit, un festival normand situé à Saint-Laurent-de-Cuves (50).
Habituée du festival, je vous avoue que cette année la programmation ne m’a que moyennement inspirée. Entre Maître Gims et Kendji mon coeur balançait. Alors je n’ai rien contre ces deux artistes. Je suis la première à chanter lorsque j’entends Sapé comme jamais ou Andalouse , mais pour moi ce ne sont pas des artistes de festival. Cela étant dit j’ai tout de même trouvé mon bonheur dans la programmation du samedi.
18h15 Eddy de Pretto
Bon pas de surprise pour moi c’est la troisième fois que je le vois. Mais mon enthousiasme ne dépérit pas. J’adore sa présence sur scène, ce qu’il dégage, ses chansons, ses textes plein de douleur et de tendresse. J’adore sa sensibilité et l’énergie qu’il dégage sur scène. Le concert commence et il enchaîne les titres de son album avec une telle sincérité qu’il en devient touchant. Touchant de simplicité et d’authenticité. Lorsqu’il interprète ses deux tubes Kid et La fête de Trop le public ne s’y trompe pas et reprend à l’unisson chaque refrain.
Bref vous l’aurez compris je suis irrévocablement fan de lui et s’il y a bien un artiste que je vous recommande d’aller voir en concert c’est bien lui.
20h Clara Luciani
Je dois vous avouer que je ne suis pas une grande fan de Clara Luciani. Alors je sais que c’est une artiste très populaire en ce moment et je comprends que son style puisse plaire, mais pour moi, rien à faire, je n’y arrive pas. Et malheureusement ce n’est pas ce concert qui m’a fait changer d’avis. Alors oui elle a su capter l’attention du public et je reconnais volontiers qu’elle dégage un petit « je ne sais quoi » sur scène. Mais rien n’y fait je n’accroche pas. Je vous recommande ce concert uniquement si vous êtes déjà un(e) amateur(trice) de Clara Luciani.
21h30 Orelsan
Une nouvelle fois pas de surprise pour moi c’est également la troisième fois que je le vois. Aurélien nous livre un show rondement mené et bien rodé. Peut être un peu trop justement. Je me rend compte en effet, d’avoir vu trois fois le même concert. Alors oui il a une énergie débordante, ses chansons sont géniales et s’accordent vraiment avec l’ambiance du festival. Mais je reste tout de même sur ma faim. Le spectacle manque un peu de spontanéité à l’inverse d’Eddy de Pretto même si évidemment le concert reste le même. Mise à part quelques chansons qu’il a ajouté du fait de la réédition de son album, rien de nouveau. La mise en scène est la même, le jeu avec le public également. Mais, malgré
tout, cela reste un spectacle à voir ne serait ce que pour la qualité de ses chansons et de sa prestation scénique. Je dirai donc qu’il s’agit d’un concert en demi teinte. Si vous ne l’avez jamais vu sur scène, courrez vite l’applaudir. En revanche si vous êtes un(e) habitué(e) préférez peut être un artiste moins connu sur une scène plus intime.
00h30 Kungs
Dernier concert de la soirée avec le DJ Kungs. La foule est électrique, ça se bouscule de partout, on sent que l’alcool commence à faire son effet. Le concert commence enfin et là l’ambiance atteint son paroxysme. Kungs nous fait littéralement le show. Mon seul regret serait peut être un peu trop de house et pas assez de ses propres chansons.
En résumé ce fut un bon festival mais pas le meilleur, c’est certain.
Mais la joie et la bonne humeur étaient cependant au rendez-vous c’est tout ce qui importe finalement.
On se retrouve l’année prochaine les Papillons. En attendant, prochaine étape: Bobital les 5 et 6 juillet.
“En faisant ce film, je voulais rappeler des choses qui ont fait mes films mais aussi les remettre au présent” .
Le 29 mars 2019, Agnès Varda s’éteint à Paris. Une vague d’émotion soulève le monde culturel. L’ouverture du festival de Cannes 2019 sera d’ailleurs l’occasion de lui rendre un hommage en grande pompe avec le discours d’Edouard Baer et le (très beau) “Sans toi”, tiré de la BO de Cléo de 5 à 7 (1962) interprété par Angèle.
Agnès Varda c’était une artiste prolifiquement curieuse. Agnès Varda c’était une figure de la Nouvelle Vague française. L’une des seules féminines d’ailleurs.
Agnès Varda c’était avant tout Agnès. Accessible. Indubitablement moderne. Libre.
Son dernier film, Varda par Agnès (2019), fut disponible sur Youtube via la chaîne Arte cinéma suite à sa disparition. Autoportrait en forme de travelling documentaire discontinu, Agnès explore la Mémoire(s) de Varda comme une dernière masterclass.
L’influence de la nouvelle vague
Agnès commence sa carrière en tant que photographe avant de se lancer dans le cinéma un peu comme ça, au hasard de sa curiosité. Elle réalise alors son premier long métrage, en 1955, La pointe courte et, déjà, les traits de son style bien à elle se font sentir.
L’influence de son époque tout d’abord. Il s’agit, en effet, des débuts de la période “hippy” et surtout, surtout, de la Nouvelle Vague. Période mouvementée s’il en est.
Elle fut la femme de Jacques Demy et amie de Godard et Jim Morrison. Son oeuvre tant cinématographique que plastique et photographique est imprégnée de ces influences et de ce rapport au monde si caractéristique.
Varda par Agnès ne fait pas exception. On retrouve la très grande importance accordée au montage mais aussi à la couleur, à la musique et la diction. Le film n’est plus seulement un conte narratif, mime d’une quelconque réalité. C’est une oeuvre complète tant au niveau de sa narration que de son identité visuelle ou musicale.
Elle teste. Elle invente. Elle s’amuse avec la caméra et le spectateur comme, par exemple, avec son “fondu à la couleur” (parce qu’après tout pourquoi n’aurions nous que des “fondus au noir” ?)
Exploratrice du regard
Agnès Varda est avant tout une très très bonne documentariste. Le mouvement des Blacks Panthers, le combat pour l’avortement ou encore la Guerre du Vietnam (1955-1975) sont passés devant son objectif.
Elle filmera néanmoins en priorité ce qui se trouve près d’elle. Le quotidien, les gens et les lieux qu’elle connaît. Elle recherche principalement ceux qu’elle appelle “les vrais gens”. Ces personnes, ces lieux et ces situations de tous les jours qui lorsque l’on y accorde un regard révèlent tant. C’est ainsi le regard que nous portons aux choses du monde qui interroge Agnès.
Ce n’est donc pas un documentaire au sujet d’elle même que nous livre la réalisatrice. Il s’agit là, en effet, beaucoup plus d’une balade, au gré de sa mémoire, certes, mais également de ses idées. C’est une réelle causerie entre Agnès et l’objectif, son vieil ami, support d’un regard magnifié.
Le regard ne devient cependant oeuvre qu’une fois réfléchi et travaillé. Notre inconscient est ainsi le filtre premier ; au cinéma, c’est le montage.
“Je signe tout mes montages.(…) C’est la vraie écriture au cinéma”, déclare Agnès à Léa Salamé pour l’émission Stupéfiant ! Fidèle à ses premiers amours cinématographiques, elle use et s’amuse du montage pour créer le discours mais aussi et surtout l’émotion souhaitée. Le montage devient ainsi le principe de notre imaginaire qui se superpose à l’image perçue par la caméra ou l’oeil. La causerie/mémoires de Varda par Agnès ne déroge pas à la règle et nous propose une pérégrination aux côtés de ce et ceux qui l’ont inspiré.
Paysage mental
Varda par Agnès trouve ainsi sa place au sein de son oeuvre complète en ce qu’il regroupe ses inspirations mais aussi ses réflexions et confessions. C’est un véritable journal intime artistique qu’elle nous dévoile. Il est à remarquer, par ailleurs que Varda aime à distiller des bribes d’Agnès au sein de ses productions en général, à divers degrés.
Les deux causeries, ici, revêtent cependant un caractère plus intime. Agnès revient sur ce qui a fait Varda. Dates, lieux, personnes, réflexions, tout est présent dans ce carnet de croquis qui se transforme au fil de la timeline en un carnet de voyage coloré et bien rempli.
“Si on ouvre les gens, on trouverait des paysages. Si on m’ouvrait, on trouverait des plages”, s’amuse Agnès, dans sa chaise de direction, face à la mer.
Une sociologie de l’imaginaire
Varda par Agnès c’est donc une entrée dans la réflexion de Varda presque comme une masterclass. Le déroulement et les choix autour du film viennent ainsi illustrer les confessions contées et rythment la balade.
Cette réflexion autour du cinématographe mais encore plus autour de l’art et du regard font de son oeuvre entière un recueil ludique et presque sociologique.
La question de l’image, notamment, est au centre du discours et permet ainsi d’appuyer le rapport entre image et imaginaire. Elle interroge ainsi tant ce que l’on voit que notre perception du réel et surtout sa hiérarchisation.
Pourquoi prête t on plus attention à certaines choses ?
Qu’est ce qui fait que je ressente cela à la vue de ceci ?
Pourquoi cela est il comme cela ? Ne pourrait il pas être comme ceci ?
Elle insiste principalement et surtout sur “(l’importance) de filmer des choses que l’on ne comprend pas. Parce que même au cinéma, c’est important de sentir, d’éprouver”.
Il est très compliqué d’écrire à propos d’Agnès Varda, autant l’oeuvre que le personnage. Outre l’émotion de son décès, encore trop récent, Agnès c’est une oeuvre plutôt conséquente. Elle fut prolifique autant en quantité qu’en qualité. Son travail fut comme sa vie divers et ludique. Il est surtout accessible et ouvert à la réflexion face à notre perception individuelle. Celle ci en retire alors ce qui lui plaira comme un miroir. Un journal intime collectif et pour tous.
“C’est comme cela que je finis cette causerie. Je disparais dans le flou. Je vous quitte.”
Voilà. Agnès a finit sa causerie. Elle s’enfonce dans la brume. Elle part vers on ne sait où. C’est fini.
L’avenir des produits Huawei sur nos marchés semble compromis à la suite des très nombreuses attaques qu’on fait les américains et surtout Donald Trump à l’entreprise chinois. Sur fond de guerre commerciale engagée par Trump depuis son élection en 2016, un véritable bras de fer vient de se lancer entre la Chine et les Etats-Unis. Des sanctions ont été prises, des menaces lancées et on semble bien loin d’une sortie de crise. Ce conflit entre les deux plus grandes puissances mondiales pourrait avoir un impact retentissant sur l’économie mondiale.
Trump en guerre commerciale contre la chine
La Chine menace depuis plusieurs années de devancer les Etats-Unis. Il s’agit d’une crainte qui n’est pas sans fondement lorsque l’on regarde les indicateurs économiques. La balance extérieure américaine montre, en effet, un déficit de 375 milliards de dollars vis-à-vis de la Chine. Cet indicateur montre la différence entre la valeur des importations et des exportations d’un pays. Dans notre cas comprenez la pression économique exercée par la Chine contre les Etats-Unis. En termes capitalistique ceci montre la puissance d’un pays. Ce fut d’ailleurs un argument de campagne en 2016 lors de l’élection de Donald Trump. Mais ces derniers temps les accusations sont devenues plus virulentes contre la deuxième puissance mondiale puisqu’il accuse désormais, à raison entendons-nous, la Chine de ne pas jouer le jeu du commerce international. A ce titre, Donald Trump a décidé de prendre des sanctions économiques à l’encontre de la Chine, et notamment, une taxe sur les importations qui a fait grand bruit. Cette démarche protectionniste n’est pas une stratégie viable car elle risque d’engendrer un mal encore plus grand.
Une autre sanction portée par Donald Trump sont ses accusations contre le groupe Huawei, qui ne cesse de pleuvoir depuis quelques semaines. Du risque d’espionnage, à la corruption en passant par la fraude fiscale, c’est une véritable attaque de l’appareil d’état américain contre le groupe chinois qui s’opère et cristallise les tensions géopolitiques.
Mais dis moi Jamy, c’est qui Huawei ?
Afin de comprendre les enjeux et les conséquences des mesures américaines, il est indispensable de comprendre la place de Huawei dans le paysage économique. Il s’agit d’une entreprise chinoise qui fournit, depuis 1987, des solutions dans les technologies de l’information et de la communication. Elle est notamment connue pour ses smartphones et ses infrastructures réseaux. Elle s’est par ailleurs rendue incontournable puisqu’elle est désormais le 2ème constructeur mondiale de smartphones derrière Samsung et devant Apple. Sa force concurrentielle reposant sur des portables performants, commercialisés majoritairement en ligne ou auprès de revendeurs à des prix compétitifs car elle a un budget de publicité relativement bas. La firme est aujourd’hui implantée dans 170 pays et emploie plus de 8 000 ingénieurs travaillant sur ses solutions partout dans le monde.
La groupe fait également parler d’elle en raison d’accusations d’espionnage depuis 2014. La proximité de l’entreprise avec le gouvernement chinois fait également polémique quant à la sécurité des données personnelles. Une loi chinoise de 2014 impose, en effet, aux entreprises chinoises de communiquer toutes informations qui pourrait lui être demandées par les services de sécurité nationaux. Ce texte jette un doute sur la sécurité future des données qui lui sont confiées par les utilisateurs, et on comprend bien pourquoi.
L’entreprise chinoise de la télécommunication est également reconnue comme leader sur le marché de la 5G et c’est bien ce qui pose problème au président américain. On peut comprendre le lien lorsque l’on tente de mélanger le déploiement de la plus grande bande passante du monde avec un tel risque sur la sécurité des données. Il n’est pas surprenant de voir quelques boucliers se lever. Au vue de la puissance de ces attaques contre l’entreprise Huawei il est légitime de se demander si elles ne sont pas un prétexte. On peut également noter une grande hypocrisie de la part des américains qui se plaignent aujourd’hui si fort des risques d’espionnage au regard de l’affaire Snowden.
Le problème de la 5G : Le sommet de l’iceberg
La 5G est le cheval de bataille de Trump. Il compte, en effet, l’utiliser pour ralentir la firme dans son développement à l’international, puisqu’elle est très attendue et symbolique. La 5G a, en effet, pour vocation d’être le réseau mobile de tous les possibles avec une vitesse dix fois supérieur à la 4G, autrement dit un réseau sans latence, de quoi faire rêver ! Cette technologie touche évidemment les particuliers pour encourager nos consommations. Ce sont, cependant, surtout pour les entreprises, avec notamment la logistique et les technologies de pointe (robotique, énergie ou médecine) que l’attente et les besoins sont les plus grands. Une grande démonstration de ses capacités a été faite au cours d’une opération réalisée en Chine avec des chirurgiens à 3 000 km du patient. Une prouesse rendue possible uniquement grâce à la 5G. Il s’agit du déploiement d’infrastructures qui touche tous les corps de métier et tous les pays dont notamment leurs systèmes de défense. Or sur ce sujet les américains, il est vrai, sont très tatillon
Comme le symptôme d’un mal, l’entreprise Huawei a donc subi les foudres du président américain. L’entreprise chinoise s’est faite blacklistée par les Etats-Unis. Cela signifie qu’aucune entreprise américaine n’est plus en droit de commercer avec elle. Cela à un très gros impact car l’ensemble des grandes entreprises du monde sont économiquement interconnectées, puisqu’elles s’achètent des produits entre elles. Ainsi les puces des téléphones Huawei sont fabriquées aux Etats-Unis (ARM et Intel), ainsi qu’Android et ses applicatifs développés par Google. Sans puces et sans système d’exploitation (interface) les smartphones ne sont plus commercialisables en l’état. Il est à noter que les smartphones déjà commercialisés resteront utilisables sans aucun blocage. Les attaques ne s’arrêtent pas là, puisque ce sont également les membres de l’organisation qui sont, de plus, visé par des actions en justice, notamment pour fraudes fiscales et corruptions.
La réponse de Huawei est aujourd’hui la conciliation en essayant au maximum de rassurer. L’Etat chinois, loin d’être dupe dans cette histoire, a également joué la carte de la conciliation pour le moment, sans non plus courber l’échine. La pression américaine exercée sur Huawei pour atteindre la Chine n’est pas d’une grande efficacité tant l’entreprise a une force de frappe économique et humaine très importante. Avec ses 8 000 ingénieurs la réponse technologique de Huawei sera rapide et risque de devoir développer elle même les composants qui ne lui sont plus accessibles désormais. Malgré le retard qu’elle risque de prendre, de 2 à 3 ans environ, elle remontera la pente et reviendra donc avec de nouveaux produits qui pourront alors concurrencer des entreprises américaines. Encore un fois une belle preuve du manque de stratégie de Trump à long terme, contrairement aux chinois qui voit à 15-20 ans leur stratégie économique dont on peut constater la réussite aujourd’hui. Cette situation les entreprises américaines l’ont bien comprise et s’inquiète déjà des retombés de ces pratiques court termistes dont font preuve les stratèges américains. Ces pratiques laissent cependant bien l’entreprise en grande difficulté et les concurrents comme Apple (smartphones) et Nokia (réseau 5G) mettront à profit ce répit pour renforcer leurs stratégies commerciales.
C’est donc bien une guerre technologique qui se joue ici et qui impact tout notre environnement, tant les interconnexions sont grandes et qui impactera grandement nos consommations dans les prochaines années.
Quels sont les risques pour l’innovation ?
Force est de constater qu’en plus d’être une innovation technologique très attendu, la 5G est devenu un enjeu géopolitique très fort. Au-delà du problème d’espionnage, il s’agit pour Trump de faire barrage à la concurrence trop forte que fait la Chine au marché américain de la technologie. Et Huawei en fait partie évidemment dans le domaine des technologies de la communication. La démarche des américains a de quoi inquiéter tant sur le plan géopolitique que de l’innovation.
Dans cette histoire, la Chine n’a pas encore abattu toutes ses cartes puisqu’elle possède plusieurs moyens de pression. Elle a, en effet, à sa charge la conception de beaucoup de produits américains, notamment Apple qui se retrouverait bloqué si elle infligeait le même traitement que les américains à Huawei. Il existe également une autre donnée importante que sont les matières premières, puisque la Chine possède les seules usines de traitement de terres rares au monde. La terre rare est un minerai indispensable à la conception des produits à haute valeur technologique dont l’arrêt de la commercialisation aux Etats-Unis aurait des répercussions immense sur le marché mondial de la technologie et de la défense. Ces attaques contre la Chine risquent donc d’engendrer des sanctions qui pèseront sur les entreprises et sur les consommateurs américains de manière durable, mais aussi à travers le système de consommation mondial.
Trump souhaite ainsi retarder au maximum le développement à l’international engagé par la Chine, qui repose aujourd’hui presque exclusivement sur son marché intérieur. Il souhaite notamment sauvegarder l’Europe en temps que colonie technologique et numérique des Etats-Unis afin qu’elle ne devienne pas celle de la Chine. Les produits technologiques restent, en effet, aujourd’hui majoritairement proche des américains et de leurs groupes économiques dans nos régions, mais le symbole qu’est Huawei pour la Chine et pour la conquête technologique de l’Europe et du monde effraie les hautes instances américaines. Ces pratiques risquent d’empêcher l’accès des européens à tout ce que peut proposer la chine, que ce soit en termes de concurrence sur les produits technologiques (baisse des prix et augmentation des gammes) et de retarder l’accès aux nouvelles technologies (robotique, médecine, etc.). Rassurons-nous cependant, la France a annoncé qu’il n’y aurait pas de rupture du contrat avec Huawei sur le déploiement de la 5G qui arrivera chez nous à partir de 2020. Le marché européen, qui s’est montré très prudente dans ce conflit, ne semble donc pas se fermer à la Chine.
Cependant ne soyons pas dupe, quelque soit les actions que Donald Trump tente de faire il est désormais impossible d’empêcher l’avènement de la puissance technologique chinoise. Reste à voir comment seront redistribué les cartes, surtout lorsque l’on voit la peur que peut engendrer le régime totalitaire chinois, car ne l’oublions pas, la Chine n’est pas la plus grande démocratie du monde.
Vous allez déjà me demander : mais c’est quoi ce nom ? On nous met des parenthèses et ça se prononce juste « sun » alors pourquoi toutes ces lettres en plus ? Bref, ça commence plutôt mal. Mais, il ne faut pas s’arrêter à l’apparence n’est-ce pas ?
Surtout quand les photos de promo représentent ces messieurs portant des robes noires à capuches entourés d’un épais brouillard. C’est un certain style, on aime ou on n’aime pas.
Mais SUNN O))) c’est avant tout un groupe américain de drone métal fondé par Greg Anderson et Stephen O’Malley en 1998 à Seattle. Ce duo est le coeur du groupe mais n’hésite pas à s’entourer d’autres artistes tels que l’Icelandaise Hildur Guðnadóttir ou le feu Johann Johannsson.
« Qu’est-ce que le drone métal ? » je vous entends me demander. Alors le drone métal -à part porter un nom dans l’air du temps plutôt cool- définit avant tout un genre musical minimaliste et est souvent associé à la musique expérimentale. « Drone » en anglais signifie « bourdon » (non non pas l’insecte, quoi que le bruit qu’il fait doit avoir un lien en y réfléchissant bien…) c’est-à-dire une ou plusieurs cordes par exemple qui vibrent toujours sur la même note, pour schématiser un peu -demandez à votre pote du conservatoire si vous voulez plus de détails-. En tout cas, ces pionniers du drone métal a influencé toute une génération de groupe post-métal comme Pelican, Locrian ou encore les japonais Mono. Extraits de suite:
En parallèle du groupe, Stephen O’Malley et Greg Anderson participent à beaucoup d’autres projets musicaux et en tirent une grande richesse lorsqu’ils se retrouvent pour la création des morceaux de SUNN O))). Stephen fait notamment partie des groupes de doom métal Khanate ou encore Burning Witch et Greg est membre de Goatsnake pour ne citer qu’eux. Ensemble, les deux acolytes dans l’entité de SUNN O))) ont sorti une trentaine d’albums.
Cherchant toujours à expérimenter et à se renouveler, SUNN O))) est une expérience à vivre, que ce soit à l’écoute d’un enregistrement ou lors d’un concert. Ce sont souvent des morceaux qui durent plus d’une dizaine de minutes qui pénètrent au plus profond de vous-mêmes, dans vos os, dans votre chair. On ressort de leur concert comme après une séance chez l’ostéo en fait. On sait qu’il s’est passé quelque chose et on sait pourquoi on est venu. Que ce soit dans l’interprétation des morceaux ou des jeux de lumières, de fumée et autres, on sent que tout a été travaillé pour nous envelopper. Tous ces éléments font entièrement partie de l’expérience et sont calculés pour nous emporter. Tout ce que je peux vous dire, c’est que les sonorités sont plus que profondes, les poèmes deviennent des incantations tout à fait mystiques, il faut même parfois se concentrer pour apprécier les morceaux à leur juste valeur.
Je ne peux que vous encourager de tenter l’expérience et de commencer par une écoute de leurs morceaux, je vous mets ici le lien de leur dernier album Life Metal sorti cette année pour le Disquaire Day :
Si vous voulez en savoir plus, Télérama a reçu Stephen O’Malley pour une petite interview bien sympathique juste ici :
Et si jamais ça vous transporte, SUNN O))) sera de retour en Europe pour la suite de leur tournée, toutes les infos ici : https://sunn.southernlord.com/tour-data/. h
Alors que l’ultime saison de Game of Thrones s’est achevée il y a peu un étrange sentiment s’est emparé de moi. En effet, pendant 9 ans nous avons vécu au rythme des stratégies et autres manipulations dans la course pour la conquête du trône. Cependant cette dernière saison a été source de déception pour grand nombre d’entre nous. La série nous a toujours, plus ou moins, habitué à une trame de qualité, un sujet réfléchi et travaillé.
Les stratégies politiques qui étaient au coeur du programme nous permettaient d’imaginer tous les scénarios possibles et inimaginables quant à l’issu du conflit. Nous avons vu évoluer les personnages au fil des saisons. La place des femmes est, surtout, y est très importante. Elles sont au coeur de l’intrigue et sont celles qui détiennent le pouvoir, à l’image de Cersei et de Daenerys. Les soeurs Stark ont également bien grandi depuis la première saison. Les épreuves de la vie les ont obligé à s’endurcir et à prendre une place de plus en plus importante au coeur des stratégies. A l’inverse de nos jeunes soeurs, Cersei a vu sa vie se dégrader de saison en saison. Mais sa lente descente en enfer lui a permis d’explorer un côté plus humain de sa personnalité surtout lorsqu’il s’agit de ses enfants ou de son frère bien aimé.
Les femmes de la série ont toute évolué d’une façon positive à l’exception de Daenerys. En effet, notre « mother of dragon » qui avait pour ambition de libérer le monde des tortionnaires et autres dictateurs, prends peu à peu un chemin dangereux. Si certains ont trouvé rapide le changement de personnalité de Dany au cours de la dernière saison, j’ai trouvé, au contraire, qu’il était logique. Daenerys a toujours montré des tendances à la cruauté et à la dureté. Sa folie était simplement latente. Elle était inévitable tout comme sa mort.
L’évolution des personnages me semble cohérente au vu de ce qu’ils ont enduré. Là où le bât blesse c’est sur l’intrigue en elle même de la dernière saison et ses incohérences. En effet, les deux premiers épisodes sont plutôt corrects. Le premier nous plonge dans une certaine nostalgie et le deuxième nous prépare à la bataille et aux morts qu’elle va engendrer. Et là le troisième épisode arrive ! Ce fut les 45 minutes les plus insoutenables de ma vie à essayer de savoir qui était en train de mourir. Le fait qu’il soit tourné de nuit n’a fait que renforcer cet état de stress permanent. D’un point de vue technique l’épisode est grandiose. Oui, mais voilà la fin de l’épisode arrive et la mort du Night King également. Et là, un sentiment étrange s’empare de moi. Je suis partagée entre une certaine excitation et une certaine déception. La déception finira par l’emporter. Car oui maintenant que notre grand ennemi est mort que va-t-il se passer ? Alors oui il reste Cersei, mais tout de même il reste tellement de questions sans réponse concernant son identité ou encore son supposé lien avec Bran.
ATTENTION BIG BIG BIG SPOIL NE LIT SURTOUT PAS CETTE PARTIE SI TU N’AS PAS FINI !
JE T’AURAI PRÉVENU !
Le reste de la série ne sera qu’un prolongement de cette déception. La bataille de Westeros, enfin je devrais dire le génocide de Westeros, ne m’a pas beaucoup plus emballé. La mort de Cersei et Jamie, n’en parlons même pas. D’un point de vue rien à dire la dragon est toujours aussi impressionnant et les scènes de feu sont spectaculaires. Peut-être est-ce là le problème de cette dernière saison. Un parti pris tourné vers le spectaculaire et la technique au détriment du scénario. Car vous l’avouerez volontiers le dernier épisode semble arriver comme un cheveux sur la soupe. Après sa folie meurtrière, Danearys est assassinée par son bien aimé neveu Jon, qui du coup ne peut plus être roi car les alliés de Dany ne le permettrait jamais. Alors qui ? Qui a l’étoffe d’un roi. Et bien apparemment Bran. Le type qui est sensé avoir la clé pour détruire le Night King et qui au final n’a servi à rien est le nouveau roi. Il y a comme un léger problème. Que Jon ne soit pas roi à la limite, il ne veut pas du trône, c’est un choix trop évident, ok. Mais Bran ! C’est à n’y rien comprendre.
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La série a surtout su fédérer une communauté autour d’elle. Chaque sortie d’épisode était un véritable événement. Ils ont même été diffusés dans des bars. Les réactions des spectateurs sont également parfois filmées et sont souvent remplis d’émotions et d’éclats en tout genre.
Malgré une dernière saison en demi teinte, Game of Thrones restera une série d’une incroyable qualité tant d’un point de vue scénaristique que technique. Alors oui les saisons ne sont pas toutes de même qualité. Rappelons que la série est allée plus loin que les romans de Georges R. R. Martin, les scénaristes ont donc dû improviser sous la pression des publics et des producteurs. Nous sommes donc passés d’une série qui fait évoluer ses personnages en fonction d’un contexte social, des normes et des incitations qui les entourent, à une série qui dépeint des personnages guidés par des moteurs individualistes et psychologiques. En d’autres termes, la série s’est “hollywoodiser”.
Cette dernière saison s’achève donc avec un sentiment de déception et un arrière goût amère. L’arrière goût, de sept saisons d’intrigues bien pensées, bien réfléchies pour, au final, « tout ça pour ça ». À tel point qu’une pétition a été lancé demandant aux scénaristes de ré-écrire la dernière saison. Celle-ci a, d’ailleurs, déjà récolté plus d’un million de signatures. Reste l’espoir d’une fin de meilleure qualité dans les romans.