C’est la rentrée ! Retour du métro/boulot/dodo mais c’est aussi l’heure de la nouvelle saison culturelle ! Voici notre sélection (non exhaustive) des événements “culturellement chauds” à découvrir entre la photocopieuse et la pause café.
21 au 22 septembre: Journées du Patrimoine, animations et visites à tarifs réduits dans toute la France
PARIS
Festivals
5 au 14 septembre : Paris Design week
Expositions
Jusqu’au 4 novembre : Bouddha, la légende dorée, Musée national des arts asiatiques – Guimet
Jusqu’au 7 octobre : Sur la route de Tokkaido, Musée national des arts asiatiques – Guimet
Jusqu’au 29 septembre : Félix Fénéon (1861 – 1944) , Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
Jusqu’au 22 septembre : Monstres, Mangas et Murakami, Musée en herbe
Jusqu’au 5 janvier 2020 : Océan, une plongée insolite, Muséum d’histoire naturelle
Jusqu’au 22 septembre: Toutânkhamon, le trésor du pharaon, Grande Halle de la Villette
Jusqu’au 29 décembre : Crime et justice au Moyen Age, Tour Jean Sans Peur
Jusqu’au 29 septembre: The world of Banksy – The immersive experience, Espace Lafayette – Drouot
NORD OUEST
Festivals
6 au 15 septembre : Festival du cinéma américain, Deauville (14)
6, 7 et 8 septembre : Festival Ilophone, Ouessant (29)
Conférences
17 septembre: Vertige du cosmos, Trinh Xuan Thuan (reprise du cycle des conférences), L’espace des sciences, Champs libres, Rennes (35)
SUD OUEST
Festivals
7 & 8 septembre: Traversée de Bordeaux en véhicules anciens et d’exceptions + Drive In, Esplanade des Quiconces, Bordeaux (33)
18 septembre au 5 janvier 2020: 15e Biennale d’art contemporain de Lyon (69)
Expositions
Jusqu’au 22 septembre : Rivages – Harry Guyaert et Vertigo sea – John Akomfrat, Base sous marine, Bassin à flot, Bordeaux (33)
Jusqu’au 23 septembre: Goya physionomiste, Fête nationale de l’estampe, Musée des Beaux Arts, Bordeaux (33)
NORD EST
Expositions
25 septembre au 20 janvier 2020: Pologne, Le Louvre-Lens (62)
Jusqu’au 3 novembre : Les mondes imaginaires, Ecomusée d’Alsace, Ungersheim (68)
Jusqu’au 15 septembre : Jouets de l’espace, Musée du jouet, Colmar (68)
Jusqu’au 22 septembre : Les muses insoumises, Musée Lam, Villeneuve – d’Ascq (59)
SUD EST
Festivals
6 & 7 septembre : Acontraluz, Marseille (13)
Jusqu’au 29 septembre : Rhum Perrier Menthe Citron, La Tour Panorama (4eme étage), Marseille (13)
28 & 29 septembre : L’envers du décor: Portes ouvertes aux studios de la Victorine, dans le cadre de l’Odyssée du cinéma : la Victorine a 100 ans, Nice (06)
Expositions
Jusqu’au 28 octobre : Clément Cogitore, Musée National Marc Chagall, Nice (06)
Jusqu’au 22 septembre : Le monde ou rien – Nicolas Daubanes, Frac Provence Alpes Côtes d’Azur, Marseille (13)
Il y a 50 ans, on posait le pieds sur la Lune. Il y a 50 ans, Joe Cocker entonnait With a little help from my friends sur la scène de Woodstock.
L’année 1969, c’est beaucoup de premières fois donc. Les hippies de Haight Ashbury (San Francisco) répandent leur joie colorée autour du globe au rythme de Jefferson Airplane.
L’année 1969, c’est aussi les bombardements au Vietnam et l’assassinat de Sharon Tate par la “famille” de Charles Manson.
Une année qui figure donc l’apogée mais aussi le retour à la réalité d’un idéal et d’une époque qui marqueront à jamais notre vision du monde. Un été…
Rupture
Insouciance
Liberté
Ce sont les mots qui semblent le mieux traduire l’air qui circule en cette fin des sixties. Les adolescents de Frisco ont grandi. Les seventies, le funk et le disco frappent déjà à la porte. L’affaire Manson surtout frappera le glas d’un brutal retour à la réalité.
L’amour, la paix et la joie sont les mantras de la décennie sixties. On chante, on rit et on trip. On crée surtout ! Des notes, des traits, des mots… peu importe du moment que la transe et l’ivresse soit de la partie ! La jeunesse ne se reconnaît pas dans ce monde violent. L’art sera un moyen de se l’approprier.
L’autre devient frère et la communauté une famille. L’autre devient une extension de soi à laquelle il faut faire attention. Comme un pied de nez à l’empowerment individualiste et scintillant des années qui suivront. La Lune nous appartient ! On est invincible !
Liberté, finalement, définit cette époque qui se termine. Une époque qui étaient en rupture avec l’establishment convenu. Ce sera l’été 1969 qui symbolisera alors l’apogée de ce trip coloré sur les terres de Max Yasgur (15/18 août) mais aussi sa rupture dans le sang et la méfiance.
Une liberté artistique, politique, sociale et psychologique que John Fonda (fils de l’acteur Henry Fonda et petit frère de Jane Fonda), incarnera pour toujours sur sa Harley Davidson “Captain America”, vent en poupe, le cheveu sauvage et la route vierge pour seul horizon.
“You know, Billy, we blew it” , Wyatt aka feu John Fonda.
Les images
. Easy Rider, Dennis Hopper (1969)
. Woodstock Michael Wadleigh (1970)/ Documentaire tourné en direct des concerts de 1969 avec pour assistant caméra un certain Martin Scorsese.
Les notes
. Somebody to love, Jefferson Airplane (1967)
. I’m Going Home, Ten Years After (Woodstock concert 1969)
. My Generation, The Who (Woodstock 1969)
. Higher and higher, Sly and the family stone (Woodstock concert, 1969)
Escale au Prudential Center de Newark (New Jersey) pour la 36e cérémonie des MTV Video Music Awards ! Récompense des meilleurs clips musicaux, c’est un événement attendu parmi les récompenses artistiques US. Elle captive les foules all around the world grâce à un cocktail qui a fait ses preuves: glamour, paillettes et, un peu, de subversion. Que nous a donc réservé la cuvée 2019 ?
. Le palmarès : Et les nominés sont …
Petit tour du palmarès, avant toute chose. Si celui ci ne contient pas grande surprise au vu des charts de l’année, il est toutefois à grande dominance féminine ! Une nouvelle victoire après le sacre de Taylor Swift (dont l’album Lovers fut n°1 des ventes seulement 2 jours après sa sortie) élue femme la mieux payée du business par le prestigieux magazine Forbes.
Vidéo de l’année : Taylor Swift pour “You Need To Calm Down”
Artiste de l’année : Ariana Grande
Meilleure nouvel(le) artiste : Billie Eilish
Chanson de l’année : Lil Nas X pour “Old Town Road (Remix)” ft Billy Ray Cyrus
Meilleurs effets visuels : Taylor Swift “ME!” (ft Brendon Urie), visualeffects. Loris Paillier & Lucas Salton for BUF VFX
Meilleur Artiste Push : Billie Eilish
Meilleure vidéo engagée : Taylor Swift “You Need to Calm Down”
Meilleur groupe : BTS
Chanson de l’été : Ariana Grande and Social House “Boyfriend”
Meilleur Hymne : Megan Thee Stallion ft Nicki Minaj and Ty Dolla Sign “Hot Girl Summer”
Vidéo Award d’honneur/ Michael Jackson Video Vanguard Award : Missy Elliott
. Côté performances de la soirée
Comment ne pas mentionner la performance ô combien bouillante de Camila Cabello et Shawn Mendes sur leur tube Senorita ? Une performance qui a prouvé l’alchimie du couple à la scène comme à la ville.
Normani a profité de l’occasion pour nous dévoiler un show incroyable avec Motivation ! Elle sait danser, il n’a pas de doute ! Une artiste encore jeune dans le milieu mais qui mérite toute notre attention et son titre décerné par de nombreux médias de “digne héritière de Queen B”.
C’est au VMA’s 2019 que Miley Cyrus a choisi de performer pour la toute première fois en live son single Slide Away. Un titre qui dévoile la Miley émotionnelle après sa rupture avec Liam Hemsworth.
Les Jonas Brothers nous ont également montré qu’ils n’ont pas perdu de leur superbe pendant ces quelques années d’absences. Leurs carrières solos semblent même les avoir fait grandir jusqu’à passer de groupe pour teenager à acteurs majeurs. A suivre…
Taylor Swift, quant à elle, nous a livré une performance colorée de son titre primé “You Need to Calm Down” et de “Lover” (dont le clip est tout fraîchement posté). Elle profite également de son passage sous les projecteurs pour rappeler le combat défendu par YNTCD. Produit par le génial Todrick Hall, la fin du clip appelle en effet à signer la pétition de Taylor pro LGBTQ+, “Support the Equality Act” qui apparaît d’ailleurs à la fin du clip.
Missy Elliott nous a également servi un show de premier ordre avec une (pas si) légère pointe de nostalgie. Accompagnée de Alyson Stoner (Treize à la douzaine) qui fut sa danseuse sur ses heures de gloires, la rappeuse nous a fait remonter le temps avec un medley de ses plus grands tubes. Au début des années 2000, elle imposait son style à l’univers très macho du rap US. Lundi soir, c’est une standing ovation qui salue son prix d’honneur remis par Cardi B.
Lizzo, enfin, nous a décollé la rétine avec des costumes et scénographie Good as Hell ! Avec Truth Hurts elle signe une performance on fire !
La cérémonie ayant lieu dans le New Jersey, des artistes de la région se sont également produits sur scène comme Naughty by Nature.
. Sortez votre thé
Et l’award de la meilleure gaffe revient sans conteste à … John Travolta ! Alors que Taylor Swift, qui vient de remporter l’award de l’année, est encore dans le public, l’acteur tend la statuette à Jade Jolie (aka Josh Green) imitatrice de Taylor dans l’émission culte “Rupaul’s Drag Race”. Un moment bref mais intense en awkwardness !
Miley Cyrus n’est pas en reste côté gossip. La jeune femme séparée de Liam Hemsworth depuis quelques semaines après 7 mois de mariage (et 10 ans de relation houleuse), s’est présentée sur le red carpet en compagnie de sa mère et de Kaitlynn Carter. Il ne s’agit d’ailleurs pas de la première apparition de la star de The Hills: New Beginnings, elle aussi divorcée récemment de Brody Jenner, aux bras de la jeune pop star. Affaire à suivre…
Vous l’aurez compris, cette 36e édition ne fut pas pleine de surprises et de rebondissements comme on s’y prépare depuis le fameux baiser Madonna/BritneyBitch (VMAs 2003) ou encore la polémique Kanye West/Taylor Swift). Elle eut, cependant, le mérite de nous offrir comme chaque année un show mémorable !
Notre tournée des festivals se poursuit et nous emmène cette fois au Bout du monde à Crozon (29). Pour la première fois, l’équipe de Purple Haze foulait le sol de ce festival. Plus petit et familiale que les autres super productions, il n’a pourtant rien à leur envier. Allez suivez nous, on vous emmène au Bout du monde !
Stephan Eicher & Traktorkestar
On le connaît pour ses tubes « Déjeuner en paix » ou encore « Pas d’ami comme toi ». Avec ses 30 ans de carrière, Stephan Eicher revisite ici ses chansons façon fanfare aux accents Balkans grâce à la compagnie du groupe Traktorkestar.
Le spectacle débordait d’énergie et il faut l’admettre c’était assez surprenant. On s’attendait à un concert plutôt « posé », nous avons eu tout l’inverse. La Suisse y était assurément représentée puisque 100% des artistes étaient suisses.
Le concert s’est terminé sur des allures de fête, le chanteur a convié plusieurs spectateurs à
monter sur scène pour finir le spectacle dans une ambiance de fanfare et ça à Purple Haze on adore !
The Kooks
Groupe de pop rock anglais alternatif, The Kooks nous a offert une prestation plus que
convenable. Ses chansons dressent le portrait d’une Angleterre moderne. Tantôt rock énergique, tantôt pop, le groupe alterne aussi bien dans le style que dans les émotions. Ce n’était pas le meilleur concert de cette soirée mais nous avons passé un agréable moment en leur compagnie.
Ziggy Marley
Le prénom ne vous dit peut être pas quelque chose mais le nom vous aura sûrement fait tiquer. Et oui ! Ziggy Marley est l’un des fils de la légende Bob Marley. Alors autant vous dire que nous l’attendions avec impatience. L’adage est bien vrai la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre ou si vous préférez les chiens ne font pas des chats. En effet, Ziggy a hérité du talent de son père. Des rythmes reggae à n’en plus finir, une voix qui ressemble quand même à celle du père, c’est d’ailleurs assez troublant. Ziggy ne nous déçoit pas. Ces musiques alternent entre un reggae très énergique et parfois plus posé. Alors certes ce n’est pas Bob Marley, il a beau avoir hérité de son talent, il ne l’égale jamais. On est tout de même conquis lorsqu’il entonne les tubes de son père, l’émotion est alors à son comble. Un moment suspendu hors du temps.
Femi Kuti
Dernier concert de cette journée, Femi Kuti souffle un véritable vent de fraîcheur sur le Bout du monde. Alternant des sonorités soul, RnB, afrobeat ou encore africaines, le chanteur nigérien déborde d’une énergie communicative. Sa musique nous entraîne avec elle et immédiatement l’envie de danser se fait sentir et sans que l’on s’en rende compte nous voilà déjà à nous trémousser sur ses rythmes endiablés. De quoi terminer en beauté ce festival.
Le Bout du monde est un festival plus intime et familiale que les Vieilles Charrues ou les Papillons de Nuit mais l’ambiance et la qualité des concerts n’y sont certainement pas moins bons. C’est d’ailleurs un des aspects sur lequel les organisateurs insistent. Le but est ici de découvrir des artistes nouveaux, ou tout simplement moins connus du grand public. Nous avons découvert des artistes aux qualités scéniques indéniables et qui débordaient d’une énergie communicative. Mention spéciale pour la nourriture incroyablement variée pour un festival de cette taille.
Festival du Bout du Monde nous te disons avec certitude à l’année prochaine !
Ce lundi 19/08/2019, se déroulait la dernière conférence Stadia Connect, encore une fois juste avant un salon du jeux-vidéo, ici la Gamescom. Cette conférence nous présentait les jeux qui seront proposés lors de la sortie du service de cloud gaming conçu et détenu par Google, Stadia. Il s’agissait du dernier élément dont nous n’avions pas connaissance, après les informations sur le service proposé lors de la dernière conférence Stadia Connect du 06 juin 2019.
Des jeux pour tous et pour toutes les plateformes
Nous l’avions déjà évoqué lors des précédents articles, les jeux qui nous ont été montré lors des conférences Stadia ont pour objectif de plaire au plus grand nombre. Et cette fois encore ils ont appliqué la même stratégie.
Ces jeux ont, en effet, pour objectif d’attirer le public potentiel le plus important possible. Stadia s’entend comme un service de masse et donc les jeux doivent être en adéquation avec les attentes de tous. Et on peut dire que c’est réussi puisqu’il y en pour tous les goûts, du AAA avec Watchdog Légion et Borderlands 3, à des jeux plus casual gaming avec Just Dance 2020.
Stadia nous a également présenté le jeu exclusif Orcs Must Die 3 prévu pour le printemps 2020. C’est une série bien connue des joueurs qui seront ravis d’un nouvel opus mais qui reste décevant pour une exclusivité de Stadia. Ce jeu vient compléter la liste réduite des exclusivités déjà connue de Stadia avec Gylt, un jeux d’infiltration réflexion et Get Packed, un jeux multi de type party game. On s’attendait à ce qu’ils nous en mettent plein la vue et c’est une légère déception. Il faudra peut être attendre la sortie des premiers jeux de Stadia Games and Entertainment, le studio de jeux dédié à Stadia.
Ces jeux caractérisent, par contre, parfaitement la stratégie de Google, puisque Orcs Must Die 3, Gylt et Get Packed sont des jeux que l’on imagine aisément sur une tablette, sur un ordinateur et pourquoi pas sur un smartphone. Rappelons, en effet, l’autre promesse de Stadia en plus de son accessibilité pour tous c’est la possibilité d’utiliser son service sur tous les supports possibles des joueurs. On peut donc s’attendre à voir de plus en plus de jeux adaptés initialement à des supports mobiles ou tablettes comme l’est déjà un Darksiders Genesis, un Kine ou un WindJammers 2.
Élargir son public est définitivement le maître mot de Google Stadia. Ils l’ont encore une fois magistralement prouvé lors de cette conférence Stadia Connect.
Le bilan sur l’offre de Stadia
Nous avons désormais toutes les clés en main pour comprendre ce que sera le service proposé par Google Stadia lorsqu’il sortira en cette fin d’année.
La promesse faite par Stadia repose en deux parties : proposer une console pour tous avec un catalogue de jeux importants. Ces deux promesses sont respectées et ils n’ont pas cessé au travers de leurs trois conférences de nous le démontrer.
L’accès à une console gratuite, ou payante pour avoir accès aux plus hautes définitions, permettra à tout le monde de bénéficier d’une console. Une sacrée économie pour les nouveaux entrants sur le marché du jeux-vidéo et surtout très intéressant dans les prochaines années avec l’arrivée de la prochaine génération de consoles. Il s’agit donc d’une promesse qui sera de plus en plus intéressante au fil du temps. D’autant plus avec l’arrivée de la fibre à très haut débit dans les foyers éloignés des grands centres-villes. Nous ne pouvons, en effet, pas tous dès aujourd’hui bénéficier de cette offre dans les meilleurs conditions.
Le choix de cette plateforme peut se faire également pour l’accès à ses exclusivités, grands enjeux sur le marché des console. Bien que la promesse d’un éditeur dédié soit alléchante les exclusivités que nous connaissons pour le moment, et ne sont pas dès plus intéressant. Reste à voir dans l’avenir s’ils seront capables de nous surprendre à ce sujet. Concernant le reste des jeux, Stadia auront dans leur catalogue un panel suffisamment diversifié pour ravir l’ensemble des envies, que ce soit des AAA ou des jeux plus familiaux et casual gaming. Nous rappelons que l’ensemble des jeux seront à payer unitairement comme si vous les achetiez sur n’importe quel autre support.
Stadia s’inserera donc sur le marché des consoles, en élargissant les possibilités avec son gros avantage du prix pour acquérir la console (gratuit ou 9.99€/mois) et de sa capacité cross-platform. Une très bonne occasion d’élargir le nombre de joueurs potentiel. Mais pour les joueurs avec des machines déjà en leur possession les promesses de Stadia sont en l’état assez faibles puisque les jeux restent quand même à acheter unitairement et sur Stadia. Adieu donc les soldes et les sites d’achat dématérialisés à prix cassé. Adieu également la collection de jeux déjà en notre possession qui ne seront plus jouables si nous ne conservons pas nos anciennes machines. On pense notamment ici aux jeux dématérialisés sur PC. Que ferions nous de notre bibliothèque Steam si chèrement acquise au fil des soldes.
Enfin ! Ce mercredi 14 août sortait sur nos écrans le 9e film de Quentin Tarantino : Once Upon a Time in Hollywood !
Fan inconditionnel ou intrigué par le fantastique déploiement de communication, c’est l’un des événements les plus attendus de l’année. Les raisons de cette émotion presque religieuse depuis son avant première à Cannes est non seulement dûe à son pedigree tarantinesque mais aussi (et surtout) à un casting certifié platine composé presque exclusivement de grands noms tel que Margot Robbie, Al Pacino ou encore la fille d’Uma Thurman: Maya Thurman – Hawke. C’est aussi et surtout les retrouvailles à l’écran (et en lead role s’il vous plaît) des monstres sacrés : Leonardo Dicaprio et Brad Pitt ! Rien que cela. Il n’en fallait pas moins qu’une armée de stars pour nous plonger au coeur du royaume aux 1000 projecteurs !
Petit point scénario : En 1969, Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.
Oeuvre cosmique ? Ramassis de guest star sans intérêt ? Que vaut le dernier long métrage du réalisateur de Pulp Fiction et Inglorious Basterds ?
Arrêt sur image
OUATIH c’est avant tout un cadre spatio-temporel du tonnerre ! Hollywood dans son Golden Age ou comment mettre en place un véritable appât pour cinéphile de tout poil (et plume ne soyons pas raciste). On le sait, cinéphile, Quentin l’est jusqu’au plus petit travelling. Il distille sa nostalgie version 35mm à coups de références plus ou moins visibles pour le commun des mortels. Ses films sont d’ailleurs souvent construits en hommage à ces oeuvres qui ont marqué le 7e art.
Once Upon a Time … in Hollywood nous plonge donc dans un scénario méta au coeur des studios et des tensions de l’industrie pelliculaire elle même. On y découvre des acteurs aux dents longues mais à l’ego fragile, les joies du copinage business et autres villas insouciantes. Les films tournés sur le plateau face caméra eux mêmes (les films dans le film, vous suivez ?) traitent du manichéen western cher au coeur de l’Amérique et s’y retrouve également la bagarre US/ Rome pour le plus cool des lonesome cow boy. L’immersion est également grandement aidée par l’un des piliers de cet époque: la musique. Quentin nous régale alors comme à son habitude d’une BO de folie composée des plus grands titres des années hippies.
Tarantino cristallise alors plus qu’une époque, une industrie, un mythe et son Olympe au plus fort de son influence.
De l’autre côté du miroir
C’est toutefois un arrêt sur image du style clair obscur que nous livre Quentin. Hollywood est certes un royaume mais comme tout royaume, la réalité n’est pas que châteaux, paillettes et champagne. Le faste d’Hollywood se ressent aussi par ses excès et son côté sombre. L’alcoolisme, la drogue et les (très jeunes) filles faciles, l’immunité judiciaire sous entendue et les caprices sont autant d’éléments qui placent Hollywood comme hors du monde réel. Le titre même “Once upon a time” (n.b: Il était une fois pour les non anglophones) plante le décor. Ce long métrage est ainsi tant un hommage qu’une critique du mythe hollywoodien.
Sharon Tate (Margot Robbie) a beau être riche, belle et mariée à Roman Polanski, elle n’est pas reconnue par les guichetiers du cinéma où elle souhaite voir sa propre apparition à l’écran. Rick Dalton (Leonardo Dicaprio) est, certes, une star reconnue mais est incertain, instable, alcoolique et fragile. Tout n’est pas si rose au pays de l’American Dream.
Cette tension entre le mythe et la réalité est également illustrée par le grand intérêt pour les ragots et autres faits divers hollywoodiens. Des drames s’y passent comme partout mais ils suscitent de par la célébrité de leur protagonistes une obsession pour le commun des mortels qui tient de l’épisode de GoT. Ces drames deviennent alors des synopsis ultra violents qui passionnent le public en salle sous de légers relents morbides comme un roman d’horreur ou un polar. Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si Quentin choisit de faire coïncider la date de sortie de son 9e film avec les 50 ans des meurtres de la Manson family.
Le business du Diable
“Nous avons tous grandi en regardant la télé.Allons tuer ceux qui nous ont appris à tuer ! Ils sont là comme des porcs dans leurs villas !” s’écrit une des jeunes disciples de Charlie devant Cielo Drive. Le 9 août 1969, en effet, (au moment de l’action de OUATIH donc) Susan Atkins et d’autres disciples de Charles Manson s’introduisent au 10050 Cielo Drive, la résidence de Roman Polanski et tuent tous ceux qui s’y trouvent dont Sharon Tate, actrice et épouse enceinte du réalisateur de Rosmary’s Baby. Le lendemain ce seront les époux LaBianca. L’émotion est palpable face à ce crime d’une violence extrême. Sharon Tate aurait reçu pas moins de 16 coups de couteaux !
On avance rapidement que Charles Manson souhaitait se venger d’un producteur de musique célèbre qui lui aurait refusé l’entrée du royaume des projecteurs mais celui ci aurait déménagé avant les faits sans que Manson n’en soit informé. Cette vengeance n’a cependant pas totalement échoué puisque ce sont tout de même des stars de l’époque qui en ont fait les frais. Plus qu’un fait personnel, celle ci devient un symbole. Susan, Tex, Charlie et leur famille figurent alors le “Diable venu faire le travail du Diable” et fissurent à jamais l’idéal hollywoodien.
Cinquante ans plus tard, il ne s’agit plus d’un simple fait divers. Manson est resté un symbole fort dans la (pop) culture américaine mais aussi mondiale. Son image ou simplement son nom sont très souvent utilisés comme symbole d’horreur et du mal incarné.
Il est vrai que Cielo Drive arrive à la fin des années 60’s, période d’insouciance, de libérations en tous genres et de l’amour universel. Cet événement figure alors un véritable basculement de la culture hippie en quelque chose de beaucoup plus sombre.
Les tueurs en séries et leurs méfaits vont par la suite faire l’objet d’une grande médiatisation voire d’une certaine fascination par le grand public. Il va alors s’ensuivre une vague de crimes odieux parmi les plus célèbres comme, par exemple ceux d’Edmund Kemper. Le FBI commence même à s’intéresser à ses tueurs d’un genre “nouveau” et crée le premier département d’étude du comportement comme retracé dans la très (très très très) bonne série Mindhunter.
Quentin Tarantino dresse donc avec ce Once upon a time in Hollywood, malgré (ou grâce à) l’exubérance qu’on lui connaît un tableau du mythe hollywoodien plus ancré dans la réalité qu’il n’y paraît. C’est un regard critique sur le faste d’Hollywood et ses pendants que l’on peut y analyser à la manière d’un Lalaland (Damien Chazelle, 2017) ou d’un A star is born version Cukor avec le trashy en plus. C’est ainsi une sorte de mise en garde jouissive et colorée contre la lumière des projecteurs qui érigent en “icône mythologique” des personnages tel que Manson.