#SpoilersActu: ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

#SpoilersActu: ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

Enfin ! Ce mercredi 14 août sortait sur nos écrans le 9e film de Quentin Tarantino : Once Upon a Time in Hollywood

Fan inconditionnel ou intrigué par le fantastique déploiement de communication, c’est l’un des événements les plus attendus de l’année. Les raisons de cette émotion presque religieuse depuis son avant première à Cannes est non seulement dûe à son pedigree tarantinesque mais aussi (et surtout) à un casting certifié platine composé presque exclusivement de grands noms tel que Margot Robbie, Al Pacino ou encore la fille d’Uma Thurman: Maya Thurman – Hawke. C’est aussi et surtout les retrouvailles à l’écran (et en lead role s’il vous plaît) des monstres sacrés : Leonardo Dicaprio et Brad Pitt ! Rien que cela. Il n’en fallait pas moins qu’une armée de stars pour nous plonger au coeur du royaume aux 1000 projecteurs ! 

Petit point scénario : En 1969, Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.

Oeuvre cosmique ? Ramassis de guest star sans intérêt ? Que vaut le dernier long métrage du réalisateur de Pulp Fiction et Inglorious Basterds

Arrêt sur image

OUATIH c’est avant tout un cadre spatio-temporel du tonnerre ! Hollywood dans son Golden Age ou comment mettre en place un véritable appât pour cinéphile de tout poil (et plume ne soyons pas raciste). On le sait, cinéphile, Quentin l’est jusqu’au plus petit travelling. Il distille sa nostalgie version 35mm à coups de références plus ou moins visibles pour le commun des mortels. Ses films sont d’ailleurs souvent construits en hommage à ces oeuvres qui ont marqué le 7e art. 

Once Upon a Time … in Hollywood nous plonge donc dans un scénario méta au coeur des studios et des tensions de l’industrie pelliculaire elle même. On y découvre des acteurs aux dents longues mais à l’ego fragile, les joies du copinage business et autres villas insouciantes. Les films tournés sur le plateau face caméra eux mêmes (les films dans le film, vous suivez ?) traitent du manichéen western cher au coeur de l’Amérique et s’y retrouve également la bagarre US/ Rome pour le plus cool des lonesome cow boy. L’immersion est également grandement aidée par l’un des piliers de cet époque: la musique. Quentin nous régale alors comme à son habitude d’une BO de folie composée des plus grands titres des années hippies. 

Tarantino cristallise alors plus qu’une époque, une industrie, un mythe et son Olympe au plus fort de son influence.  

De l’autre côté du miroir

C’est toutefois un arrêt sur image du style clair obscur que nous livre Quentin. Hollywood est certes un royaume mais comme tout royaume, la réalité n’est pas que châteaux, paillettes et champagne. Le faste d’Hollywood se ressent aussi par ses excès et son côté sombre. L’alcoolisme, la drogue et les (très jeunes) filles faciles, l’immunité judiciaire sous entendue et les caprices sont autant d’éléments qui placent Hollywood comme hors du monde réel.  Le titre même “Once upon a time” (n.b: Il était une fois pour les non anglophones) plante le décor. Ce long métrage est ainsi tant un hommage qu’une critique du mythe hollywoodien. 

Sharon Tate (Margot Robbie) a beau être riche, belle et mariée à Roman Polanski, elle n’est pas reconnue par les guichetiers du cinéma où elle souhaite voir sa propre apparition à l’écran. Rick Dalton (Leonardo Dicaprio) est, certes, une star reconnue mais est incertain, instable, alcoolique et fragile. Tout n’est pas si rose au pays de l’American Dream. 

Cette tension entre le mythe et la réalité est également illustrée par le grand intérêt pour les ragots et autres faits divers hollywoodiens. Des drames s’y passent comme partout mais ils suscitent de par la célébrité de leur protagonistes une obsession pour le commun des mortels qui tient de l’épisode de GoT. Ces drames deviennent alors des synopsis ultra violents qui passionnent le public en salle sous de légers relents morbides comme un roman d’horreur ou un polar. Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si Quentin choisit de faire coïncider la date de sortie de son 9e film avec les 50 ans des meurtres de la Manson family. 

Le business du Diable 

 “Nous avons tous grandi en regardant la télé. Allons tuer ceux qui nous ont appris à tuer ! Ils sont là comme des porcs dans leurs villas !” s’écrit une des jeunes disciples de Charlie devant Cielo Drive. Le 9 août 1969, en effet, (au moment de l’action de OUATIH donc) Susan Atkins et d’autres disciples de Charles Manson s’introduisent au 10050 Cielo Drive, la résidence de Roman Polanski et tuent tous ceux qui s’y trouvent dont Sharon Tate, actrice et épouse enceinte du réalisateur de Rosmary’s Baby.  Le lendemain ce seront les époux LaBianca. L’émotion est palpable face à ce crime d’une violence extrême. Sharon Tate aurait reçu pas moins de 16 coups de couteaux ! 

On avance rapidement que Charles Manson souhaitait se venger d’un producteur de musique célèbre qui lui aurait refusé l’entrée du royaume des projecteurs mais celui ci aurait déménagé avant les faits sans que Manson n’en soit informé. Cette vengeance n’a cependant pas totalement échoué puisque ce sont tout de même des stars de l’époque qui en ont fait les frais. Plus qu’un fait personnel, celle ci devient un symbole. Susan, Tex, Charlie et leur famille figurent alors le “Diable venu faire le travail du Diable” et fissurent à jamais l’idéal hollywoodien. 

Cinquante ans plus tard, il ne s’agit plus d’un simple fait divers. Manson est resté un symbole fort dans la (pop) culture américaine mais aussi mondiale. Son image ou simplement son nom sont très souvent utilisés comme symbole d’horreur et du mal incarné. 

Il est vrai que Cielo Drive arrive à la fin des années 60’s, période d’insouciance, de libérations en tous genres et de l’amour universel. Cet événement figure alors un véritable basculement de la culture hippie en quelque chose de beaucoup plus sombre. 

Les tueurs en séries et leurs méfaits vont par la suite faire l’objet d’une grande médiatisation voire d’une certaine fascination par le grand public. Il va alors s’ensuivre une vague de crimes odieux parmi les plus célèbres comme, par exemple ceux d’Edmund Kemper. Le FBI commence même à s’intéresser à ses tueurs d’un genre “nouveau” et crée le premier département d’étude du comportement comme retracé dans la très (très très très) bonne série Mindhunter

Quentin Tarantino dresse donc avec ce Once upon a time in Hollywood, malgré (ou grâce à) l’exubérance qu’on lui connaît un tableau du mythe hollywoodien plus ancré dans la réalité qu’il n’y paraît. C’est un regard critique sur le faste d’Hollywood et ses pendants que l’on peut y analyser à la manière d’un Lalaland (Damien Chazelle, 2017) ou d’un A star is born version Cukor avec le trashy en plus. C’est ainsi une sorte de mise en garde jouissive et colorée contre la lumière des projecteurs qui érigent en “icône mythologique” des personnages tel que Manson.  

Hollywood, Hollywood… 

Fabuleuse Hollywood… 

Babylone de Celluloïd, 

Glorieuse, splendide…

Cité fiévreuse, 

Frivole et consciencieuse…

Audacieuse et ambitieuse, 

Et vicieuse, et impérieuse. 

Ville aux drames innombrables, 

Tragique et pitoyable…

Bobards, bazar, génie, 

Incroyable pot-pourri…

Tape-à-l’oeil, formidable,

Absurde et admirable; 

Mesquine, radine, Invraisemblablement sublime…

HOLLYWOOD !! 

Don Blanding 

(Hollywood Babylone, Kenneth Anger, 1959) 

#EXPO: Cabinet de curiosités – Landerneau

#EXPO: Cabinet de curiosités – Landerneau

Exposition Cabinet de Curiosités – Fonds Hélène et Edouard Leclerc – Landerneau (29) du 23 Juin au 3 Novembre 2019

Comme le nom de l’exposition est plutôt explicite, il a évidemment créé en moi de la curiosité et j’avais très envie d’aller voir par moi-même ce que j’allais bien pouvoir y trouver. 

J’ai souvent été voir des expositions dans ce lieu qui est plutôt pas mal du tout et qui a toujours su proposer des collections très intéressantes, variées et de qualité (passant par Du Buffet, Miro, Monori ou encore Picasso). Dans la disposition des œuvres je trouvais qu’ils exploitaient bien les Capucins. Alors lorsqu’on me tendit le petit guide du visiteur et que je l’ouvris pour avoir un aperçu du choix de disposition des différentes parties de l’expo, j’avoue avoir été un peu déçu sur le coup. L’exposition était, en fait, un grand rectangle divisé ensuite en carrés portant sur un artiste ou une collection de tel musée ou personnalité. Bref, sur le coup je me suis dit « Okkkkkk ils ne se sont pas foulés ». Mais avec du recul, je me suis rendu compte que finalement ces petits boxs pouvaient bien représenter des boites ou des pièces remplies de tous ces objets ; comme des mini cabinets de curiosités en fait.

Passé donc cette petite remarque, il faut bien avouer que cette exposition peut plaire vraiment à tout le monde, qu’on soit afficionados de musées ou non, adultes, ados ou enfants. Il y a tellement d’univers différents qu’il est facile d’en trouver un qui vous plaît. Et il y a tellement de propositions de découvertes que les liens entre elles sont parfois difficile à trouver. M’enfin, le lien est plutôt évident si on y réfléchit deux secondes ; cabinet de curiosités, qui veut donc aussi dire parfois « fourre-tout », « boxon », ou encore « capharnaüm ». N’hésitez donc pas à utiliser ce terme pour parler du bazar qui s’empile dans votre chambre ou lieu de vie, ça passera sûrement mieux.

Donc, cette exposition regroupe des collections de musées que ce soit de la médecine, de la chasse, d’histoire naturelle, des œuvres d’artistes comme Miquel Barcelo ou Théo Mercier et encore de collections personnelles comme la collection d’Emile Hermès ou encore la collection de sabliers de Jacque Attali. Franchement, cette exposition est bien faite et si jamais un cabinet vous déplait, vous pouvez aisément passer de l’un à un autre. Vous allez forcément vous trouver face à des objets, des créations ou des œuvres qui vont éveiller votre curiosité, vous demander si ce crâne d’écorché est un vrai ou bien remarquer qu’une sculpture de cire est ultra bien faite ou encore, tout simplement, vous demander ce qui est passé par la tête de l’artiste pour greffer à un serpent des pattes de volatile.

De plus, lors de cette exposition, la chapelle juste en face des Capucins est également ouverte, ce qui permet de découvrir également cet édifice qui est, par ailleurs, assez impressionnant pour une chapelle. La hauteur sous toit est conséquente et les points focaux du vitrail au fond et de la sculpture dorée rendent très bien. On a alors une impression d’espace agrandi  car, de plus, les œuvres exposées sont bien espacées, rien n’est surchargé. Et après la déambulation très fournie aux Capucins, avoir un peu d’espace et de clarté fait du bien.

N’hésitez donc pas à franchir les portes automatiques des Capucins à Landerneau si vous passez par là, que ce soit en famille ou entre amis !

Tarif Plein : 8€

Tarif Réduit : 6€ (groupe 10 et + sur réservation, tarif réduit sous présentation de ticket de l’Abbaye de Daoulas, de l’Océanopolis, de Passerelle le centre d’Art Contemporain de Brest et du Musée de Pont Aven)

Gratuité jusqu’à 18 ans inclus, demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux, personnes handicapées, étudiants, enseignants, titulaires de la carte ICOM.Toutes les infos sur le site internet www.fonds-culturel-leclerc.fr

Stadia Connect: Les premières annonces

Stadia Connect: Les premières annonces

La veille du lancement de la plus grande convention de jeux vidéo au monde, l’E3, Stadia a décidé de nous en dire un peu plus sur son projet au cours du Stadia Connect. Deux grands axes se précisent : le prix et les premiers jeux. Jusque-là zone d’ombre mais qui influencera grandement le choix des joueurs pour l’acquisition de cette prestation de cloud gaming.

Un jeu, une cible

Lors de la conférence, plusieurs jeux ont été annoncés, dont voici la liste exhaustive :

Une belle myriade de jeux qui viendra s’enrichir au fur et à mesure avant la sortie officielle en novembre 2019. Aspect très intéressant dans la conférence, l’ordre de présentation de la première salve de jeux. A chaque nouveau jeu, un nouveau public.  Après l’annonce mondiale de la sortie de Baldur’s gate 3 (lequel s’adresse surtout aux puristes),Google a, en effet, présenté des jeux très différents et, notamment, Ghost Recon Breakpoint, Gylt ou encore Get Packed. Ces jeux s’adressent à des publics très divers et traduit la stratégie de Google de toucher tous les joueurs potentiels.

Les jeux ne seront pas en illimité. Il faudra donc les acheter un à un. Ce modèle économique est assez classique par rapport aux concurrents comme le Playstation Now. On est donc bien éloigné, ici,  du tout compris comme peut l’être Netflix.

On attend de voir alors comment fonctionnera le lien entre YouTube et le lancement du jeu puisqu’un achat sera obligatoire entre les deux. Il s’agit d’une grosse déception pour ma part en raison de la rupture de la promesse du Click’n’play.  Mais on comprend qu’il est plus simple de faire ce choix pour des raisons d’accords entre Google et les éditeurs.

Il n’y a d’ailleurs pas eu d’annonce pour des exclusivités Stadia. Il faudra peut-être attendre le prochain Stadia Connect pour avoir plus d’information à ce sujet. On remarque cependant qu’il y a déjà un grand nombre de portage de la Nintendo Switch, ce qui présage un catalogue assez fournit au regard de celui de la console.

Les partenariats sont sans doute en cours. Il y aura donc normalement beaucoup d’autres annonces d’ici la sortie de la plateforme en novembre.

Une offre finalement assez classique

Tous les espoirs étaient permis sur la gratuité de ses services et l’innovation de son offre. Les modèles économiques du jeux vidéo de demain était presque déjà annoncés, du Freemium (gratuit avec des fonctionnalités payantes) au all-included (tout inclus). Voilà qui aurait pu changer des offres concurrentes, notamment avec l’arrivée prochaine d’Amazon sur le marché du jeux vidéo. C’est alors sans originalité que Stadia nous annonce ses offres :

Nous aurons ainsi le choix entre une version payante et une version gratuite. Le prix de la version payante est néanmoins assez abordable ce qui est cohérent par rapport à leur crédo : des jeux accessibles pour tous. Le petit plus de la version payante est la définition qui atteint les 4K 60 fps avec un son surround 5.1, ainsi que l’accès à des jeux supplémentaires gratuits et distribués régulièrement (Destiny 2 pour le lancement) ainsi que des remises sur les jeux que vous achèterez.

Pour rendre accessible les jeux pour le plus grand nombre, la définition sera évolutive suivant votre débit. Un minimum de 10 Mbit/s est cependant obligatoire pour avoir accès au service et il faudra un débit de 35 Mbit/s pour profiter des jeux dans la plus haute des résolutions. Un argument de plus dans le choix de l’offre.

Pour rassurer, la plateforme sera bien disponible en France au moment de son lancement comme dans 14 pays, dont le nombre devrait augmenter régulièrement après la sortie. Vous pouvez donc d’ores et déjà vous précipiter sur la Founder’s Edition pour 129 €. Elle vous permettra de bénéficier de tout l’équipement pour commencer à jouer dès novembre dans les meilleures conditions. Elle contient, en effet, l’équipement nécessaire pour bien démarrer, avec une manette Stadia exclusive en couleur bleu nuit et la Google Chromecast Ultra pour profiter du jeu en 4K. Elle vous offre également trois mois d’abonnement gratuit à Stadia Pro, ainsi qu’un autre pass de 3 mois pour un ami. Vous pourrez ainsi commencer à jouer dès les premières minutes de lancement avec votre nom Founder Stadia, pour être le premier à choisir votre nom et ainsi avoir l’embarras du choix. A réserver aux convaincus de la première heure, dont je ne fais malheureusement pas partie. Une conférence faite au bon moment mais qui manque de renouveau, en demi teinte donc !  On ne peut qu’espérer que les constructeurs présents lors de l’E3 seront plus créatifs sur leurs offres de services, notamment Microsoft avec son Xcloud.

Voici la conférence en entier pour les bilingues :

https://www.youtube.com/watch?v=k-BbW6zAjL0