L’entrepreneur fait partie des meubles au cinéma. Dans sa première version, l’homme d’affaire, il est en effet représenté assez rapidement. Si cela ne dépasse pas vraiment le cadre patronat/salarié en colère dans un lutte des classes comico-satirique, il va connaître son heure de gloire à la fin du XXe siècle et surtout dans les années 2000’s. La montée de l’occidentalisation du monde et du libéralisme va effet conduire à une vénération de cette figure. Petit frère du self made man des débuts, l’entrepreneur est le fer de lance d’un pays qui s’est imposé comme le plus gros pourvoyeur de rêves en long métrage. Le déploiement des technologies et autres réseaux connectés de la fin du millénaire apporte alors l’étincelle qui fera s’embraser le storytelling d’un nouvel Hollywood
I°. Le macho (style mad men) dans les 60’s
L’homme d’affaires se démarque véritablement dans les années 1960’s. Le monde s’est lentement remis de la WW2. La société de loisirs et de consommation se met en marche. La guerre froide, surtout, fait rage. Les USA et le capitalisme usent de leur meilleure arme : Hollywood. Les Etats mettent ainsi en place ce qui deviendra le Nirvana de milliers de jeunes gens. Le storytelling à l’américaine s’installe et s’enracine. Avoir sa villa sur Beverly Hills comme les légendes du cinéma, devenir millionnaire à New York… Voilà ce qui fait désormais rêver les classes populaires.
How to marry a millionaire, Jean Negulesco, 1953
L’entrepreneur ici est plutôt classique, presque discret. L’homme d’affaire est souvent macho et conscient de son pouvoir qu’il n’hésite pas exercer à l’image des célèbres Louis B.Mayer ou encore Hearst. La société vivant encore sur un modèle cloisonné : la femme reste à la maison et les hommes travaillent jusque tard en ville. Les vacances se passent aux Hamptons quand Monsieur n’a pas séminaire à Paris. Il a souvent une ou plusieurs maîtresses qu’il peut largement faire vivre (voire loger) grâce au billets verts et surtout au pouvoir que lui procure ce statut.
II°. Le bling (1980-2000’s)
Avec le tournant de l’hyper consommation des années 1980’s, l’homme d’affaires se multiplie. Faire carrière devient plus simple avec la floraison de domaines tels que la publicité, le divertissement ou encore les loisirs et les technologies. Tout est joie. Tout est plastique. L’homme d’affaire a réussi et n’hésite pas à la montrer. Dans une société où l’apparence prend de plus en plus d’importance, on affiche son rang social. On aime les hommes riches, clinquants, brillants. Les femmes en font des sex-symbols et les hommes rêvent de leur ressembler.
Ce que veulent les femmes, Nancy Meyers, 2000
Cette belle utopie est livrée cependant avec une belle part d’ombre. Obscurité que l’époque ne tente pas tellement de cacher. Superficialité des relations, exploitation des plus petits, sexisme… L’homme d’affaire est riche et beau mais très souvent pas opportuniste et irrespectueux.
Cependant, il faut l’avouer, il y a là une nouveauté à ne pas négliger: les femmes font leur entrée (timidement mais sûrement) dans le champ des postes à responsabilité.
III°. Le start uper (2010’s…)
Joy, David O’Russel, 2015
Au début des années 2010, une nouvelle facette de l’homme d’affaires émerge à l’écran: le fameux entrepreneur. Il se différencie de ses prédécesseurs en ce que son parcours tient presque du miracle (et de beaucoup de travail). L’entrepreneur, donc, part souvent de rien. Il s’agit même souvent d’un loser, geek harcelé à l’école ou encore femme au foyer qui a du potentiel et surtout une bonne idée. Il va alors travailler dur pour faire de son rêve une réalité. L’entrepreneur est visionnaire et déterminé. Il n’écoute pas les critiques et continue son ascension coûte que coûte.
David Fincher, David Fincher, 2010
Une nouvelle image qui se comprend au regard du contexte socio-politique de la fin des années 2000’s. La crise financière mondiale impacte chaque couche de la société. Le bling est alors jugé trop provocant. Le public a soif d’espoir et c’est ce que le cinéma (enfin Hollywood et son merveilleux storytelling) qui va lui fournir. On préfère alors partir de la base et parfois même encore plus bas, de l’échelle sociale pour monter jusqu’à l’Olympe. L’entrepreneur c’est alors le nouvel Hercule, celui qui surmonte toutes les épreuves pour atteindre le pays des dieux, Hollywood et New York qui s’accompagne désormais de Palo Alto et autres icebergs de la Silicon Valley.
La figure de l’entrepreneur fait rêver depuis maintenant plusieurs décennies. Il est toutefois principalement lié à l’American Dream et tout le storytelling autour de la Terre Promise des US. Outre Atlantique, toutefois, il est resté encore très souvent prétexte à la dénonciation sociale. Il est ainsi très souvent montré en dichotomie avec l’univers de l’usine, des petites mains.Son univers est plutôt froid tant dans l’humain que dans les décors eux-mêmes. Le chef d’entreprise et par extension le cadre, dans le cinéma français vit en général dans un milieu sans scrupules et doit se battre pour rester au pouvoir au point de parfois s’oublier lui-même. Une dichotomie qui mène souvent à la violence, la méfiance ou à des comédies plutôt savoureuses.
Souvent utilisée sur nos écrans pour ses vertus récréatives, la drogue au cinéma fait souvent montre de son double visage. La défonce c’est aussi, en effet, l’addiction, la dépression, l’isolement et plein d’autres petites choses sympas. Ce côté obscur fut largement usité au cinéma avant d’être occulté au cours des 60s au profit des visions psychédéliques. C’est les années 1990’s et la culture grunge qui ont alors permis un revival de cette drogue moteur de la déchéance. Depuis, bad trip et voyages dimensionnels se mêlent dans une vision de la drogue entre nuance et malaise…
Du fun et des souvenirs
Le bad trip n’est pas forcément noir et sombre…enfin sauf pour celui qui le subit. Il participe même régulièrement d’une image comique du drogué. L’exemple le plus flagrant en est le succès de Very bad trip (Todd Phillips, 2009). Le raz de marée fut tel qu’une série de long métrages a suivi. De nombreuses répliques sont également devenues cultes comme “Je me considère comme une meute d’un seul loup” (pour n’en citer qu’une). L’un des plans est d’ailleurs devenu l’un des mêmes les plus utilisés des internets.
Cette image comique ont en trouve des occurrences assez variées depuis lors et même tout au long des insouciantes années 2000’s. La crise financière vient alors à nouveau assombrir le regard.
De l’esthétique de l’horreur
Plus encore que le trip, rendre le bad trip à l’écran est un cas d’école. Il s’agit en effet de rendre l’horreur des hallucinations et surtout de diffuser ce sentiment de malaise jusqu’aux tréfonds de la cervelle des spectateurs. Couleurs et luminosité, ralentissement ou accélération du rythme, plan rapproché mais aussi travail du son, le cinéma offre une quantité astronomique de possibilités.
Gaspar Noé, par exemple mais c’est presque une habitude chez lui désormais, dans son Enter the Void (2010) préfère utiliser une charte chromatique extrêmement saturée et un son agressif. Tous les sens sont en éveil mais c’est pour mieux être agressé. On en prend plein les yeux. A la manière presque d’un John Waters, le malaise est présent.
Darren Aronofsky, quant à lui, fait plonger la mère du personnage principal, Sara, dans une sorte de déréalisation méta. Télévision, cinéma et réalité et fiction, tout se mêle lentement, presque sans bruit avant l’explosion.
Quand la réalité dépasse la fiction
Les années 1990’s et 2000’s ont apporté cependant une nouvelle dimension à ce fameux bad trip. Désabusé par l’informatisation et la standardisation d’une société libérale, le drogué fait figure d’outsider. La drogue est alors une échappatoire. Le trip devient le safe lieu et l’on fait tout pour ne pas le quitter. L’addiction, alors, fait petit à petit son chemin. Le drogué plonge du côté obscur et devient un junkie. Il ne peut plus décrocher mais ne le souhaite pas vraiment non plus.
1. Trainspotting, Danny Boyle, 1996 / 2. Requiem for a dream, Darren Aronofsky, 2001
Le bad trip finalement est à l’image même de la drogue au cinéma. Il est double, tantôt expérience comique, tantôt traversée de l’enfer. Il est surtout un matériel de choix quant à la création du malaise, l’identification et surtout l’implémentation d’un discours politique et sociétal.
Il était impensable de parler du trip à l’écran sans mentionner le cultissime Las Vegas Parano ! Adapté du non moins célèbre roman du non moins célèbre Hunter S. Thompson, le film ne laisse personne indifférent. Petit aperçu de l’un des piliers de la culture psychédélico sous substance au cinéma.
Avant toute chose, it’s synopsis time : Le reporter Raoul Duke est engagé pour couvrir une importante course de moto dans le désert du Nevada non loin de Las Vegas. Il embarque alors avec son avocat, le Dr. Gonzo, dans un voyage haut en couleurs et en rebondissements à la recherche du rêve américain.
Nécessaire de voyage : retour sur le matériau
Hunter S.Thompson à Las Vegas
Avant même d’essayer de comprendre le comment du pourquoi, il faut absolument replacer l’œuvre dans son contexte. Fear and Loathing in Las Vegas est un roman publié en 1971 par Hunter S.Thompson. Le moins que l’on puisse dire, d’ailleurs, c’est que Thompson est un roman à lui tout seul. L’homme est aussi imprévisible que brillant et fait autant parler par ses frasques que par ses romans. Il intègre, par exemple, la troupe des Hell’s Angels pour un roman au cours des années 1960’s et… frôlera la mort passé à tabac par ses nouveaux amis. Thompson est surtout reconnu pour l’invention d’un nouveau genre littéraire : le gonzo journalisme. Pour la faire courte, il s’agit pour l’auteur de s’impliquer soi-même dans l’histoire, de la vivre. C’est pourquoi Raoul Duke, personnage récurrent dans l’oeuvre de Thompson, est très souvent décrit comme une sorte d’alter ego haut en couleur de son créateur. L’auteur devient alors personnage et narrateur et apporte par là un caractère subjectif mais surtout extrêmement vivant à l’œuvre.
Qui de plus indiqué, alors, pour adapter au cinéma une telle œuvre qu’un autre explorateur (vous avez dit “ovni” ?) créatif ? C’est ainsi Terry Gilliams qui s’applique à la réalisation du film à la fin des années 1990’s. Gilliams, s’il est surtout connu pour sa période Monthy Pythons (rien que ça), est aussi illustrateur de talent et est à l’origine de quelques court-métrages animés.
Sélection d’illustrations de Terry Gilliam
Voyage dans la soixante dixième dimension
Le film bénéficie donc d’une matière première de choix. L’exercice de l’adaptation, cependant, s’avère compliqué. L’œuvre originale dégage, en effet, une énergie explosive. L’usage de la première personne permet, de plus, au lecteur de se plonger au cœur de l’histoire.
Gilliams opte ainsi pour un montage rapide et presque saccadé aux points de vue qui donnent le tournis. Le travail des couleurs, tout en saturation et contraste, ajouté à cela et c’est la vision de Duke qui se dévoile face à la caméra. Comme pour lui, les formes et les couleurs se mêlent face à la caméra, brillent et tourbillonnent à l’image de ses pensées. La voix off de Raoul Duke finissant de plonger le spectateur à sa suite dans un trip suggestif au coeur de l’expérience.
Les visions psychédéliques, tantôt figurées tantôt suggérées, participent de ce trip collectif. La scène des chauves souris, particulièrement, cristallise ceci en ce que l’on aperçoit à peine la forme des animaux sur les lunettes de Duke. Elles disparaissent ensuite du champ de vision pour n’être incarnées que par le son et le jeu on point de Johnny Depp.
Angels and stripes
Le but de toutes ces péripéties acidifiées est donc, selon les dires de Duke lui-même, “la recherche du rêve américain”. Et quel meilleur endroit pour cela que Las Vegas, son désert et ses mythiques casinos ?
Au milieu de cet étalage de richesses et de néons, Duke se rappelle alors les 60’s et la liberté. Les drogues coulaient à flot, une vague immense déferlait sur le pays, se souvient-il. Une vague qui, dès 1971, selon lui, a déjà effectué son reflux. Ce n’est plus que puritanisme et bienséance. Le rêve américain s’est resserré au hublot lumineux de quelques projecteurs. Le flower power n’est plus et Duke et Gonzo sont juste deux drogués en pleine descente partageant un repas dans un dinner du nord de Las Vegas. Gonzo, quant à lui, violent, misogyne, n’est plus qu’une pâle caricature de Dean Moriarty (Sur la Route, Jack Kerouac, 1957). Un rêve presque sacrifié, condamné d’avoir brûlé trop vite.
Que dire de ce film ? Déjà, qu’il ne s’agit pas d’un film qui se raconte mais d’un film qui se voit. Las Vegas Parano, livre comme film, doit être ressenti.
L’adaptation filmique, cependant, ne dépasse malheureusement pas le stade du “pas mal”. Si les fans du roman adoreront voir sur écran les tribulations des deux protagonistes, le film paraît avoir simplifié le discours. Là, en effet, où Thompson prône un subtil mélange entre la nécessité de faire sa propre expérience, l’expression de l’individualisme et un discours politique libertaire, le film semble avoir totalement raccourci le message à une descente difficile (presque anti-drogue).
Vaste sujet que l’art sous influence ! On pense bien sûr d’abord à la musique et le fameux morceau de Hendrix qui donne son nom à notre magazine. Le cinéma n’est cependant pas en reste lorsqu’il s’agit de tripper. Formidable combinaison du son et de l’image, le film offre un florilège d’opportunités quant à rendre compte de l’influence de la drogue… et de devenir un objet de trip lui-même. Petit tour d’horizon…
Psilo power and green resistance
Le premier film mainstream à parler ouvertement de drogue est L’homme au bras d’or d’Otto Preminger, 1955, avec Frank Sinatra en tête d’affiche. Premier film hollywoodien à parler de substances et de ses effets, il s’agit d’un petit coup d’Etat au pays de la pellicule. Il défit, en effet, le célèbre code Hays à une époque où le moindre baiser à l’écran est chronométré ! Trente secondes du film furent d’ailleurs censurées.
Frank Sinatra in L’homme aux bras d’or, Otto Preminger, 1955
Il faut donc attendre la beat generation et le flower power des sixties pour voir apparaître de petits bijoux d’expérimentations psychédéliques. Outre les scènes de fumettes et autres acid trip, on pense notamment à la mystique scène d’Easy Rider (Dennis Hopper, 1969).
Peter Fonda et Dennis Hopper in Easy Rider, Dennis Hopper, 1969
L’engouement s’estompe cependant au fil des années, remplacé petit à petit par les lumières du disco et autres comédies sociales.
Uma Thurman in Pulp Fiction, 1994
Un revival s’opère toutefois au cours années 1990’s. Fidèle à l’esthétique de l’époque, il s’agit ici d’un regard plus dystopique sur le monde. La drogue n’est plus récréative mais un moyen de fuir une réalité capitaliste et terne. Le ton est plus punk voire même, osons le dire, grunge, à mi-chemin entre dénonciation et apologie.
Double trouble
Cette approche des substances psychédéliques va poursuivre son avancée dans les années 2000. Le ton est toutefois de plus en plus sombre. C’est surtout le dark side des drogues qui est démontré et, par là, le désespoir d’une époque post moderne qui tourne sur elle-même. La drogue, si elle est toujours un formidable outil d’expériences cinématographiques, permet ici la dénonciation d’une société uniformisée, d’un libéralisme déshumanisant et aliénant.
Jared Leto et Jennifer Connelly in Requiem for a dream, Darren Aronofsky, 2001
Etat second et caméra
Le trip et quel que soit la substance utilisée, reste une excuse géniale d’expériences narratives, visuelles mais aussi sonores. Le travail des voix, de la musique et du son en général fait, en effet, participe du rendu psychédélique. Gaspar Noé, en 2009, dans son magistral Enter the void use, par exemple, non seulement du point de vue subjectif mais surtout d’une bande son agressive comme pour souligner le déchirement de la frontière entre les dimensions.
Bien souvent, cependant, les sons sont étouffés voire allongés tout comme les mouvements sont ralenti ou extrêmement concentrés sur un détail. L’altération des perceptions du personnage en plein trip se mélange à celle du spectateur et l’emmène à sa suite dans un voyage mystique.
L’animation, également, n’est pas en reste quant à ces expérimentations psychédéliques. On pense, bien évidemment, au sous-côté A scanner darkly (2006) de Richard Linklater adapté du roman Substance mort de Philip K.Dick avec Robert Downey Jr et Keanu Reves.
La drogue dans l’art est un prolifique objet créatif. Le cinéma, notamment, par son statut d’art pluriel tant visuel que sonore permet un nombre incalculable de tests et autres expériences. Le trip, si parfois, il se suffit à lui-même dans sa dimension esthétique est aussi un support narratif possible de témoignage voire de dénonciation sociale puissant.
En ce début 2021, comment ne pas penser à Kamala Harris. La nouvelle vice président des USA est devenue une véritable égérie du combat féministe. Une figure qui interroge sur la place de la femme dans le milieu politique et plus largement du travail en cette nouvelle décennie. Et pour une fois, la réalité a largement dépassé la fiction…
La dirigeante
Lorsque l’on pense “femme de pouvoir”, la cheffe d’entreprise est bien souvent la première facette qui s’impose. Une femme dirigeante qui est d’ailleurs bien souvent cristallisée sous les traits d’une Miranda Priesley (Le diable s’habille en Prada, David Frankel, 2006).
Le Diable s’habille en Prada, David Frankel, 2006
Le diable s’habille en prada mais aussi 20 ans d’écart (David Moreau, 2013) ou encore Coco avant Chanel (Anne Fontaine, 2009), la femme à carrière au cinéma est bien souvent seule et un peu aigrie. Sa carrière c’est sa vie et elle n’a pas le temps pour autre chose tant elle s’y implique. Elle se retrouve alors à devoir solutionner le fameux dilemme du “on ne peut pas tout avoir. Tu dois faire un choix”. Vie de famille ne rime pas souvent avec travail à l’écran.
La femme d’entreprise permet cependant d’incarner une femme courageuse, qui s’est faite seule et surtout qui n’hésite pas à revendiquer ses droits. Il s’agit donc là d’un personnage duel et qui cherche encore à s’implanter à l’image de sa place dans la société occidentale.
Scandal, Jay Roach, 2019
Femme libérée
La femme qui fait puissante et qui fait carrière, c’est aussi la femme libre. Liberté de choix, liberté d’user de son capital, toutes ces choses étaient encore impensables pour la majorité des femmes il y encore quelques décennies que ce soit à l’écran ou dans la vie.
Sarah Jessica Parker in Sex and the city (HBO)
Bien évidemment, le personnage de Carrie Bradshaw (Sex and the city, HBO, 1998-2004) symbolise cette vie de femme libre. Non seulement, Carrie vit seule à New York, possède un dressing de pièces iconiques mais surtout elle sort, change de partenaires et écrit sur ses relations amoureuses et sexuelles. Cela malgré un Mister Big extrêmement présent et manipulateur. Une liberté de ton cependant rare sur les écrans des années 1990.
Keira Knightley & Dominic West in Colette, Wah Westmoreland (2018)
Si la tendance s’est quelques peu détendu de ce côté-ci, la femme libérée reste la figure qui n’a pas trop à subir la malédiction de la “vieille aigrie de carriériste” à l’écran. Elle reste toutefois encore très peu présente malgré quelques bonnes occurrences telles que le biopic Colette (2018).
Madam. Vice President
La femme en politique, si elle a connu un petit boom après la sortie de la série Scandal, n’est cependant que très peu portée à l’écran. Le cinéma lui préfère, en effet, la cheffe d’entreprise (timidement mais sûrement). Une bille en plus pour Kamala Harris qui permet enfin de tracer une voie nouvelle pour la femme politique irl mais aussi à l’écran.
Le militantisme politique, quant à lui, engrange beaucoup plus de figures féminines telles que Erin Brokovitch ou les suffragettes. Une femme condamnée à symboliser l’outsider ?
Julia Roberts & Albert Finney in Erin Brockovitch, seule contre tous ( Steven Soderbergh, 2000)
La femme dirigeante au cinéma à encore beaucoup de chemin à parcourir. Si elle fait quelques apparitions prometteuses ici ou là, c’est par les séries qu’elle évolue aujourd’hui et inspire.