C’est la rentrée ! Retour du métro/boulot/dodo mais c’est aussi l’heure de la nouvelle saison culturelle ! Voici notre sélection (non exhaustive) des événements “culturellement chauds” à découvrir entre la photocopieuse et la pause café.
21 au 22 septembre: Journées du Patrimoine, animations et visites à tarifs réduits dans toute la France
PARIS
Festivals
5 au 14 septembre : Paris Design week
Expositions
Jusqu’au 4 novembre : Bouddha, la légende dorée, Musée national des arts asiatiques – Guimet
Jusqu’au 7 octobre : Sur la route de Tokkaido, Musée national des arts asiatiques – Guimet
Jusqu’au 29 septembre : Félix Fénéon (1861 – 1944) , Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
Jusqu’au 22 septembre : Monstres, Mangas et Murakami, Musée en herbe
Jusqu’au 5 janvier 2020 : Océan, une plongée insolite, Muséum d’histoire naturelle
Jusqu’au 22 septembre: Toutânkhamon, le trésor du pharaon, Grande Halle de la Villette
Jusqu’au 29 décembre : Crime et justice au Moyen Age, Tour Jean Sans Peur
Jusqu’au 29 septembre: The world of Banksy – The immersive experience, Espace Lafayette – Drouot
NORD OUEST
Festivals
6 au 15 septembre : Festival du cinéma américain, Deauville (14)
6, 7 et 8 septembre : Festival Ilophone, Ouessant (29)
Conférences
17 septembre: Vertige du cosmos, Trinh Xuan Thuan (reprise du cycle des conférences), L’espace des sciences, Champs libres, Rennes (35)
SUD OUEST
Festivals
7 & 8 septembre: Traversée de Bordeaux en véhicules anciens et d’exceptions + Drive In, Esplanade des Quiconces, Bordeaux (33)
18 septembre au 5 janvier 2020: 15e Biennale d’art contemporain de Lyon (69)
Expositions
Jusqu’au 22 septembre : Rivages – Harry Guyaert et Vertigo sea – John Akomfrat, Base sous marine, Bassin à flot, Bordeaux (33)
Jusqu’au 23 septembre: Goya physionomiste, Fête nationale de l’estampe, Musée des Beaux Arts, Bordeaux (33)
NORD EST
Expositions
25 septembre au 20 janvier 2020: Pologne, Le Louvre-Lens (62)
Jusqu’au 3 novembre : Les mondes imaginaires, Ecomusée d’Alsace, Ungersheim (68)
Jusqu’au 15 septembre : Jouets de l’espace, Musée du jouet, Colmar (68)
Jusqu’au 22 septembre : Les muses insoumises, Musée Lam, Villeneuve – d’Ascq (59)
SUD EST
Festivals
6 & 7 septembre : Acontraluz, Marseille (13)
Jusqu’au 29 septembre : Rhum Perrier Menthe Citron, La Tour Panorama (4eme étage), Marseille (13)
28 & 29 septembre : L’envers du décor: Portes ouvertes aux studios de la Victorine, dans le cadre de l’Odyssée du cinéma : la Victorine a 100 ans, Nice (06)
Expositions
Jusqu’au 28 octobre : Clément Cogitore, Musée National Marc Chagall, Nice (06)
Jusqu’au 22 septembre : Le monde ou rien – Nicolas Daubanes, Frac Provence Alpes Côtes d’Azur, Marseille (13)
“Chaque fois que je me réveille, je crois que je suis de retour dans la jungle”.
Willard est à bout. La bruyante Saigon s’est substituée à la luxuriante canopée. Les arbres couverts de lianes sont maintenant des immeubles aux câbles et étendoirs tentaculaires. Les yeux qui l’observent ne sont plus ceux des panthères, serpents et autres mygales… ou peut être que si ?
Chaleur, bruit et le manque d’air auront presque sa raison.
La jungle c’est le poumon du monde. C’est aussi un livre de légendes, un grimoire, un grenier et un terrain de jeu sans commune mesure. L’homme, comme beaucoup de choses, est né dans la jungle. Certains y vivent encore et d’autres lui ont, déjà, préféré la pierre et le béton.
Si nos sociétés quittent lentement (mais sûrement) la jungle d’écorce et de sève, elle ne cesse cependant d’attirer et d’inspirer.
Un labyrinthe
Une foule
Un voyage
Un monde
On s’y perd et s’y repère. La jungle étend ses lianes jusqu’au ciel. Les grattes ciels tombent comme rayons de soleil. C’est un enchevêtrement d’âmes et de neurones qui grouillent. La jungle qu’elle soit verte ou étendue fabrique un imaginaire qui fascine autant qu’il terrifie.
L’éveil de notre conscience écologique nous fait aujourd’hui comprendre brutalement que sans la jungle nous ne sommes rien. Ne l’avons nous jamais vraiment quittée cependant ? Nous la recréeons finalement sans cesse dans notre environnement, dans nos rapports et sur nos écrans.
C’est un endroit périlleux et magique donc. La forêt nous perd. La jungle nous dévore.
Backpacker, Indiana Jones, touristes et autochtones la traverse de fond en comble sans jamais en comprendre tous les secrets. Leurs récits vont cependant participer de cette imagerie bestiale et tribale.
La jungle est en nous, autour de nous. Sans la jungle, nous ne sommes plus rien.
La jungle, alors, serait plus état qu’Etat ?
Les images
. Apocalypse Now, Francis Ford Coppola (1979)
. Indiana Jones et le temple maudit, Steven Spielberg (1984)
. Tarzan, Chris Buck et Kevin Lima pour Walt Disney Pictures (1999)
. Apocalypto, Mel Gibson (2006)
Les notes
. Welcome to the jungle, Gun N’Roses (1987)
. Run through Creedence, Clearwater Revival (1970)
Il y a 50 ans, on posait le pieds sur la Lune. Il y a 50 ans, Joe Cocker entonnait With a little help from my friends sur la scène de Woodstock.
L’année 1969, c’est beaucoup de premières fois donc. Les hippies de Haight Ashbury (San Francisco) répandent leur joie colorée autour du globe au rythme de Jefferson Airplane.
L’année 1969, c’est aussi les bombardements au Vietnam et l’assassinat de Sharon Tate par la “famille” de Charles Manson.
Une année qui figure donc l’apogée mais aussi le retour à la réalité d’un idéal et d’une époque qui marqueront à jamais notre vision du monde. Un été…
Rupture
Insouciance
Liberté
Ce sont les mots qui semblent le mieux traduire l’air qui circule en cette fin des sixties. Les adolescents de Frisco ont grandi. Les seventies, le funk et le disco frappent déjà à la porte. L’affaire Manson surtout frappera le glas d’un brutal retour à la réalité.
L’amour, la paix et la joie sont les mantras de la décennie sixties. On chante, on rit et on trip. On crée surtout ! Des notes, des traits, des mots… peu importe du moment que la transe et l’ivresse soit de la partie ! La jeunesse ne se reconnaît pas dans ce monde violent. L’art sera un moyen de se l’approprier.
L’autre devient frère et la communauté une famille. L’autre devient une extension de soi à laquelle il faut faire attention. Comme un pied de nez à l’empowerment individualiste et scintillant des années qui suivront. La Lune nous appartient ! On est invincible !
Liberté, finalement, définit cette époque qui se termine. Une époque qui étaient en rupture avec l’establishment convenu. Ce sera l’été 1969 qui symbolisera alors l’apogée de ce trip coloré sur les terres de Max Yasgur (15/18 août) mais aussi sa rupture dans le sang et la méfiance.
Une liberté artistique, politique, sociale et psychologique que John Fonda (fils de l’acteur Henry Fonda et petit frère de Jane Fonda), incarnera pour toujours sur sa Harley Davidson “Captain America”, vent en poupe, le cheveu sauvage et la route vierge pour seul horizon.
“You know, Billy, we blew it” , Wyatt aka feu John Fonda.
Les images
. Easy Rider, Dennis Hopper (1969)
. Woodstock Michael Wadleigh (1970)/ Documentaire tourné en direct des concerts de 1969 avec pour assistant caméra un certain Martin Scorsese.
Les notes
. Somebody to love, Jefferson Airplane (1967)
. I’m Going Home, Ten Years After (Woodstock concert 1969)
. My Generation, The Who (Woodstock 1969)
. Higher and higher, Sly and the family stone (Woodstock concert, 1969)
L’homme peut il survivre sur une autre planète ? Notre niveau scientifique et technologique actuel nous le permet il ?
C’est la question que se pose Andy Weir lorsqu’il publie en 2011 son premier roman The Martian. Celui-ci, qui parut tout d’abord en version électronique (via Amazon) puis sous format papier en 2014, est très vite devenu un véritable best seller. A tel point que la même année, Weir vend les droits aux productions Scott Free Productions. Son adaptation sur grand écran sort alors en 2015 sous la direction de (Monseigneur) Ridley Scott avec en lead role Matt Damon.
S’il passe relativement inaperçu face à un autre survival movie, le retentissant The Revenant (aka le sacre de Dicaprio), il figure une pierre solide à l’édifice de ce genre qui peut se révéler glissant.
Côté scénario: Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et est désormais seul sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre à 225 millions de kilomètres.
Comment s’en est donc sorti Ridley Scott avec son escapade martienne ?
Un ADN racé
Seul sur Mars c’est avant tout un maître à la caméra, j’ai nommé Ridley Scott ! Le réalisateur d’Alien (1979) et Blade runner (1982) n’est pas un complet étranger des épopées SF. Son style aux visuels superbes est ici quelque peu difficile à déceler cependant. Les représentations de la planète rouge sont magnifiques sans nul doute mais elles semblent bien secondaires faces aux péripéties bien rôdées de Mark Watney. Car oui! Si Scott nous a habitué à une maîtrise fluide de l’action, sur Mars tout se passe presque trop bien pour notre Robinson spatial comme pour le scénario.
Cependant, et malgré un manque de fantaisie certain, la machine fonctionne bien. La performance de Matt Damon y figure d’ailleurs un ingrédient de choix. Celui-ci fut d’ailleurs récompensé en 2016 par le Golden Globes du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie. Le second survival de l’affiche 2015, The Revenant sera d’ailleurs également récompensé par la même cérémonie avec le Golden Globes du meilleur acteur dans un film dramatique pour Leonardo Dicaprio. Les deux films semblent alors comme figurer les deux versants du miroir. L’un est très psychologique, sombre voire mystique tandis que le second est beaucoup plus optimiste mais surtout beaucoup plus pédagogique !
Ridley, fidèle à lui même, réussit tout de même le pari de nous tenir en haleine tout au long du film (et ce malgré quelques moments d’égarement). La scène du sauvetage si elle est somme toute assez classique, nous laisse le coeur battant !
Et la science dans tout ça ?
Andy Weir, lorsqu’il s’attèle à la rédaction de The Martian, fait appel à des scientifiques spécialisés pour l’aider dans la construction scientifique de son récit. Quelques libertés sont prises afin d’asseoir le dramatique de la narration effectivement mais une grande partie des explications sont avérées. Non la puissance de la tempête qui causera la perte de Mark n’est pas vraisemblable. On peut cependant bien fabriquer de l’eau et faire pousser des plantes sur Mars ! Thomas Pesquet le fait déjà sur l’ISS d’ailleurs.
Seul sur Mars gère donc avec brio une dimension qui n’admet pas l’erreur: la vulgarisation scientifique. Ridley Scott (et Andy Weir) réussit à distiller des explications véritablement scientifiques sans nous ennuyer une seconde ! Il nous intéresse même !
Il s’agit alors, certes, d’un film de science fiction dans le sens où il s’agit bien d’une projection, nous ne sommes pas encore allés sur Mars ni n’avons expérimenté d’aussi long moment en dehors de notre confortable (mais sympathique) orbite terrestre, mais c’est bien de science que nous parle Mark.
Mars est la planète la plus connue du système solaire après la Terre. Nous avons donc déjà beaucoup d’indices sur sa composition et sa géographie grâce aux multiples satellites et Rovers envoyés là bas. Nous avons donc déjà une bonne connaissance du trajet et des conditions de survie sur la planète rouge. Ce qui nourrit d’ailleurs les rêves de nombres de scénaristes mais aussi de scientifiques et d’entrepreneurs comme le patron de Space X, Elon Musk.
La pomme (de terre) de la discorde
“Lorsque l’on a fait pousser quelque chose sur une terre vierge, on a colonisé cette terre”, déclare Mark Watney/Matt Damon au milieu de ces plantations de patates, citant l’université de Chicago. L’affirmation a de quoi faire réagir. Elle semble, en effet, comme un reflet de notre attitude présente face à la conquête spatiale mais aussi de celle que nous avons avec notre propre planète.
Plus tard, cependant, il ajoute que chaque pays qui participe de près ou de loin à l’exploration spatiale aurait ratifié le traité indiquant qu’aucun n’est autorisé à revendiquer un territoire spatial. Ces derniers se trouvent alors en eaux internationales. Les revendications de politique interne à l’Humanité sont donc exclues de la discussion (et c’est tant mieux). Mais qu’en est il à l’échelle de l’espèce humaine ? Mark peut il se revendiquer ainsi “premier colon martien” ?
Ridley s’intéresse également à une face de l’exploration spatiale que l’on voit (malheureusement) assez peu : la psychologie de ou des explorateurs. Mark doit, en effet, survivre seul sur une planète étrangère, sans ressources, sans moyen de communication et avec très peu de vivres. Il commence alors tout de suite ses calculs de rations et réfléchit à une stratégie agricole. Là où beaucoup se serait donné la mort de désespoir, Mark ne faiblit pas et entre tout de suite en action. Un instinct de survie incroyable qui est d’ailleurs l’un des critères de sélection au cours du recrutement spatial. Chaque astronaute doit, en effet, comme un militaire, rester calme face à la difficulté et prendre les décisions qui s’impose pour la survie de sa mission, celle de son équipe et surtout la sienne propre.
Ridley Scott avec Seul sur Mars ne signe donc pas sa Chapelle Sixtine. Un scénario somme toute assez classique et convenu ne nous permet pas d’être transcendé comme par un Blade Runner. Il explore cependant avec brio la dimension scientifique de l’exploration martienne voire même spatiale. Le personnage attachant de Mark Watney fait alors figure de professeur de physique/biologie dans un conte scientifique qui nous donne envie d’en savoir plus.
Dernier festival de l’été pour notre équipe. Et oui toutes les bonnes choses une fin
malheureusement. Notre tournée des festivals s’achèvent donc à Landerneau (29) pour la Fête du Bruit. Évènement très attendu dans la ville et même, on peut le dire, dans le Finistère, le festival commence à prendre une certaine envergure. Pour fêter ses 10 ans, l’équipe a mis les petits plats dans les grands. Avec une programmation digne des grosses productions françaises, la fête du bruit entend bien dépasser son statut de petit festival pour jouer dans la cour des grands.
Samedi 10 août :
Nekfeu :
Seule date bretonne pour le rappeur en cette année 2019. Ken nous présentait son nouvel album, ou plutôt ses deux nouveaux albums « Les étoiles vagabondes » et « Expansion ». En effet, quelques jours seulement après avoir sorti « Les étoiles vagabondes », Nekfeu a surpris tout son monde en dévoilant un deuxième album. Ces deux nouveaux opus, offrent des chansons plus sombres reflétant l’état d’esprit du rappeur en pleine crise existentielle. Sa performance est comme à son habitude très dynamique et très entourée. Car oui, comme il a coutume de le faire, Nekfeu n’est jamais seul sur scène. A ses côtés Doums, son acolyte du collectif l’Entourage ainsi que Mekra et Framal membres du S-Crew. Et c’est bien ça tout le problème. On aimerait un peu plus de Nekfeu et un peu moins de Nekfeu et ses copains.
Jain :
Habituée des festivals, la jeune chanteuse brille par sa présence. C’est seule qu’elle arrive sur scène sans musiciens, sans artifices. Elle fait tout toute seule et elle y arrive très bien. Tout est millimétré. Eh oui ! Quand on est seul pas de place à l’erreur. Le show est très bien ficelé, la jeune femme communique sa passion pour la musique à son public qui ne s’y trompe pas et reprend en coeur avec elle ses tubes comme « Makeba », « Come » ou encore « Alright ».
Gossip :
Initialement, le groupe anglais Prodigy devait se produire cette année sur la scène de Landerneau, mais suite à la mort de son chanteur, Gossip est appelé en remplacement. La tâche n’était donc pas facile car le groupe était très attendu par ses nombreux fans. Mission accomplie pourtant. Le groupe enchaîne les morceaux plus survoltés les uns que les autres. Sa chanteuse Beth Ditto est extraordinaire par sa présence. Elle s’assume jusqu’au bout des ongles et enchaîne les blagues avec le public. Elle se risque même à quelques mots français et va même plus loin en entonnant timidement La vie en rose et, plus surprenant, Banana Split de Lio. Un show survitaminé à voir de toute urgence !
Skip the use :
Dernier concert de cette journée du samedi, le groupe français ne nous a pas déçu. Son chanteur Mat Bastard nous a fait dansé, sauté, bref nous avons transpiré. Mais quel bonheur ! Le groupe a littéralement retourné la scène avec ses chansons survoltés. Il réussit même à faire passer un message de tolérance avec une chanson qui reprend le célèbre refrain des années 80’s « La jeunesse emmerde le front national ». Ce qui semblait d’ailleurs être le mot d’ordre de la quasi totalité des artistes du weekend.
Dimanche :
Voyou :
Découverte du jour, le jeune chanteur a la lourde tâche d’ouvrir cette dernière journée de festival. C’est donc à 15h30 que nous nous pressons pour suivre la prestation du chanteur. Pari réussi ! Le jeune de 28 ans nous embarque dans son univers grâce à sa musique pleine de fraîcheur. A travers ses textes, il peint une époque pleines de tribulations. Mention spéciale pour les deux talentueuses choristes qui ont presque réussit à nous extirper une larme ou deux tant leurs voix nous ont ému.
Roméo Elvis :
Le rappeur belge était très attendu sur la scène de Landerneau. Nous l’avions déjà vu à deux reprises mais à chaque fois il nous avait déçu. Peut-être lui manquait-il, sur ses précédents shows, un album plus abouti, plus travaillé. En effet, avec son nouvel album « Chocolat », Roméo nous a littéralement embarqué avec lui. Une énergie incroyable, on se demande même comment il arrive à tenir tout un concert sans prendre de drogues ! Cette nouvelle prestation nous a réconciliés avec le rappeur. Mention spéciale à notre chanson coup de coeur « Parano » et son interprétation proche de la possession.
Ska-P :
On ne les avait pas aperçu en France depuis leur dernière tournée européenne en 2014, les
espagnols de Ska-P sont de retour. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne sont pas passés inaperçu. Toujours aussi survoltés et révoltés, les madrilènes nous ont fait danser au rythme de leurs chansons plus engagées les unes que les autres. Le groupe va même plus loin en terminant le concert vêtu de gilet jaune. Viva la révolución !
Dub Incorporation :
Qui de mieux pour représenter la diversité que le groupe de reggae Dub Incorporation ? Comme à son habitude, il nous a fait voyager à travers ses différentes cultures. Musicales d’abord. Nous sommes passés du reggae au dancehall, à la musique kabyle pour finir avec de la world music. Et c’est dans cette diversité que le groupe puise sa force. Qu’il chante en français, en anglais ou en kabyle le message est le même : l’importance du métissage et du mélange. En bref de la tolérance. Et qu’est-ce que ça fait du bien !
Dj Snake :
Dj français phare de notre époque, Dj Snake était très attendu dans les jardins de la Palud. Eh bien il ne nous a pas déçu ! Le Dj a littéralement retourné le public. Alors, oui, on ne révolutionne rien ici en matière de musique électronique. Certains reprocheront même une rythmique trop commerciale. C’est certain. Mais commercial n’est pas forcément synonyme de mauvais qu’on se le dise. Quoi qu’il en soit le job est fait. Il fait le show à coup de flammes et d’éclairages dignes des productions américaines.
No one is innocent :
Groupe très en vue de la scène rock des années 90, No one n’a rien perdu de sa fougue. Avec des textes toujours aussi engagés, ils vous prennent au tripes de part leur glaçante vérité. C’est sous la pluie que ce termine cette dernière journée de festival. Les plus courageux auront résisté vaillamment jusqu’au bout se jetant dans la boue au rythme des guitares. Un concert qu’on est pas prêt d’oublier !
Voilà c’est fini … Notre tournée des festivals touche à sa fin. Nous avons découvert une flopée d’artistes tout au long de notre périple. Certains nous ont enchantés d’autres moins. Nous avons pris plaisir à revoir certaines de ces têtes, d’autres nous ont lassé. Quoi qu’il en soit c’est toujours un plaisir de vivre ces moments de partage. Car c’est en cela que réside le pouvoir de la musique, de part sa diversité elle rassemble.