Escale au Prudential Center de Newark (New Jersey) pour la 36e cérémonie des MTV Video Music Awards ! Récompense des meilleurs clips musicaux, c’est un événement attendu parmi les récompenses artistiques US. Elle captive les foules all around the world grâce à un cocktail qui a fait ses preuves: glamour, paillettes et, un peu, de subversion. Que nous a donc réservé la cuvée 2019 ?
. Le palmarès : Et les nominés sont …
Petit tour du palmarès, avant toute chose. Si celui ci ne contient pas grande surprise au vu des charts de l’année, il est toutefois à grande dominance féminine ! Une nouvelle victoire après le sacre de Taylor Swift (dont l’album Lovers fut n°1 des ventes seulement 2 jours après sa sortie) élue femme la mieux payée du business par le prestigieux magazine Forbes.
Vidéo de l’année : Taylor Swift pour “You Need To Calm Down”
Artiste de l’année : Ariana Grande
Meilleure nouvel(le) artiste : Billie Eilish
Chanson de l’année : Lil Nas X pour “Old Town Road (Remix)” ft Billy Ray Cyrus
Meilleurs effets visuels : Taylor Swift “ME!” (ft Brendon Urie), visualeffects. Loris Paillier & Lucas Salton for BUF VFX
Meilleur Artiste Push : Billie Eilish
Meilleure vidéo engagée : Taylor Swift “You Need to Calm Down”
Meilleur groupe : BTS
Chanson de l’été : Ariana Grande and Social House “Boyfriend”
Meilleur Hymne : Megan Thee Stallion ft Nicki Minaj and Ty Dolla Sign “Hot Girl Summer”
Vidéo Award d’honneur/ Michael Jackson Video Vanguard Award : Missy Elliott
. Côté performances de la soirée
Comment ne pas mentionner la performance ô combien bouillante de Camila Cabello et Shawn Mendes sur leur tube Senorita ? Une performance qui a prouvé l’alchimie du couple à la scène comme à la ville.
Normani a profité de l’occasion pour nous dévoiler un show incroyable avec Motivation ! Elle sait danser, il n’a pas de doute ! Une artiste encore jeune dans le milieu mais qui mérite toute notre attention et son titre décerné par de nombreux médias de “digne héritière de Queen B”.
C’est au VMA’s 2019 que Miley Cyrus a choisi de performer pour la toute première fois en live son single Slide Away. Un titre qui dévoile la Miley émotionnelle après sa rupture avec Liam Hemsworth.
Les Jonas Brothers nous ont également montré qu’ils n’ont pas perdu de leur superbe pendant ces quelques années d’absences. Leurs carrières solos semblent même les avoir fait grandir jusqu’à passer de groupe pour teenager à acteurs majeurs. A suivre…
Taylor Swift, quant à elle, nous a livré une performance colorée de son titre primé “You Need to Calm Down” et de “Lover” (dont le clip est tout fraîchement posté). Elle profite également de son passage sous les projecteurs pour rappeler le combat défendu par YNTCD. Produit par le génial Todrick Hall, la fin du clip appelle en effet à signer la pétition de Taylor pro LGBTQ+, “Support the Equality Act” qui apparaît d’ailleurs à la fin du clip.
Missy Elliott nous a également servi un show de premier ordre avec une (pas si) légère pointe de nostalgie. Accompagnée de Alyson Stoner (Treize à la douzaine) qui fut sa danseuse sur ses heures de gloires, la rappeuse nous a fait remonter le temps avec un medley de ses plus grands tubes. Au début des années 2000, elle imposait son style à l’univers très macho du rap US. Lundi soir, c’est une standing ovation qui salue son prix d’honneur remis par Cardi B.
Lizzo, enfin, nous a décollé la rétine avec des costumes et scénographie Good as Hell ! Avec Truth Hurts elle signe une performance on fire !
La cérémonie ayant lieu dans le New Jersey, des artistes de la région se sont également produits sur scène comme Naughty by Nature.
. Sortez votre thé
Et l’award de la meilleure gaffe revient sans conteste à … John Travolta ! Alors que Taylor Swift, qui vient de remporter l’award de l’année, est encore dans le public, l’acteur tend la statuette à Jade Jolie (aka Josh Green) imitatrice de Taylor dans l’émission culte “Rupaul’s Drag Race”. Un moment bref mais intense en awkwardness !
Miley Cyrus n’est pas en reste côté gossip. La jeune femme séparée de Liam Hemsworth depuis quelques semaines après 7 mois de mariage (et 10 ans de relation houleuse), s’est présentée sur le red carpet en compagnie de sa mère et de Kaitlynn Carter. Il ne s’agit d’ailleurs pas de la première apparition de la star de The Hills: New Beginnings, elle aussi divorcée récemment de Brody Jenner, aux bras de la jeune pop star. Affaire à suivre…
Vous l’aurez compris, cette 36e édition ne fut pas pleine de surprises et de rebondissements comme on s’y prépare depuis le fameux baiser Madonna/BritneyBitch (VMAs 2003) ou encore la polémique Kanye West/Taylor Swift). Elle eut, cependant, le mérite de nous offrir comme chaque année un show mémorable !
Traverser une porte semble plutôt simple, usuel même ! Il n’est cependant rien de plus courageux et probablement inconscient que de le faire dans notre cas. Je vous parle évidemment de la Porte des étoiles, Stargate pour les intimes !
La conquête de l’espace semble parfois bien lointaine mais lorsque nous consommons chaque année plusieurs planètes pour nos besoins économiques et scientifique, il est normal que l’envie nous prenne de vouloir conquérir l’espace pour ces mêmes besoins. Entre progrès et invasion il n’y a qu’un pas. A ce titre, la série Stargate utilise le terraforming dans une version bien à elle. Une mise en abîme des enjeux derrière l’exploration spatiale voulue par l’humanité
Et la porte ils traversèrent
L’aventure Stargate a débuté en 1994 avec le film « Stargate la porte des étoiles » de Roland Emmerich. Cette aventure spatiale débute par la découverte d’une relique de l’Ancienne Egypte en 1928 à Gizeh. Pendant près de 60 ans, cette relique reste cachée et inexploitée car son usage est inconnu. Avec l’arrivé d’un égyptologue aux théories loufoques sur le projet, l’usage de la porte est enfin découverte. Elle permet de voyager vers une autre planète. Une équipe entreprend le voyage et se retrouve sur une planète désertique face à un ennemi mortel, les goa’ulds!
Le film est devenu culte, ce qui à permis de donner naissance à trois séries, deux films et une web-série. La série la plus connue et la plus longue est Stargate SG1, avec ses 10 saisons. Après le premier film, les équipes découvrent que la porte peut amener vers différents mondes habités par d’anciens esclaves terriens. Ces humains sont asservis par des faux dieux inspirés de nos croyances terriennes, les fameux goa’ulds précités.
Afin de poursuivre l’exploration de l’univers, des bases sont installées sur différentes planètes à plusieurs moments de la série. Deux de ces déménagements intergalactiques vont conduire à la création de nouvelles séries, Stargate Atlantis et Stargate Univers. Elles sont donc le prolongement de la série principale Stargate SG1. Elles sont visionnables indépendamment mais fonctionnent de concert, surtout Stargate Atlantis qui fait beaucoup de liens et d’épisodes communs avec Stargate SG1. Stargate Univers n’a pas connu un grand succès ce qui a temporairement arrêté la production de la licence.
Les fans de la série étant très nombreux une nouvelle production a été lancée avec Stargate Origins en 2018. Cette série est un préquel et nous raconte la découverte de la porte des étoiles. La web série n’a pas rencontré son public mais reste toujours en cours malgré une période de plus d’un an sans épisode.
Désormais, “traverser la porte” à un tout nouveau sens pour vous!
Les mondes qui sont visités par les différentes équipes, même si ce constat est moins vrai pour Stargate Univers, est adapté à la condition de vie des humains. On comprend la nécessité de la série à rendre les voyages intergalactiques possibles pour les humains, sinon la série serait tout bonnement impossible à produire ou beaucoup plus complexe à réaliser. On retrouve cela également au travers des différentes races de la galaxie qui sont rencontrées par les équipes lesquelles ressemblent à la morphologie humaine. Un anthropomorphisme qui permet sans doute de réduire les coûts et les costumes. Les grands ennemis, les goa’ulds, sont des parasites qui utilisent les corps des humains comme hôte pour commettre leurs méfaits. Encore une fois une simplification de tournage qui pourtant n’entame en rien la cohérence de l’univers et qui ajoute même à l’horreur de la situation. Imaginer se retrouver piégé dans son propre corps pendant des siècles. Une situation qui s’explique dans la série par le fait que les goa’ulds ont asservi les humains et les ont introduits sur les différentes planètes.
L’univers hérité de nos ancêtres
Une petite explication de la porte est sans doute nécessaire pour comprendre le contexte de la série. La porte est donc un artefact conçu par une race nommée les Anciens. Cette race est aujourd’hui disparue mais reste celle qui fut la plus avancée technologiquement de la galaxie. Elle a laissé derrière elle beaucoup d’artefacts utilisés aujourd’hui par les différentes races de la galaxie. Ces portes furent placées sur les différents mondes habitables potentiellement par les Anciens eux même. Cela explique également en partie la facilité pour les humains de voyager entre les mondes. Je ne vous en dit pas plus!
Pour comprendre notre recherche du terraforming dans l’univers de Stargate, il est nécessaire de définir le terme et le concept. Le terraforming (ou terraformation pour les non anglophones) est la science permettant de transformer les conditions de vie sur une planète, un satellite ou un astre pour le rendre habitable aux conditions de vie humaine dans notre cas. Il s’agit d’un sujet d’actualité car on parle de plus en plus d’aller sur Mars et pourquoi pas de le terraformer pour en faire la première colonie spatiale humaine. Un exploit que l’on imagine extraordinaire mais qui n’est pas sans être extrêmement effrayant en même temps. Rassurez vous ce n’est pas pour tout de suite
Aucune mention n’est faite dans la série que les anciens ait terraformé une planète. Leur niveau technologique ne laisse cependant aucun doute sur leur capacité à réaliser cette prouesse. Un choix a été fait par ce peuple de voyageur à un moment de leur histoire car ils ont dû fuire leur planète d’origine (cf la fin de Stargate SG1). Cela explique pourquoi ils ont préféré développer des technologies liées à l’exploration, tel que les portes des étoiles ou bien les voyages intergalactiques à bord de leurs vaisseaux spatiaux. Le réseau de portes des étoiles est immense et cela reste quand même assez surprenant statistiquement parlant que le nombre de planète adaptées aux conditions de vie humaine soient aussi importantes dans une galaxie finalement si petite. Peut être un constat que la galaxie est indulgente pour les peuples humanoïdes ou une petite facilité scénaristique, qui sait.
Façonner notre environnement
L’univers est donc plutôt clément avec les être humains et assimilés car beaucoup de mondes leur sont habitable et le peuple le plus avancé scientifiquement a décidé de laisser derrière lui une porte permettant d’accéder à ces plantes très éloignée en quelques secondes. Ce constat laisse peu d’intérêt pour le terraforming dans le monde de Stargate. Les scénaristes ont cependant décider de traiter le sujet dans l’autre sens. Et si, retournement de situation, c’était les planètes habitables par les humains qui en faisaient les frais?
Le sujet est abordé pour la première fois dans la série (Stargate SG1 Saison 3 episode 12 et 13 – Les Flammes de l’Enfer) lorsque le dieu Sokar, dieu de la mort dans la mythologie égyptienne, transforme la lune de sa planète mère en véritable enfer. Pays désolé et extrêmement chaud ressemblant à l’intérieur d’un volcan. Cette lune sert de prison à ses ennemis qui le prennent pour Satan. Il a détruit, en effet, toute forme de vie sur cette lune pour instaurer la peur chez ses ennemis. Le terraforming est dans notre cas uniquement utilisé à des fins politiques et idéologiques. Ce cas fait écho à la situation que nous rencontrons actuellement déjà sur Terre. Lorsque l’on voit, en effet, la course à la conquête lunaire que s’est lancé entre les USA, la Russie et la Chine. Il est inquiétant de voir de tel enjeux politiques derrière ces prouesses humaines et scientifiques. Nous revenons à la course à l’espace que nous avons connus il y a des années pendant la Guerre Froide. A nous de faire attention de ne pas voir notre chère Lune se transformer en une boule de lave et de feu pour faire le parallèle avec la série ou tout simplement une mine à espace ouvert.
La deuxième référence au terraforming dans Stargate est lors d’un épisode (Stargate SG1 Saison 4 épisode 9 – Terre brûlée) dans lequel des colons humains sont menacé par un vaisseau immense en train de détruire la planète qu’ils ont élu pour refuge. Suite à cette rencontre, l’équipe de SG1 découvre qu’il s’agit d’un vaisseau de terraforming utilisé pour sauver une race entière. Les conditions de vie nécessaires à leur survie sont radicalement différentes de celle des humains. Cet épisode pose la question de l’ingérence que nous pouvons avoir sur notre environnement. ll est en effet nécessaire avant de transformer un environnement de connaître l’impact que cela pourra avoir sur les autres espèces et les autres formes de vie. La question se pose notamment lorsque nous prévoyons de coloniser la planète Mars et donc de terraformer la planète pour la rendre habitable par l’Homme. Les scientifiques découvrent régulièrement de nouvelles données sur la vie potentielle sur Mars, passée ou future. Sommes nous alors en droit d’interférer avec le cours naturel de la vie? Nous avons également une tendance très forte à l’anthropomorphisme et cela nous limite très souvent à ne pas imaginer ou à snober d’autres expressions de la vie qui ne serait peut être pas détectables encore par nos scientifiques. Il est également nécessaire de se poser la question des autres formes de vie développées dans le reste de l’univers. Ces êtres pourrait quant à eux avoir besoin de cet environnement particulier pour vivre. Avons nous alors le droit de détruire ces environnements?
Stargate, entre ses films et ses séries nous pose une question sur notre propre avenir et sur nos choix. Une question qui est aujourd’hui posée au monde avec l’attitude de Donald Trump dans sa volonté de conquérir l’espace.
Notre tournée des festivals se poursuit et nous emmène cette fois au Bout du monde à Crozon (29). Pour la première fois, l’équipe de Purple Haze foulait le sol de ce festival. Plus petit et familiale que les autres super productions, il n’a pourtant rien à leur envier. Allez suivez nous, on vous emmène au Bout du monde !
Stephan Eicher & Traktorkestar
On le connaît pour ses tubes « Déjeuner en paix » ou encore « Pas d’ami comme toi ». Avec ses 30 ans de carrière, Stephan Eicher revisite ici ses chansons façon fanfare aux accents Balkans grâce à la compagnie du groupe Traktorkestar.
Le spectacle débordait d’énergie et il faut l’admettre c’était assez surprenant. On s’attendait à un concert plutôt « posé », nous avons eu tout l’inverse. La Suisse y était assurément représentée puisque 100% des artistes étaient suisses.
Le concert s’est terminé sur des allures de fête, le chanteur a convié plusieurs spectateurs à
monter sur scène pour finir le spectacle dans une ambiance de fanfare et ça à Purple Haze on adore !
The Kooks
Groupe de pop rock anglais alternatif, The Kooks nous a offert une prestation plus que
convenable. Ses chansons dressent le portrait d’une Angleterre moderne. Tantôt rock énergique, tantôt pop, le groupe alterne aussi bien dans le style que dans les émotions. Ce n’était pas le meilleur concert de cette soirée mais nous avons passé un agréable moment en leur compagnie.
Ziggy Marley
Le prénom ne vous dit peut être pas quelque chose mais le nom vous aura sûrement fait tiquer. Et oui ! Ziggy Marley est l’un des fils de la légende Bob Marley. Alors autant vous dire que nous l’attendions avec impatience. L’adage est bien vrai la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre ou si vous préférez les chiens ne font pas des chats. En effet, Ziggy a hérité du talent de son père. Des rythmes reggae à n’en plus finir, une voix qui ressemble quand même à celle du père, c’est d’ailleurs assez troublant. Ziggy ne nous déçoit pas. Ces musiques alternent entre un reggae très énergique et parfois plus posé. Alors certes ce n’est pas Bob Marley, il a beau avoir hérité de son talent, il ne l’égale jamais. On est tout de même conquis lorsqu’il entonne les tubes de son père, l’émotion est alors à son comble. Un moment suspendu hors du temps.
Femi Kuti
Dernier concert de cette journée, Femi Kuti souffle un véritable vent de fraîcheur sur le Bout du monde. Alternant des sonorités soul, RnB, afrobeat ou encore africaines, le chanteur nigérien déborde d’une énergie communicative. Sa musique nous entraîne avec elle et immédiatement l’envie de danser se fait sentir et sans que l’on s’en rende compte nous voilà déjà à nous trémousser sur ses rythmes endiablés. De quoi terminer en beauté ce festival.
Le Bout du monde est un festival plus intime et familiale que les Vieilles Charrues ou les Papillons de Nuit mais l’ambiance et la qualité des concerts n’y sont certainement pas moins bons. C’est d’ailleurs un des aspects sur lequel les organisateurs insistent. Le but est ici de découvrir des artistes nouveaux, ou tout simplement moins connus du grand public. Nous avons découvert des artistes aux qualités scéniques indéniables et qui débordaient d’une énergie communicative. Mention spéciale pour la nourriture incroyablement variée pour un festival de cette taille.
Festival du Bout du Monde nous te disons avec certitude à l’année prochaine !
Coloniser l’espace. Installer des communautés aux confins de notre galaxie et des autres. Ces objectifs sont plus que jamais d’actualité. L’état de notre planète, en effet, pousse l’humanité à s’intéresser plus près que jamais à la conquête spatiale. Les gouvernements comme l’Inde et sa sonde Chandrayaan-2 ou encore l’agence privée détenue par Elon Musk, Space X, avec son rêve martien lancent des projets de plus en plus ambitieux. Il ne s’agit plus uniquement aujourd’hui d’exploration mais bien de colonisation. Si l’homme s’est toujours demandé ce qu’il y avait au delà, l’empressement autour de la question semble désormais tenir de la survie. Elle cristallise néanmoins de nombreux enjeux géo-politiques terrestres comme au temps des premiers pas sur la Lune il y a tout juste 50 ans en pleine Guerre Froide.
Ces questions bien terre à terre se retrouvent alors pour le grand public dans un regain d’intérêt pour le film de science fiction et plus précisément encore le film spatial. Gravity (A.Cuaron 2013), Prométhéus (R.Scott, 2012) ou encore Star Trek: Sans limites (J.Lin, 2016) participe de ce retour en force. Le Interstellar (2014) de Christopher Nolan, cependant, illustre à la perfection ces angoisses écologiques.
Petit point scénario : Dans un futur proche, la Terre est de moins en moins accueillante pour l’humanité qui connaît une grave crise alimentaire. Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilise une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.
Film événement à sa sortie, il réunit à l’écran Matt Damon, Anne Hathaway, Matthew McConaughey et Michael Caine pour ne citer qu’eux. Nolan a-t-il ainsi réussi son pari de voyage Interstellar ?
La patte Nolan
Si le film est apparaît sur nos écrans en 2014, le projet commence en 2006 sous l’égide Steven “Grand Manitou” Spielberg. Des différences ont donc été apportées au scénario d’origine par le frère même de Nolan (lequel est scénariste et collabore de manière régulière en famille) pour coller à son univers propre. Le réalisateur d’Inception apporte alors une grande dimension reflexive au film ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Christopher, comme à son habitude, ne nous propose pas une pièce que l’on peut ingérer simplement en la visionnant d’un trait. Un Nolan ça se digère. Si l’action suit une mise en scène rigoureuse et que l’on peut aisément séparer en différentes parties (ou actes), le rythme semble toutefois un peu sens dessus dessous. Mais, après tout, cette mise en forme fait aussi partie de sa marque de fabrique. Nolan aime en effet les scénarios alambiqués, ultra-construits et on peut dire que ses thématiques de prédilections s’y prêtent plutôt bien !
Le temps et l’espace temps, la mémoire ou encore les rêves sont autant de possibilités d’explorer le monde qui nous entoure d’une manière qui n’appartient qu’au cinéma (et l’art en général). La caméra complète ainsi le calcul scientifique et y apporte une vision plus libre dénuée des lois de la physique ou de la technologie. On interroge donc l’imagination sur la base de faits scientifiques pour déboucher sur autant de théories qu’il y a de spectateurs. La chronologie semble ainsi bouleversée et même si l’action principale trouve une signification sur la fin, beaucoup d’éléments restent flous.
Christopher, pour nous faire réfléchir (ou plutôt créer des embrouilles dans nos repas de famille), est passé maître dans le principe scénaristique du set up/ pay off ou fusil de Tchekov. Celui-ci réfère à l’homme de lettres russe et consiste à placer des éléments d’apparence anodine mais qui vont avoir un rôle par la suite (le fantôme de Murphy ou l’allusion au Plan B avant le départ en sont des exemples flagrants). Tout est donc extrêmement calculé et (cela va sans dire) extrêmement bien construit !
La bande originale de Hans Zimmer, cependant, si elle colle parfaitement à l’image a été composée sans qu’il n’ai vu le film ou lu le scénario. Cette musique industrielle très dramatique et chère à la filmographie de Nolan s’insère cependant à merveille avec ces images froides mais magnifiques à l’inspiration très 2001.
Le rapport au scientifique
Interstellar est basé sur les travaux de Kit Thorne, physicien spécialiste des trous noirs. Lequel a d’ailleurs assuré la vraisemblance de la modélisation de ces phénomènes gargantuesques. Les représentations spatiales ont d’ailleurs été mises en forme numériquement grâce aux calculs d’un mathématicien. Le scénario et ce malgré son illustre parenté ne déroge pas à sa nature, c’est à dire un scénario. Les trous de verre et autres trous noirs ont, certes, été repris dans de nombreuses oeuvres et recherches scientifiques, ils demeurent encore largement au stade de la théorie voire de la mythologie.
L’univers et ses dynamiques restent encore un grand mystère. La caméra et autres modélisations permettent ainsi d’interroger le monde qui nous entoure sans limites scientifiques et d’imaginer les scénarios les plus fous (que, parfois, même la science n’effleure qu’à peine).
Interstellar, comme beaucoup de films avant lui, tente ainsi de démêler voire d’expliquer l’inexplicable. Qu’elle soit basée sur des faits scientifiques ou de la fiction pure, la SF tente de comprendre l’univers et notre place dans celui ci.
Mais après tout, est ce que ce qui nous fascine tant n’est pas justement ce flou, cette zone d’ombre qui nous pousse à imaginer et à créer des technologies toujours plus sophistiquée. Est ce que, finalement, “certains mystères (ne) sont (ils) parfois fait (que) pour rester des mystères” (J.Cooper/M.McConaughey) ?
Parabole écologique
Interstellar est cependant et avant tout une belle parabole autour de l’écologie et de l’exploration spatiale, de ce qui fait de nous une espèce, l’amour tout ça tout ça.
Le premier acte même semble ainsi nous crier : Attention ! Ceci pourrait être notre avenir !
La Terre après nous avoir permis de nous (sur)développer pourrait en effet se retourner contre nous après toutes les tortures industrielles que nous lui avons fait subir. La Nature bienfaitrice se ferai crise alimentaire et tempête de poussière. Notre expansion technologique qui est aujourd’hui la base de nombre de sociétés serait alors stoppée par l’obligation pour beaucoup de devenir cultivateurs et tenter de nourrir une population moribonde.
Une allusion politique se glisse alors au milieu de ce monde devenu chaotique: le principe du bien commun comme fil rouge sociétal.
“On n’a plus besoin d’ingénieurs aujourd’hui..”, c’est sur cette réplique que les professeurs décident qui poursuivra ses études ou non. La population se meurent comment peut on encourager des enfants à croire en leurs rêves égoïstes d’astronomes ?! Sauver l’humanité grâce à la recherche scientifique ? Foutaises ! D’ailleurs les manuels de physiques sont enfin corrigés. Les US ne sont jamais allés sur la Lune voyons ! Il s’agit d’une pure machination en contexte de Guerre Froide. Il faut être stupide pour l’avoir cru. Le confort des uns passe ainsi au service du “bien commun” ou, plutôt ici, le “bien de l’espèce humaine”. Un discours qui n’est pas sans rappeler les oeuvres d’Orwell 1984 et La Ferme des Animaux mais qui interroge notre nature d’animal grégaire.
Interstellar s’inscrit donc parfaitement dans la filmographie de Christopher Nolan. Un scénario à l’architecture ciselée, des images impressionnantes et un bulldozer sonore en guise de bande son figurent son cocktail favori pour nous faire cogiter. Nolan, à l’image d’un certain Kubrick (avec tout de même plus d’indices) laisse une grande place à l’interprétation. Voyages interstellaires, vie extraterrestre voire expérience d’EMI, les théories les plus folles sont ouvertes par les fans qui, peut être n’y sont pas du tout… ou ont tapé dans le mille ?
Ce lundi 19/08/2019, se déroulait la dernière conférence Stadia Connect, encore une fois juste avant un salon du jeux-vidéo, ici la Gamescom. Cette conférence nous présentait les jeux qui seront proposés lors de la sortie du service de cloud gaming conçu et détenu par Google, Stadia. Il s’agissait du dernier élément dont nous n’avions pas connaissance, après les informations sur le service proposé lors de la dernière conférence Stadia Connect du 06 juin 2019.
Des jeux pour tous et pour toutes les plateformes
Nous l’avions déjà évoqué lors des précédents articles, les jeux qui nous ont été montré lors des conférences Stadia ont pour objectif de plaire au plus grand nombre. Et cette fois encore ils ont appliqué la même stratégie.
Ces jeux ont, en effet, pour objectif d’attirer le public potentiel le plus important possible. Stadia s’entend comme un service de masse et donc les jeux doivent être en adéquation avec les attentes de tous. Et on peut dire que c’est réussi puisqu’il y en pour tous les goûts, du AAA avec Watchdog Légion et Borderlands 3, à des jeux plus casual gaming avec Just Dance 2020.
Stadia nous a également présenté le jeu exclusif Orcs Must Die 3 prévu pour le printemps 2020. C’est une série bien connue des joueurs qui seront ravis d’un nouvel opus mais qui reste décevant pour une exclusivité de Stadia. Ce jeu vient compléter la liste réduite des exclusivités déjà connue de Stadia avec Gylt, un jeux d’infiltration réflexion et Get Packed, un jeux multi de type party game. On s’attendait à ce qu’ils nous en mettent plein la vue et c’est une légère déception. Il faudra peut être attendre la sortie des premiers jeux de Stadia Games and Entertainment, le studio de jeux dédié à Stadia.
Ces jeux caractérisent, par contre, parfaitement la stratégie de Google, puisque Orcs Must Die 3, Gylt et Get Packed sont des jeux que l’on imagine aisément sur une tablette, sur un ordinateur et pourquoi pas sur un smartphone. Rappelons, en effet, l’autre promesse de Stadia en plus de son accessibilité pour tous c’est la possibilité d’utiliser son service sur tous les supports possibles des joueurs. On peut donc s’attendre à voir de plus en plus de jeux adaptés initialement à des supports mobiles ou tablettes comme l’est déjà un Darksiders Genesis, un Kine ou un WindJammers 2.
Élargir son public est définitivement le maître mot de Google Stadia. Ils l’ont encore une fois magistralement prouvé lors de cette conférence Stadia Connect.
Le bilan sur l’offre de Stadia
Nous avons désormais toutes les clés en main pour comprendre ce que sera le service proposé par Google Stadia lorsqu’il sortira en cette fin d’année.
La promesse faite par Stadia repose en deux parties : proposer une console pour tous avec un catalogue de jeux importants. Ces deux promesses sont respectées et ils n’ont pas cessé au travers de leurs trois conférences de nous le démontrer.
L’accès à une console gratuite, ou payante pour avoir accès aux plus hautes définitions, permettra à tout le monde de bénéficier d’une console. Une sacrée économie pour les nouveaux entrants sur le marché du jeux-vidéo et surtout très intéressant dans les prochaines années avec l’arrivée de la prochaine génération de consoles. Il s’agit donc d’une promesse qui sera de plus en plus intéressante au fil du temps. D’autant plus avec l’arrivée de la fibre à très haut débit dans les foyers éloignés des grands centres-villes. Nous ne pouvons, en effet, pas tous dès aujourd’hui bénéficier de cette offre dans les meilleurs conditions.
Le choix de cette plateforme peut se faire également pour l’accès à ses exclusivités, grands enjeux sur le marché des console. Bien que la promesse d’un éditeur dédié soit alléchante les exclusivités que nous connaissons pour le moment, et ne sont pas dès plus intéressant. Reste à voir dans l’avenir s’ils seront capables de nous surprendre à ce sujet. Concernant le reste des jeux, Stadia auront dans leur catalogue un panel suffisamment diversifié pour ravir l’ensemble des envies, que ce soit des AAA ou des jeux plus familiaux et casual gaming. Nous rappelons que l’ensemble des jeux seront à payer unitairement comme si vous les achetiez sur n’importe quel autre support.
Stadia s’inserera donc sur le marché des consoles, en élargissant les possibilités avec son gros avantage du prix pour acquérir la console (gratuit ou 9.99€/mois) et de sa capacité cross-platform. Une très bonne occasion d’élargir le nombre de joueurs potentiel. Mais pour les joueurs avec des machines déjà en leur possession les promesses de Stadia sont en l’état assez faibles puisque les jeux restent quand même à acheter unitairement et sur Stadia. Adieu donc les soldes et les sites d’achat dématérialisés à prix cassé. Adieu également la collection de jeux déjà en notre possession qui ne seront plus jouables si nous ne conservons pas nos anciennes machines. On pense notamment ici aux jeux dématérialisés sur PC. Que ferions nous de notre bibliothèque Steam si chèrement acquise au fil des soldes.