#Terraforming (2): CodeStream/Stargate et si l’Humanité franchissait la porte

#Terraforming (2): CodeStream/Stargate et si l’Humanité franchissait la porte

Traverser une porte semble plutôt simple, usuel même ! Il n’est cependant rien de plus courageux et probablement inconscient que de le faire dans notre cas. Je vous parle évidemment de la Porte des étoiles, Stargate pour les intimes !

La conquête de l’espace semble parfois bien lointaine mais lorsque nous consommons chaque année plusieurs planètes pour nos besoins économiques et scientifique, il est normal que l’envie nous prenne de vouloir conquérir l’espace pour ces mêmes besoins. Entre progrès et invasion il n’y a qu’un pas. A ce titre, la série Stargate utilise le terraforming dans une version bien à elle. Une mise en abîme des enjeux derrière l’exploration spatiale voulue par l’humanité

  1. Et la porte ils traversèrent

L’aventure Stargate a débuté en 1994 avec le film « Stargate la porte des étoiles » de Roland Emmerich. Cette aventure spatiale débute par la découverte d’une relique de l’Ancienne Egypte en 1928 à Gizeh. Pendant près de 60 ans, cette relique reste cachée et inexploitée car son usage est inconnu. Avec l’arrivé d’un égyptologue aux théories loufoques sur le projet, l’usage de la porte est enfin découverte. Elle permet de voyager vers une autre planète. Une équipe entreprend le voyage et se retrouve sur une planète désertique face à un ennemi mortel, les goa’ulds!

Le film est devenu culte, ce qui à permis de donner naissance à trois séries, deux films et une web-série. La série la plus connue et la plus longue est Stargate SG1, avec ses 10 saisons. Après le premier film, les équipes découvrent que la porte peut amener vers différents mondes habités par d’anciens esclaves terriens. Ces humains sont asservis par des faux dieux inspirés de nos croyances terriennes, les fameux goa’ulds précités.

Afin de poursuivre l’exploration de l’univers, des bases sont installées sur différentes planètes à plusieurs moments de la série. Deux de ces déménagements intergalactiques vont conduire à la création de nouvelles séries, Stargate Atlantis et Stargate Univers. Elles sont donc le prolongement de la série principale Stargate SG1. Elles sont visionnables indépendamment mais fonctionnent de concert, surtout Stargate Atlantis qui fait beaucoup de liens et d’épisodes communs avec Stargate SG1. Stargate Univers n’a pas connu un grand succès ce qui a temporairement arrêté la production de la licence. 

Les fans de la série étant très nombreux une nouvelle production a été lancée avec Stargate Origins en 2018. Cette série est un préquel et nous raconte la découverte de la porte des étoiles. La web série n’a pas rencontré son public mais reste toujours en cours malgré une période de plus d’un an sans épisode.

Désormais, “traverser la porte” à un tout nouveau sens pour vous!

Les mondes qui sont visités par les différentes équipes, même si ce constat est moins vrai pour Stargate Univers, est adapté à la condition de vie des humains. On comprend la nécessité de la série à rendre les voyages intergalactiques possibles pour les humains, sinon la série serait tout bonnement impossible à produire ou beaucoup plus complexe à réaliser. On retrouve cela également au travers des différentes races de la galaxie qui sont rencontrées par les équipes lesquelles ressemblent à la morphologie humaine. Un anthropomorphisme qui permet sans doute de réduire les coûts et les costumes. Les grands ennemis, les goa’ulds, sont des parasites qui utilisent les corps des humains comme hôte pour commettre leurs méfaits. Encore une fois une simplification de tournage qui pourtant n’entame en rien la cohérence de l’univers et qui ajoute même à l’horreur de la situation. Imaginer se retrouver piégé dans son propre corps pendant des siècles. Une situation qui s’explique dans la série par le fait que les goa’ulds ont asservi les humains et les ont introduits sur les différentes planètes.

  1. L’univers hérité de nos ancêtres

Une petite explication de la porte est sans doute nécessaire pour comprendre le contexte de la série. La porte est donc un artefact conçu par une race nommée les Anciens. Cette race est aujourd’hui disparue mais reste celle qui fut la plus avancée technologiquement de la galaxie. Elle a laissé derrière elle beaucoup d’artefacts utilisés aujourd’hui par les différentes races de la galaxie. Ces portes furent placées sur les différents mondes habitables potentiellement par les Anciens eux même. Cela explique également en partie la facilité pour les humains de voyager entre les mondes. Je ne vous en dit pas plus!

Pour comprendre notre recherche du terraforming dans l’univers de Stargate, il est nécessaire de définir le terme et le concept. Le terraforming (ou terraformation pour les non anglophones) est la science permettant de transformer les conditions de vie sur une planète, un satellite ou un astre pour le rendre habitable aux conditions de vie humaine dans notre cas. Il s’agit d’un sujet d’actualité car on parle de plus en plus d’aller sur Mars et pourquoi pas de le terraformer pour en faire la première colonie spatiale humaine. Un exploit que l’on imagine extraordinaire mais qui n’est pas sans être extrêmement effrayant en même temps. Rassurez vous ce n’est pas pour tout de suite

Aucune mention n’est faite dans la série que les anciens ait terraformé une planète. Leur niveau technologique ne laisse cependant  aucun doute sur leur capacité à réaliser cette prouesse. Un choix a été fait par ce peuple de voyageur à un moment de leur histoire car ils ont dû fuire leur planète d’origine (cf la fin de Stargate SG1). Cela explique pourquoi ils ont préféré développer des technologies liées à l’exploration, tel que les portes des étoiles ou bien les voyages intergalactiques à bord de leurs vaisseaux spatiaux. Le réseau de portes des étoiles est immense et cela reste quand même assez surprenant statistiquement parlant que le nombre de planète adaptées aux conditions de vie humaine soient aussi importantes dans une galaxie finalement si petite. Peut être un constat que la galaxie est indulgente pour les peuples humanoïdes ou une petite facilité scénaristique, qui sait.

  1. Façonner notre environnement

L’univers est donc plutôt clément avec les être humains et assimilés car beaucoup de mondes leur sont habitable et le peuple le plus avancé scientifiquement a décidé de laisser derrière lui une porte permettant d’accéder à ces plantes très éloignée en quelques secondes. Ce constat laisse peu d’intérêt pour le terraforming dans le monde de Stargate. Les scénaristes ont cependant décider de traiter le sujet dans l’autre sens. Et si, retournement de situation, c’était les planètes habitables par les humains qui en faisaient les frais?

Le sujet est abordé pour la première fois dans la série (Stargate SG1 Saison 3 episode 12 et 13 – Les Flammes de l’Enfer) lorsque le dieu Sokar, dieu de la mort dans la mythologie égyptienne, transforme la lune de sa planète mère en véritable enfer. Pays désolé et extrêmement chaud ressemblant à l’intérieur d’un volcan. Cette lune sert de prison à ses ennemis qui le prennent pour Satan. Il a détruit, en effet, toute forme de vie sur cette lune pour instaurer la peur chez ses ennemis. Le terraforming est dans notre cas uniquement utilisé à des fins politiques et idéologiques. Ce cas fait écho à la situation que nous rencontrons actuellement déjà sur Terre. Lorsque l’on voit, en effet, la course à la conquête lunaire que s’est lancé entre les USA, la Russie et la Chine. Il est inquiétant de voir de tel enjeux politiques derrière ces prouesses humaines et scientifiques. Nous revenons à la course à l’espace que nous avons connus il y a des années pendant la Guerre Froide. A nous de faire attention de ne pas voir notre chère Lune se transformer en une boule de lave et de feu pour faire le parallèle avec la série ou tout simplement une mine à espace ouvert. 

La deuxième référence au terraforming dans Stargate est lors d’un épisode (Stargate SG1 Saison 4 épisode 9 – Terre brûlée) dans lequel des colons humains sont menacé par un vaisseau immense en train de détruire la planète qu’ils ont élu pour refuge. Suite à cette rencontre, l’équipe de SG1 découvre qu’il s’agit d’un vaisseau de terraforming utilisé pour sauver une race entière. Les conditions de vie nécessaires à leur survie sont radicalement différentes de celle des humains. Cet épisode pose la question de l’ingérence que nous pouvons avoir sur notre environnement. ll est en effet nécessaire avant de transformer un environnement de connaître l’impact que cela pourra avoir sur les autres espèces et les autres formes de vie. La question se pose notamment lorsque nous prévoyons de coloniser la planète Mars et donc de terraformer la planète pour la rendre habitable par l’Homme. Les scientifiques découvrent régulièrement de nouvelles données sur la vie potentielle sur Mars, passée ou future. Sommes nous alors en droit d’interférer avec le cours naturel de la vie? Nous avons également une tendance très forte à l’anthropomorphisme et cela nous limite très souvent à ne pas imaginer ou à snober d’autres expressions de la vie qui ne serait peut être pas détectables encore par nos scientifiques. Il est également nécessaire de se poser la question des autres formes de vie développées dans le reste de l’univers. Ces êtres pourrait quant à eux avoir besoin de cet environnement particulier pour vivre. Avons nous alors le droit de détruire ces environnements?

Stargate, entre ses films et ses séries nous pose une question sur notre propre avenir et sur nos choix. Une question qui est aujourd’hui posée au monde avec l’attitude de Donald Trump dans sa volonté de conquérir l’espace.

#Roadto2k19 : Festival du Bout du Monde

#Roadto2k19 : Festival du Bout du Monde

Notre tournée des festivals se poursuit et nous emmène cette fois au Bout du monde à Crozon (29). Pour la première fois, l’équipe de Purple Haze foulait le sol de ce festival. Plus petit et familiale que les autres super productions, il n’a pourtant rien à leur envier. Allez suivez nous, on vous emmène au Bout du monde !

Stephan Eicher & Traktorkestar

On le connaît pour ses tubes « Déjeuner en paix » ou encore « Pas d’ami comme toi ». Avec ses 30 ans de carrière, Stephan Eicher revisite ici ses chansons façon fanfare aux accents Balkans grâce à la compagnie du groupe Traktorkestar.

Le spectacle débordait d’énergie et il faut l’admettre c’était assez surprenant. On s’attendait à un concert plutôt « posé », nous avons eu tout l’inverse. La Suisse y était assurément représentée puisque 100% des artistes étaient suisses.

Le concert s’est terminé sur des allures de fête, le chanteur a convié plusieurs spectateurs à

monter sur scène pour finir le spectacle dans une ambiance de fanfare et ça à Purple Haze on adore !

The Kooks

Groupe de pop rock anglais alternatif, The Kooks nous a offert une prestation plus que

convenable. Ses chansons dressent le portrait d’une Angleterre moderne. Tantôt rock énergique, tantôt pop, le groupe alterne aussi bien dans le style que dans les émotions. Ce n’était pas le meilleur concert de cette soirée mais nous avons passé un agréable moment en leur compagnie.

Ziggy Marley

Le prénom ne vous dit peut être pas quelque chose mais le nom vous aura sûrement fait tiquer. Et oui ! Ziggy Marley est l’un des fils de la légende Bob Marley. Alors autant vous dire que nous l’attendions avec impatience. L’adage est bien vrai la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre ou si vous préférez les chiens ne font pas des chats. En effet, Ziggy a hérité du talent de son père. Des rythmes reggae à n’en plus finir, une voix qui ressemble quand même à celle du père, c’est d’ailleurs assez troublant. Ziggy ne nous déçoit pas. Ces musiques alternent entre un reggae très énergique et parfois plus posé. Alors certes ce n’est pas Bob Marley, il a beau avoir hérité de son talent, il ne l’égale jamais. On est tout de même conquis lorsqu’il entonne les tubes de son père, l’émotion est alors à son comble. Un moment suspendu hors du temps.

Femi Kuti

Dernier concert de cette journée, Femi Kuti souffle un véritable vent de fraîcheur sur le Bout du monde. Alternant des sonorités soul, RnB, afrobeat ou encore africaines, le chanteur nigérien déborde d’une énergie communicative. Sa musique nous entraîne avec elle et immédiatement l’envie de danser se fait sentir et sans que l’on s’en rende compte nous voilà déjà à nous trémousser sur ses rythmes endiablés. De quoi terminer en beauté ce festival.

Le Bout du monde est un festival plus intime et familiale que les Vieilles Charrues ou les Papillons de Nuit mais l’ambiance et la qualité des concerts n’y sont certainement pas moins bons. C’est d’ailleurs un des aspects sur lequel les organisateurs insistent. Le but est ici de découvrir des artistes nouveaux, ou tout simplement moins connus du grand public. Nous avons découvert des artistes aux qualités scéniques indéniables et qui débordaient d’une énergie communicative. Mention spéciale pour la nourriture incroyablement variée pour un festival de cette taille.

Festival du Bout du Monde nous te disons avec certitude à l’année prochaine !  

Terraforming (1) : ExploCiné/ Interstellar

Terraforming (1) : ExploCiné/ Interstellar

Coloniser l’espace. Installer des communautés aux confins de notre galaxie et des autres. Ces objectifs sont plus que jamais d’actualité. L’état de notre planète, en effet, pousse l’humanité à s’intéresser plus près que jamais à la conquête spatiale. Les gouvernements comme l’Inde et sa sonde Chandrayaan-2 ou encore l’agence privée détenue par Elon Musk, Space X, avec son rêve martien lancent des projets de plus en plus ambitieux. Il ne s’agit plus uniquement aujourd’hui d’exploration mais bien de colonisation. Si l’homme s’est toujours demandé ce qu’il y avait au delà, l’empressement autour de la question semble désormais tenir de la survie. Elle cristallise néanmoins de nombreux enjeux géo-politiques terrestres comme au temps des premiers pas sur la Lune il y a tout juste 50 ans en pleine Guerre Froide. 

Ces questions bien terre à terre se retrouvent alors pour le grand public dans un regain d’intérêt pour le film de science fiction et plus précisément encore le film spatial. Gravity (A.Cuaron 2013), Prométhéus (R.Scott, 2012) ou encore Star Trek: Sans limites (J.Lin, 2016) participe de ce retour en force. Le Interstellar (2014) de Christopher Nolan, cependant, illustre à la perfection ces angoisses écologiques. 

Petit point scénario :  Dans un futur proche, la Terre est de moins en moins accueillante pour l’humanité qui connaît une grave crise alimentaire. Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilise une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire.

Film événement à sa sortie, il réunit à l’écran Matt Damon, Anne Hathaway, Matthew McConaughey et Michael Caine pour ne citer qu’eux. Nolan a-t-il ainsi réussi son pari de voyage Interstellar

La patte Nolan 

Si le film est apparaît sur nos écrans en 2014, le projet commence en 2006 sous l’égide Steven “Grand Manitou” Spielberg. Des différences ont donc été apportées au scénario d’origine par le frère même de Nolan (lequel est scénariste et collabore de manière régulière en famille) pour coller à son univers propre. Le réalisateur d’Inception apporte alors une grande dimension reflexive au film ce qui n’est pas pour nous déplaire. 

Christopher, comme à son habitude, ne nous propose pas une pièce que l’on peut ingérer simplement en la visionnant d’un trait. Un Nolan ça se digère. Si l’action suit une mise en scène rigoureuse et que l’on peut aisément séparer en différentes parties (ou actes), le rythme semble toutefois un peu sens dessus dessous. Mais, après tout, cette mise en forme fait aussi partie de sa marque de fabrique. Nolan aime en effet les scénarios alambiqués, ultra-construits et on peut dire que ses thématiques de prédilections s’y prêtent plutôt bien ! 

Le temps et l’espace temps, la mémoire ou encore les rêves sont autant de possibilités d’explorer le monde qui nous entoure d’une manière qui n’appartient qu’au cinéma (et l’art en général). La caméra complète ainsi le calcul scientifique et y apporte une vision plus libre dénuée des lois de la physique ou de la technologie.  On interroge donc l’imagination sur la base de faits scientifiques pour déboucher sur autant de théories qu’il y a de spectateurs. La chronologie semble ainsi bouleversée et même si l’action principale trouve une signification sur la fin, beaucoup d’éléments restent flous. 

Christopher, pour nous faire réfléchir (ou plutôt créer des embrouilles dans nos repas de famille), est passé maître dans le principe scénaristique du set up/ pay off ou fusil de Tchekov. Celui-ci réfère à l’homme de lettres russe et consiste à placer des éléments d’apparence anodine mais qui vont avoir un rôle par la suite (le fantôme de Murphy ou l’allusion au Plan B avant le départ en sont des exemples flagrants). Tout est donc extrêmement calculé et (cela va sans dire) extrêmement bien construit ! 

La bande originale de Hans Zimmer, cependant, si elle colle parfaitement à l’image a été composée sans qu’il n’ai vu le film ou lu le scénario. Cette musique industrielle très dramatique et chère à la filmographie de Nolan s’insère cependant à merveille avec ces images froides mais magnifiques à l’inspiration très 2001

Le rapport au scientifique 

Interstellar est basé sur les travaux de Kit Thorne, physicien spécialiste des trous noirs. Lequel a d’ailleurs assuré la vraisemblance de la modélisation de ces phénomènes gargantuesques. Les représentations spatiales ont d’ailleurs été mises en forme numériquement grâce aux calculs d’un mathématicien. Le scénario et ce malgré son illustre parenté ne déroge pas à sa nature, c’est à dire un scénario. Les trous de verre et autres trous noirs ont, certes, été repris dans de nombreuses oeuvres et recherches scientifiques, ils demeurent encore largement au stade de la théorie voire de la mythologie. 

L’univers et ses dynamiques restent encore un grand mystère. La caméra et autres modélisations permettent ainsi d’interroger le monde qui nous entoure sans limites scientifiques et d’imaginer les scénarios les plus fous (que, parfois, même la science n’effleure qu’à peine). 

Interstellar, comme beaucoup de films avant lui, tente ainsi de démêler voire d’expliquer l’inexplicable. Qu’elle soit basée sur des faits scientifiques ou de la fiction pure, la SF tente de comprendre l’univers et notre place dans celui ci.

Mais après tout, est ce que ce qui nous fascine tant n’est pas justement ce flou, cette zone d’ombre qui nous pousse à imaginer et à créer des technologies toujours plus sophistiquée. Est ce que, finalement, “certains mystères (ne) sont (ils) parfois fait (que) pour rester des mystères” (J.Cooper/M.McConaughey) ? 

Parabole écologique 

Interstellar est cependant et avant tout une belle parabole autour de l’écologie et de l’exploration spatiale, de ce qui fait de nous une espèce, l’amour tout ça tout ça. 

Le premier acte même semble ainsi nous crier : Attention ! Ceci pourrait être notre avenir !  

La Terre après nous avoir permis de nous (sur)développer pourrait en effet se retourner contre nous après toutes les tortures industrielles que nous lui avons fait subir. La Nature bienfaitrice se ferai crise alimentaire et tempête de poussière. Notre expansion technologique qui est aujourd’hui la base de nombre de sociétés serait alors stoppée par l’obligation pour beaucoup de devenir cultivateurs et tenter de nourrir une population moribonde. 

Une allusion politique se glisse alors au milieu de ce monde devenu chaotique: le principe du bien commun comme fil rouge sociétal. 

On n’a plus besoin d’ingénieurs aujourd’hui..”, c’est sur cette réplique que les professeurs décident qui poursuivra ses études ou non. La population se meurent comment peut on encourager des enfants à croire en leurs rêves égoïstes d’astronomes ?! Sauver l’humanité grâce à la recherche scientifique ? Foutaises ! D’ailleurs les manuels de physiques sont enfin corrigés. Les US ne sont jamais allés sur la Lune voyons ! Il s’agit d’une pure machination en contexte de Guerre Froide. Il faut être stupide pour l’avoir cru. Le confort des uns passe ainsi au service du “bien commun” ou, plutôt ici, le “bien de l’espèce humaine”. Un discours qui n’est pas sans rappeler les oeuvres d’Orwell 1984 et La Ferme des Animaux mais qui interroge notre nature d’animal grégaire. 

Interstellar s’inscrit donc parfaitement dans la filmographie de Christopher Nolan. Un scénario à l’architecture ciselée, des images impressionnantes et un bulldozer sonore en guise de bande son figurent son cocktail favori pour nous faire cogiter. Nolan, à l’image d’un certain Kubrick (avec tout de même plus d’indices) laisse une grande place à l’interprétation. Voyages interstellaires, vie extraterrestre voire expérience d’EMI, les théories les plus folles sont ouvertes par les fans qui, peut être n’y sont pas du tout… ou ont tapé dans le mille ? 

Pour aller plus loin (1h) :

#SpoilersActu: ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

#SpoilersActu: ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

Enfin ! Ce mercredi 14 août sortait sur nos écrans le 9e film de Quentin Tarantino : Once Upon a Time in Hollywood

Fan inconditionnel ou intrigué par le fantastique déploiement de communication, c’est l’un des événements les plus attendus de l’année. Les raisons de cette émotion presque religieuse depuis son avant première à Cannes est non seulement dûe à son pedigree tarantinesque mais aussi (et surtout) à un casting certifié platine composé presque exclusivement de grands noms tel que Margot Robbie, Al Pacino ou encore la fille d’Uma Thurman: Maya Thurman – Hawke. C’est aussi et surtout les retrouvailles à l’écran (et en lead role s’il vous plaît) des monstres sacrés : Leonardo Dicaprio et Brad Pitt ! Rien que cela. Il n’en fallait pas moins qu’une armée de stars pour nous plonger au coeur du royaume aux 1000 projecteurs ! 

Petit point scénario : En 1969, Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.

Oeuvre cosmique ? Ramassis de guest star sans intérêt ? Que vaut le dernier long métrage du réalisateur de Pulp Fiction et Inglorious Basterds

Arrêt sur image

OUATIH c’est avant tout un cadre spatio-temporel du tonnerre ! Hollywood dans son Golden Age ou comment mettre en place un véritable appât pour cinéphile de tout poil (et plume ne soyons pas raciste). On le sait, cinéphile, Quentin l’est jusqu’au plus petit travelling. Il distille sa nostalgie version 35mm à coups de références plus ou moins visibles pour le commun des mortels. Ses films sont d’ailleurs souvent construits en hommage à ces oeuvres qui ont marqué le 7e art. 

Once Upon a Time … in Hollywood nous plonge donc dans un scénario méta au coeur des studios et des tensions de l’industrie pelliculaire elle même. On y découvre des acteurs aux dents longues mais à l’ego fragile, les joies du copinage business et autres villas insouciantes. Les films tournés sur le plateau face caméra eux mêmes (les films dans le film, vous suivez ?) traitent du manichéen western cher au coeur de l’Amérique et s’y retrouve également la bagarre US/ Rome pour le plus cool des lonesome cow boy. L’immersion est également grandement aidée par l’un des piliers de cet époque: la musique. Quentin nous régale alors comme à son habitude d’une BO de folie composée des plus grands titres des années hippies. 

Tarantino cristallise alors plus qu’une époque, une industrie, un mythe et son Olympe au plus fort de son influence.  

De l’autre côté du miroir

C’est toutefois un arrêt sur image du style clair obscur que nous livre Quentin. Hollywood est certes un royaume mais comme tout royaume, la réalité n’est pas que châteaux, paillettes et champagne. Le faste d’Hollywood se ressent aussi par ses excès et son côté sombre. L’alcoolisme, la drogue et les (très jeunes) filles faciles, l’immunité judiciaire sous entendue et les caprices sont autant d’éléments qui placent Hollywood comme hors du monde réel.  Le titre même “Once upon a time” (n.b: Il était une fois pour les non anglophones) plante le décor. Ce long métrage est ainsi tant un hommage qu’une critique du mythe hollywoodien. 

Sharon Tate (Margot Robbie) a beau être riche, belle et mariée à Roman Polanski, elle n’est pas reconnue par les guichetiers du cinéma où elle souhaite voir sa propre apparition à l’écran. Rick Dalton (Leonardo Dicaprio) est, certes, une star reconnue mais est incertain, instable, alcoolique et fragile. Tout n’est pas si rose au pays de l’American Dream. 

Cette tension entre le mythe et la réalité est également illustrée par le grand intérêt pour les ragots et autres faits divers hollywoodiens. Des drames s’y passent comme partout mais ils suscitent de par la célébrité de leur protagonistes une obsession pour le commun des mortels qui tient de l’épisode de GoT. Ces drames deviennent alors des synopsis ultra violents qui passionnent le public en salle sous de légers relents morbides comme un roman d’horreur ou un polar. Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si Quentin choisit de faire coïncider la date de sortie de son 9e film avec les 50 ans des meurtres de la Manson family. 

Le business du Diable 

 “Nous avons tous grandi en regardant la télé. Allons tuer ceux qui nous ont appris à tuer ! Ils sont là comme des porcs dans leurs villas !” s’écrit une des jeunes disciples de Charlie devant Cielo Drive. Le 9 août 1969, en effet, (au moment de l’action de OUATIH donc) Susan Atkins et d’autres disciples de Charles Manson s’introduisent au 10050 Cielo Drive, la résidence de Roman Polanski et tuent tous ceux qui s’y trouvent dont Sharon Tate, actrice et épouse enceinte du réalisateur de Rosmary’s Baby.  Le lendemain ce seront les époux LaBianca. L’émotion est palpable face à ce crime d’une violence extrême. Sharon Tate aurait reçu pas moins de 16 coups de couteaux ! 

On avance rapidement que Charles Manson souhaitait se venger d’un producteur de musique célèbre qui lui aurait refusé l’entrée du royaume des projecteurs mais celui ci aurait déménagé avant les faits sans que Manson n’en soit informé. Cette vengeance n’a cependant pas totalement échoué puisque ce sont tout de même des stars de l’époque qui en ont fait les frais. Plus qu’un fait personnel, celle ci devient un symbole. Susan, Tex, Charlie et leur famille figurent alors le “Diable venu faire le travail du Diable” et fissurent à jamais l’idéal hollywoodien. 

Cinquante ans plus tard, il ne s’agit plus d’un simple fait divers. Manson est resté un symbole fort dans la (pop) culture américaine mais aussi mondiale. Son image ou simplement son nom sont très souvent utilisés comme symbole d’horreur et du mal incarné. 

Il est vrai que Cielo Drive arrive à la fin des années 60’s, période d’insouciance, de libérations en tous genres et de l’amour universel. Cet événement figure alors un véritable basculement de la culture hippie en quelque chose de beaucoup plus sombre. 

Les tueurs en séries et leurs méfaits vont par la suite faire l’objet d’une grande médiatisation voire d’une certaine fascination par le grand public. Il va alors s’ensuivre une vague de crimes odieux parmi les plus célèbres comme, par exemple ceux d’Edmund Kemper. Le FBI commence même à s’intéresser à ses tueurs d’un genre “nouveau” et crée le premier département d’étude du comportement comme retracé dans la très (très très très) bonne série Mindhunter

Quentin Tarantino dresse donc avec ce Once upon a time in Hollywood, malgré (ou grâce à) l’exubérance qu’on lui connaît un tableau du mythe hollywoodien plus ancré dans la réalité qu’il n’y paraît. C’est un regard critique sur le faste d’Hollywood et ses pendants que l’on peut y analyser à la manière d’un Lalaland (Damien Chazelle, 2017) ou d’un A star is born version Cukor avec le trashy en plus. C’est ainsi une sorte de mise en garde jouissive et colorée contre la lumière des projecteurs qui érigent en “icône mythologique” des personnages tel que Manson.  

Hollywood, Hollywood… 

Fabuleuse Hollywood… 

Babylone de Celluloïd, 

Glorieuse, splendide…

Cité fiévreuse, 

Frivole et consciencieuse…

Audacieuse et ambitieuse, 

Et vicieuse, et impérieuse. 

Ville aux drames innombrables, 

Tragique et pitoyable…

Bobards, bazar, génie, 

Incroyable pot-pourri…

Tape-à-l’oeil, formidable,

Absurde et admirable; 

Mesquine, radine, Invraisemblablement sublime…

HOLLYWOOD !! 

Don Blanding 

(Hollywood Babylone, Kenneth Anger, 1959) 

#Roadto2k19: Vieilles Charrues

#Roadto2k19: Vieilles Charrues

Notre été des festivals poursuit sa route, et nous voilà à présent aux Vieilles Charrues, à Carhaix dans le Finistère (29).

Inutile de vous présenter ce célèbre festival breton. En 2018, il termine à la 3ème position des festivals les plus fréquentés de France derrière La fête de l’Humanité et le Festival Interceltique de Lorient. Créé en 1992, par l’association du même nom, le festival se veut ouvert à tous les genres de musique malgré ses débuts plus rock. Depuis il n’a cessé de se développer rassemblant chaque année les plus grands artistes de la scène française et internationale.

Cette édition était placée sous le thème du Carnaval et les décors étaient comme chaque année très bien travaillés notamment grâce au train aux couleurs psychédéliques qui nous régalait de sa musique éclectique. 

Allez c’est parti on vous emmène sur la route des Vieilles Charrues 2019 !

Jeudi 18 :

Première journée, on sent l’excitation et l’effervescence du public monter. Ça y est après 1 an d’attente, après avoir marché des kilomètres en portant des kilos sur le dos, on y est !

Camélia Jordana :

Premier concert de la journée et du festival, Camélia Jordana a su apprivoiser le public de la

scène Kerouac. La jeune femme déborde d’énergie et dégage quelque chose de sensuel.

Alternant les chansons en français, en arabe et les reprises en anglais, elle a su amener un vent de fraîcheur pour débuter ce festival. Nous qui l’avions découverte dans le télécrochet la Nouvelle Star, c’est assez surprenant et inattendu de la retrouver ici, à Carhaix, aux Vieilles Charrues. En effet, la chanteuse nous propose un répertoire qui allie avec merveille la chanson française mais également la musique orientale. Elle rend ainsi hommage aux deux cultures qui l’ont fait grandir en tant qu’artiste. 

Vald :

Premier artiste rap du weekend, Vald nous laisse perplexe. En effet, son passage au festival Art rock n’avait clairement pas été un franc succès. Le concert était tout de même en playback du début à la fin ! Comprenez notre appréhension. Et bien force est de constater que c’était plutôt pas mal. Il ne manque pas d’énergie c’est un fait. Alors certes il ne révolutionne pas le rap, on peut ne pas aimer ses paroles assez crues et sans équivoque c’est évident. Mais c’est sympathique et ça met de bonne humeur. Après tout c’est aussi ce qu’on attend d’un concert.

Zazie :

L’artiste française était très attendue sur la scène Kerouac. De notre côté, une certaine

appréhension, on connait tous ses chansons à succès, mais que vaut-elle sur scène ? Et bien là aussi c’est une bonne surprise ! La chanteuse est très dynamique, pleine de fougue. Elle partage beaucoup avec le public et ses musiciens. L’équipe Purple Haze valide !

Columbine :

Le groupe rennais qui a fait éclore le trublion Lorenzo était présent sur la scène Grall, en ce jeudi 18 juillet. Leur album, Adieu bientôt comme son titre le laisse deviner est assez mélancolique et révèle le malaise d’une jeunesse en perte de sens. Le duo mérite d’être vu sur scène, tant par la qualité de ses textes que par sa prestation scénique. En effet, ils ont su créer un véritable dialogue avec le public et grâce à leur texte ils deviennent les porte paroles d’une jeunesse qu’ils cristallisent dans leurs textes. Malgré leur jeunesse ils ont su gravir les échelons du succès et embarquer avec eux le public de la scène Grall.

Booba :

Si comme nous vous avez grandi dans les années 90 et avez connu Booba à ses début, vous avez surement été déçu. En effet, Booba nous a passé tous ses tubes auto-tunés à mort. Nous avons tout de même eu l’honneur de seulement 3 chansons « à l’ancienne ». Alors oui ses nouvelles chansons sont pas mal, gentillettes, mais ça ne vaut pas le Booba de West Side qu’on écoutait au collège. Il en est de même pour sa prestation scénique. Le rapport nous a livré le minimum syndical. Booba sera donc l’une de nos déceptions de cette édition.

The Chainsmokers :

En quelques années à peine le duo a réussi à devenir une référence dans la musique électro. Et force est de constater qu’ils savent comment mettre le feu. Le duo de DJ américain a enflammé la piste de Glenmor ! Alternant tubes et remix endiablés, le groupe a littéralement retourné le public. On a encore tous en tête les célèbres Selfie et Don’t let me down

Paul Kalkbrenner :

Le DJ allemand était peut être l’artiste le plus attendu de la soirée. Le youtubeur belge Jimmy Labeeu s’étaient même déplacés tout spécialement pour le voir. Alors imaginez notre excitation, qui est ce Paul K que tout le monde semble connaître à part moi visiblement ! Alors verdict ? Et bien c’est pas mal mais ça ne mérite pas tout ce bruit. Rien d’extraordinaire, en soit la musique est bien on sent une certaine maîtrise des platines. Mais voilà pas de quoi en faire une montagne. Un concert en demi teinte donc, que j’aurai surement plus apprécié si on ne me l’avait pas autant vendu.

Vendredi 19 :

Aya Nakamura :

Le concert d’Aya était sans doute un des plus attendus de la journée. Et pour cause, Aya est un véritable phénomène. Qu’on aime ou qu’on déteste elle ne laisse personne indifférent. Alors on ne s’attendait pas à grand chose de sa part ou alors au pire. Et surement pour cette raison que la déception fut moins grande pour nous. C’était sympathique. Lorsque vous n’attendez rien d’une personne vous ne pouvez pas être déçu c’est un fait. Alors oui si on est totalement honnête, c’est certain ce n’est pas le concert de notre vie mais rien que pour avoir vu Djaja et Pookie ça valait le coup. Mais tout de même ne payez pas une place de concert uniquement pour la voir contentez vous d’un moment égaré en festival. 

Boulevard des airs :

Découverte et surprise de ce festival. Le groupe français a su conquérir le public de la scène

Glenmor avec son énergie et sa bonne humeur communicative. On pouvait ressentir à quel point le moment qu’ils étaient en train de vivre était important et représentait une étape de plus. Un vrai moment de partage avec le public, qui ne s’y est pas trompé en reprenant en cœur les plus grands succès du groupe comme Bruxelles.

Tears For Fears :

Précurseurs de la tendance New Wave, le célèbre groupe britannique, a ramené un vent de

nostalgie sur la scène de Kerouac. Le groupe a enflammé la scène en reprenant ses plus grands succès tels que « Everybody wants to rule the world », « Shout », « Sowing the Seeds of love » et sans oublier le très célèbre « Mad World », pour le plus grand plaisir du public qui a pu se replonger le temps d’un concert au coeur des années 80’s.

Caballero et JeanJass :

Le duo belge copain de Roméo Elvis et Lomepal, n’a rien à leur envier. Le duo est totalement déjanté et ça fait du bien ! Leur musique est rafraîchissante, rien de révolutionnaire en soi. Mais parfois la simplicité fait du bien. Après Damso et Roméo Elvis, les rappeurs belges sont bien décidés à conquérir l’hexagone.

Moha La Squale :

Le jeune rappeur commence, tranquillement mais sûrement à se faire un nom dans le paysage du rap français. De l’énergie il n’en manque pas c’est un fait. On a même peur pour lui parfois lorsqu’il se jette dans la foule. C’est frais, c’est jeune, mais ça se consomme avec modération. En effet, au bout d’une demi-heure de concert, une certaine lassitude commence à s’installer. Les chansons s’enchaînent mais se ressemblent. Malgré la foule et une aisance incroyable pour son jeune âge, on sent tout de même le manque d’expérience. Néanmoins il reste touchant de sincérité.

Samedi :

Black Eyed Peas :

Inutile de vous les présenter ! Le groupe américain composé de Will I Am, Apl de Ap, Taboo, Fergie (celle ci ayant cependant quitté le navire au moment de la reformation), a littéralement retourné le public de Glenmor. Ils ont fait le show comme on s’y attendait. Nous avions une certaine appréhension, car même si le groupe existait avant Fergie, elle apportait tout de même une touche de féminité et de sensualité au groupe. Eh bien l’adage est vrai personne n’est irremplaçable. C’est Jessica Reynoso qui la remplace pour les tournées est tout aussi talentueuse que Fergie. La jeune chanteuse a été découverte dans la version philippine de The Voice. Ce fut un véritable plaisir de retrouver ce groupe qui a marqué toute une génération et qui visiblement n’a rien perdu de sa fougue.

Gringe :

Le rappeur acolyte d’Orelsan était présent seul sur la scène Grall. Certes il n’a pas le charisme de son ami, mais il se débrouille plutôt bien. Ses textes sont noirs, mélancoliques, à éviter si vous êtes en pleine dépression, mais teintés d’une certaine ironie.

David Guetta :

Le plus célèbre de nos DJ français clôturait cette 3ème journée sur la scène Glenmor. Alors oui on aime ou on aime pas. Il est vrai que sa musique est commerciale, mais commerciale n’est pas forcément synonyme de mauvaise qualité. Il est aussi vrai que le Remix du Remix du Remix ça fait un peu beaucoup. Mais toujours est il que le show est là, c’est indéniable. Si vous voulez passer un bon moment et danser au rythme de ses tubes planétaires ou des remix, vous êtes au bon endroit.

Dimanche :

HF Thiéfaine :

40 ans de carrière et 17 albums ! Et ça se voit ! On sent indéniablement l’expérience et la maîtrise de la scène. Alors oui ça ne plaît pas à tout le monde. Mais avec une programmation qui rajeunit d’années en années il en faut pour tous les goûts. Car il est vrai que la programmation des Vieilles Charrues se tourne vers le rap et l’électro depuis quelques années maintenant. Alors un peu de chansons françaises teintées de rock n’a jamais fait de mal et l’ensemble était très agréable pour un dimanche après midi 

Lomepal :

Concert attendu par grand nombre de festivaliers au vu de la foule impressionnante qui surplombe la scène Glenmor. Antoine, de son vrai nom a fait le taff, une énergie qu’on lui connait, une ambiance de folie et des chansons reprises en coeur par une foule conquise. Si vous regardez les vidéos du rappeur sur ses réseaux sociaux vous aurez sûrement quelques frissons tant cela est incroyable. On sent d’ailleurs qu’il est ému. Lui qui l’année dernière était sur la scène Grall (réservée aux artistes émergents) se voit désormais propulsé sur la mythique scène Glenmor ! 

Christine and the queens :

De nouveau de passage sur la scène Glenmor, Chris a fait le show, c’est certain, mais peut être que ce show n’était pas réellement adapté pour un festival. La mise en scène intimiste convient peut être plus, en effet, à un concert en salle. Les chorégraphies sont très bien travaillées mais encore une fois peut être trop intimiste pour la grande scène Glenmor des  Vieilles Charrues. N’en reste pas moins le charisme et la présence de Chris qui irradie de sensualité et de fraîcheur.

Petit Biscuit :

Le jeune DJ français a fait son grand retour sur la scène Kerouac. Sa musique est fraîche et

divertissante mais peut être un peu trop posé pour une heure aussi tardive. Il aurait peut être été plus propice de le programmer dans l’après midi.

Martin Garrix :

Le célèbre DJ hollandais clôturait cette 28e édition des Vieilles Charrues. Il a fait le show c’est sur, mais rien d’extraordinaire. Alors oui si on aime l’électro c’est sympa mais rien de bien renversant. Il ne communique pas beaucoup avec le public à part pour répéter 50 fois les mêmes choses c’est à dire de lever les mains en l’air et de sauter. Bref on est loin de DJ Snake l’année dernière ou encore Major Lazer. Peut être l’expérience lui fera apprendre de ses erreurs.

Voilà ! Une nouvelle édition des Vieilles Charrues s’achève et je sais pas vous mais nous on a déjà hâte d’être à l’année dernière. Le carnaval de cette année a semble-t-il moins séduit , peut-être était-il trop large. En espérant peut être une programmation plus variée. Il est vrai que ces dernières années, le rap et l’électro ont pris une place considérable dans la programmation du festival comme dans les charts ou dans nos playlists deezer. Un peu plus d’éclectisme serait cependant bienvenu afin de ravir tout le monde et surtout de transporter nos oreilles hors de nos algorithmes ultra coordonnés. On souhaite juste un peu plus d’éclectisme afin de ravir le plus grand nombre. 

À l’année prochaine pour de nouvelles aventures !

Aurélia, 24 ans, bénévole Crêperie Centrale

Cela fait deux ans que je suis bénévole aux Vieilles, et donc vers Mai-Juin se pose la question de : « est-ce que cette année j’y vais ? ». J’avoue que pour l’édition 2019, quand j’ai vu la programmation, je me suis dit que non. C’est totalement personnel mais rien ne m’avait clairement attirée. Mais je me suis dis allé, au pire il y aura bien quelques jolies surprises. Et heureusement il y en a eu !

Pour parler très rapidement du thème et des décors j’ai trouvé ces éléments au top, et la nuit, encore plus ! La lumière, la fumée qui s’échappe de certains décors et le char déambulant sur le site, franchement c’était cool. J’ai vraiment aimé le design du merch’ aussi et je suis repartie avec ma cup des Vieilles aux couleurs du Carnaval.

Pour les concerts, alors que j’étais partie pour soutenir de toute ma voix Baltazar, j’ai été très contente de rencontrer Hubert Lenoir, qui donne littéralement tout sur scène. Il est génial et bien barré, à l’image de Flavien Berger, dans un autre style mais qui nous a bien fait marrer lors de ces petits monologues. Pour finir sur la scène Grall, Skunk Anansie nous a régalé en énergie !  Le vendredi sous la pluie, j’ai dit non à Jane Birkin et ses reprises de Gainsbourg (Vous pouvez laisser l’orchestre symphonique, la voix, on peut zapper) mais oui à notre cher Iggy et les années 80 avec les Tears for Fears. Les Black Eyed Peas ont unanimement mis le feu à Kerampuilh samedi, on regrette alors leur horaire de passage un peu tôt. Pour ce qui est du dimanche, j’ai été agréablement surprise par Hubert Félix Thiéfaine qui a tranquillement réveillé la foule avant les 1000°C de Lomepal. Petit Biscuit a fait plaisir lors d’un set réussi, et cerise sur le gâteau, l’apparition de Big Flo et Oli pour leur titre en featuring « Demain ». Martin Garrix a alors clôturé, apparemment performance réussie pour les festivaliers, je n’ai malheureusement pas réussi à accrocher (serait-ce la fatigue des quatre jours qui s’est abattue sur moi ?) et j’y ai préféré le très dynamique Ammar 808.

Finalement une édition pas trop mal, mais on sent le type de public que les Vieilles tentent d’attirer. On verra la prog’ de l’année prochaine, please where’s the rock’n’roll ?

Coline, 24 ans, Bénévole Crêperie Centrale 

Première année de bénévolat aux Vieilles Charrues et je n’ai pas été déçue ! Il règne entre les membres des équipes, et de la team bénévole au complet, une vraie bienveillance et une bonne humeur contagieuse. 

Comme tout le monde, j’avais préparé mon petit line up/ parcours du combattant personnel. J’avais pris soin d’y laisser des trous notamment en début de journée ouverts à la découverte. 

Les grosses têtes d’affiches ne m’ont pas déçue. Elles ne m’ont pas transcendées non plus d’ailleurs. Un grand nombre de shows étaient bien. Policés. Deux, trois chansons célèbres et puis s’en vont. L’apparition d’Aya Nakamura en est un très bon exemple. Iggy Pop (et la fan que je suis le regrette), si il n’a rien perdu de son énergie d’antan, nous a livré cependant un concert assez robotique. Bien rôdé quoi. 

Les Black Eyed Peas font cependant exception. En termes tout à fait académiques: “C’était un truc de ouf !!”. Si on a bien entendu eu le droit à un florilège des plus grands tubes du groupe et de Will.I.am, ils sont tellement nombreux que l’on aurait du mal à ne pas y passer ! Ces fameux tubes qui ont rythmé (rayer la mention inutile) enfance, adolescence, road trip, soirées créent une vraie connexion avec le public ! On chante à tue tête ! On danse ! C’était vraiment “un truc de ouf” !

Tears for fears étaient vraiment bons également

Pour ce qui est des DJ, je ne m’étendrai pas sur le sujet mais David Guetta fut une déception du genre “shows policé” de même que Martin “je n’interagis pas avec le public” Garrix. Petit Biscuit et Boris Breja en revanche nous ont livré de très beaux moments ! Petit Biscuit m’a d’ailleurs touché de par sa simplicité et sa tête bien en place sur ses épaules ! 

Pour ce qui est des découvertes, Kompromat m’a transportée comme jamais ! Flavien Berger aussi perché que sa musique m’a fait mourir de rire ! Les Psychotics Monks et Atoem découverts aux Transmusicales 2018 n’ont rien perdu de leur superbe ! Une grosse surprise tout à fait improbable: BCUC ! Je vous invite d’ailleurs à aller les écouter de ce pas si ce n’est pas déjà fait ! 

Les décors travaillés jusque dans les détails avec le dragon et sa fumée, le petit train … participe de notre très bonne expérience spectateur. Merci les Vieilles Charrues pour cette belle édition !